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axel11 a écrit
Bonsoir,
Je suis depuis peu de temps sous buprénorphine, et j'aimerais savoir si le fait d'injecter la buprénorphine réduisait son temps d'action.
De manière générale, est-ce que le fait d'injecter la buprénorphine (orodispersible, classique quoi) a un quelconque impact sur la durée et l'intensité des effets ?
Est-ce que je risque de me retrouver en manque en fin de journée ou n'y a-t-il aucune différence ?
Merci d'avance pour vos réponses. :)
J'donne un début de réponse histoire de relancer le topic et que quelqu'un de + calé que moi réponde + en détail après :
Globalement : OUI, ça sera + court en IV qu'en sublingual (comme pour l'écrasante majorité du reste voir littéralement tout le reste des prods qui se prennent à la fois bien en IV et en sublingual)
Alors : Oui. Certes, m'en direz tant, mais de combien ça réduit la durée d'action ?
Dur de répondre à cette question, on est pas tous égaux face à la durée de la bupré et la "répartition" de la durée selon les différentes méthodes d'administration du cachet (sniff, IV, fumé, rectal, lingual, etc...)
J'ai vu des témoignages de gens qui se faisaient juste UNE IV de sub le matin, avec généralement au moins 8mg, mais pour autant rarement + aussi, généralement les gens qui tournent à une IV de sub tous les matins (ou autre part dans la journée, mais quasi tout le monde qui prend des opis en une prise les prend le matin) prennent juste leurs 8mg quotidiens, sauf jours d'extras, exceptions...
Et avec cette unique IV ils ne se sentaient jamais en manque, leur IV leur couvrait très bien les 24h (ou alors, dans le cas où pas vraiment : le fait de se sentir un peu en "manque", et je mets bien les guillemets, car ça fait à peine quelques heures qu'on a pris notre dernière dose de bupré, ça fait pas 60h qu'on est en chien et qu'on en peut plus, ça reste supportable, et en + souvent dans ces moments on est au lit, donc posés, sans impératifs avant un certain temps, on peut se permettre de se mettre "un peu en manque", et pas parce qu'on est maso bien entendu, mais pour se baisser la tolérance, éliminer un tant soit peu de bupré de notre sang, et mieux sentir le shoot du matin)
Parce que perso, déjà que même après + d'un mois STRICT sans AUCUNE prise d'opi, et en ayant clairement pas consommé souvent les mois d'avant non plus, bah que j'prenne 2,4,8,12,16,24 voir 32mg (avec des drop de pas + de 8-9mg d'un coup sinon laisse tomber la gerbe)
Bah même dans ces conditions, la bupré, qu'elle soit fumée, sniffée, prise en rectal, ou en sublingual, pour parler des méthodes que j'ai testée, bah ça m'euphorise vraiment quasi pas, enfin uuun peu, mais y a teeeeellement d'effets secondaires affreux à coté que ça vient gâcher quasi total le peu d'euphorie qu'il y avait... (effets donc surtout la grooose gerbe, même pour un opiacé c'est gravement vomitif, deshydratation, mal de crâne même si on s'hydrate correctement ou même beaucoup, constipation abusive encore une fois selon mon ressenti même pour un opi ça l'est trop, bref pour moi la bupré c'est zéro pointé mais je suis conscient que d'autres y trouvent leur compte et c'est très bien).
Là où j'voulais en venir c'est que si même dans ces conditions j'arrive pas à me sentir tellement "bien" avec la bupré même après 1 mois sans opis, j'imagine pas la nullité d'une conso quotidienne (j'ai essayé, et appart passer le temps, et le fait que ça "occupe" et ressemble un tant soit peu aux drogues euphorisantes, mais surtout dans les effets chiants finalement.... Bah ça m'a déçu de ouf, alors qu'en prod j'suis pas difficile, la bupré c'est un des TRES TRES rares prods sur les 190+ que j'ai testé que j'aime vraiment presque pas voir qui dégoute.
La sublingual déjà c'est chiant à la mort à pratiquer surtout en le faisant VRAIMENT correctement à fond, le tout pour des effets certes pas si longs à venir mais un peu "mous" à se dérouler, ça rush que dalle ou du moins pas trop pour parler plus clairement (alors qu'y a des prods à se mettre sous la langue qui filent une montée fulgurante en à peine 2-3-4 minutes, donc c'est pas la méthode de prise qui est pourrie).
Mais même en injectant ou fumant ou sniffant, parce que c'est très desagréable mais quasi pas d'euphorie pour compenser, et même après 3 semaines à genre 8-10-12 voir souvent 16mg voir +/jour (surtout fumés, mais fumé c'est étonnament le même genre de dosages/"biodisponibilité" que l'IV, donc en gros 3x - elevés que les dosages en sublingual) bah j'ai pu arrêter du jour au lendemain sans aucun symptômes ni craving ni depression voir même j'étais content d'arreter ce cirque d'effets horribles pour seulement l'illusion et/ou l'espoir d'être foncdé bien sans jamais que ça arrive.
