[ Arrêt & Sevrage ]

Comment gérer la pulsion du craving

Yes merci de toute façon je n est pas le choix d arrêté . Car j attaque une formation le 3 janvier . Et je veux être clean et avoir les idées claires pour retenir les choses essentielles à mon futur métier . J ai conscience que au début je serai très fatiguée et en étant occupé j espère avoir moins d envie . Et aussi oublié dans mon post il y a t il un risques de faire la 3 ème dose Pfizer sous cocaïne ou ça devrait aller ??

Bonjour, quelques discussions recentes sur ce thème récurrent.

https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … .html#divx

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Amicalement

Bonjour à tous,
Je suis consommatrice et dependante a la cocaine en sniff depuis 6 mois, de manière excessive et quasi quotidienne.
Je suis en pleine tentative d'arret depuis un mois. je n'ai jamais souffert de ma consommation psychologiquement mais terriblement physiquement (gengivites, douleurs dentaires et surtout nasales difficilement tolérable). J'ai décidé de mettre un terme à cette experience brève mais intense sans en mesurer la difficulté.
Je vais dans un centre d'addicto tous les 15 jours, suivie par un psychiatre, sous anti dépresseurs et anxyolitique. Malgré cela, il m'est difficile de passer plus de 10 jours sans rechute. Certes, je consommais 5 g par semaine comparés à 1 depuis le debut de l'année mais apres m'etre séparée de mon entourage de consommateurs, faire face a la solitude sans la coke me parait insurmontable apres une dizaine de jours d'abstinence totale. Je craque afin qu'elle m'offre un moment de répit meme si la magie n'opere plus comme avant.
Le pire est l'état de déprime dans lequel je me trouve. Jamais, je n'ai connu bad ou descente en consommant en revanche depuis que j'essaie d'arreter mon moral est au plus bas, je n'ai envie de rien, le courage de rien, l'angoisse et l'insomnie me rongent. L'abstinence est facile puisque meme la coke ne me fait pas envie.
Est ce une période de sevrage logique et un mauvais moment à passer? Ou bien une dépression plus profonde et dangereuse? Avez vous vécu ce moment si douloureux lors d'un sevrage?
Merci de m'éclairer si mon témoignage vous parle. Je suis remplie de volonté mais apeuré et inquiète de l'état dépressif que je traverse.
Merci et bon courage à tous

Shangai a écrit

Merci de m'éclairer si mon témoignage vous parle. Je suis remplie de volonté mais apeuré et inquiète de l'état dépressif que je traverse.
Merci et bon courage à tous

Oui, il me parle fortement. J'ai vécu un sevrage hospitalier d'opiacés (héroïne et codéine quand c'était la dèche, Tranxène (hautes doses) et Survector (un A.D. qui était du speed quand pris en excès). La partie physique n'a en rien été dure. Je suis sorti de l'hôpital les jambes en coton mais "clean". Mon niveau de fatigue était très élevé. Un premier mois s'est passé difficilement dans un état de grande fatigue et de désintérêt généralisé. Arrivé à un mois et demi, une vague d'angoisse pure m'a submergé sans que je puisse compenser en benzodiazépines (je venais d'en être sevré) donc A.D. avec des ES insupportables et équanlil comme calmant. Pendant un mois, j'ai vécu l'enfer et ai craqué en descend cul sec de grands verres de pastis pur.
En trois mois, j'étais devenu un alcoolique super accro (quand il faut un verre de whisky au petit matin (vers 6 heures) pour pouvoir prendre un café). Et là j'ai fait une série de cures pour l'alcool dont je suis devenu abstinent après la 5°.
Je n'avais plus d'angoisses, plus de désagréments physiques mais je vivais dans un ennui profond, une sorte de mélasse grise dont je ne ne voyait pas le bout.

Là, je t'ai raconté la suite des évènements qui se déroulaient entre 1989 et 1991. Quelle vie plate et sans intérêt. Plus de traitement pharmaceutique mais la glue d'une vie plate sans désirs. Là où tu te trouves actuellement.

Début 1991, un bon pote m'a fait découvrir un séminaire de thérapie comportementale qui a changé le cours de mon existence avec un début de résultats positifs après 5 jours intensifs. À 35 ans, j'ai redémarré quasi de suite. J'ai continué pendant 1 an et demi la série de ces séminaires et j'ai retrouvé une patate à l'opposé du trou dans lequel j'avais cru être coincé.

Plutôt que de chercher un job déprimant, je me suis proposé comme bénévole dans l'association qui organisait ces séminaires (logistique importante) pendant 6 mois. Un des thèmes de travail avait été :"donner et recevoir" et je l'appliquais avec joie. Je me suis fait une nouvelle bande de potes et rapidement, j'ai co-créé ma propre société d'import export avec la CEI (ex URSS) avec un homme qui est resté un grand ami. J'ai rencontré par ce bénévolat une femme avec qui j'ai eu un troisième enfant et qui m'a quitté au bout de 7 ans (on est restés très bons amis).

Au bout de dix ans, ma société a fait faillite et suis devenu manager de groupes de jazz bénévole juste avant de découvrir que j'avais le VHC depuis le début des années 80. Belle vie, à mes yeux mis à part la cohabitation avec le virus. J'ai fêté mes retrouvailles avec la bonne herbe, lâchement abandonnée 20 ans avant au profit des opiacés, et j'ai pris une baffe de plaisir telle que 20 ans après, cela reste ma drogue préférée qui accompagne super bien les 100 mg de méthadone quotidiens (méthadone à cause d'un an de codéine, mais j'en suis heureux, étant d'une génération qui a bavé d'envie de pouvoir en avoir alors qu'aucun TSO n'existait en France à part le Néo-Codion.

Si je t'ai raconté mon histoire déjà racontée x fois sur psychoactif, c'est que j'avais découvert un outil fantastique de guérison/résilience qui m'a fait commencer une troisième vie enjouée. Un truc non médicamenteux qui m'a fait passer de la dépression à la guérison, juste en pratiquant pendant 5 jours les exercices qui m'ont été sont proposés (exercices ayant tous comme but de déconstruire mes schémas psychiques sur tel ou tel sujet et de te faite goûter un échantillon de nouveau comportement bien plus agréables et positifs).

Depuis trente ans, j'ose espérer que ce processus qui donnait 98% de résultats très positifs a bien évolué. Mon conseil, si je peux me permettre d'en donner un, serait de commencer à chercher qui fait ce genre de travail actuellement en France, tout en te méfiant comme de la peste des processus sectaires qui se mêlent à cette affaire.

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (08 février 2022 à  10:36)