Podcast à écouter sur l'addiction.

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Zarathoustra homme
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cependant
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Salut,

je me suis arrêté à " la dépendance est une maladie »... j'avoue j'ai un peu du mal avec cette vague d'artistes qui "s'en sont sortis" pour lesquels il n'y a aucune remise en question de la complexité des consos et une reproduction des dogmes de l'addicto, sans aucune prise en considération des bénéfices des consos...

Mais c'est bien d'en parler certes. Perso, ça ne me satisfait pas, ces témoignages au regret facile ne me suffisent pas. J'ai envie de bouleverser ces visions moralistes de la conso de drogues, dans des parcours de vie qui sortent de l'ordinaire...

Selon les podcasts, il revient constamment le mot "clean" qui est bien représentatif de tout ce que je n'aime pas : "propre" vs "sale", si ce n'est un jugement moral ça !

C'est rabâché constamment l'étymologie d’addiction, qui viendrait d'esclavage...

Si en effet, addictus, a, um renvoie à esclave à cause des dettes, addictio, onis, renvoie au fait d'adjuger et donner des biens ou approuver...le verbe transitif renvoit aux dettes, au fait d' obliger, destiner etc et celui intransitif au fait de "donner des signes positifs, favorables", ex "aves addicere" = les oiseaux donnent des signaux positifs.

ex https://fr.wiktionary.org/wiki/addico
mais surtout
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Gaf … is.djvu/38

"confirmer la volonté des parties"

Je suis donc, si vraiment on veut garder ce mot, qui à mon avis est questionnable d'addiction, de prendre sa deuxième racine étymologique...et vive l'empowerement, la reconnaissance du pouvoir d'agir, la prise en considération des bénéfices recherchés et les signaux favorables qu'on peut avoir en deçà des prophéties autoréalisatrices de malheurs.

Je fais référence à ça car ils en parlent à plusieurs reprises dans différents podcasts, mais je doute fort qu'ielles ont vérifié l'étymologie dont ielles parlent

Bref, les podcasts que j'ai écoutés sont bien trop centrés sur la sobriété, la liberté d'être clean etc et ne reflètent absolument pas mes positionnements et me semblent même dangereux, culpabilisants !

Je ne dis pas que chacun à son parcours et sa vision des choses, mais que c'est fondamentale de ne pas le présenter comme vérité universelle. Dans les deux que j'ai écoutés, ils disent "la dépendance c'est l'esclavage, être clean c'est la liberté"
C'est peut-être vrai pour les personnes qui parlent...mais je déteste qu'on le présente comme élement certain pour tous. Je comprends pourquoi ils font pas mal réference aux Narcotiques Anonymes...
Et encore plus des reflexions de ce genre structurent la pensée sur les drogues, sur les dépendances...sous pretexte de coolitude (voire faux gauchisme superficiel), iels ne se rendent même pas compte des consequences que de telles affirmations peuvent avoir sur la vie de plein de personnes addictes !!!

Perso je ne me considère pas malade, je ne mène aucun combat pour rester clean, mais au contraire je me bats contre ceux qui m'assignent à cette place de malade à karcheriser.

Dernière modification par cependant (13 février 2023 à  16:03)

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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Bonjour, je répond à Cependant et pas au podcast !

Bonjour, je suis en train de lire un livre sur la complexité.

https://laboutique.edpsciences.fr/produ … complexite

Les défis que doit désormais relever l’humanité sont pléthoriques et colossaux. Albert Einstein a dit en substance que les problèmes ne peuvent pas être résolus avec le mode de pensée qui les a engendrés. Tout cela laisse entrevoir le formidable changement que nous devons opérer dans le registre intellectuel et même cognitif. Les esprits contemporains sont conditionnés par l’impératif de maîtrise et de contrôle, pour gagner en efficacité, pour obtenir toujours plus en toujours moins de temps. Cela fut possible grâce à la simplification des considérations sur les systèmes impliqués. Le simplisme a décuplé la puissance, mais l’indépendance conceptuelle, qui ne retient que certains fils de l’écheveau du monde actionné, génère un écart qui se creuse, entre les systèmes artefacts et la matrice du réel. La tension induite et croissante menace d’effondrement la civilisation. Il convient donc de reconsidérer résolument la pensée simplificatrice qui génère les problèmes et d’apprendre à penser différemment, en complexité. Le présent ouvrage se propose d’exposer les justifications de la pensée complexe, ses modalités de mise en oeuvre dans la conception et le pilotage des projets, ainsi que ce qu’il est permis d’en attendre dans tous les champs culturels, économique, scientifique, politique, et dans tous les domaines d’activité.
L’ambition est véritablement de sensibiliser et d’entraîner la pensée à une autre rationalité, à même de renouveler l’intelligence collective.

