Ma belle mère ne veut pas croire que je suis clean, comment gérer ?

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Unposcaille femme
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Bonjour !
Malgré mes derniers posts cela va faire environ trois mois que je suis totalement clean des opiacés, j'ai eu deux-trois consos de mxipr mais a part ça ça va. C'est pas comme quand j'en prenais tous les jours, + des opiacés, + des benzos. J'ai merdé, car pour les opiacés j'ai tout fait dans le dos de mes parents, car ma mère tolerait la weed, les psyché, lsd, même les dissos mais tout ce qui était opiacés ou benzos c'était gros tabou et rejet très net, pareil du côté de mon père. Du coup bha j'ai menti. Et maintenant je dois en assumer les conséquences : ma mère me croit, mon père je ne sais pas, mais comme je suis toujours dans les milieux rdr je sais ce qui se fait, je connais des trucs qu'ils connaissent pas (mon père m'a assuré que le lsa n' existait pas mdr...) et du coup quand le sujet vient et ça m'arrive de le corriger ou de sortir un truc. Mais même avant que j'en parle, ma belle mère refuse catégoriquement de croire que je suis clean. Ça fait deux fois qu'on se voit en deux mois, deux fois que je lui dis car je suis contente et fière car être clean des opis c'est super dur pour moi  (je dis pas que c'est une finalité, juste que pour le moment c'est le mieux pour moi), et ça fait deux fois qu'elle me dit des trucs dans le genre "oui c'est ça".

Je sais qu'après avoir menti sur mes consos, regagner la confiance est difficile, que en parler c'était maladroit (juste j'peux pas m'empêcher de corriger les gens, en plus aussi bizarre que ça puisse paraître j'ai un intérêt spé (autiste) pour les substances psychoactives et les plantes vénéneuses (j'ai découvert ça pendant ma dépression du coup elle a dit en voyant les livres que je "surjouais ma maladie et m'enfoncait dedans pour l'esthétique du côté obscur", elle est psy du travail mdr), pourtant c'est pas parce que les poisons m'intéressent que je vais aller empoisonner qqun). Juste je sais même pas quel premier pas je suis supposée faire car on quand je lui ai expliqué mon parcours de manière ouverte pour qu'elle me croit et l'inclure dans ce qui m'était arrivé et être honnête elle a refusé de m'écouter. Je sais que je ne peux m'en prendre qu'à moi même et que c'est moi même qui suis à la source de cette douleur en ayant pas été honnête. J'aimerais juste pouvoir renouer une confiance et... J'ai l'impression que la porte est fermée. Je pense que c'est trop frais dans son esprit, que la trahison est trop grande (pourtant mon frère peut parler de comment il a testé sans leur dire le tramadol avec ses potes et à part le "les cachetons c'est mal" il a rien eu, il leur cache sa conso de weed alors que mon père est consommateur régulier mais vu comment j'ai été reçue je comprends honnêtement. Même la cigarette me vaut tellement de remontrances (alors que mon frère a une ce, du coup j'ai acheté une vape pour mon séjour) que je me suis retrouvée à fumer à la fenêtre comme une enfant de 15 (j'en ai 25) parce que ça me saoulait. J'ai le droit de fumer du cbd sous surveillance mais mon père a un truc avec un réservoir immense qui met 20min à se finir, j'ai dit que je fumais du cbd, accusée de fumer du cannabis et même avec le paquet on me croit pas...

