1 mois de conso journalière, comment arrêter ?

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unezouz femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonsoir tout le monde, je lis et m’informe sur ce forum depuis très longtemps mais je n’ai jamais osé poster jusqu’à aujourd’hui. 

Petite présentation, jsuis une petite meuf de 24 ans, bientôt 25, consommatrice de drogue depuis mes 16 ans.
J’ai commencé par le cannabis puis vers 17 ans taz, md, lsd, et enfin pour finir, celle que je n’aurais jamais du commencer : la fameuse cocaine, première fois a 20 ans.
Jusqu’à mes 23 ans c’est resté très festif, plusieurs wk par mois mais sans en ressentir la besoin dans la semaine ou seule c’était vraiment occasionnel.

Première fois toute seule en février 2021 après une rupture très douloureuse.  Les mois suivant je ne prend pas ou alors 1 fois tout les 2 mois. 
Puis tout bascule en juillet de la même année, je suis interné en clinique pour ts et ma meilleure amie habite pas loin, et malheureusement a ce moment là elle était en plein dans la cc, du coup évidemment quand je vais la voire, je tape. Et je rentre defoncé en clinique et ça 3 fois de suite.
A ma sortie je tape. Le mois de septembre passe, je tape de temps en temps. Puis vient octobre : roue libre. Je prend pas bcp plusieurs fois par semaine, nuits blanches à gogo, bref, 1 mois comme ça pourquoi avoir arrêter ? Parce que j’ai fait un très gros épisode de dépression (je suis bipolaire) so stop la cc pendant 1 mois, c’était pas plus mal.
Et comme une debile, bam decembre rebelotte je tape 5j sur 7 entre 1 et 2 grammes, toujours le soir. Et depuis ça s’empire de jours en jours, en ce moment cela fait 1 mois voire plus que je tape tout les jours. J’ai d’ailleurs oublié de dire que ma consommation régulière qui a commencé en avril, est le fruit d’un TCA : je voulais taper pour maigrir.

Si j’écris tout ça c’est avant tout pour me soulager et vider mon sac, et ensuite si je pouvais avoir des conseils et/ou des témoignages ce serait super. :)

J’ai oublié de préciser, je vois mon psy vendredi et je vais lui demander une hospitalisation, je veux vraiment m’en sortir.

Si vous avez lu jusqu’à la fin merci beaucoup et je m’excuse de 1 du pavé et de 2 des fautes d’orthographe hmm

Merci d’avance et bonne soirée /journée

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L’Ultimo Valzer homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 16 May 2022
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Bonsoir,
Demander de l’aide c’est vouloir s’en sortir. Si tu te fais hospitaliser vendredi ça ne peut qu’être du positif… même si ça ne doit pas être simple de franchir le pas… je pense (pour ce que ça veut et ça n’engage que moi) qu’à partir du moment où tu consommes seule, en semaine et que tu sens que ça s’empire il faut te faire aider correctement… même si c’est facile à dire je pense qu’il faudrait couper les ponts avec les personnes consommatrices tant que tu n’arriveras pas à être raisonnable.
En tout cas je te souhaite sincèrement de t’en sortir.
La lumière finira par arriver au bout de ce long tunnel sombre.

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unezouz femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 May 2019
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Bonsoir, merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre et surtout d’avoir lu! Enfin quelqu’un qui me dit pas « faut que t.arrête » ce que je sais pertinemment. Pour mon entourage ils ont tous arrêté je suis la seule à voir encore le nez dedans c’est déjà un bon point. Jatttend le rdv avec le psy vendredi et on verra bien…
Encore merci de ta réponse et bonne soirée :)

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Dans un coin d'ombre homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 May 2021
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je voulais taper pour maigrir.

Salut,

Je quote cette phrase parce que ma femme a été dans la même situation il y a quelques temps...elle fait pourtant 1 mètre 57 pour 43 g, et n'a donc pas BESOIN de maigrir, mais évidemment le malaise est bien plus complexe et profond que cela...