Il distingue les systèmes simples, compliqués et complexes.
En fait presque tous les sytèmes sont complexes mais dans certains cas on peut les simplifier et c'est le triomphe de la Science moderne, physique, chimie et en Médecine traitement des infections, des fractures etc.. Même si ces actions sont parfois compliquées elles sont relativement prévisibles et intelligibles en fonction de leurs constituants (antibiotiques, asepsie etc..) et peu sensibles aux événements sociaux (famille, histoire personnelle etc..).

Par contre les systèmes complexes sont plus que la somme de leurs parties. Une personne ne peut pas être recréée par l'assemblage de ses différents organes. Avec les mêmes organes elle pourra être Saint François d'Assise, Landru ou n'importe lequel d'entre nous.

Malheureusement la science adopte facilement la démarche de simplification aux personnes, qui sont l'expression même de la complexité.
L'echelle abstinence <> addiction en est l'exemple. Elle "permet" de classer un comportement (en oubliant la personne) et "explique" l'efficacité des actions dans un sens ou un autre (TSO, cure ou consommation compulsive).
Mais il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit que d'une simplification qui n'a qu'une faible valeur opératoire.
La PUD est un système complexe qui répond à ces interventions de façon variable (dans l'effet et dans la durée) pour créer une personne dans toute son individuation.
Or, le système de soin actuel (du moins dans sa version rigide) impose à la PUD cet espace restreint d'évaluation et d'action, qui ne lui permet pas de l'intégrer à l'ensemble de sa personne (génétique, histoire des consommations, histoire de ses ressentis etc..) pour bâtir une "nouvelle personne". De ce fait, il connait de nombreux echecs, qui renforcent encore le mépris du "toxicomane menteur et irresponsable".

Je crois donc que la notion d'addiction peut être utilisée tant que l'on garde à l'esprit qu'il s'agit d'une simplification élémentaire.
Ainsi la même "addiction" n'aura pas le même sens selon les personnes, les contextes et les projets de vie et surtout dans la durée. Et, surtout, ce qui est typique des problèmes complexes l'evolution n'est pas linéaire. Telle personne lourdement addicte pourra modifier sa consommation quelques mois plus tard et souvent pas par l'effet du traitement.

On appellera donc à un soin qui prend en compte la personne et ses projets de vie et ce n'est pas une utopie, ça existe !!! Son interêt est qu'il n'est pas seulement éthique mais qu'il répond aussi à une exigence forte de la pensée.
nb= F Pissochet (2eme texte ) est addictologue.

Amicalement



Complexité jean-yves Rossignol edp sciences page 159

Dans le meilleur des cas l'action politique à but social se borne à concevoir des dispositifs, certes bien intentionnés, mais dénués d'humanité : les usagers sont traités comme des catégories objectives, où les personnes sont assimilées et réduite à leur symptôme, et dont l'état justifie un traitement qui passe par des solutions construites dans la plus grande neutralité.
Au contraire François Pissochet préconise de se distancier de la démarche "résolution de problèmes"  pour adopter une posture de  "compassion professionnelle" envers des individus-sujets, de manière à "ouvrir une  relation compassionnellle où chacun, au delà d'une vision réductrice, peut s'exprimer et être reconnu dans sa complexité et sa singularité, mais aussi où il est possible de construire de nouveaux arrangements faits de co-expertises élaborées ensemble pour une nouvelle lecture des situations."
Aini un bénéfice mutuel , émerge d'une telle conception de l'action sociale car les usagers en devant des sujets humanisés "participent à rendre compétents les professionnels en s'investissant ou non dans la relation, en adhérant ou non aux projets proposés."

