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Ambrouille a écrit
(...)
Puis, j'ai été voir un médecin. Oh ce médecin. Ni une, ni deux il me prescrit ce médicament sans m'en renseigner. Me mentionnant que la dépendance ça existe pas finalement si on veut prendre un médicament dans un but précis, que je dormirais bien avec, que l'effet placebo c'est ça le problème mais pas la dépendance physique, blabla.
(...)
La dépendance physique n'existe pas ? Haha J'espère que c'est une blague. Dans le cas contraire je te conseille vivement de faire un signalement au conseil de l'ordre car soit ton médecin souffre d'une démence, soit c'est un charlatan qui n'a aucun diplôme, soit il se fout de ta gueule. Dans les trois cas c'est un danger :)
Dernière modification par Cosmotrope (09 avril 2022 à 20:58)
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Addiction au zolpidem/Stilnox® : la partie émergée de l’iceberg ?
Author links open overlay panelC.Peloso
P.Poloméni
https://doi.org/10.1016/j.therap.2016.11.047
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Introduction
Le mésusage du zolpidem (Stilnox®), médicament hypnotique, est un phénomène mis en évidence depuis plusieurs années. Le zolpidem présente un risque addictif, lié à ses propriétés apparentées aux benzodiazépines et à des effets paradoxaux : effet stimulant, euphorie, anxiolyse… Pour évaluer les retentissements de cette addiction médicamenteuse, nous proposons l’analyse des caractéristiques des patients pris en charge en addictologie.
Méthodes
Les caractéristiques des patients pris en charge dans le service d’addictologie pour mésusage de zolpidem (avril 2015–août 2016) sont recueillies et analysées : doses, effets recherchés, mésusage d’autres médicaments, profil psychologique, présence de critères du trouble de l’usage de substances selon le DSM-V.
Résultats
Treize patients (6 femmes/7 hommes, âge moyen 40 ans) sont pris en charge pour un mésusage de zolpidem (ancienneté du mésusage : 8 ans en moyenne [1–16 ans]). Les doses maximales journalières déclarées atteignent 60 mg à 2 000 mg par voie orale. Cinquante pour cent des patients consomment environ 14 comprimés dosés à 10 mg par jour (2 boîtes). Les effets recherchés sont l’anxiolyse, l’euphorie, l’effet stimulant, la sensation de bien-être, le sommeil. Pour 30 % des patients, il existe également un mésusage en benzodiazépines. Cinquante-quatre pour cent des patients ont des antécédents de crises convulsives liées à l’arrêt brutal du zolpidem et 62 % sont hospitalisés pour un sevrage. Le profil psychologique comprend systématiquement l’anxiété, pouvant être associée à une dépression, une impulsivité ou des troubles du sommeil. Tous les patients présentent au moins 5 critères du trouble de l’usage de substance (addiction au zolpidem modérée à sévère).
Discussion
L’utilisation du zolpidem est massive et banalisée (25 millions de boîtes vendues en France en 2012), en ville comme à l’hôpital (jusqu’à 6 % des patients hospitalisés dans une enquête locale sur un an). L’addiction au zolpidem est peu connue et probablement sous-estimée. La prise en charge est tardive. Le médicament est obtenu en raison d’un nomadisme médical ou d’achat en pharmacie sans ordonnance. Le zolpidem est aussi le 1er médicament cité sur les ordonnances falsifiées (enquêtes Osiap 2007–2012). Des mesures de prévention et de repérage semblent indispensables, notamment l’information des professionnels de santé.
Je crois important d'eviter la prise continue mais de s'en servir pour avoir quelques bonnes nuits par semaine, dans le cadre d'une prise en charge globale (Il existe des services specialistes du sommeil à l'hopital pour un prix public ordinaire).
Je signale aussi que le zolpidem contre indique en principe la conduite automobile (sur la boite marqué niveau 3= rouge). En principe la courte durée d'action permet la reprise de la conduite le lendemain d'une prise en soirée mais des études ont montré que 10% des patients environ avaient encore des troubles de l'aptitude à la conduite le lendemain. Mais l'insomnie comporte aussi des risques.
