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Dernière modification par Mister No (08 février 2022 à 21:07)
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Mister No a écrit
Je me souviens de mes premières claques de nicotine. Je me souviens de cette sensation d anesthésie ou d'engourdissement de mes lèvres, des sensations physiques mais aussi du côté de la psyché, sans pouvoir décrire plus en avant ces effets loins dans le temps.
Sympa. Cette sensation, je la ressens encore un peu quand je fume mon café clope du matin, mais c'est sans commune mesure avec mes premières clopes.
Ma première première claque de nicotine m'a fait mal, mais j'étais très jeune, 12 ou 13 ans et j'ai appris à fumer sur un énorme joint après quelques rafales de tequila paf et autres joyeusetés avant.
Le tabac, dans mon histoire perso est plus addictif que la coke, l'héroïne l'alcool ou le speed. Je ne pense pas que pour moi, c'est en raison de la légalité, cela reste une des drogues les plus "fonctionnelles" pour le quotidien.
Quoique les opis ou les stims restent des produits qui ne perturbent pas mon "fonctionnement" comme l'alcool ou le LSD par exemple.
Je mets fonctionnement entre guillemets, car je trouve le LSD fonctionnel également, mais moins pour le travail ou certaines tâches.
Bref je m'égare.
Le sevrage lie à la nicotine ne représente pas de manque physique douloureux et insurmontable. Il est carrément possible de pouvoir continuer à maintenir une vie sociale, pro, et perso de façon normale même en plein sevrage, même sans substitut. (je pense que le sevrage lie a l'héroïne occasionne tout de même beaucoup de douleurs et difficultés).
Je représente le manque de nicotine comme un grand vide dans l'organisme. J'ai essayée d'arrêter et c'est comme si il y avait un vide certain en moi, sans pour autant ressentir le fait que mon corps me le réclame en m'occasionant des douleurs. Je ne comparerais donc pas une addiction à la cigarette aussi puissante qu'une addiction à l'héroïne.
Mais c'est aussi un piège, laddiction lié au tabac. La cigarette ne détruit rien de notre vie, sociale et environnementale. Au contraire, elle l'améliorerait presque (ne serait qu'à voir, au boulot, entre fumeurs, la cigarette est également un moyen de communication, de dialogue. Les nons fumeurs rejoignent très rarement les fumeurs pendant leur pause clope et donc, de façon inconsciente, se mettent en retrait pendant que les fumeurs, eux, vont parler en fumant pendant leur pause à l'extérieur) Elle ne change rien, ne représente pas de destruction massive quant à notre propre personne, liens sociaux, dignité, morale. Avec ou sans, notre vie ne changera pas. Et c'est justement là, l'autre difficulté. On ne voit pas (et je ne le perçois pas encore) les bénéfices d'un arrêt de tabac, directement. Bien sûr, ça régénère notre santé et forme, mais ce sont des points qu'on ne voit pas directement.
Un alcoolique ou tout autre toxicomane, aura besoin de motivation, c'est certain. Mais il y aura également d'autres points, qui seront là clé d'une motivation plus poussé : il n'y a QUE des bénéfices à arrêter une addiction à une drogue dure. (sur le plan pro, social, morale etc)
Or, ces bénéfices là, on ne les ressent pas quand il s'agit juste d'un arrêt de cigarette. Car, elle ne détruit rien d'autre que notre santé et, un peu notre argent, également mais, comme toute personne dépendante à la cigarette "Tant que je vais bien, je peux continuer".
La cigarette est une compagne quotidienne. Et je peux comprendre tout à fait pourquoi, et en quoi, des anciens alcooliques, heroinomanes, etc n'ont pu arrêter la cigarette : Sur le plan moral et social, la cigarette n'altère rien de notre vie.
Et il est très très difficile d'arrêter sans motivation, aucune. J'ai essayée 7 fois. Et, ne voyant aucun changement, avec ou sans, je me dis toujours que "boh, je suis jeune, je peux arrêter plus tard". Il y aussi la dépendance type : ne plus savoir ce que c'est que d'être non fumeur.
Je dirais que donc, le sevrage lié à la nicotine n'est en rien la chose la plus insurmontable et difficile qu'il soit. Je doute même que le corps en ait besoin. Il nous rend pas malade quand on est en manque, on peut même l'oublier en s'occupant, et il est plutôt aisé de contourner l'envie en étant occupé et juste "heureux" en profitant du moment présent. C'est juste ce putain de vide organique, qui est très compliqué (selon moi). C'est surtout inconfortable, gênant et bizarre.
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Entièrement d'accord, mais selon mon expérience et mon vécu, l'enfer, c'est pas le manque physique, c'est la suite, le manque dit psychologique. Avant les traitements de substitution, les usagers en sortant de prison risquaient de classer d'OD et pourtant le manque physique avait disparu depuis des semaines.
Je ne dis pas que le manque physique ne peut pas représenter pas un écueil insurmontable, bien entendu. Et cela ne concerne que le constat de ma vie. Je gère mes consos y compris en ne consommant pas, tout sauf le tabac.
La mère de les gosses et ma fille aussi gérent une conso de clopes en pointillés, pas quotidienne.
Nos relations avec les substances changent d'une personne à l'autre. En terme de douleurs physique, le manque d'opi c'est peanuts face aux douleurs post et avant op que j'ai pu affronter, tout comme le manque.
Mais pour les opis, je ne connais que le manque des semi synthetiques ou naturels.
Je n'ai jamais eu à me sevrer du tram, du sub, de la methadone ou d'un autre synthétique et avec des durées d'imprégnation assez courtes.
Se sevrer par exemple de la methadone paraît compliqué pour la partie physique, mais est-ce raisonnable de se sevrer d'un traitement de maintien ?
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Loumaispasqueue a écrit
Salut à vous !
Quand je fumais, clope ou pétard d'ailleurs, j'avais le matin des chutes de tension, des fourmis dans les mains.. la salive qui me remplissait la bouche et limite la nausée perso...
En vrai le tabac c'est méga fort
C'est carrément pas anodin, je pense qu'on se prend une concentration chimique en mode booster par la fumée..
Mais je me souviens d'un shaman qui m'avait expliqué o combien la plante était castaude et c'est pourquoi elle était utilisée dans certains rituels de purification entre autre .. mais que nous européens, on fumait ça comme on bouffe des petits pains. Bien que la plante consommée ici soit un tant soit peu différente que celle des rituels.
Y a qu'a voir ce qui y a comme produits chimiques dans une clope et y a de quoi avoir la nausée. Étant fumeuse, pourtant j'éprouve un dégoût quand je sais ce que je fume.
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