https://www.intelligence-complexite.org … umain/open

Les Sciences Humaines traditionnelles proposent des savoirs qui permettent de comprendre pour orienter l’action, la relation ; cela se fait le plus souvent ‘de l’extérieur’ dans un domaine où règne certitudes et prédictibilité ; elles organisent et activent des ‘états’. De l’expérience compassionnelle se dessine une ‘Science de l’Humain’ qui viendrait ‘de l’intérieur’ dans un mouvement où c’est la relation qui apporte compréhension et oriente l’action, dans un champ d’incertitude, d’inattendu, de mouvant, et où s’activent des ‘processus’. Cette Science de l’Humain s’élaborerait comme alternative complémentaire, dialogique, aux Sciences Humaines.
Sortir des chemins imposés pour une approche ouverte qui prenne en compte l’inattendu pour explorer et expérimenter ensemble d’autres manières d’être et de faire. Dans cette démarche, le projet n’existe pas a priori, mais il se construit au fur et à mesure de la co-élaboration. Il s’agit là d’un travail qui prend forme dans l’engagement de la rencontre et qui s’élabore au fil du déroulement de cette rencontre en fonction de tous les aléas qui stimulent réflexion, créativité et adaptation, pour déboucher sur des agencements ou émergences, résultats de ce processus.
Ainsi, la compassion serait ce ‘merveilleux malheur’ qui ouvre un espace de partage, de
compréhension réciproque, de co-élaboration dans la collaboration pour une mobilisation et un engagement dans l’action ?

Dernière modification par prescripteur (17 février 2023 à  10:13)

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S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Zarathoustra homme
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La question ici n’est pas de savoir si les drogues en générale ont un bénéfice et si elles apportent leur lot de bienfaits, physiques ou moral, mais si ta conso devient – pour toi et comment tu le vis – un problème. On parle bien de maladie à partir du moment où certains critères sont présents. Il y a une immense différence entre apprécier les substances, s’organiser avec elles même dans des moments d’excès, et en devenir complètement dépendant, et que le coût/bénéfice est très défavorable.

 

Perso les connaissances (et moi-même) qui ont eu le discours du « j’adore la coke, j’aime ça, donc la morale sur les addictions je m’en tape» tout en étant dans une forte consommation, l’on tous payé un jour.  C'est presque un passage où une conscience du "trop" est palpable... et ça fait chier parce que le plaisir reste puissant.

 

Ca n’est pas une vision moraliste que de comprendre quand une personne n’est plus dans une consommation disons festive, expérimentale ou autre, c’est du romantisme limite nihiliste. Ca n’est pas un jugement, celui de te voir « malade », c’est toi-même et objectivement des conséquences qui font que faire l’apologie de la liberté et de la morale (qui serait mis à mal) apparaissent un peu immatures.

 

Donc le sujet n’est pas de considérer une conso et sa personne comme malade, mais de leur permettre (et ils sont nombreux) de sortir de la dépendance : parce qu’ils le souhaitent.

 

Il n’y a aucune morale qui viendra me rassurer si demain je me vide une boutanche de vodka, et le lendemain une autre de ricard, sachant qu’entre les deux je serai dans une spirale de souffrances, de culpabilité.

 

Il y aura de la morale si j’ai envie de picoler un soir, ou taper, me sachant dans le contrôle les lendemains, capable d’assurer à minima et surtout… sans culpabilité.

Pour la part je peux toujours m'offrir de la coke, même mdma ou autres, je gère... par contre l'alcool j'ai eu beaucoup de mal.

Et j'ai bien ressenti cet aspect d'addiction qui s'apparentait plus à une forme de pathologie.

Le terme "maladie" est certe un chouya fort, sauf si on le conçoit comme quelque chose qui nous dérègle, nous dépasse et suppose une forme de guérison relative ou absolue.

Parce qu'il y a souffrance.

Dernière modification par Zarathoustra (15 février 2023 à  10:36)


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Zarathoustra homme
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Tu as été choqué je pense par la construction mentale que l’on se fait du terme « maladie ». Pathologie me semble moins péjoratif ou dérèglement peut-être.

 

Les addicto, enfin ceux lus ou rencontrés, ont certes leur schéma de pensée de guérison. Par expérience aussi. Mais l’aspect compassionnel est très présent. Je suis moins attiré par les groupes de paroles car je ne vois pas l’alcool comme le problème (et les protocole de prières, mantra m’emmerdent), mais plus une glissade qui m’aura fait ingérer de l’alcool sous une forme répétitive, médicamenteuse, chronique donc et plus du tout comme une bonne dope à dopamine pour des moments particuliers.

