SOS ! Dans l’enfer de la ritaline

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Aspic homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut à tous,

J’ai hésité plusieurs fois avant de publier sur ma situation, certains d’entre vous connaissent certainement la honte qui accompagne une demande d’aide par rapport à une addiction.

J’ai un sérieux passé de toxicomane, ayant testé pas mal de produits, à la fois pour la defonce « plaisir », au début, puis par automédication ensuite, pour contrer plusieurs problèmes de santé : fortes tendances dépressives, trouble anxieux généralisé, hypersomnie idiopathique (diagnostiquée en centre du sommeil) et troubles de l’attention.

Je suis donc passé du cannabis (que j’ai totalement arrêté il y a 10 ans) à la codéine, puis au dxm, puis à la cocaine, puis aux RC (notamment stimulants). Et bien sûr l’alcool.

Je suis suivi par un CSAPA en région Limousin depuis trois ans (juste pour préciser la galère pour trouver des prods en milieu rural)

Mon addictologue est assez cool, jeune et bien calé sur les produits. Quand j’ai commencé à le voir, c’était dans ma période RC, il connaissait les produits et faisait de la RDR. Par la suite il y a eu une nouvelle phase cocaine (oui, je consomme par phases, de deux / trois mois, avec des périodes sans substances illégales mais toujours un traitement régulateur d’humeur + benzos).

Cet addictologue, qui du coup est aussi mon psychiatre, m’a diagnostiqué un trouble bipolaire de type deux, des pb d’attention, et m’a fait passer les tests en centre du sommeil qui ont confirmé une hypersomnie idiopathique (au moins 12 h de sommeil + 3/4 h de sieste dans la journée).

C’est là, il y a un an, qu’il me propose un traitement « stimulant », par methylphenidate. On commence par 40mg LP par jour, et la fatigue étant toujours beaucoup trop présente, on passe à 20 mg LP le matin, 40 mg LP le midi et 10 mg en libération immédiate à 16h.

Il y a du mieux, mais je garde des accès de sommeil en journée et des soucis attentionnels.

je suis moins somnolent et un peu plus concentré mais c’est pas encore ça.

On a donc continué à augmenter le dosage jusqu’à arriver à celui d’aujourd’hui : 130mg par jour en LP en trois prises : 50 le matin, 40 le midi, 40 à 16h. On est bien d’accord, c’est un dosage énorme, mais il existe des avis scientifiques qui évalue la posologie max à 2,5mg/kg (faisant 75kg, j’aurais encore de la marge).

Résultat : plus de fatigue diurne, et concentration +++.

Le problème, c’est que depuis quelques temps, j’ai pris la mauvaise habitude de sniffer mon traitement. C’est pas systématique, mais quasi. Du coup c’est là que ça coince, je dois me cacher de ma famille, et m’organiser comme je peux pour piler mes gélules LP.

Niveau tolérance, c’est impressionnant comme on s’habitue vite à ces dosages élevés. Au point qu’aujourd’hui je peux consommer 300 mg par jour, avec du coup des ruptures de traitement très (très) dures à gérer et des négociations pour des chevauchements.

C’est devenu très routinier, un peu comme quand je prenais de la coke, et, même si ce traitement m’est nécessaire, je l’ai transformé en une nouvelle addiction.

Je voudrais revenir à des prises orales et arrêter le sniff, mais la tentation est toujours trop forte (alors que bizarrement le sniff procure chez moi moins d’effets). Avez-vous des conseils, des tips pour diminuer l’envie de taper ?

Je voudrais revenir aux dosages thérapeutiques, en oral, mais la machine est lancée et je n’arrive plus à freiner… Help !

Dernière modification par Aspic (14 février 2022 à  02:37)

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Spirit homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Yo!

T'a de la chance, je viens de me réveiller là, y'a 20min, en pleine nuit pour aller au toilette, et avant de retourner dormir je me suis dit "tiens, je vais aller faire vite fait un tour sur Psychoactif", et là, je tombe sur ton topic ^^

Je suis également sous Ritaline LI (40mg/jour) depuis 3 semaines maintenant.

Ce que tu peux faire, tout simplement, c'est donner tes boîtes à ta mère ou ton père.

Tu leur demande de les cacher, et de te donner tes gélules tous les matins.

Et tu reste sur ce schéma là autant de temps que tu le souhaite :)

Je sais pas si ça t'aidera, mais ça ce tente!

Bise. merci-1

''L'humanité se divise en trois catégories : ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger, et ceux qui bougent.''

