Se droguer fait partie de la nature humaine...

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https://www.letemps.ch/societe/professe … re-humaine

Voilà, je ne sais pas quoi en penser, j'ai encore la tête dans le c**. Et vous, vous en pensez quoi de cet article ?
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la vérité... enfin
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (Morning Glory)

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

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J'espère que tu vas bien Smegma!

Je te mets dans les morceaux choisis, on le fait surtout pour des expériences personnelles mais là même s'il ne s'agit pas de la tienne, il s'agit de la sienne. Donc pour moi ça entre dans le cadre, et ce texte est bluffant et surtout part de quelqu'un que les gens veulent écouter: un universitaire!
Donc ce texte a des chances d'avoir une bonne portée contrairement à ceux de personnes usagères lambdas telles que vous toi ou moi, ça fait vraiment plaisir!!!
En plus ça casse le mythe de "l'héroïnomane" forcément dans le caniveau, ba ouai il est professeur en neurosciences et il utilise de l'héroïne!

Bref, c'est vraiment une pépite! Merci!!!

Un seul petit bémol sur la comparaison methamphétamine / methylphenidate, la première étant bien plus neurotoxique et addictive à ma connaissance, que le second.

Je copie colle le texte au cas où certain.e.s auraient la flemme de cliquer lol, ou s'il disparaissait du site d'origine sait-on jamais.



Pour le professeur Carl Hart, «se droguer fait partie de la nature humaine»

Se droguer est «ni bien ni mal», estime ce neuropsychologue de l’université new-yorkaise de Columbia, qui reconnaît consommer de l’héroïne. Rencontre avec cette figure atypique du monde académique qui envisage de s’installer à Genève
Professeur de neuropsychologie à l’Université Columbia, à New York, Carl Hart consomme des substances illicites depuis une trentaine d'années et milite pour leur libéralisation.

— © DR
Auteur externe
Malka Gouzer
Publié mardi 22 février 2022 à 14:17
Modifié mardi 22 février 2022 à 16:18



Lâche. C’est ainsi qu’il se décrit dans l’introduction de son dernier livre, Drug Use for Grown-Ups (Penguin, 2021). C’est que, voyez-vous, démontrer, science à l’appui, que nos lois antidrogues sont foncièrement injustes ne suffit pas toujours. Parfois, il convient d’incarner ses commentaires et d’avoir le courage de se dresser en exemple. Carl Hart est professeur de neuropsychologie à l’Université de Columbia, à New York. Il est marié, a quatre enfants, fait du sport tous les jours, écoute de la musique et voyage. Une personnification de la réussite.

Et pourtant, il se drogue. Cela fait plus de 30 ans que Carl Hart consomme des substances illicites en cachette. Et comme d’autres, il n’a pas osé dire. Il a opté pour la discrétion afin d’éviter les préjugés, les plus tenaces étant ceux liés à l’addiction et à la maladie mentale. Aujourd’hui, non seulement l’universitaire assume ouvertement ses consommations, mais il encourage les autres à faire de même. «J’espère, dit-il, que mes écrits et mes discours inspireront une désobéissance civile massive à l’égard de nos lois antidrogues, en particulier parmi les classes privilégiées. Se droguer pour le plaisir fait partie de nos droits fondamentaux. Je dirais même qu’il s’agit d’un acte que le gouvernement se doit de garantir.»


Science politiquement motivée

Carl Hart, 55 ans, est le premier professeur de couleur à avoir obtenu, en 2009, une chaire dans le département des sciences de l’Université de Columbia. Issu d’un des quartiers les plus malfamés de Miami (Miami Gardens), il a grandi dans un environnement où la police, les drogues, les armes et l’incarcération faisaient partie du quotidien. Ballotté d’une maison à l’autre, élevé par une mère célibataire, il est le seul d’une fratrie de sept à poursuivre un cursus académique.

«A 17 ans, je me suis engagé dans la US Air Force et comme j’étais convaincu que j’allais me faire virer – il m’arrivait, entre autres, de fumer des joints –, j’ai décidé de prendre mes études au sérieux afin de pouvoir retomber sur mes pieds.» Les choix étant limités, le jeune homme opte pour la psychologie, pensant qu’en étudiant le cerveau humain, il apprendrait «à manipuler les gens». «Ce que j’étais naïf à l’époque!», reconnaît-il en riant. La psychologie le mène à la pharmacologie et à l’étude des substances psychoactives sur le cerveau. «C’est en me familiarisant avec l’histoire et la politique des drogues que j’ai compris que nos lois sur les drogues n’avaient strictement rien à voir avec la science et la pharmacologie. Elles sont exclusivement politiques, intrinsèquement racistes et continuent d’être froidement appliquées à ce jour.»