 

Donc la « maladie » se résume plus à un dérèglement où l’alcool à pris le dessus sur mon libre arbitre.

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Zénon
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Zarathoustra, je comprends ta position, mais autant je suis pas tout le temps d’accord avec Cependant, autant là, je la comprends (sauf quand elle emploie des barbarismes comme « empowerment »). 

Ce week-end, après une semaine de sulfatage d’oliveraies au Roundup, dans un moment de solitude, je me suis affalé sur mon canapé pour me farcir une session « podcasts de drogués » chinés sur ce forum.

Ce podcast est déplorable à bien des égards. J’ai failli vomir à deux reprises. Déjà, notre hôte ne fait même pas la distinction entre « dépendance » et « addiction ». Ensuite, elle utilise les sagesses grecques antiques à la mode développement personnel. Et surtout, paye ta diabolisation des drogues.

En même temps, c’est l’œuvre d’une « bonne citoyenne » qui régurgite le dogme des Alcooliques Anonymes et applique leur idéologie à la lettre, c’est-à-dire répandre la bonne parole tout en aidant autrui afin de s’aider soi-même.

Car oui, sortir de soi-même et tendre la main à ceux qui souffrent s’avère efficace contre nos addictions. Comme je ne cesse de le répéter : un « acte gratuit » est une contradiction dans les termes.

Mais bon, Madame fait ce qu’elle veut avec ses cheveux, personne ne nous oblige à l’écouter. Rien de grave ici.

En revanche, l’algorithme de Spotify, dans son infinie sagesse, m’a dirigé vers cet autre podcast : « Addiktion », l’exploit d’un certain Laurent Karila :

https://podcasts.audiomeans.fr/addiktion-98e77f1dfa06

Je clique. Et là, c’est le drame !

Ici, par contre, nous avons affaire à un addictologue homologué, supposé spécialiste pour qui l’abstinence reste la seule et unique voix de « guérison ».

Bref, le parangon de cette profession.

En plus de poser des questions à deux balles à des invités à deux balles et de recracher les trois poncifs studieusement appris en addictologie, Laurent se la joue très, très fan de métal, donc super, super cool et plein de compassion envers ceux qui souffrent d’addiction. Ce que Cependant nomme très justement « coolitude, voire faux gauchisme superficiel ».

Le pire, c’est qu’il croit à sa démarche. J’aime pas dire du mal des gens, mais Laurent m’a l’air gentil.

Alors que des milliers d’articles sont disponibles en ligne, comment se fait-il que la France soit autant à la ramasse sur le sujet de l’addiction ?

Question rhétorique, car je pense connaître une partie de la réponse.

Déjà, faire porter toute la responsabilité sur notre morale judéo-chrétienne s’avère pratique pour trouver un responsable, mais reste un raccourci facile et erroné.

N’oublions pas, entre autres, que le christianisme, à la différence du bouddhisme, de l’Islam et de bien d’autres cultes, incorpore l’alcool à ses rituels. 

Bien que des liens soient à établir, évitons les jugements à l’emporte-pièce, ce serait fort mal connaître notre religion.

En attendant, j’y vois deux pistes à creuser : la méconnaissance de la langue anglaise et le fameux « cataclysme providentiel ».

La majorité des études portant sur la problématique de l’addiction sont publiées en anglais technique. Et dans l’Hexagone, pas grand monde ne parle anglais ni une autre langue étrangère, ce qui rend la France autocentrée, assise sur sa glorieuse Histoire morte et enterrée depuis une éternité.

Aujourd’hui, c’est dur à dire, mais si tu causes pas l’anglais, t’as pas accès à l’information. Heureusement que nos nouveaux outils de traduction nous crétinisent en nous épargnant désormais d’apprendre une langue étrangère.

Bref, qu’on le veuille ou non, comparée à d’autres pays, la France n’a pas « la culture des drogues ». Sur le sujet, très peu de romans, très peu de films, très peu de littérature. La majorité de nos compatriotes n’y bitent que dalle.

En fait, notre pays a subi une épidémie d’héroïne durant les années 80 et puis basta.

Il suffit d’aller un peu vivre dans un pays anglo-saxon pour réaliser que dans notre chère et tendre patrie, nous n’avons pas de réels soucis de toxicomanie, ce qui ne pousse pas nos gouvernants à changer de législation ni de vision.