J'essaie de la convaincre de voir un psy justement, depuis longtemps...mais elle est part ailleurs très indépendante et très têtue malgré ses fragilités et ne veut pas se livrer à un inconnu...
Ca fait 12 ans que nous sommes ensemble et malgré le fait que nous nous connaissions " par coeur ", c'est pour moi extrêmement compliqué de comprendre et surtout l'aider dans cette souffrance...elle est ravissante, bien gaulée, je lui dis sans cesse, mais rien n'y fait, elle se trouve grosse...
Je compatis avec toi parce que je sens cette violence que vous vous imposez, et elle peut être destructrice...as-tu des pistes, des réflexions qui t'ont amenées a reconnaître au moins le coeur du problème ? Si ce n'est de le résoudre pour l'instant ?

Tu n'auras peut-être pas envie de me répondre, pas de souci, et j'avoue que c'est égoiste aussi de ma part, puisque c'est moi qui te demande de l'aide quelque part...roll

Je ne veux pas trop en dévoiler sur ma femme puisqu'elle ne sait pas que je poste ce message là, elle est au taf, mais après tout c'est anonyme ici...pour son histoire, c'est une enfant adoptée, et elle a subi des attouchements ( son oncle, handicapé mental...glauque mais c'est la realité ) étant petite fille...elle n'a jamais rien dit...a fait des crises d'anorexie/boulimie ado...et surtout je pense, le jour ou ses parents ont appris la vérité ( elle était déjà adulte ), leur seule réaction a été de lui dire : " mais pourquoi en parler maintenant ? Tu veux détruire la famille ? "....elle a une forme de honte et de dégout viscéral de son corps, et ne comprends même pas que je puisse ( ou les hommes dans sa vie avant moi ) puisse la trouver désirable...bref, pour te faire un topo général, si ça peut te parler, te donner des pistes, je ne sais pas...

Je te souhaite une bonne journée et le meilleur dans ton cheminement en tout cas, salut...

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Sasso homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 May 2022
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Bonjour,

Enfaîte la cocaïne ces comme si elle crée une 2ème personne en toi ces cette 《2ème personne 》que tu doit arriver à apprivoiser en douceur il ne faut surtout pas la brusquer et petit à petit faire comprendre à cette《 2ème personne》 que tu voudrais te séparer d'elle mais ne surtout pas cracher sur les bon moment passé avc elle.

Bon courage ma sœur

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unezouz femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Dans un coin d'ombre a écrit

je voulais taper pour maigrir.

Salut,

Je quote cette phrase parce que ma femme a été dans la même situation il y a quelques temps...elle fait pourtant 1 mètre 57 pour 43 g, et n'a donc pas BESOIN de maigrir, mais évidemment le malaise est bien plus complexe et profond que cela...

J'essaie de la convaincre de voir un psy justement, depuis longtemps...mais elle est part ailleurs très indépendante et très têtue malgré ses fragilités et ne veut pas se livrer à un inconnu...
Ca fait 12 ans que nous sommes ensemble et malgré le fait que nous nous connaissions " par coeur ", c'est pour moi extrêmement compliqué de comprendre et surtout l'aider dans cette souffrance...elle est ravissante, bien gaulée, je lui dis sans cesse, mais rien n'y fait, elle se trouve grosse...
Je compatis avec toi parce que je sens cette violence que vous vous imposez, et elle peut être destructrice...as-tu des pistes, des réflexions qui t'ont amenées a reconnaître au moins le coeur du problème ? Si ce n'est de le résoudre pour l'instant ?

Tu n'auras peut-être pas envie de me répondre, pas de souci, et j'avoue que c'est égoiste aussi de ma part, puisque c'est moi qui te demande de l'aide quelque part...roll

Je ne veux pas trop en dévoiler sur ma femme puisqu'elle ne sait pas que je poste ce message là, elle est au taf, mais après tout c'est anonyme ici...pour son histoire, c'est une enfant adoptée, et elle a subi des attouchements ( son oncle, handicapé mental...glauque mais c'est la realité ) étant petite fille...elle n'a jamais rien dit...a fait des crises d'anorexie/boulimie ado...et surtout je pense, le jour ou ses parents ont appris la vérité ( elle était déjà adulte ), leur seule réaction a été de lui dire : " mais pourquoi en parler maintenant ? Tu veux détruire la famille ? "....elle a une forme de honte et de dégout viscéral de son corps, et ne comprends même pas que je puisse ( ou les hommes dans sa vie avant moi ) puisse la trouver désirable...bref, pour te faire un topo général, si ça peut te parler, te donner des pistes, je ne sais pas...