Peut etre peux tu essayer la melatonine qui est un complément alimentaire en dessous de 2mg. Mais en cas de prise prolongée, la sécurité est encore mal connue.
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine
https://sff173f6fe48415a2.jimcontent.co … tonine.pdf
Donc une prise en charge cohérente, comportant un max de techniques non médicamenteuses est importante.
https://reseau-morphee.fr/le-sommeil-et … -linsomnie
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (09 avril 2022 à 22:33)
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Cosmotrope a écrit
Ambrouille a écrit
(...)
Puis, j'ai été voir un médecin. Oh ce médecin. Ni une, ni deux il me prescrit ce médicament sans m'en renseigner. Me mentionnant que la dépendance ça existe pas finalement si on veut prendre un médicament dans un but précis, que je dormirais bien avec, que l'effet placebo c'est ça le problème mais pas la dépendance physique, blabla.
(...)La dépendance physique n'existe pas ? Haha J'espère que c'est une blague. Dans le cas contraire je te conseille vivement de faire un signalement au conseil de l'ordre car soit ton médecin souffre d'une démence, soit c'est un charlatan qui n'a aucun diplôme, soit il se fout de ta gueule. Dans les trois cas c'est un danger :)
Salut,
"La dépendance physique n'existe pas, si on veut prendre un médicament dans un but précis"
C'est certes un petit raccourcis, mais c'est pas si faux que ça en contexte AMHA...
Si tu prends le zolpidem pour ce qu'il est censé être prescrit, soit des insomnies sporadiques, transitoires, irrégulières ; il y a très peu de chance qu'une dépendance physique se développe.
D'autant plus au regard de la personnalité de Ambrouille, qui semble très peureuse et précautionneuse au sujet des drogues, le risque de surconso paraît très faible, et donc celui de dépendance physique en conséquence plus qu'improbable.
Et vu ce que décrit Ambrouille, perso le zolpidem me semble pouvoir être adapté : effet court mais fort, donc pour un endormissement rapide sans ressasser 5h ; sans te maintenir dans un sommeil profond de manière forcée, et moins susceptible d'impacter la journée du lendemain contrairement à un autre somnifère type benzos ou neuro.
Ce qui correspond bien au problème de Ambrouille selon ce qu'elle nous en dit, qui souffre d'impossibilité d'endormissement, par période de quelques nuits de temps en temps, soit ce pour quoi le zolpi est prescrit.
Et enfin, je peux le comprendre, dans le sens où quelqu'un vient le voir pour des problèmes de sommeil, il propose la solution la plus adaptée de son avis au regard de la situation selon les données qu'il a en mains, et la personne n’en veut pas...
Il peut se demander pourquoi elle est venue le voir du coup, car à part les conseils classiques trouvables en quelques minutes sur google qu'il peut rappeler, il a pas de baguette magique et n'est pas spécialiste du sommeil... Et il renvoie vers un spécialiste compétent si la personne refuse de toute évidence toute médication, seule solution qu'il a à apporter.
Après oui, la façon de s'exprimer et le ton sont sûrement à revoir, de même qu'il aurait pu expliciter et développer ce qu'il voulait dire plutôt que de trouver ridicule le fait qu'elle veuille pas lui accorder sa pleine confiance sur chaque divine parole qu'il émet.... Et bien sûr exposer une mise en garde un peu plus sérieuse !
Mais de la à dire que c'est un charlatan à signaler à l'Ordre absolument, il y a un peu de marge je pense ...
Après oui, le Zolpidem peut être très addictif, psychologiquement comme physiquement, en cas d'usage prolongé bien sûr.
En gros si tu veux un parallèle théorique : la Morphine c'est très addictif. Mais si tu en prend uniquement car 5 jours par mois, t'as une douleur très forte qui surgit pour X ou Y raison, non soulagée par antalgique moindre (= but précis) ; il y a relativement peu de chance que tu te trouves dépendant physiquement. Car tu n'en prend que pour la douleur, qui est brève et épisodique, et donc aucune raison d'en prendre autrement.