Dans tous les pays où les mentalités se sont vues bousculées, le changement de législation fut la cause directe d’un cataclysme : crise des opioïdes en Amérique du Nord, épidémie d’héroïne en Suisse et au Portugal, etc.

Bref, petit pavé dominical des familles pour encourager à boycotter ce genre de podcast qui fait bien plus de mal que de bien malgré leurs bonnes intentions.

Comme disait Julien Lepers : « Les bonnes intentions sont d’infernaux pavés. »

Je vous conseille plutôt l’interview de Cub3000, qui nous parle des teufs sur feu Substance Podcast.

En attendant impatiemment le prochain cataclysme inespéré…

« I don’t believe in psychology. I believe in good moves. » — Bobby Fischer

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Zarathoustra homme
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Je comprends la tienne et avec plus de recul je ne te cache pas que les podscate mon... saoulés.

Cette convenance à "sortir" du truc et se croire investit en plus d'une parole moralisatrice.

D'ailleurs l'un des podcats interessant est celui avec Beigbeder... il s'en tape de sa diabolisation des drogues et du "j'en suis sorti" et maintenant je crois avoir tout compris.

Elle est chiante, me gonfle avec ses réunions un peu sectaires et surtout ce ton à vouloir  synthétiser son problème particulier comme un cas général. Puis ce coté egotrip du moi je est vite ennuyant.

Totalement d'accord avec toi sur la culture des drogues en France, heureusement des sites comme celui-ci corrige l'ignorance.

Le coté "culture judeo-chretienne", perso je ne n'écoute pas ces formes de pseudo psychanalise freudo-nietzschéenne qui ne mènent à rien. SI certes je suis membre d'une culture et de sa morale, j'arrive aussi à m'en libérer. Et j'ai aussi vite compris que la culpabilité sur les drogues n'avaient rien de culturel, elle est plus propre à la nature humaine, et la culture (dont les religions) viennent juste servir la soupe à une besoin quasi biologique ou de réflexe biologique. La culpabilité possède une force morale mais selon les drogues elle sera plus ou moins intense. Avec le LSD je ne ressens aucune culpabilité.

Après j'ai juste posé ces podcaste sans idée de stigmatisation ou de vérité, ils sont là, chacun y trouvera du pour et du contre.

J'ai connu l'addiction alcoolique, je gère mieux aujourd'hui et j'arrive à passer des repas sans, des soirées sans et ce facilement, mais hors de question de me priver de moment de défonce certes modérée (pas à vomir), mais plus les trois verres.

Donc oui, écouter cette dame devient fastidieux, et son expérience perso n'a rien d'un schéma classique, c'est le sien et c'est tout.

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Zarathoustra homme
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J'ai eu de belles discussions en tête à tête avec des ex alcooliques devenus abstinents.

On ne peut pas nier que sauf rare exception tu rencontres des gens ouverts, qui ont souffert et qui arrivent à une écoute empathique.

Je n'avais pas du tout le même alcool qu'eux.

Moi, l'alcool ne cachait rien d'autres que le plaisir de la défonce. Ou dit plus sobrement : de l'effet de la drogue. J'ai pas eu besoin d'une seance de psy pour savoir que l'alcool serait un arbre qui cacherait la forêt.

Et je parlais aussi des autres drogues : le plaisir de la substance. Mon seul est unique problème ; casser la chronicité, chose que j'avais réussi à faire avec la coke, le mdma et d 'autres... mais pas orienter mon histoire dans un registre communautaire où ou viendrait expurger son passif et son rapport avec le diable et remercier je ne sais quelle divinité transcendantale ou immanente en se saluant à la fin.

(je suis sous 2C-B là maintenant depuis 3H est ça devient très très cool).

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Zarathoustra homme
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Quant à l'anglais... en trois clic tu as des traductions quasi parfaite, sinon chatgpt te fais des traductions parfaites.... je ne parle même pas de chatgpt 4 où ça devient du littéraire.

Donc oui et non sur l'aspect anglais.

Après, pour avoir eu des discussions avec des dealers ricains, ils ont une culture des drogues qui est inapprochable en France, surtout sur les psyché, ici, c'est l'union soviétique, mais ça évolue assez vite.