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Aspic homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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C’est une solution mais partielle car je ne suis que de passage chez eux, je vis seul la plupart du temps
Je pense que la seule solution est de changer la galénique et de passer au Concerta, qui ne se détourne pas comme la rita…

Dernière modification par Aspic (14 février 2022 à  05:26)

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Aspic homme
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Et le gros problème c’est de faire redescendre la tolérance car je suis désormais habitué à de hautes doses… Et d’abandonner l’effet « hyperfocus » qui m’aide vachement à avancer sur mes projets !

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Mental Distorsion homme
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Salut Aspic,

Je suis un peu dans la même situation que toi.
Perso, ça fait bientôt 10 ans que je suis sous Ritaline LP (après avoir été plusieurs années sous Concerta).
Mon dosage actuel est de 60mg en 2 prises.
Comme toi, j'ai pris l'habitude de sniffer une partie de mon TT car avec les années, quoiqu'en disent les médecins, une accoutumance / tolérance s'installe si bien que 60mg me fait un qu'un effet très léger pendant 2-3h tout au plus.
Du coup, je crame mon traitement en 2-3 semaines parfois moins....
Histoire d'être opérationnel dans mon job quand j'ai plus de traitement, je suis donc obligé de complémenter avec du speed ou du 4F-MPH (Fluoro-methylphénidate) voir du 3-4-CTMP.

Perso, je sais que je suis dépendant mais pour avoir été accroc à la Coke / Hero, c'est une dépendance que je gère beaucoup mieux. C'est pas quelque chose qui m'obsède, je veux dire, c'est juste une routine.
D'ailleurs, Il m'est arrivé de faire 2-3 pauses de plusieurs semaines et hormis un gros dodo de 72h à chaque fois, je n'ai pas constaté de craving type cocaine ou autres effets délétères hormis bien sur les symptômes de mon TDAH que je reprenais de front....

Là où ca craint, c'est que même après 2 mois de pause (le max que j'ai arrêté) et bah la tolérance est à peine redescendue !...
J'imagine qu'il faut plusieurs années pour revenir à l'état basal (en terme de tolérance).

Désolé de ne pas pouvoir te donner de conseils plus encourageant !

Amicalement !...

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meumeuh homme
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Tu dis que ton addicto est jeune et plutôt ouvert d'esprit ( ou cool) bref,

Peut-être, si tu en parles avec lui, vous trouverez une solution, qui est amha de faire un switch vers du Concerta LP ( non cris vient pas dire que c'est d'la merde) tongue



drogue-peace

MM

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Aspic homme
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Merci de vos réponses, c’est sympa.
@Mental distorsion, j’ai moi aussi songé aux RC pour les fins de mois, mais je gère pas du tout ces trucs là… J’ai déjà regardé différents sites mais ils se ressemblent tous, j’aurais bien testé le 4F-Mph mais je crains de tomber sur une qualité médiocre. D’ailleurs, quels sont les points communs de ce RC par rapport à la ritaline LP ?
Pour l’instant j’ai toujours eu des chevauchements qui sont passés, mais ça peut pas durer.
C’est vraiment vicieux comme la tolérance vient vite, surtout dans mon cas où la conso est quasi quotidiennement surdosée.
Le problème pour toi comme pour moi, c’est le TDA qui revient quasi dès qu’on est pas sous produit, et en plus pour moi dès hypersomnies qui m’empêchent presque de travailler.
@meumeuh oui je vais faire ça, passer au concerta, à voir pour le dosage.
En tous cas le fait d’arrêter le sniff sera difficile, même si les effets sont là.

Je vois mon psychiatre la semaine prochaine, j’essaierai de penser à vous dire ce qu’il en est !

Bonne journée

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Spirit homme
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meumeuh a écrit

Peut-être, si tu en parles avec lui, vous trouverez une solution, qui est amha de faire un switch vers du Concerta LP ( non cris vient pas dire que c'est d'la merde) tongue


MM

Bien vu pour la référence, j'étais plié de rire intérieurement! xD


''L'humanité se divise en trois catégories : ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger, et ceux qui bougent.''

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Mynight femme
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Bonjour.

Ma réponse arrive après la bataille, presque un an après la création de ce post. J'espère qu'elle arrivera tout de même aux yeux de quelqu'un...
Et après l'avoir lu hier, et m'être trituré les méninges jusqu'à ce matin, je me décide à répondre.

C'est la première fois que je lis que oui, on peut se retrouver "coincé" avec la Ritaline.
Je ne trouvais d'écho à mon ressenti et vécu nulle part avant de tomber sur ce topic.
Même mon psychiatre que j'apprécie pourtant énormément, et qui est très ouvert, me maintient qu'il n'y a aucune dépendance à la Ritaline.