Je te souhaite une bonne journée et le meilleur dans ton cheminement en tout cas, salut...

D’abord merci pour ton message, ça me fait « du bien » (entre gros guillemets je suis plutôt peinée par ta situation…) de savoir que d.autre personne ont aussi ce problème (malheureusement, j’aimerais que ce ne sois pas le cas). Moi ça vient du fait que j’avais un bon surpoids à l’époque, environs 80kg pour 167m a 14 ans, j’ai réussi à perdre 23 kilos en 1 an et demi, sans régime, de la drogue de temps en temps, pas de sport, on va dire que jetait chanceuse.  Depuis : peur viscérale de prendre du poids. Ayant pris 10kg en 1 an a cause de mon traitement pour la bipolarité, je suis tombée dans la c pour tout perdre… résultat satisfaisant : -7kg en 1 mois et demi (c’est pas bien je sais…). Bref voilà le pourquoi du comment.

Pour ta femme, je ne saurais mieux la comprendre, je suis pourtant triste pour elle.. Sache que ce n’est pas facile et que tout ça nous ne le contrôlons pas. Sa sensation de se sentir « grosse » ne vient pas d’elle mais de tout son passé d’après ce que tu m’as dit.
Ce que je te conseil c’est bien sûr d’être là pour elle, répète lui tous les jours que tu la trouve parfaite et que tu l’aimes, même si elle le montre pas ça fait du bien a entendre, fait lui sentir qu.elle a tout ton soutien et bien sûr aucuns jugements. Ensuite je lui conseil effectivement de voire un psy, elle ne peux pas être aider toute seule, elle a des traumas qui doivent être soignés et donc doit passer par le médical…

J’espère sincèrement qu.elle va s’en sortir et que vous irez mieux après tout ça
Je n’ai pas de supers conseils mais j’espère que ça t’aideras :)

Ps : je suis passé par la boulimie et lhyperphagie mais ce sera trop long à raconter

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unezouz femme
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Sasso a écrit

Bonjour,

Enfaîte la cocaïne ces comme si elle crée une 2ème personne en toi ces cette 《2ème personne 》que tu doit arriver à apprivoiser en douceur il ne faut surtout pas la brusquer et petit à petit faire comprendre à cette《 2ème personne》 que tu voudrais te séparer d'elle mais ne surtout pas cracher sur les bon moment passé avc elle.

Bon courage ma sœur

Exactement je n’aurais pas dit mieux…

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Incognito1
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De mes 16 ans jusqu'à il y a 4 ans, la route a été très longue et plus plus plus... 29 années de dépendance à l'héroïne, consommation régulière de cocaïne hachich médicaments tentatives de plus-unsevrages, overdoses, comas, prison, galères, fausses couches, hépatite, barbituriques, dépressions, et j'en passe... Bref, tout ce qui va avec y est passé... Tout !... 29 longues années de destruction après encore une fois j'ai pris ma dose et dit demain j'arrête ! J'y suis arrivée, j'ai retouché une seule fois il y a à peu près 2 ans j'ai été dégoûtée, autant c'était aussi important que respirer pendant une vie autant j'ai ressenti un dégoût total pour le produit... Je suis toujours sous méthadone..  encore quelques années.... Je ne suis pas sortie d'affaire non chaque jour est une lutte contre ce poison, je ne veux plus de cette drogue, je ne suis pas une ancienne toxico, non je le suis,. L'héroïne ne fait plus partie de moi, c'est derrière... quand je l'ai connu, lui ne consommait que la cocaïne, je l'ai entraîné dans mon auto suicide, c'est pas la prison ou les cures ou les nuits aux soins intensifs ou la méthadone ou voir les gens mourir les uns après les autres à cause de cette poudre qui pue et qui te bouffe et qui se ris de toi lorsque tu la repousse qui a été l'élément déclencheur , j'ai pas fait ça pour moi,ma santé ou mes gosses ou autre chose non.... Comme j'ai dit plus haut, j'ai entraîné mon compagnon dans l'héroïne, bien entendu je lui ai pas mis le couteau sous la gorge mais pire... J'ai pas arrêté pour moi au départ, si j'ai arrêté l'héroïne c'est parce que j'ai connu un homme extraordinaire qui lui oui consommait de la cocaïne, tout comme moi... Mais pas l'héroïne, je lui ai proposé de goûter une fois, la suite c'est connu, c'est comme ça qu'on commence, pourquoi moi j'ai aidé une personne qui avait réussi dans la vie, qui avait un travail dans les finances qui me comprenait sans me juger j'ai donné à cette personne le ticket pour l'enfer sachant que c'était comme tirer une balle dans le dos d'un enfant... Tiens prends une taffe tkt, c'est pas comme ça que tu vas tomber dedans, non tiens et crève... J'avais fait ça, je me devais obligatoirement et sans échec le sortir d'où moi et moi seule l'avais entraîné... On est toujours là, mais, l'héroïne c'est du passé, j'avais pas dit que directement la cocaïne a été et est toujours la remplaçante... Soyez plus que fort, c'est possible, mais faites pas comme moi, ancienne héroïnomane, le mais... Je suis une droguée.... Écoutez une vieille, pas demain maintenant Stop !!!!!