Puritanisme aux relents racistes

Carl Hart a grandi comme nous tous dans la croyance que la drogue, «c’est mal». Que la drogue tue, rend fou et agressif et qu’elle est un fléau qu’il faut éradiquer. Cette croyance est pourtant, il faut en convenir, récente. La honte que nous éprouvons à consommer certaines substances, ainsi que le terme même de toxicomanie, remonte à la fin du XIXe siècle. On pourrait y déceler une nouvelle forme de puritanisme, qu’on peine à démanteler, justement parce qu’elle couvre des enjeux économiques et politiques. La guerre menée depuis les années 1970 contre les drogues est à l’origine de conflits armés, de trafics humains, d’esclavage sexuel et des pires atrocités de ce monde, pourtant elle perdure.


   "  Blâmer la drogue à cause de l’addiction est tout aussi absurde que de blâmer la nourriture à cause des addictions alimentaires "

«La guerre contre les drogues est une guerre contre nous», affirme Carl Hart, qui reste fidèle à ses origines afro-américaines. «Le paradis se définit par ceux qui n’y sont pas. Les hommes se droguent depuis la nuit des temps, mais comme nous ne faisons pas confiance aux pauvres et que nous nous méfions de leur liberté, nous utilisons certaines drogues pour les contrôler. Ce contrôle alimente par ailleurs grassement une série de gens, dont la police, les médias, l’économie carcérale, l’addictologie, les centres de désintoxications et ainsi de suite.»


Hystérie sur l’addiction

Sur le campus de Columbia, le professeur se balade avec un bonnet rasta et de longues dreadlocks. Une démarche souple qui jure avec le cliché du scientifique à lunettes et au dos courbé. «La drogue, c’est comme le sexe, dit-il. Ce n’est ni bien ni mal, ça fait juste partie de la nature humaine. L’important c’est de savoir s’y prendre pour ne pas faire de tort à autrui.» Il s’arrête un instant et ajoute: «30 millions d’Américains se droguent régulièrement et de façon responsable. Blâmer la drogue à cause de l’addiction est tout aussi absurde que de blâmer la nourriture à cause des addictions alimentaires. Il faut bien comprendre que ce n’est pas la drogue qui engendre l’addiction, mais les facteurs socioculturels et environnementaux. Or, ces derniers sont systématiquement relégués au second plan.»


Militant pour la libéralisation régulée de tous les stupéfiants, Hart ne différencie pas les drogues douces des drogues dures. L’œnophile qui déguste un verre de vin s’adonnerait selon lui aux mêmes plaisirs que le consommateur récréatif d’héroïne. Sur l’engouement que suscite actuellement le retour des drogues psychédéliques, il se montre partiellement déçu. «Les défenseurs des psychédéliques ne semblent pas comprendre qu’ils militent pour les mêmes libertés que les consommateurs d’héroïne et de cocaïne. A savoir, le droit de mener leur vie comme bon leur semble.»


Des enfants sous crystal meth?

Dans son livre Drug Use for Grown-Ups, le spécialiste en neuropsychologie revient sur des études randomisées et en double aveugle qu’il a menées sur le crack, la cocaïne et les amphétamines. Il démontre que d’un point de vue pharmacologique, le crack et la cocaïne génèrent des effets comparables sur le cerveau. Crack et coke sont essentiellement la même drogue, si ce n’est que la première, perçue à tort comme une «drogue de Noirs», engendre des peines pouvant être jusqu’à 100 fois plus lourdes que celles liées à la cocaïne, substance plus onéreuse et considérée comme l’apanage des cols blancs.

Pour ce qui est de la méthamphétamine (crystal meth) et des amphétamines, Carl Hart dresse un constat identique. Les amphétamines prescrites en Suisse, le plus souvent sous forme de méthylphenidate (Ritaline) à des enfants dès l’âge de 6 ans, et la méthamphétamine (crystal meth), dont les consommateurs sont dépeints dans les médias comme des êtres à la dérive, sans dents, ni toit, ni âme, sont en réalité la même drogue. «Je ne dis pas que les enfants consomment du crystal meth. Je dis simplement que les consommateurs de crystal meth font exactement la même chose que ceux qui consomment des amphétamines prescrites.»