Je vais tenter de faire bref (ce n'est pas mon fort...)
J'ai été diagnostiquée tardivement, adulte donc, TDAH.
J'ai vu deux psychiatres spécialisés (sur Paris au tarif de la bagatelle de 150€ la séance), qui ont confirmé le diagnostic. TDAH relativement sévère.

Pendant plusieurs années, pas de problème.
Je suis sous d'autres traitements, produits, que je ne peux ABSOLUMENT PAS arrêter du jour au lendemain, sous peine de me rouler par terre, mais que je gère bien, jamais de tentation de surdosage, je respecte à la lettre ma prescription à la lettre et ai même du rab parfois en fin de mois. (Antidépresseur, Anafranil, et anxiolytique, Tranxène, pour TOC et anxiété généralisée.)

Avec la Ritaline, je me rends aujourd'hui compte à quel point c'est insidieux. La façon dont l'addiction, le fait de dépasser, de temps en temps, puis de plus en plus régulièrement, les posologies s'est installé dans ma vie.
Je suis partie de 4 x 10mg/jour, soit 40mg, et aujourd'hui, après 9 ans de traitement, mon psychiatre m'en prescrit 60mg/jour depuis un an.
En deux prises.

Progressivement, j'ai ressenti la montée, lorsque je prenais un ou deux comprimés de 10mg de plus.
Pour moi, c'est le piège sans fond. La trappe.

J'ai une personnalité qui accroche extrêmement vite aux produits qui m'apportent un "high", même léger.

D'ailleurs, je ne sais pas comment j'ai réussi à ne jamais tomber dans les produits plus forts, j'étais la candidate idéale pour des drogues du type coke, kétamine, MDMA, speed, amphétamines et autres produits psychostimulants dopants.

Je suis maman, et il y a toujours eu cette espèce de deadline avec laquelle j'ai flirté un bon nombre de fois, mais que je n'ai jamais franchie, retenue par ce que j'ai pu construire dans ma vie, chose que j'avais peur de pouvoir réaliser au vu de mon histoire. J'ai eu de la chance malgré mon enfance désastreuse du fait de parents dysfonctionnels, ma mère surtout, et très toxiques,dans ma vie d'adulte, j'ai plutôt eu le vent dans le dos malgré les nombreuses répercussions dues justement à tout ce qui a été saboté durant mon enfance et adolescence. Je me bats chaque jour pour protéger tout ça, ce que j'ai pu construire malgré tout, selon les psys, je m'en sors très bien en regard de mon passif.

Par contre, depuis un an, je gère très mal ma Ritaline, sans oser en parler à mon psy, à qui je dis pourtant tout, même le plus moche. C'est devenu un vrai problème.
J'ai honte. J'ai une trouille bleue de perdre sa confiance.
Je me suis mise à abuser, à en reprendre dans la journée pour ravoir une petite montée.
En un an, j'en suis arrivée à griller mon traitement du mois sur 1 semaine et demie/deux semaines...

Alors il y a encore quelques mois, pas de soucis, j'attendais la prescription suivante, je n'avais aucun effet de sevrage. Stopper du jour au lendemain car je n'en avais plus ne posait pas de problème, excepté un craving qui s'est installé progressivement...
Jusqu'à il y a environ 3 mois:
Comme les mois précédents, je bouffe en moins de 2 semaines l'intégralité de mon traitement.
Avec des arrêts de plus en plus compliqués.
Quand tu parles des négociations avec le psy pour obtenir un chevauchement d'ordonnance, mon dieu comme ça m'a fait tilter...
J'ai été obligée de le faire, deux fois déjà en mentant pour la première fois à mon psy (boîtes perdues das le train puis à l'hôtel, soit-disant...)
Je pense qu'il a cerné le souci la dernière fois, d'où le fait que ce mois-ci, quitte à me rogner les doigts, je respecte à peu près la posologie: Comme je le disais, les arrêts brutaux sont devenus de plus en plus durs.
Pour arriver à me retrouver, il y a 10 jours, dans un état qui m'a fait très peur. Vraiment. Je refuse de revivre un sevrage, c'est ce qui le permet de me contenter de mes 60mg, mais avec un craving quotidien. Pas horrible, mais très désagréable.
Le oure sest produit lors de mon dernier sevrage donc:Le jour même de l'arrêt, dépersonnalisation, et angoisse majeure liée à cet état de dépersonnalisation.
Je tentais de garder contact avec le réel en regardant régulièrement l'heure,  en essayant de répondre à mes amies sur mon téléphone. Mais évidemment, écrire une réponse digne de ce nom dans cet état m'était presque impossible.
Mais  il me fallait ce contact avec la réalité, me sentant totalement hors de mon corps.
C'est une sensation vraiment très difficile à décrire à quelqu'un qui ne l'a pas vécue.
J'ai attrapé mes deux Staffs , leur laisse, et je suis allée dehors avec eux, encore une façon de tenter de reconnecter avec le réel. Je marchais comme un automate, l'esprit complètement... Dissocié. J'étais là sans être là.
J'ai pu ressentir mon identité se réunifier le soir seulement, j'étais totalement dissociée durant une bonne partie de la journée, avec angoisses majeures vraiment, cet état me laissait intacte ma lucidité, donc je tournais en boucle sur un atterrissage aux urgences psys (une de mes plus grandes phobies, par chance je n'y ai jamais eu droit), avec en plus, pas de pot, pile cet après-midi là, un message vocal du secrétariat de mon psy qui m'annonce que mon prochain rdv était décalé.
À ce moment, j'étais dans une sorte de clairière avec mes chiens détachés. Je me suis assise au sol. Je me suis dit que malgré toutes les batailles que je mène pour aller bien, là, j'étais cuite.