Bref je pars un peu en vrille, je sais qu'il faut que l'autre personne soit prête pour le dialogue et pour s'ouvrir, et ma belle mère est quelqu'un qui a beaucoup de mal a exprimer ses émotions mais je sens juste par rapport aux trois retours que j'ai eu que la confiance a disparu et que malgré mes efforts pour montrer patte blanche, je ne serais pas crue et certainement toujours vue comme une addict. C'est pour cette raison même que j'avais menti d'ailleurs (les faits datent s'il y a pile poil un an)... Parce qu'honnetement c'est super dur à gérer et je revois pas ma psy avant après les fetes. Or je fais mon Noël avec eux, et je sais pas, j'arrive pas à gérer cette frustration même si je sais que c'est bien mérité. Quelqu'un aurait des conseils pour m'aider à mieux accepter sa réaction ? Quel travail puis-je faire sur moi même pour diriger ce qui est vécu comme un rejet assez violent ? Comme mon père ne dit jamais rien et que ma belle mère parle souvent pour eux deux, je pense qu'il n'en pense pas moins car son opinion sur les usagers d'opiacés est pour le moins tranchée. Si vous voyez.

Bon je sais, c'est facile de faire de la merde et d'aller pleurer sur un forum après, mais honnêtement je voudrais juste bha... Des conseils pour gérer le propre bourbier que je me suis créé, car j'avoue que je n'ai vraiment pas de système de gestion des émotions négatives qui soit performant et faute de pouvoir regagner leur confiance dans l'immédiat, j'aimerais des conseils pour arriver à gérer leur réaction sans me faire inutilement du mal.

Désolé du pavé et bonnes fêtes à tous :)

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Marco 68 homme
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Ciao si tu y tiens a ta belle mere va lui montrer une analyse urine clean, autrement éloigne la de ta vie, fais en sorte que son jugement ne te fasse pas souffrir

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Hilde femme
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Unposcaille a écrit

Des conseils pour gérer le propre bourbier que je me suis créé, car j'avoue que je n'ai vraiment pas de système de gestion des émotions négatives qui soit performant et faute de pouvoir regagner leur confiance dans l'immédiat, j'aimerais des conseils pour arriver à gérer leur réaction sans me faire inutilement du mal.

salut

Pas facile. Déjà il faut que tu acceptes leur réaction. La confiance ça met du temps à se gagner et ça peut se perdre très vite.

A partir de ce que tu rapportes on peut imaginer qu'ils ont extrêmement mal vécu que tu aies abusé de leur confiance. Tu sais ce qui s'est passé et peux y réfléchir. A supposer que tu aies très activement sollicité leur confiance alors qu'ils étaient réticents, qu'ils aient agi en conséquence après t'avoir accordé leur confiance, et que derrière tu aies méchamment trahi cette confiance, cela a pu être violent pour ton père et ta belle-mère ou pour elle seule. Maintenant c'est trop tard, du moins pour un temps.

Il faut que tu acceptes qu'aujourd'hui elle n'est pas en mesure de te faire confiance. Elle ne peut pas se permettre de se faire manipuler une fois de plus, c'est trop destructeur. Donc il faut que tu renonces à solliciter cette confiance; plus tu insisteras plus ce sera mal vécu. Il ne s'agit pas forcément de te rejeter toi, mais de rejeter la possibilité de te faire confiance, actuellement.

Ce qui n'est pas clair dans ton récit ce sont les raisons pour lesquelles de ton point de vue il serait nécessaire qu'ils te fassent confiance. Tu peux leur dire ce que tu veux, leur raconter ce que tu veux si tu veux absolument partager tes progrès avec eux, tout en les laissant libres de rester incrédules. Tu peux aussi te taire et ne pas parler de ces (non-)consos peut-être? Aborder le sujet n'est peut-être pas essentiel ou indispensable à votre relation, surtout en ce moment? Parce que comme tu le dis tu as 25 ans, donc a priori tant que ça n'a pas de conséquences sur les autres membres de ta famille ce que tu consommes ne regarde que toi. Il faut distinguer ce qui est légitime de leur part (ne pas te faire confiance en ce moment), de ce qui ne l'est peut-être pas (se mêler de tes consommations). Tu ne peux exiger leur confiance mais tu peux leur expliquer qu'ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas, comme par exemple lorsqu'ils te font des remarques parce que tu fumes (sauf si ce qui les gêne est que tu fumes chez eux, ils sont libres de le refuser).