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Zénon
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Zarathoustra a écrit

D’ailleurs l’un des podcats interessant est celui avec Beigbeder... il s’en tape de sa diabolisation des drogues et du "j’en suis sorti" et maintenant je crois avoir tout compris.

Dis-moi, t’étais chaud patate, hier soir !

Jamais goûté le 2-CB.

« En pleine tempête », c’est le film avec George Clooney ?

Exactement pareil ! Quand j’ai écouté Beigbeder, ouf ! j’ai soufflé ; c’est te dire.

Je suis loin d’être un grand fan du bonhomme, mais il m’a fait bien plaisir : un petit bol d’air en pleine tempête de moraline.

Ayant longtemps vécu au Royaume-Uni, inévitablement, je me suis retrouvé à quelques réunions des Alcooliques Anoymes. 

Et oui, comme tu dis : là-bas, j’ai rencontré de drôles de personnages, ouverts et empathiques, dont un chauffeur de limousine privé qui a passé vingt ans à convoyer de riches clients en conduisant bourré complet du matin au soir… jusqu’au jour où.

Depuis, c’est divorce, chômage et fauteuil roulant à vie.

Ce jour-là, j’ai compris qu’il fallait que j’arrête un peu avec mes jérémiades d’enfant gâté… jérémiades que j’ai bien sûr réitérées quelques semaines plus tard.

Mais ce mec, je l’oublierai jamais ; j’y repense souvent quand je retombe dans l’auto-apitoiement. Eh ouais, malheureusement, le malheur des uns fait définitivement le bonheur des autres.

De plus, si on ne gobe pas tout leur dogme aveuglément, les AA/NA proposent tout de même quelques outils bien pratiques et efficaces contre nos addictions : « One day at a time. », « Poor me, poor me, pour me another drink. », etc.

D’ailleurs, il m’est arrivé de les défendre plusieurs fois sur ce forum.

Pour certains, l’abstinence totale s’avère la seule et unique solution ; à condition que celle-ci ne soit pas imposée.

Donc oui, en matière d’addiction, rien n’est si simple.

Quant à la culpabilité, savoir si elle est « biologique » ou culturelle, c’est un bon sujet de réflexion. En tout cas, elle semble nécessaire en micro-dosage pour qu’une société fonctionne.

Merci, beau commentaire : je me suis régalé à te lire de bon matin avant d’aller au charbon. Ici, il commence à faire chaud ; c’est parti pour six mois de fournaise…

Dernière modification par Zénon (17 avril 2023 à  10:54)


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Locutus homme
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Salut,

J'ai découvert cette chaîne hier :

https://youtube.com/@projetcameleon6216

Baroudeur de l'esprit

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Zarathoustra homme
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Ah ah, merci pour tes gentillesses !

Très agréable de te lire aussi.

Bah le 2C-B j'explore un peu et un chouya déçu par rapport à ce que j'attendais, et le dosage est assez difficile à appréhender.

Les dégâts de l'alcool font que tous ce qui peut permettre à une personne de sortir de sa souffrance sans évidemment entrer dans du sectaire sera le bienvenue.

Puis on en part égaux sur les addictions donc on ne les gère pas de la même façon et pour certains l'abstinence sera un vrai salut, pour d'autres, plus rare (mais ça représente quand même 30%), ils vivront avec l'alcool ou les drogues de façon plus raisonnable et surtout abandonneront les problèmes (sociaux, sanitaires, financiers) pour modérer.

Le podcat tendait à dire que si tu es alcoolique, c'est foutu, tu as passé la zone du non retour et que tu dois arrêter d’espérer, tout est déterminé : abstinence.

C'est évidemment faux pour l'alcool mais pour plein d'autres choses (clopes, coke, speed, keta, mdma etc... je ne parlerai pas pour les opioïdes qui vu les drames aux USA notamment nous oblige à plus de modestie).

Donc tu as eu raison de pousser un non salutaire sur ces podcast aux bourdonnements moralisateurs (le moi je universel de la présentatrice).

Je crois aussi beaucoup au "portrait" d'une addiction et de l'individu. Certains doivent arrêter radicalement, d'autres ça sera sur le temps, d'autres en dents de scie etc.

Perso pour toutes les addictions ce fut un arrêt de plusieurs mois radical, puis une reprise (rechute) très modérée qui s'étend dans le temps et devient presque négligeable.

Bonne route !

Et désolé pour toi pour cet handicap...

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