Alors non, je n'étais pas cuite.
J'ai passé les deux jours suivants connectée à moi-meme, mais avec un réel craving, mon humeur était vacillante (par chance, mon traitement dont je parlais plus haut fait "rempart" derrière et assure le minimum.)

Et lundi dernier, il y a une semaine et demie  me revoilà en train de servir à mon psy que j'avais perdu une boîte en vacances, que je venais seulement de m'en rendre compte, arrivant sur la fin du traitement...
Comme je le disais, ça faisait la deuxième fois en moins d'un an que je lui sortais ça. J'ai senti qu'il a grillé, ou tout du moins, se doute.
J'ai eu mon ordonnance sans avoir à insister avec chevauchement, mais j'ai tellement eu peur et honte, que je me fais un point d'honneur à m'en tenir aux posologies, tout su moins sans m'en éloigner de trop, de façon à en avoir un minimum jusqu'au bout des 28 jours légaux, quitte à en prendre moins sur la fin.
Depuis hier, je respecte à la lettre mon fameux dosage de 60mg, pris en deux fois 30mg.

Pour revenir sur le sujet du craving, de la tolérance, je te rejoins totalement. OUI, la tolérance s'installe, et je peux vraiment le constater, en 8 ans de traitement.

Et malheureusement, les effets de sevrage aussi, lorsqu'on commence à consommer un peu plus (je suis une petite joueuse, j'ai du prendre au maximum 1gramme, donc 10x10mg, peut être une fois ou deux 12x10mg, mais c'est anecdotique), et déjà, le sevrage qui n'était pas un problème avant est devenu au cauchemar (je trouvais même ça top de pouvoir prendre un médicament psychoactif et de pouvoir le stopper du jour au lendemain sans l'horrible sevrage aux benzos par exemple.)

Alors c'est un sevrage différent. Les effets ne sont pas les mêmes que ceux d'un sevrage classique (benzos, anti D...)
Mais carrément horribles, pour celui que je me suis payé il y a 10 jours.

J'avoue qu'hier, le temps étant absolument ignoble dehors, je le suis vue lorgner plusieurs fois la fenêtre, agacée de ne pas pouvoir sortir, puis sur mes boîtes de Ritaline.
Je suis plutôt contente, même si j'espère tenir dans le temps, de me contenter de mes 6 comprimés par jour. J'ai tenu bon. Mais merde, je n'avais pas besoin de ça a gérer en plus. Ça m'angoisse, m'énerve. Je n'avais pas de problème avec la Ritaline, et aujourd'hui, j'en ai un.
J'en ai pris environ 8 la semaine dernière, là, je repasse à 6, par terreur du sevrage.
Mais je me sens réellement accrochée, addict au Méthylphénidate. Et dans les règles. Avec tout ce qui va avec.
Là où j'ai le plus de mal à ne pas en reprendre, c'est lorsque je dois accomplir une activité qui me demande un effort social, ou quand je suis seule, pour me redonner un coup de fouet, pour pouvoir étudier (je suis en Monitorat, pour devenir éducatrice canine en club canin, et je lis beaucoup sur la psychologie du chien, comportementalisme, mais aussi sur la génétique et un tas d'autres trucs qui me demandent une concentration que j'ai énormément de mal à mobiliser.)
C'est là que je reviens sur la tolérance.
Pour que je puisse étudier sur mes bouquins plus d'une demie heure/40mn, et encore, il me faut plus de Ritaline. Bien plus qu'au début de mon traitement, ou qu'il y a même quelques années.