La crise des opioïdes

«Ma consommation d’héroïne est aussi rationnelle que ma consommation d’alcool», affirme Hart dans Drug Use for Grown-Ups. «Comme les vacances, le sexe et les arts, l’héroïne m’aide à maintenir un équilibre entre ma vie et mon travail». Depuis qu’il est sorti du placard, certains journalistes le surnomment «professeur héroïnomane», une étiquette qu’il est préférable de ne pas mentionner en sa présence. «Le fait que vous soupçonniez que je sois défoncé lors de cet entretien, et de plus sur mon lieu de travail, prouve que vous n’avez toujours pas compris mes idées.»


De l’incompréhension à la désapprobation, il n’y a qu’un pas. Car on s’en doute, les prises de positions iconoclastes de Carl Hart ne lui valent pas que des compliments. Surtout au pays de la crise des opioïdes qui, depuis 1999, aurait coûté la vie à un demi-million de personnes. L’universitaire soutient qu'«il est extrêmement difficile de mourir d’une overdose d’héroïne». Et d’ajouter, «les médias et les politiques parlent d’overdose par opioïdes alors que, dans la majeure partie des cas, ce ne sont pas les opioïdes qui tuent, mais les substances avec lesquelles elles sont coupées ou mélangées. Celles-ci ne sont hélas que rarement prises en considération. Le Percocet, par exemple, est un opioïde vendu en combinaison avec du paracétamol, or ce dernier, nous le savons, favorise l’insuffisance hépatique (déficience du foie).»

Carl Hart compare par ailleurs les victimes de la crise des opioïdes à celles de la prohibition: «Les alcools de contrebande, souvent contaminés, provoquaient des maux et des morts. Ces risques ont disparu dès la levée de la prohibition.»


Cap sur Genève

Grand admirateur de Ruth Dreifuss, visitant régulièrement Genève, y compris lors de ses retraites d’écriture, l’Américain caresse l’idée de s’y installer pour de bon. «C’est la première fois que j’en parle ouvertement», dit-il avec une once de timidité. «Actuellement, je loue un appartement dans le quartier des Bastions, vous connaissez? C’est à proximité de la Vieille-Ville.» Lorsqu’on lui demande ce qui l’attire à Genève, il affirme aimer cette ville «parce qu’elle est ennuyeuse. C’est aussi une ville où les gens sont relativement bien traités et par conséquent aptes à mieux traiter leurs prochains.»

Activiste, parcourant le monde pour diffuser son savoir, notamment dans les favelas au Brésil, Carl Hart rêve d’une vie paisible. «La Suisse est un pays plus ou moins normal dans lequel je peux me mouvoir incognito. Enfin, presque. Comme je suis noir, je ne me fonderai jamais complètement dans la masse.» Quand on lui fait remarquer que dans le débat actuel sur la diversité des élites, sa couleur de peau pourrait lui ouvrir quelques portes, il s’esclaffe. «C’est la meilleure! Regardez autour de vous. Ce campus se trouve au cœur de Harlem. Vous en voyez beaucoup des Noirs, vous? Bon, alors.» Ce n’est pas non plus le ski, la voile ou le tennis qui attire Carl Hart à Genève. «Je n’ai pas besoin d’activités extérieures pour m’amuser. Pour cela, j’ai les substances psychoactives. D’ailleurs, auriez-vous de bonnes adresses à Genève dans ce domaine?»

Dernière modification par Morning Glory (26 février 2022 à  15:36)


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- caramel beurre salé - homme
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Bonjour,
En complément voici une vidéo des 12ème états généraux des usagers de substance (egus),ou Carl Hart participait




Je précise je ne suis pas asudien...
Mais vu le nombre de vue sur leur chaîne YouTube je demande qui est au courant de se qui se fait en matière de rdr en "conférence "

Bonne nuit soirée

Dernière modification par - caramel beurre salé - (27 février 2022 à  01:43)

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Anonyme6525
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Blâmer la drogue à cause de l’addiction est tout aussi absurde que de blâmer la nourriture à cause des addictions alimentaires. Il faut bien comprendre que ce n’est pas la drogue qui engendre l’addiction, mais les facteurs socioculturels et environnementaux. Or, ces derniers sont systématiquement relégués au second plan.»

Et pourtant toutes les drogues (ni toutes les voies d'administration) ne sont pas égales dans leur potentiel addictogène. Donc uniquement des facteurs socioculturels et environnementaux ? Je ne suis pas d'accord.

«Les défenseurs des psychédéliques ne semblent pas comprendre qu’ils militent pour les mêmes libertés que les consommateurs d’héroïne et de cocaïne. A savoir, le droit de mener leur vie comme bon leur semble.»