Essaie de renouer des liens de confiance avec eux sur le reste, sur tout ce qui ne concerne pas les substances PA et d'éviter d'en faire LE sujet de conversation. Ce sera peut-être plus simple.

Bonnes fêtes à toi malgré ces circonstances!

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Merci pour les conseils-Unposcaille
 
Complètement d'accord.

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Unposcaille femme
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Hilde a écrit

r. A supposer que tu aies très activement sollicité leur confiance alors qu'ils étaient réticents, qu'ils aient agi en conséquence après t'avoir accordé leur confiance, et que derrière tu aies méchamment trahi cette confiance, cela a pu être violent pour ton père et ta belle-mère ou pour elle seule.

Hello, je n'ai pas sollicité leur confiance pendant ce temps, en fait on est très peu en contact donc j'ai menti par "omission" : je n'ai pas dit que je consommais. Je pense que c'est pour ça que la pilule est particulièrement dure à avaler, j'ai préféré consommer et mentir plutôt que de leur dire que ça allait pas. Du coup j'imagine qu'en tant que parent ça doit être particulièrement douloureux comme situation. Je n'ai parlé que deux fois (en deux mois) de mes consos juste pour montrer où j'en étais maintenant, mais j'évite je sujet comme tu dis : je pense qu'il y a un peu de jalousie vis à vis de mon frère qui n'a pas de problèmes, mais lui n'a pas menti ! La situation est totalement différente. Pour être honnête je sais que je ne peux pas les forcer à me faire confiance, je veux juste renouer. Mon frère m'a dit qu'elle était beaucoup moins hostile qu'elle ne le laissait paraître, et je pense que tout est juste un signe qu'elle a été blessée.

Pour fumer l'interdiction n'est pas explicite, j'ai demandé car je sais que c'est chez eux c'est leurs règles et on m'a dit oui. Mais dans les faits au final ce n'est pas accepté et je me prends des remarques. Mon frère m'a dit que la cigarette électronique était tolérée du coup j'ai acheté des "puffs" qui m'ont conduite à acheter une ce sans nicotine et finalement j'ai presque totalement arrêté de fumer contrairement à la dernière fois où c'était vraiment une souffrance. Trois amis et membres de la famille de mon père sont morts du cancer du fumeur donc je comprends qu'il autorise mais pousse à d'autres moyens même si c'est agaçant quand on le subit. Finalement en deux séjours chez eux + un chez ma sœur qui ne supporte pas l'odeur de la cigarette et dors dans le même lit que moi j'ai quasiment totalement arrêté la cigarette, je suis tout le temps pendu à ma ce (sans doute car sans nicotine) mais au moins je fume quasiment plus donc au final merci à lui.

En fait je comprends le manque de confiance-c'est pourquoi j'ai demandé des tips pour le gérer de mon côté plutôt que pour la regagner et j'estime que je suis relativement bien traitée comparée à la trahison, pour la première année j'ai même eu de l'argent pour les fêtes, ce qui veut dire qu'ils me font confiance pour ne pas le dépenser en cons au final. Lentement mais sûrement ! Par contre j' avoue que ça me gonfle qu'on mette son nez dans mes consos et qu'on me juge par rapport aux produits consommés plus qu'à la conso en elle même (lsd, champis, weed ou coke ce serait passé alors que bon la coke c'est pas connu pour être doux et non addictif quoi ^^')

Merci pour votre message qui est très sage, bienveillant et plein de bonnes pistes !  Bonnes fêtes

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Hilde femme
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Unposcaille a écrit

Merci pour votre message qui est très sage, bienveillant et plein de bonnes pistes !  Bonnes fêtes

Merci, et je suis heureuse que ça se soit plutôt bien passé pour toi en famille (on peut se tutoyer?).

A la relecture je ne suis pas très satisfaite de mon message précédent, un peu dur, et un petit peu à côté du sujet comme tu le relèves (je trouve extrêmement difficile de conseiller quelqu'un d'autre sur la façon de gérer ses émotions), mais passons.