Dernière modification par Incognito1 (29 mai 2022 à  00:35)

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Incognito1
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C'est mon histoire mon combat ma victoire

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Incognito1
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unezouz a écrit

Bonsoir, merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre et surtout d’avoir lu! Enfin quelqu’un qui me dit pas « faut que t.arrête » ce que je sais pertinemment. Pour mon entourage ils ont tous arrêté je suis la seule à voir encore le nez dedans c’est déjà un bon point. Jatttend le rdv avec le psy vendredi et on verra bien…
Encore merci de ta réponse et bonne soirée :)

J'espère que mon témoignage te donnera courage

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luca13 homme
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Incognito1 a écrit

unezouz a écrit

Bonsoir, merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre et surtout d’avoir lu! Enfin quelqu’un qui me dit pas « faut que t.arrête » ce que je sais pertinemment. Pour mon entourage ils ont tous arrêté je suis la seule à voir encore le nez dedans c’est déjà un bon point. Jatttend le rdv avec le psy vendredi et on verra bien…
Encore merci de ta réponse et bonne soirée :)

J'espère que mon témoignage te donnera courage

Cette drogue, ces effet et l’addiction de chacun a tellement de paramètre en compte.
J’etait consommation leger j’arriver meme pas à savoir si elle est bonne ou pas.

Environ 2x0.5 voir 4x0.5 par mois le week en rarement la semaine et quand j’abuser pendant 2semaine jarreter 2mois en pensant qu’avec mon collègue on prenait à un autre collègue mais qui l’a couper pas mal et qui devais mettre 0.5/0.6gr en faisant passer pour 1g et qualiter de moins en moins bonne donc peu addiction.
Le collègue a trouver son fournisseur la frappe 5g acheter il mettait un peu plus, très bon j’avais fait une overdose pas chère top.
J’ai enchaîné 4fois 5g en 2/3 semaine d’un coup grosse addiction et en arrêter 2jours le week sans galère mais dormit 30h j’ai repris le 0.5 me fais la journée voir j’en prend pas defois.
Consommation gerer de plus en plus parce que j’ai vraiment abuser pendant 3 semaine et mon corps/cerveau doit en vouloir moins et être un peu plus rassasier je pense.

Comme pour l’alcool sans effet secondaire baisse consommation 80/90% (je buvais pas énorme mais j’avais l’envie 1 voir 2verre le soir) et ba j’arrive plus à boire vite ou beaucoup j’en ai plus envie juste 2/3 tranquille vraiment par plaisir.
Je pense chacun est différent et d’ailleurs peut être que sa pourra t’aider, arrêt shit depuis octobre pendant 3ans beaucoup d’effet seconde pas envie très dur et en 5min très triste voir pleur les 1er jours à l’arrêt donc refume.

Ayant quitter ma copine en revenant chez ma mère quelque temps 1mois aprzs arrêt sans difficulté bizarrement et maintenant je fume quelque fois par mois mais même si quand je fume pas defois j’en ai envie c’est léger donc c’est vraiment du plaisir.

Conclusion: essaie de changer d’environnement de ton entourage fait connaissance avec d’autre personne changer toute la routine/ou le plus possible jusqu’à trouver le moment où tu arrivera mieux.