Les psychédéliques sont tout de même opposés dans leur manière de fonctionner par rapport aux autres drogues. Ils révèlent l'inconscient, les autres drogues rendent inconscient.

Dans son livre Drug Use for Grown-Ups, le spécialiste en neuropsychologie revient sur des études randomisées et en double aveugle qu’il a menées sur le crack, la cocaïne et les amphétamines. Il démontre que d’un point de vue pharmacologique, le crack et la cocaïne génèrent des effets comparables sur le cerveau. Crack et coke sont essentiellement la même drogue, si ce n’est que la première, perçue à tort comme une «drogue de Noirs», engendre des peines pouvant être jusqu’à 100 fois plus lourdes que celles liées à la cocaïne, substance plus onéreuse et considérée comme l’apanage des cols blancs.

Là je crois que c'est un des délires des américains qui pénalisent plus le crack que la cocaïne injectée ? Ca n'as aucun sens. Cela dit, à même molécule, la voie d'administration vous en conviendrez est extrêmement importante et on change totalement d'effet. Chiquer de la coca ou fumer du crack, il y a un monde.

dont les consommateurs sont dépeints dans les médias comme des êtres à la dérive, sans dents, ni toit, ni âme, sont en réalité la même drogue. «Je ne dis pas que les enfants consomment du crystal meth. Je dis simplement que les consommateurs de crystal meth font exactement la même chose que ceux qui consomment des amphétamines prescrites.»

C'est nier l'importance du set and setting. Il y a des abus au niveau des prescriptions médicales, mais pour le même produit, il y a un monde entre s'automédiquer et avoir une alliance thérapeutique entre un médecin et un patient. Nier que le cadre n'est pas important, c'est nier toute cette dimension de la prise de drogue.

«Je n’ai pas besoin d’activités extérieures pour m’amuser. Pour cela, j’ai les substances psychoactives. D’ailleurs, auriez-vous de bonnes adresses à Genève dans ce domaine?»

Mon humble expérience personnelle, c'est que c'est hyper bancal comme équilibre quand c'est uniquement la drogue qui donne le fun à sa vie.

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-on vraiment obliger de nier une partie du tableau pour faire évoluer les choses dans le bon sens et arrêter la guerre à la dope ?

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Mychkine homme
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Anonyme6525 a écrit

Et pourtant toutes les drogues (ni toutes les voies d'administration) ne sont pas égales dans leur potentiel addictogène. Donc uniquement des facteurs socioculturels et environnementaux ? Je ne suis pas d'accord.

Je t'approuve totalement. Idem pour la nourriture d'ailleurs (le sucre fonde beaucoup plus d'addictions que les carottes).
Pour autant, il est vrai que l'environnement socioculturel joue un role indéniable.


Les psychédéliques sont tout de même opposés dans leur manière de fonctionner par rapport aux autres drogues. Ils révèlent l'inconscient, les autres drogues rendent inconscient.

Toutes les drogues ont leurs particularités mais je ne vois pas pourquoi les psychédéliques devraient jouir d'un statut a part. Qui plus est, ta définition de la conscience n'est pas vraiment explicite et confine a l'ésotérisme.
Bien utilisés, les opiacés mettent fin a la tristesse et a l'angoisse ; les stimulants chassent la fatigue et, en quelques occasions, clarifient l'esprit. Ces changements chimiquement induits s'apparentent a une amélioration de l'efficacité de la conscience ou, a tout le moins, de la cognition.


Là je crois que c'est un des délires des américains qui pénalisent plus le crack que la cocaïne injectée ? Ca n'as aucun sens. Cela dit, à même molécule, la voie d'administration vous en conviendrez est extrêmement importante et on change totalement d'effet. Chiquer de la coca ou fumer du crack, il y a un monde.

D'autant qu'il est ridiculement facile de passer de l'un a l'autre avec un matériel de base disponible quasiment partout.


«Je n’ai pas besoin d’activités extérieures pour m’amuser. Pour cela, j’ai les substances psychoactives. D’ailleurs, auriez-vous de bonnes adresses à Genève dans ce domaine?»

Mon humble expérience personnelle, c'est que c'est hyper bancal comme équilibre quand c'est uniquement la drogue qui donne le fun à sa vie.

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-on vraiment obliger de nier une partie du tableau pour faire évoluer les choses dans le bon sens et arrêter la guerre à la dope ?