Mais encore une fois si tu trouves ton compte dans la bupré sublinguale, et que t'aimes injecter des trucs, ça devrait te plaire, sans non plus te transcender.
Si j'ai donné tant de détails sur c'que j'pense de la bupré IV, ainsi que de la bupré de manière générale, c'est aussi pour souligner le fait qu'il ne faut pas s'attendre à un changement radical au niveau de la "qualité des effets euphorisants".
De la bupré, même en IV, bah ça reste de la bupré quoi...
Après on pourrait se dire "ouais mais c'est comme la diff entre avaler/sniffer de la morphine et se faire un shoot, ou sniffer de l'héroïne VS se faire un shoot, ça a beau être le même produit, ça reste dans les 2 cas 2 pratiques aux effets positifs comme secondaires ma foi quasi exactement similaires dans "l'intitulé" des effets, mais diffèrent dans leur déroulement et leur gestion car l'intensité d'un shoot comparé à la sniffette/orale est vachement différente.
Mais avec la bupré, même si ceeeeertes, on a un rush immédiat de bupré au lieu d'attendre 10-15 minutes que ça s'installe vraiment en sublingual, voir + que ça dans certaines conditions, aussi les dosages sont moins elevés car la bupré s'absorbe à 100% en IV au lieu de 30% en sublingual (j'ai vu sur le forum* que certains médecins disent à leurs patients "vous savez il faut pas sniffer ou injecter le sub, sinon il va moins bien s'absorber qu'en sublinguale et vous allez gâcher votre traitement", c'est faux, alors certes le sniff/shoot réduit la durée par rapport à la sublinguale, mais étant donné qu'on économise grave du prod, il suffit de faire 2 prises au lieu d'une, ou une seule + grosse prise, la durée de la bupré étant dose-dépendante : + on dose haut + ça dure, un peu comme le Viagra finalement \o/, aaaaallez on enchaîne sur des CHIFFRES ! :
Biodisponibilité de la buprénorphine (à quel point elle s'absorbe quoi) :
-Orale (en avalant le cachet) : 10%
-Sublinguale (mis sous la langue) : ~ 30%
-Intranasale (sniff) : 50%
-Intrarectale : 54%
-Injection intramusculaire : 68%
-Intraveineuse : 98% -100% avec une vrai disponibilité entre 21% et 66%
Normalement, si tout le cachet est injecté, la biodisponibilité de la BHD en IV devrait etre de 100%. Mais selon une étude de Nicolas Autier, seule une partie de la BHD est injectée, le reste étant dans les filtres, la cups, ou non dissous dans le liquide. Selon le dosage, le cachet (subutex ou générique), le filtre utilisé (cigarette, coton, stericup), la BHD vraiment disponible (qui arrive dans la seringue) est entre 21% et 66%.
L'Apoticaire a écrit
(j'ai vu sur le forum* que certains médecins disent à leurs patients "vou...
Copié collé des témoignages en question :
PtiDav a écrit
D'accord. Perso, je le prend majoritairement en snif, mais ca m'est deja arrivé de le prendre en sublingual, sans noter de différence. Mais c'etait surtout quand j'etais a de hauts dosages. Je devrais refaire un essai maintenant que je suis à 4mg.
Bizarrement, on m'a souvent dit l'inverse, surtout docteurs et pharmaciens. Peut-être pour ne pas inciter à le priser.
majama a écrit
Le psychiatre que je consulte spécialisé en addicto me certifiait le contraire roll ..
Je prends actuellement 12 mg j'en prend 8 en sublingual le matin et 2 2 en sniff au court de la journée..
Il me demande pourquoi je consomme comme ça je lui répond que j'aime bien le petit coup de fouet après la trace de Sub,du coup je le repartie en fonction de ma journée de taf d'ailleurs j'en consomme souvent que 10 voir 8 quand je travaille pas.
Il me répond que c'est juste le rituel de sniffer qui me procure le coup de fouet que la biodisponibilité est réellement à son paroxysme en le prenant sous la langue et que tout ça c'est dans ma tête ..
Alors comment un addicto n'est pas au courant ce ça ?? Ou alors c'est une méthode pour me dissuader de le sniffer comme le précise P'titDav ..
Lien du topic de 2015 qui parle de biodisponibilité du sub sur lequel j'ai pioché les % de biodispo et les 3 témoignages : https://www.psychoactif.org/forum/t1361 … oxone.html
J'espère qu'avec ça t'y vois déjà uuuuun poil plus clair même si une réponse de quelqu'un d'autre soit de + calé que moi en bupré, sois qui apprécie mieux ça, dans l'idéal les 2, serait je pense appréciée en complément.
BINKS !
Dernière modification par L'Apoticaire (11 novembre 2022 à 11:21)
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Dernière modification par Vinik (24 novembre 2022 à 04:18)
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