VOILÀ J’ESPÈRE QUE SA POURRA TAIDER

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Dans un coin d'ombre homme
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Salut à tous,

Les conseils, témoignages, aide médicale ou autres...tout est bon à prendre je pense lorsqu'on sent qu'on arrive plus à contrôler ses consos...juste...je pense que souvent plusieurs facteurs sont mélangés et qui amènent à ces consos non maitrisées.

Effectivement on peut trouver dans les substances psychotropes des vertus " apaisantes ", qui viennent soigner ( enfin soigner plutôt comme un pansement sur une jambe de bois mais bref...) des plaies à l'âme, des déséquilibres psychiques ou autres...ça peut être aussi un simple moyen de tromper l'ennui, combler un vide existentiel ( et on revient en même temps à une forme d'auto-médication aussi dans ce cas là, encore bref...), mais il y a aussi le plaisir, simplement le plaisir...pour moi fumer la CC me procure des sensations de volupté intenses, et simplement, bcp de choses de la vie, du quotidien trivial et tout simple, ne font pas le poids comparé à cela.......surtout, pour trouver ailleurs des sensations de plaisir aussi intenses, il faut faire des EFFORTS, lire, jouer de la guitare, faire l'amour etc, nécessitent juste souvent un peu plus de patience et d'investissement, que choper un truc et hop ! gratification instantanée....

Pour certains, l'abstinence est peut-être une solution...mais pas pour tout le monde...
Si je prends mon cas personnel, il a fallu une consommation d'héro ( brown en sniff essentiellement ) qui a " dérapé " sur une fréquence quotidienne pendant quelques mois, à 42 ans, pour que je réalise à quel point je ne pouvais pas me passer de substances, enfin, de moments avec des substances, pour vivre sereinement...

Premier pétard et bière à 14 ans, conso quotidienne de cana à partir de 17...après à partir de 19 ans j'ai essayé plein de choses, mais à part l'alcool ( en soirée, uniquement le we ) et les pétards quotidiens, tout le reste était ponctuel, festif, cool la plupart du temps...au bout de 10 ans de consos de bedo chaque jour, j'ai arrêté, tout en continuant à boire de l'alcool et prendre des produits en soirée donc, le we, pas forcément TOUS les we...et la coke, lsd, mdam, speed, keta etc, ça pouvait être 3 we de suite comme une fois tous les 6 mois...je précise cela parce que jusqu'il y a encore  " peu " finalement, j'ai toujours cru gérer mes envies de drogue, et ne pas en être dépendant ( à part la clope )...
Simplement, cette conso d'héro quotidienne, qui m'a fait flipper grave quand j'ai compris que j'étais physiquement dépendant ( etc etc, je suis depuis septembre 2021 sous bupré et ne touche quasiment plus jamais la marron ), m' a amené depuis à réellement me confronter à moi même là dessus....je ne prends plus de marron, mais je prends plus de cocaine qu'avant depuis....et en fait, pour MOI, la seule solution est d'essayer de gérer mes consommations au mieux ( sans problèmes de santé ou de finances en gros ), parce que l'idée de ne jamais pouvoir envisager de moments ou je me mets la tête me semble très compliquée...
Quand je buvais beaucoup en soirée, il m'arrivait relativement régulièrement de faire des black-out, et bien souvent le lendemain on me racontait ma soirée...j'ai parfois eu des comportements absolument merdiques dans ces états là, heureusement rien de grave ou d'irrémédiable, mais c'était TRES angoissant de se dire qu'une simple soirée agréable pouvait se transformer en quelque chose qui peut me niquer la vie ou celle de quelqu'un d'autre...je réalise maintenant que ce qui m'angoissait le plus, c'était de faire une croix sur ces moments festifs ( je me disais que la seule solution était d'arrêter de boire, et donc de faire des soirées ) et ou on peut déconnecter du quotidien...même si je restais régulièrement 15 jours voir 3 semaines sans faire " la fête ", l'idée que de toute façon, il allait se passer quelque chose quand j'en avais envie me donnait l'illusion que je n'avais pas BESOIN de ces soirées...maintenant, je vois qu'il y a dans mes consos, quelles qu'elles soient, quelque chose de plus profond, qui me fait y revenir quand bien même j'aurais mieux à faire parfois.........................je suis dépendant, au moins psychologiquement, dépendant de la défonce, de l'ivresse, un produit peut être remplacé par un autre ça ne change pas grand choses aux forces qui maneuvrent à l'intérieur.............pour moi, une angoisse et un vide existentiel qui sont en moi depuis gamin, me poussent à des envies fortes de me " mettre la tête " par moments, et je ne vois pas grand chose qui pourrait changer cela...je n'ai plus de sentiment de culpabilité, ou de désir de revenir à ma " vie d'avant " ( qui était la même, simplement je me voyais autrement dans mon rapport aux drogues ), mais bien de gérer, au mieux, ces envies....