Je suis diablement d'accord avec tes propos.
Ce texte m'a fait penser, sans toutefois les rejoindre, a certaines dérives et exagérations d'associations militantes de tous bords qui, sous prétexte d'une justesse parfois fantasmée de leur cause, d'une négation de la complexité du monde, et de l'utilisation des memes méthodes peu louables par la partie adverse, se sentent autorisés a déformer la réalité et a affubler les faits des interprétations qui leurs sont favorables, au point de rendre leurs actions notoirement détrimentales aux idéaux qu'ils ont fait voeu de défendre.

Je rejoins Nietzsche qui disait que "Le plus sur moyen de nuire a une cause est de la défendre avec de mauvais arguments".

Une partie du texte de l'interview est assez discutable, pour ne pas dire fallacieuse. Cela dit, certains propos de Carl Hart sont peut-etre mal restranscrits ou sortis de leur contexte. (?)

Je pense, mais je peux me tromper, qu'une légalisation incontrolée de toutes les drogues précisément aujourd'hui serait catastrophique et ingérable.
La dépénalisation est déja nettement plus envisageable d'un point de vue pratique. Elle aurait l'avantage de donner peut-etre l'impulsion d'un changement dans les mentalités, tant des utilisateurs/trices que de la population globale et de leurs représentants.

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Morning Glory femme
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Justement, à PsychoActif, nous sommes pour une légalisation contrôlée. Au Portugal on a un bon exemple de la fausse bonne nouvelle que peut être une simple dépénalisation... Les personnes usant de drogues sont toujours chassées, discriminées...


Mais je suis d'accord que quand il dit qu'il est très difficile d'overdoser l'héroïne par exemple, c'est une potentielle hypergeneralisation de son cas. Si comme moi il n'aime pas les fortes doses d'opis et reste sur des faibles continuellement, en effet il va lui être très difficile d'overdose avec une héro de grade pharma à la pureté constante (donc, si c'était légal). Mais ce ne serait pas forcément le cas de tout le monde il me semble.

Dernière modification par Morning Glory (27 février 2022 à  14:27)


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Anonyme6525
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Pour autant, il est vrai que l'environnement socioculturel joue un rôle indéniable.

Cela va sans dire.

Toutes les drogues ont leurs particularités mais je ne vois pas pourquoi les psychédéliques devraient jouir d'un statut a part. Qui plus est, ta définition de la conscience n'est pas vraiment explicite et confine a l'ésotérisme.

Ma perception de la différence entre les psychédéliques et les drogues euphoriques est basée sur une vision neuroscientifique. J'oppose les psychédéliques (tryptamines, phénéthylamines) aux drogues addictogènes telles que les opiacés, les stimulants, l'alcool., mais aussi tous les comportements compulsifs (paris, troubles de la nourrriture).
Il y a des raisons bien concrètes et précises à cela. Qu'est-ce qu'elles ont en commun du point de vue neuroscientifique déjà ? Ces 2 familles de composés créent un apprentissage, c'est-à-dire qu'elles induisent une neuroplasticité dans le cerveau. La différence majeure, c'est que les changements induits par les drogues addictogènes sont localisés à des endroits différents dans le cerveau.
Les drogues addictogènes (et même les comportements compulsifs, le jeu d’argent, les problèmes alimentaires) ont en commun une protéine : La protéine delta fos b. C’est un switch moléculaire. C’est-à-dire que si elle est exprimée en suffisamment grande quantité, elle va créer une multitude de réarrangements dans l’organisme en activant la production de plusieurs gènes et d’un phénotype « addiction ». Notamment une neuroplasticité délétère dans la zone de récompense du cerveau, tout en dégradant la plasticité d'autres zones comme l'hippocampe (pour l’éthanol par exemple). On peut comprendre ça comme un apprentissage négatif ("prendre de la drogue pour gérer ses émotions" par exemple), tout en diminuant à la fois les possibilités de changer de comportement. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18345022/ a écrit

compulsive cocaine use and cocaine relapse is due to drug-induced neuroadaptations in reward-related learning and memory processes, which cause hypersensitivity to cocaine-associated cues, impulsive decision making and abnormal habit-like learned behaviours that are insensitive to adverse consequences

https://content.iospress.com/articles/brain-plasticity/bpl200114 a écrit

alcohol exposure and withdrawal disrupts structural development and circuitry integration of hippocampal newborn neurons, and that this altered neurogenesis impairs the gate function of the hippocampus.