Mais oui une mise en garde sérieuse reste nécessaire.
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Cosmotrope a écrit
Pour le Zolpidem, tu prêches un convaincu C'est certes probablement la molécule la moins toxique, la plus sécure et une des mieux ciblées pour le traitement médicamenteux de l'insomnie d'endormissement passagère mais les chiffres nous montrent que les risques de mésusages et d'installation d'une dépendance sont quand même grands.
Si les gens étaient suffisamment mis en garde par leurs médecins et comprenaient mieux ce qu'ils prenaient, il y aurait moins de problèmes. Comme par exemple d'expliquer que si le Zolpidem facilite efficacement (au moins au début ou si pris très ponctuellement) l'endormissement, il perturbe aussi assez fortement (surtout au début) la qualité du sommeil et provoque une aide apparente tellement puissante que l'on risque fort d'avoir envie de continuer son traitement plus que nécessaire et de laisser tomber toutes les autres stratégies alternatives douces qui nous semblent bien pales à côté (et qui font pourtant bien davantage leurs preuves sur le long terme ainsi que sur le rétablissement d'un sommeil de qualité), avec une dépendance physique potentiellement forte à la clef et tous les ennuis qui vont avec.
En l'occurrence, ce n'est pas un raccourci que lui a dit son médecin, c'est juste soit une erreur soit un mensonge :). De plus, un médecin a l'obligation d'informer son patient des risques des traitements qu'il met en place et toutes les préconisations recommandent même d'instaurer un protocole de sevrage dès la mise en route du traitement.
Il faut aussi que les médecins apprennent à rassurer et convaincre leurs patients plutôt que de les prendre de haut et de tenter d'user d'une autorité et d'une prétendue confiance qu'ils ont perdues (par leur faute) depuis bien longtemps. Et ce n'est certainement pas en leur mentant qu'ils y parviendront selon moi.
Ah mais je suis entierrement d'accord :)
Simplement je voulais pointer le fait que je comprend tout à fait que le zolpidem de son point de vue soit le médoc adapté ; et par conséquent que je peux comprendre son agacement d'une peur qu'il juge disproportionnée.
Ce qui l'a sûrement poussé à tenir ces propos, sans que ça lui donne raison de l'avoir fait :)
Sinon oui, clairement j'ai personnellement besoin de connaître les tenants et aboutissants des choses, et n'aprécierais vraiment pas un médecin de ce genre. ; qui en plus me prend pour un con si j'ose un doute ou requiert une précision...
D'ailleurs beaucoup restent vague et faut souvent poser plein de questions pour leur tirer les vers du nez, et notamment sur les interractions/mises en garde. Ce que je déplore également....
Après est-ce normal ? Dans le sens le médecin généraliste n'est pas le spécialiste du médicament et de la pharmaco, contrairement au pharmacien.
Est-il censé connaître en détail ce qu'il prescrit ?
Qui est responsable en cas de problemes ? Le prescripteur ou le pharmacien qui délivre ?
Vrai question hein !
De moin point de vue oui bien sûr ! Il ne doit pas se fier qu'aux représentants des industries pharmas, mais dans les faits ? Quelle place a le médicament et son mecanisme d'action dans leurs études ?
Dernière modification par AnonLect (10 avril 2022 à 14:48)
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AnonLect a écrit
(...)
Après est-ce normal ? Dans le sens le médecin généraliste n'est pas le spécialiste du médicament et de la pharmaco, contrairement au pharmacien.
Est-il censé connaître en détail ce qu'il prescrit ?
(...)
Ce qui est sûr, c'est que pour m'être souvent amusé à tester leurs connaissances pharma, les médecins généralistes ne connaissent généralement pas grand chose à la pharmacodynamique des différentes benzo qu'ils prescrivent pourtant par dizaine de millions par an. Certains font un peu semblant, d'autres te disent carrément qu'ils n'y connaissent rien. On se dit quand même qu'ils pourraient au moins ouvrir Wikipedia de temps en temps, on ne leur en demande pas forcément plus :)
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