Unposcaille a écrit

Hello, je n'ai pas sollicité leur confiance pendant ce temps, en fait on est très peu en contact donc j'ai menti par "omission" : je n'ai pas dit que je consommais. Je pense que c'est pour ça que la pilule est particulièrement dure à avaler, j'ai préféré consommer et mentir plutôt que de leur dire que ça allait pas. Du coup j'imagine qu'en tant que parent ça doit être particulièrement douloureux comme situation.

Si tu as la chance d'avoir des parents bienveillants qui pourraient t'apporter du soutien lorsque ça ne va pas, il ne faut pas hésiter à les solliciter. Au départ c'est peut-être eux qui imaginaient que tu leur faisais confiance et que tu leur parlerais en cas de difficulté et qui ont été déçus et ... inquiets que tu gères ton ou tes problèmes seule dans ton coin.

Unposcaille a écrit

Finalement en deux séjours chez eux + un chez ma sœur qui ne supporte pas l'odeur de la cigarette et dors dans le même lit que moi j'ai quasiment totalement arrêté la cigarette, je suis tout le temps pendu à ma ce (sans doute car sans nicotine) mais au moins je fume quasiment plus donc au final merci à lui.

Je sais bien que s'inquiéter des consos d'une personne n'est pas une solution mais leur attitude vis-à-vis du tabac n'est peut-être due qu'à l'inquiétude tellement le produit est addictif et sa combustion toxique. Je suis bien placée pour le dire (car j'ai beaucoup fumé), et suis triste qu'un jeune à peine majeur de mon entourage se soit mis à fumer quotidiennement. Si tu as réussi à passer le cap du sevrage....

Unposcaille a écrit

En fait je comprends le manque de confiance-c'est pourquoi j'ai demandé des tips pour le gérer de mon côté

Dans le fond ce qui est important c'est de savoir prendre soin de soi. Si tes consommations sont néfastes et que tu les réduits ou les arrêtes, c'est pour ton bien. C'est pour toi uniquement, et c'est totalement légitime. Les bénéfices et la satisfaction retirés de ce changement devraient suffire à te motiver et à entretenir ta détermination sans intervention du jugement des autres.
Si tu as besoin d'un renforcement, du soutien moral des autres pour valider ton abstinence, c'est soit que tu n'es pas tout à fait convaincue du bienfait pour toi d'arrêter, soit que tu es fragile et cherches à être validée par les autres au travers de ce changement de comportement parce que tu as du mal à prendre soin de toi. Ce n'est pas une critique que j'émets, juste un commentaire. Pour tenir ce genre de changement dans la durée il faut vraiment être dans un état d'esprit où l'on est capable et l'on veut prendre soin de soi. Alors l'opinion des autres, qu'ils soient au courant ou non, qu'ils te poussent dans un sens ou dans l'autre, compte peu, tu es en situation de gérer un sentiment de désapprobation (avéré ou non) sans que cela ne te perturbe, ne te dévie de ton chemin (et à l'inverse tu sais aussi résister aux mauvaises influences).

Si tes parents constatent que tu prends correctement soin de toi, ils seront en confiance, s'inquièteront moins pour toi, etc., et ces problèmes s'apaiseront, sans que vous n'ayez besoin de discuter consommation de substances PA.

Bien entendu on n'est pas à l'abri d'un cercle vertueux: une attitude de leur part positive à ton égard va renforcer ta confiance en toi et ta capacité à prendre soin de toi, etc., le tout c'est d'initier les petites choses qui vont faire aller dans la bonne direction, petit pas par petit pas.

Bonne année 2023!


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Unposcaille femme
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Hilde a écrit

Si tu as la chance d'avoir des parents bienveillants qui pourraient t'apporter du soutien lorsque ça ne va pas, il ne faut pas hésiter à les solliciter. Au départ c'est peut-être eux qui imaginaient que tu leur faisais confiance et que tu leur parlerais en cas de difficulté et qui ont été déçus et ... inquiets que tu gères ton ou tes problèmes seule dans ton coin.