Les psychédéliques (comme les antidépresseurs), induisent aussi un boost de neuroplasticité, mais de façon plus globale, en augmentant des facteurs de croissance neuronale et surtout sans toucher à ce switch moléculaire décris précédement. Ceci en plus, sans provoquer de toxicité dans aucune des aires du cerveau. Je ne dis pas que c'est sans risque. Changer de manière violente le câblage du cerveau avec des psychédéliques peut provoquer des traumatismes si l'expérience n'est pas digérée (style PTSD). Mais l'action des psychédéliques sur le cerveau est aussi opposée de celles des drogues addictives que le feu l'est de l'eau.

Il y a bien-sûr des exceptions intéressantes. Par exemple la kétamine possède les propriétés des 2 familles.

Bien utilisés, les opiacés mettent fin a la tristesse et a l'angoisse ; les stimulants chassent la fatigue et, en quelques occasions, clarifient l'esprit. Ces changements chimiquement induits s'apparentent a une amélioration de l'efficacité de la conscience ou, a tout le moins, de la cognition.

Je retrouve ce genre de remarques encore et encore sur le forum. Il faut mieux comprendre ce qui se passe vraiment au niveau neuronal et biochimique quand on prend une substance addictogène, sinon on se retrouve avec cette vision simpliste à croire que les opiacés ont la capacité de mettre fin à la tristesse. C'est tout le contraire si l'on perd le contrôle de sa consommation. Et le meilleur moyen de le perdre, c'est d'utiliser les opiacés pour gérer ses émotions. Les opiacés, le crack, la meth, mettent fin à l'angoisse de façon instanée. Mais chaque prise rapproche de l'addiction car à chaque prise, que tu le veuille ou non, ton corps va produire ce switch moléculaire hyper stable qu'est la protéine delta fos b. Et si elle dépasse une certaine quantité, alors l'addiction se met en place (sans parler des dérèglements rapides, qui se produisent à T+45 min après une pipe de crack).

Je ne suis pas en train de dire que la drogue, c'est mal ou la drogue, c'est bien, où les drogués sont si ou ça. Mais il faut arrêter de se voiler la face. Observer de manière rationnelle ce qu'il se produit dans l'organisme.

Au niveau psychologique, je ne suis pas expert, mais dés suite de mon expérience personnelle et de mes lectures, je comprends que les drogues additives enfouient les tensions mentales sans permettre les permettre de s'évacuer. Pourtant, elles restent là, enfouies, refoulées et gagnent en puissance. Ce qui rend de plus en plus impérieux la prise continue de drogues, pour continuer d'enfouir un réservoir toujours plus grand de tension mentale qui ne demande qu'à soudre. Les psychédéliques font le contraire, en dissolvant les barrières et les mindset mentaux, de manière particulièrement efficace d'ailleurs. Ce qui donne la possibilité aux tensions de remonter à la conscience et d'être dissoutes, d'où leur intérêt thérapeutique si l'on gère bien la remontée et la digestion des tensions refoulées qui remontent.

Je ne sais pas si tu as déjà passé une période de ta vie sous drogue, quotidiennement, en permanence. Dans ces moments, les processus psychiques naturels de régulation des émotions (comprendre tensions mentales) se ralentissent voir s'arrêtent totalement. Il y a bien-sûr des différences d'intensité, et certains trouvent un équilibre. Mais c'est bien une perte de conscience qui se passe, une anesthésie de surface. Tout le contraire de ce que provoque un psychédélique.

Donc oui, j'espère qu'avec ce post, tu comprendras que psychédélique et drogues addictives n'ont RIEN en commun, au niveau neuronal, biochimique, psychologique.

 

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kaneda homme
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Anonyme6525 a écrit

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-on vraiment obliger de nier une partie du tableau pour faire évoluer les choses dans le bon sens et arrêter la guerre à la dope ?

Mon avis.
Il profite de sa stature de neuropsychologue pour faire du "buzz".
Buzz qu'il utilise pour contrer les préjugés et la bien pensence générale.

Pour moi c'est une technique comme une autre mais cette technique de communication est a la mode ces dernières années ; c'est la mode du "buzz", et ça fonctionne, la preuve, on en discute.

Je pense qu'il occulte sciemment une partie du tableau pour équilibrée la discrimination qui peut être faite sur les produits.

