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Que change le concept médical de l’addiction sur la perception qu’a la société des personnes addictes ?
S. A. On pourrait penser a priori que le statut de malade chronique du cerveau apporte à ces personnes de nombreux bénéfices, notamment une réduction des effets psychosociaux négatifs causés par la stigmatisation et les discriminations dont elles font souvent l’objet. Dans les faits, hélas, les choses ne sont pas aussi simples. On observe en effet que ce statut ne protège pas, voire renforce parfois les phénomènes de stigmatisation et de discrimination. De plus, on observe aussi que lorsqu’une personne addicte se persuade qu’elle est atteinte d’une maladie chronique du cerveau, cela peut la conduire à baisser les bras face à son addiction. Or, on sait que la motivation personnelle de s’en sortir joue un rôle essentiel dans le rétablissement. Donc imposer une hypothèse médicale, aussi plausible soit-elle, comme un fait établi peut avoir des effets contreproductifs sur les personnes concernées.
Je formulerai donc le conseil suivant : Continuons à utiliser l’hypothèse de l’addiction-maladie du cerveau pour orienter une partie de nos recherches scientifiques sur les addictions mais gardons-nous de brandir cette hypothèse comme une vérité scientifique établie afin d’éviter les conséquences négatives sur les personnes que l’on cherche à aider. ♦
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (22 novembre 2023 à 12:54)
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On observe en effet que ce statut ne protège pas, voire renforce parfois les phénomènes de stigmatisation et de discrimination. De plus, on observe aussi que lorsqu’une personne addicte se persuade qu’elle est atteinte d’une maladie chronique du cerveau, cela peut la conduire à baisser les bras face à son addiction.
Et aussi à devaloriser son savoir experentiel. Amicalement
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Dernière modification par prescripteur (24 novembre 2023 à 11:26)
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Pourtant, une grande partie des personnes en souffrance avec l’alcool ne parviennent pas à être abstinentes ou refusent de s’engager dans cet objectif thérapeutique. Cela expliquerait, en partie, qu’un grand nombre de personnes ne font pas appel à une aide professionnelle ou tardent à la solliciter. En Europe, cela représente plus de 90% des personnes souffrant d’un trouble de l’usage d’alcool.
Il est important de souligner que ce n'est pas equivalent au pourcentagede personnes abstinentes apres sevrage. La plus grande partie est constituée de personnes refusant l'idee même de sevrage. J'avais quand même trouvé une ref dans le passé. Si je la retrouve je la publie.
Amicalement
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Dernière modification par prescripteur (24 novembre 2023 à 20:53)
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Dernière modification par Ozora (25 novembre 2023 à 01:17)
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