Ils sont bienveillants mais du côté de mon père et ma belle mère beaucoup d'incompréhension concernant mes troubles mentaux et discours qui m'enfoncent parfois... Du coup même s'ils sont ouverts, je n'aime pas trop en parler avec eux. Par exemple en tant que na j'ai des intérêts spécifiques étranges (en plus des drogues, les plantes toxiques et la thanatologie, c'est pas le genre de trucs dont tu te ventes en soirée quoi), ma belle maman m'a dit que je jouais sur la "noirceur de ma dépression et que c'était mauvais" alors que j'ai juste une fascination pour les plantes étranges (je vends des infusions d'ailleurs maintenant). C'est juste des sujets qui me fascinent depuis toujours sauf qu'elle s'en était pas aperçu parce qu'elle vivait pas avec moi. Aussi je suis restée pour un stage d'un mois et elle m'a dit qu'elle se demanderait si je le tiendrais (d'ailleurs j'ai été en hp juste après) mais qu'elle n'avait pas montré de soutien car en tant que belle mère son rôle n'était pas de me cajoler. J'ai passé une des pires périodes de ma vie, je pensais au suicide tous les jours et ça se voyait que ça allait pas du tout (puisqu'elle l'a vu) mais ni elle ni mon père n'ont fait de pas vers moi et je ne me voyais pas le faire en raison de mon état... Du coup bha, en cas de soutien, je pense pas à eux en premier. Mais je comprends que ce soit vexant et très inquiétant (ils ont quand même retrouvé de l'oxy 30mg dans mes affaires donc bon y'a de quoi s'en faire).

Le fait est que en fait oui j'ai besoin d'être rassurée et félicitée car je ne suis pas à l'aise avec ma propre sobriété. J'ai l'impression que je pourrais rechuter à tout instant en ce moment et la validation extérieure ça m'aide à tenir. Par exemple tout à l'heure j'ai failli commander un produit opiacé parce qu'il était en liquide ce (donc discret) avant de me rappeler que vu que j'étais clean et qu'il était plus potent que le fentanyl ça pouvait me tuer en une dose maintenant vu que ma tolérance a drastiquement baissé (et que j'ai lu ici que beaucoup d'addicts mourraient en prenant des prods qu'ils toleraient avant après un sevrage et que j'ai pas envie de grossir le nombre). Mais voilà où j'en suis quoi... Pour le moment sans soutien extérieur je tiens difficilement. Je sais que contrairement à certains je sais pas gérer une conso, donc bha faut entre guillemets que je me force et soit forcée à prendre soin de moi. Je me remets juste de troubles psychiatriques lourds donc ça rentre dans une dynamique plus globale (rythme de vie, douches, lavage de dents, repas...). T'as marqué dans le mille pour le coup. J'ai beau avoir remarqué les bienfaits sur mon esprit, mon corps, j'ai beaucoup de mal avec ce cap et j'ai donc besoin d'être accompagnée, mais je ne peux pas vraiment voir d'addicto pour des raisons persos (c'est juste super chiant d'aller au csapa près de chez moi, j'en ai pour 4h de transports) du coup bha je fonctionne au soutien entre amis (on a un serveur dédié au soutien psy et addicto) et à la validation extérieure, ce qui est pas hyper sain je le reconnais. Après j'ai remarqué que quand j'avais une meilleure santé mentale j'étais plus dans cette dynamique et je recherchais même plus la validation et pensais plus du tout à conso, donc peut être une rechute liée aux fêtes qui me mine.

Bref désolée pour le pavé, et pour le précédent message je ne trouve pas que tu aies été trop dure : parfois il faut être honnête et dire certaines choses aux gens, même si elles sont dures à entendre. Personnellement je l'ai trouvé très juste, bienveillant même, c'est pas forcément ce qu'on a envie d'entendre mais c'est ce que j'avais besoin de lire je crois. Toujours cajoler les gens, ça n'apporte pas forcément une aide ! Donc merci pour ton temps et ta franchise.