Pour que je me fasse un avis, il faudrait que je lise ses livres. :)

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zizitaupe_meilleure_bande homme
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J’ai lu un article de lui et un article sur lui dans les journaux américains… il s’est fait déchiqueté dans les commentaires pour ses propos, mais en même temps, c’est un pays où tout le monde connaît qqn d’accro voir mort des drogues. Et oui il a l’air d’avoir des convictions très fortes qui ne s’alignent pas avec la complexe réalité des choses, comme dit ci dessus. Son expérience avec des drogues, le contrôle qu’il a avec son utilisation, c’est aidé par sa stabilité financière, sa stabilité de carrière, et probablement par une stabilité mentale. Pas tout le monde aura ça dans la vie, et ca n’arrivera probablement jamais dans ce monde. Et la légalité, donc les drogues sans produits de coupe, n’est pas une manière sur d’arrêter des dégâts. Justement aux États Unis la dernière vague de sur utilisation a commencé avec des cachets légaux à obtenir.  Mais oui, comme dit ci dessus, il faut son Buzz.

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anonyme784532 homme
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zizitaupe_meilleure_bande a écrit

J’ai lu un article de lui et un article sur lui dans les journaux américains… il s’est fait déchiqueté dans les commentaires pour ses propos, mais en même temps, c’est un pays où tout le monde connaît qqn d’accro voir mort des drogues. Et oui il a l’air d’avoir des convictions très fortes qui ne s’alignent pas avec la complexe réalité des choses, comme dit ci dessus. Son expérience avec des drogues, le contrôle qu’il a avec son utilisation, c’est aidé par sa stabilité financière, sa stabilité de carrière, et probablement par une stabilité mentale. Pas tout le monde aura ça dans la vie, et ca n’arrivera probablement jamais dans ce monde. Et la légalité, donc les drogues sans produits de coupe, n’est pas une manière sur d’arrêter des dégâts. Justement aux États Unis la dernière vague de sur utilisation a commencé avec des cachets légaux à obtenir.  Mais oui, comme dit ci dessus, il faut son Buzz.

Ah ça oui ! chaque cas est différent, chaque consommateur à ses raisons de consommer, " abonne " ou " mauvaise " et selon son vécu, son passif, on consomme pour des raisons bien différentes, pour certain usager les drogues peuvent être un moyen s'évader, une sorte de pansement, de doudou ou bien encore des expériences pour mieux se connaître.

Tant mieux pour cette personne si elle est aidée par sa stabilité financière, de carrière et mentale, cette dernière est hyper importante.

Dernière modification par anonyme784532 (27 février 2022 à  22:27)

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Mychkine homme
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Anonyme6525 a écrit

Ma perception de la différence entre les psychédéliques et les drogues euphoriques est basée sur une vision neuroscientifique. J'oppose les psychédéliques (tryptamines, phénéthylamines) aux drogues addictogènes telles que les opiacés, les stimulants, l'alcool., mais aussi tous les comportements compulsifs (paris, troubles de la nourrriture).
[...]
On peut comprendre ça comme un apprentissage négatif ("prendre de la drogue pour gérer ses émotions" par exemple), tout en diminuant à la fois les possibilités de changer de comportement.

Je suis parfaitement d'accord avec toi sur ces points. La différence est en effet fondamentale. Merci de ce rappel.

Je retrouve ce genre de remarques encore et encore sur le forum. Il faut mieux comprendre ce qui se passe vraiment au niveau neuronal et biochimique quand on prend une substance addictogène, sinon on se retrouve avec cette vision simpliste à croire que les opiacés ont la capacité de mettre fin à la tristesse. C'est tout le contraire si l'on perd le contrôle de sa consommation.

Oui. J'ai précisé dans mon message original que cet effet était positif en cas de "bonne" utilisation (pour moi, une utilisation chronique ne rentre pas dans cette case).
En fait je réagissais surtout a ton jugement sur la conscience qui me paraissait un brin dogmatique.

Je m'explique :

On retrouve un genre de schémas de pensée particulier dans la dépression. Une anxiété ou une dévalorisation excessive de la personne malade (qui confine parfois au délire) en est l'épitome. Pour moi, le fait d'avoir une représentation biaisée (excessivement pessimiste ou optimiste) est une nette limitation du niveau de "conscience" de soi (et du reste).

Une prise d'opiacés permet de rétablir une certaine distance par rapport a ces "fausses" émotions, du moins au niveau subjectif (et, je te rejoins, pas forcément au niveau biochimique*) et de créer pour un temps limité un schéma de pensée moins délétere (l'état de dépression se renforcant par lui-meme a travers des processus d'adaptations neurologiques ; en soi, il est neurotoxique). On peut arguer que cet état n'est qu'artificiel, cependant, il me semble difficile d'affirmer que celui qu'il remplace est plus "naturel".