Désolé pour le pavé, mais un ou deux posts m'ont fait réagir...bien sûr que l'environnement, les fréquentations, influent sur la gestion des ses consos...mais on échappe pas à soi même, et sans essayer de se regarder bien en face, et mieux appréhender son fonctionnement personnel, c'est un équilibre illusoire et très fragile tout ça...
Je pense qu'organiser et orienter sa vie au mieux ( selon ses propres objectifs, projets, désirs, mode de fonctionnement ) aide forcément à gérer ses consos, comme bien d'autres choses, mais vraiment, se capter soi même, est une clé essentielle...parce que résister à des envies, même furtives, est une chose, mais comment fera t on le jour ou la vie nous mets une grosse claque ? une période stressante de taf, une relation amoureuse qui devient compliquée etc ?......le cerveau lui, se rappelle très bien que la fuite et le repli sur soi même, juste en allant chercher un petit paquet chez un dealer, est une option simple et rapide pour lui offrir un moment de détente.........actuellement, je gère à peu près, mais je sais qu'il suffirait de peu de choses, pour glisser dans une conso effrénée, parce qu'actuellement je dois régler un paquet de choses dans ma vie pour être plus serein, tout simplement....
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Très bien dit quand à la necessité d'éclaicir son rapport au produit- Cabaret
 
Bien dit et très juste - Jérimadeth

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Anonyme2553
Invité
Salut,

Je réagis à vos messages intéressants ; l'addiction est induite principalement par la conjonction de propriétés addictogènes d'une substance avec une structure psychique qui sont très schématiquement de trois grands types : névrotiques, psychotiques, états-limites (borderline, bipolarité etc.). Les effets de structure se cristallisant à l'adolescence/début de l'âge adulte vers une de ces trois formes, de manière définitive le plus souvent, entraînent par voie de conséquence un début de consommation au même âge ou bien à chaque reviviscence d'un conflit psychique impliquant la structure dans son équilibre symptomatique (d'où des débuts de conso "inexpliqué" à 40 ou 50 ans). Aimer, travailler, écrire, sont des symptômes au sens neutre du terme, c'est-à-dire qu'ils permettent à une structure psychique chez un sujet de rester "bien tempérée". Ressentir le vide, sentir la machine se gripper au moindre accident révèlent les fragilités symptomatiques. Le chagrin amoureux n'est pas un symptôme mais un trouble dépressif (le trou du manque), l'amour, lui est un symptôme dans la mesure où il permet à une structure de connaître un équilibre plaisir-déplaisir, qui s'il n'est pas efficient, rend la vie invivable...

Et aucun manuel de psychiatrie, genre DSM américain, ne peut lister exhaustivement ce qu'on ressent des effets de structure : crainte de l'effondrement, jeu de funambule, jouissance de la catastrophe à venir, idéal d'indépendance, phénomènes complexes d'identifications et d'imagos parentales/familiales, mise en gage complexe du corps, dettes symboliques, culpabilité/honte refoulées etc. 

L'addiction met au défi le langage (ad-diction), met au défi un sujet autonome de dire ses émotions et de se les figurer (le mot représente l'émotion), met le sujet hors de la loi du commun qu'il fuit, & met le corps en gage. L'addiction n'est pas curative mais palliative : elle vient quand la structure expérimente soudainement (donc à tout âge ; mais le plus souvent à l'adolescence) un défaut de symptôme (ressentir du vide amoureux, vide amical, angoisse informe ou diffuse, ennui, syndromes divers de stress). L'addicté souffre de souvenirs non élaborés qui grippent la structure (d'où prévalence d'abus précoce chez les PUD réguliers qui reviennent sous forme de conflits inconscients refoulés : culpabilité, honte, mépris etc.). Si la structure ne tient pas suffisamment par ses manques, il en résulte un profond bouleversement de l'équilibre symptomatique (d'où anxiété, asocialité, dysmorphie, voire persécution & dissos, etc).