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Hilde femme
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Unposcaille a écrit

Ils sont bienveillants mais du côté de mon père et ma belle mère beaucoup d'incompréhension concernant mes troubles mentaux et discours qui m'enfoncent parfois...

Oui, de ce que tu précises par la suite de tes troubles on peut imaginer qu'une personne lambda (comme ta belle-mère en l'occurence) n'est pas armée/ préparée pour savoir comment réagir en toute situation ou même seulement appréhender correctement les signaux qui devraient alarmer. On imagine bien faire en laissant une personne se confronter aux difficultés de la vie, se disant qu'elle va s'endurcir sans percevoir qu'en réalité elle s'effondre, voire qu'on l'enfonce.

Unposcaille a écrit

Le fait est que en fait oui j'ai besoin d'être rassurée et félicitée car je ne suis pas à l'aise avec ma propre sobriété. J'ai l'impression que je pourrais rechuter à tout instant en ce moment et la validation extérieure ça m'aide à tenir.

A toi d'en jouer du coup, pour mieux gérer tes consos, en apprenant progressivement à ne pas trop te reposer dessus, pour que ton fonctionnement ne parte pas en vrille le jour où tu perds cette validation.

Unposcaille a écrit

Mais voilà où j'en suis quoi... Pour le moment sans soutien extérieur je tiens difficilement.

Néanmoins tu as reculé devant le niveau de risque; ça signifie que tu as envie de consommer ce genre de produit mais pas n'importe comment, donc que tu es capable de te protéger.

Unposcaille a écrit

J'ai beau avoir remarqué les bienfaits sur mon esprit, mon corps, j'ai beaucoup de mal avec ce cap et j'ai donc besoin d'être accompagnée,

Cela fait du bien d'être accompagné dans ce genre de changement évidemment. Moi-même quand j'ai arrêté le tabac, le fait d'ouvrir et mettre à jour un billet de blog sur PA et d'interagir avec des membres m'a certainement aidée à conforter le changement. Il est malin d'exploiter toutes les ressources à disposition, de faire le plein des soutiens, toutefois ça ne suffit pas nécessairement à tenir dans la durée, à dépasser le PAWS s'il se présente, etc. Je pourrais dire la même chose de mon changement d'attitude vis-à-vis de l'alcool; dans le fond c'est un changement profond en moi qui a conduit à modifier mes consommations dans la durée. Découvrir PA, découvrir la RdR et me documenter sur des nombreux sujets en rapport avec l'alcool et sa consommation, ouvrir les yeux sur le sujet, être dans une logique de prise de contrôle, ça a été une étape importante je dirais. Cela correspond aussi à un changement d'attitude, une capacité à prendre soin de moi.

Ce n'est pas une chose qui va de soi pour tout le monde. Le cas échéant ça peut s'apprendre. Parfois le chemin est long. J'ignore si c'est un travail d'addicto; ton système de soutien amical/collaboratif a l'air intéressant.

Vraiment, je ne critique pas le besoin de se sentir conforté par les autres pour avancer à un moment donné, tenir ses résolutions, c'est ainsi, on n'a pas tous la chance d'avoir eu un parcours de vie qui nous porte à savoir prendre soin de nous-même, mais ça trahit une fragilité, et tu ne seras vraiment "tirée d'affaire" que lorsque tu seras autonome, n'auras plus besoin du soutien moral des autres pour pourvoir correctement à tes besoins essentiels (hygiène, alimentation, etc.), gérer les extras (substances PA), et bien mener ta vie de façon générale, donc ça peut devenir un objectif éventuellement.