Il s'agit bien d'une amélioration - temporaire - de lucidité**, l'opiacé (et son boost de dopamine) ayant chassé temporairement l'état mental délirant. Il existe effectivement un probleme de fond qui perdure et cette solution ne saurait etre la seule (car dans ce cas, oui, elle empire les choses a long terme).

Nous avons la-dessus une expérience différente. Récemment, j'ai subi une dépression brutale. je me suis rabattu sur un opiacé (codéine) pendant deux semaines, ce qui m'a permis de calmer mes angoisses, de retrouver le sommeil et de garder un peu d'énergie, jusqu'a ce que je puisse voir un médecin qui me prescrive des antidépresseurs et que ces derniers commencent a agir. Ensuite, l'arret s'est fait en quelques jours de facon progressive.

C'était une solution d'urgence, que je n'ai pas l'audace de recommander. Cependant, elle a eu le mérite de combattre des angoisses irrationnelles et d'éviter que la situation n'empire fortement par l'établissement d'un stress chronique (fortement neurotoxique aussi) et des boucles de rétroactions qu'il engendre. (https://journals.physiology.org/doi/full/10.1152/physrev.00041.2006)

En fait, je dirais qu'un opiacé est utile quand le mal qu'il soulage est plus néfaste que sa propre toxicité. Comme celle-ci augmente au fur et a mesure d'une utilisation chronique (via notamment le mécanisme d'accumulation de la protéine Delta-Fos-b que tu as tres bien décrit), la balance bénéfices/risques devient rapidement défavorable. C'est un peu la meme chose pour les benzodiazépines ou les somniferes (type zopiclone), quoique par d'autres mécanismes que Delta-Fos-b (plutot par l'augmentation de la tolérance).


J'évoquerai aussi l'exemple de la MDMA, qui (comme tu le sais sans doute) s'utilise dans le traitement du syndrome post-traumatique en permettant au patient de faire face a ses peurs et a les dépasser durant une psychothérapie. Dans ce cadre, la prise de drogue aura bien initié une certaine plasticité cérébrale, dont les effets ont la capacité de perdurer.



Pour conclure : si j'approuve la distinction que tu fais entre les différentes drogues en t'appuyant sur les divergences de leurs propriétés biochimiques et neurologiques, je trouve que cette approche relativement générale néglige les différences importantes existant entre les contextes de consommations.

Je remarque également que notre appréhension de ce que recouvre le mot "conscience" est un peu différente, car j'y associe surtout une capacité liée a la cognition (fonctionnement mental immédiat), quant elle me semble pour toi recouvrir prioritairement une dimension d'honneteté émotionnelle. De ce point provient peut-etre une partie de notre controverse initiale.

Je te remercie vraiment de toutes tes explications détaillées.

*Encore que les patients souffrant de douleurs chroniques par exemple voient leur état psychologique (dépression induite) soulagé par la prise d'opiacés, de facon il me semble indépendante de la seule réduction de la douleur. Je ne le retrouve plus mais je crois que l'article a été posté sur PA par prescripteur.
**Que je rapproche de la notion - assez floue - de conscience.

Dernière modification par Mychkine (02 mars 2022 à  10:00)

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Bonjour, je note dans l'article sur Carl Hart

«C’est en me familiarisant avec l’histoire et la politique des drogues que j’ai compris que nos lois sur les drogues n’avaient strictement rien à voir avec la science et la pharmacologie. Elles sont exclusivement politiques, intrinsèquement racistes et continuent d’être froidement appliquées à ce jour.»

La lutte contre l'alcoolisme ou le tabagisme montre que la RdR associée à des régulations minimales (interdiction de vente aux mineurs, interdiction de conduite etc..) est le moindre mal. La prohibition de l'alcool aux USA a nourri la pègre avec un bénéfice sanitaire assez mince. Pour "LA" drogue, je pense que les decennies de désinformation ne favorisent  pas une évaluation scientifique et sereine  du problème.
Mais il est clair qu'on attend toujours une politique qui soit bienveillante pour les usagers et non un nouvel avatar de "la lutte contre les classes dangereuses".
La Commission globale sur la Politique des Drogues l'a bien montré (notons qu'elle comprend un grand nombre d'ex leaders de la politique mondiale).

http://www.globalcommissionondrugs.org/ … French.pdf


Mais aussi

D’ailleurs, auriez-vous de bonnes adresses à Genève dans ce domaine?»

Sur PA ce serait un ban définitif. lollol

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (07 mars 2022 à  09:04)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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