Ceci explique sans doute l'anesthésie locale psychique qu'opère un usage de drogue répété sur un conflit (ré)ouvert ou un fantasme non liquidé dans l'inconscient. 

L'addiction est une solution au manque de symptôme originel de la structure..et non la seule cause du dit manque. L'addiction est une béquille de substitution aux béquilles communes que sont les symptômes courants : l'amour, la passion, l'amitié, les loisirs qui existent car les structures sont déficitaires et se soutiennent de ses manques... L'amour est un manque, de l'autre ; le loisir ou le centre d'intérêt un manque de savoir à combler, la passion une demande reconnue ou ignorée par l'autre etc. C'est une oscillation permanente, un arbitrage psychique qui se fait à nos dépens (et ça surprend quand on perd le "contrôle").

Il est peut-être temps de parler en "je" et d'arrêter le jargon. Mon père m'a brisé le coeur, ma mère m'a envahi ; l'addiction répond chez moi au double besoin d'une solution élaborative au chagrin d'amour et d'une solution pour me déprendre d'une mère Minotaure et incestuelle. Pile, le coeur brisé qui ne sait pas se guérir dans son hémorragie. Face, l'idéal d'indépendance du petit homme de sa mère qui est une des places que j'ai occupées enfant. Fils unique, produit de deux orphelins jeunes (mon père à 11 ans, ma mère à 17), je porte en moi deux deuils inélaborés transmis en lignée parentale directe. Je suis le résultat du symptôme amoureux explosif de mes parents qui ont trouvé dans leur passion une béquille qui les a soutenus dans leur demande de réparation de leurs propres deuils. Et ça a fonctionné : ma mère et mon père sont patrons de bar depuis leurs 20 ans, n'ont jamais touché ni à la drogue, ni à l'alcool. L'amour tue, mais ceux parfois qui en sont le fruit.

Edit : pour vous faire comprendre simplement ce qu'implique mon raisonnement. Tout le monde pense que Mme Bovary du roman de Flaubert meurt de chagrin d'amour avec suicide final au cyanure. il s'agit plutôt d'en faire une autre lecture : elle se suicide car son addiction à ses amants, aux livres de chevalerie ne sont plus opérants dans l'élaboration de ses chagrins successifs (ennui, vide, ignorance de son mari Homais) et ne se sont pas "symptomatisés" : le cyanure bleu qui l'empoisonne jusqu'à faire ses veines bleues figure l'encre absente qui à fait défaut à l'écriture de son symptôme d'amour ou d'écriture qui l'aurait fait tenir debout en bonne santé. Voilà la clé de son suicide. Pas le chagrin d'amour répété...
Reputation de ce post
 
Intéressant +++ le point de vue psy sur l'addiction. A qd un blog ? g-rusalem
 
intéressant tout cela- MM
 

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Cabaretvert homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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181 messages
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Anonyme2553 a écrit

mon père à 11 ans, ma mère à 17)

Très interessant ton témoignage, j'ai juste buggé quand j'ai imaginé un homme être père à 11 ans (je l'ai été a 17ans, a 11 ans je me faisais juste su$$$)) bref...

Je me questionne beaucoup sur les effets que je connais de la cocaïne fumé, c'est encore une énigme pour moi, si je ne me trompe pas, cela provoque une décharge de dopamine dans l'organisme, je pense être particulièrement sensible à cette chimie et suis indifferent pour d'autres produits. Mais j'aborde toujours une addiction avec le même ressenti (sur la liste : sucre, vitesse, jeux video, et même sport!)
Si tu as un avis sur la question ca m’intéresse, je vais bientôt aborder le sujet avec le "corps médical" en vue d'une hospi (pourquoi pas...) Je souhaite en parler de manière très rationnelle pasque blablater "je suis triste j'en ai marre etc" je crois que je suis entrain de passer à autre chose et devient presque insensible à la dépression type apitoiement.


2 c'est pair, 3 c'est pas pair.
Il rêvait très lentement, car sa vie était lente.

Oublie de signer tout ses champis.

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[ Forum ] Arrêt brutal cocaïne après un mois de conso
par LaSantéCtoutLargentCrien, dernier post 05 mars 2016 par Rakoon
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