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Merci pour ton aide-up

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Merci pour ton message bienveillant et très instructif ! En fait avant que ça partes en cacahuètes + retour forcé chez les parents donc difficultés d'accès j'ai eu une longue période de conso raisonnée (juste un accident une fois mais des fois quand on veut vraiment sa defonce on réfléchi pas toujours de manière rdr). Finalement tu as raison, en fait ce besoin de validation extérieure n'est pas sain, et je n'ai rien à prouver à personne car ça ne regarde que moi. En fait je pense que c'est parce que c'est forcé et que j'ai pas le contrôle dessus (et pas forcément le désir, d'ailleurs j'ai rechuté mais bizarrement je me sens mieux depuis ??? Pourtant je consomme pas souvent, j'ai fait une fois en une semaine, fin deux mais la première fois j'ai pas eu de defonce). Après je suis pas chez moi, c'est normal que je doive suivre des règles, mais je compte partir quand j'aurais assez de côté comme j'ai une aah. Ma mère surveille régulièrement mes relevés bancaires et tout c'est chiant (elle trouve que je dépense trop, j'ai 900e par mois après avoir passé 8 mois au bord du découvert, j'ai aussi une addiction aux achats en ligne mais ils comprennent pas que c'est en empêchant et fliquant tout que j'vais y arriver en fait, du coup la aussi quand j'achète pas j'ai besoin de validation extérieure etc. au final ça m'aide pas du tout. J'avais fait un marché avec elle pour gérer ça avec ma soeur mais mystérieusement elle s'en souvient plus........ J'attends d'avoir un travail pour me barrer histoire de loger pas trop loin).

Le système amical/collaboratif fonctionne très bien. Aussi quand je consomme grâce à pa et un message très instructif de prescripteur j'avais une bonne échelle pour évaluer mes consos et si c'était bénéfique et clairement bha même quand je derapais et que j'étais en phase basse de mon addiction j'avais fait le calcul ça allait toujours. Le pire c'est qu'à être fliquee avec mes amis on a remarqué que je consommais plus parce que je j'me sentais mal et j'avais aucun contrôle sur ma routine ! Je pense que ça doit créer un cercle vicieux avec le besoin de validation extérieure, car en plus a côté la sobriété (forcée) c'était le seul truc bien que j'avais tenu à part un projet perso.... En général je vais plutôt la chercher chez des amis ou des cercles de consommateurs quand ça va bien. Dans un premier temps je pense que c'est nécessaire pour moi, mais il faut le chercher auprès des bonnes personnes et pas tomber dans un système de besoin d'attention/validation qui me donne l'impression d'être un peu disfonctionnel de mon côté.

Je suis désolé du raconta ge de vie extensif, j'ai sans doute pas répondu à tous les points évoqués mais avec un mois de recul maintenant c'est ce qui m'est venu comme realisation, comme si tout était clair maintenant.

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Unposcaille a écrit

Merci pour ton message bienveillant et très instructif !

Merci de tes mots gentils et du retour.

Vivre chez quelqu'un d'autre, et cohabiter avec d'autres personnes, peut résoudre un certain nombre de problèmes pratiques et apporter du soutien mais aussi créer des tensions, générer du stress et donner davantage envie de consommer des produits PA (ou faire des achats dits impulsifs) pour faire face à ce stress. Ce n'est pas forcément simple à gérer, à savoir, s'autoriser un relâchement de temps en temps sans pour autant se mettre en danger (de faire une chose qui portera préjudice).

Bonne chance pour la suite et ta (re)prise d'indépendance!


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Merci beaucoup :) je compte partir de chez moi quand j'aurais trouvé un travail, ou même avec ma petite aah, je n'ai pas besoin de beaucoup et je pense que ça m'aidera aussi. Je pense qu'en ce moment j'ai besoin de conso pour gérer le stress du foyer et aussi, paradoxalement, la culpabilité engrangée par ces consos. Là j'ai rechuté mais j'ai aussi relancé le process de redevenir clean, j'ai des outils thérapeutiques avec moi donc j'ai foi en moi (pour une fois)

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