Je ne sais pas comment aborder le sujet avec mon psy.
Parfois je me demande si ce ne serait pas mieux de ne pas en prendre. Mais mon TDAH est bien trop préoccupant et fort pour que je puisse envisager de me passer de Ritaline.
Et je l'avoue, je ne veux pas la sortir de ma vie, elle m'apporte des possibilités que je n'ai pas sans...
Ceux qui savent comprendront.

J'ai peur qu'il me donne des ordonnances à la semaine. La honte totale. J'ai déjà toujours eu du mal avec les pharmacies (j'ai toujours eu honte de tout et de rien, honte d'exister même fut un temps), alors me pointer avec mon ordonnance hebdomadaire (qui est forcément due à un manque de confiance), à la pharmacie de ma petite ville (ils sont très discrets, sympathiques et empathiques, rien à dire), je ne veux pas. J'ai honte.
Je veux absolument pouvoir driver ce produit seule.
Comme j'ai réussi à ne pas tomber dans la coke, MDMA etc.

D'ailleurs, pour en revenir à la tolérance, elle s'est montrée particulièrement présente, le peu de fois où j'ai consommé de la coke et du MDMA. Les personnes qui étaient présentent ne comprenaient pas pourquoi je ne partais pas avec une dose classique, avec mes même pas 50kgs.
Je  ne pense sincèrement pas que ce sont mes autres traitements, que je prends à dose très raisonnables qui ont installé cette tolérance, aux produits psychotropes de façon globale.
Je suspecte fortement la Ritaline, qui n'est rien d'autre qu'un dérivé amphétaminique...


Bref, j'ai été longue, je m'en doutais...
Navrée pour le pavé, et merci de m'avoir lue, si c'est le cas!
Je serais très soulagée de pouvoir échanger avec des personnes ayant un problème similaire, et surtout une ouverture d'esprit concernant les produits psychoactifs.
Mes proches et amis ne prennent strictement rien.
Mes amies les plus proches non plus, ma meilleure amie, juste un antidépresseur à faible dose.
Je ne peux pas parler de cela avec des personnes qui ne "savent pas", qui ne se sont jamais coltiné les soucis relatifs à la prise de produits, de traitement psy au long cours, ou prise de produits stupéfiants de façon générale.
J'aurais besoin de connaissances ayant ce même passif, vécu.
Je me sens bien souvent très seule avec ça.

Très belle journée et n'hésitez pas à me contacter en privé. Myna

°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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Mental Distorsion homme
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Salut Mynight,

Après avoir fait une grosse crise psychotique, il y a quelques semaines, par la force des choses, j'ai pu arreter de prendre du speed et de surdoser la ritaline.
En accord avec mon psy, désormais, un infirmier passe tous les matins me donner le traitement. Du coup, plus de surdosage, de chevauchement, etc...

Les 1ers jours ont été durs dans la mesure où il faut s'habituer à cette nouvelle routine mais à ce jour, je me "restabilise" à un dosage (60mg) bien moins élevé qu'avant cette crise. Ce fut un mal pour un bien comme on dit.

Du coup, Je te conseille vraiment d'être franc(he) avec ton psy.
Tôt ou tard, il va s'en rendre compte de toute façon !

A bientôt!

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Yam055 femme
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Mental Distorsion a écrit

Salut Mynight,

Après avoir fait une grosse crise psychotique, il y a quelques semaines, par la force des choses, j'ai pu arreter de prendre du speed et de surdoser la ritaline.
En accord avec mon psy, désormais, un infirmier passe tous les matins me donner le traitement. Du coup, plus de surdosage, de chevauchement, etc...

Les 1ers jours ont été durs dans la mesure où il faut s'habituer à cette nouvelle routine mais à ce jour, je me "restabilise" à un dosage (60mg) bien moins élevé qu'avant cette crise. Ce fut un mal pour un bien comme on dit.

Du coup, Je te conseille vraiment d'être franc(he) avec ton psy.
Tôt ou tard, il va s'en rendre compte de toute façon !

A bientôt!

Comment c’est possible qu’après un épisode psychotique ton médecin ne t’a pas enlevé la Ritaline?


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prescripteur homme
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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, certains experts parlent de la possibilite de prendre la Ritaline à la demande , par exemple pour des ados qui en prennent la semaine pour le travail scolaire de ne pas en prendre le WE ou alors de n'en prendre que le matin si les activites de l'AM demandent moins d'attention.
ça ne resoudra pas tes pbs de craving mais il est probable qu'une prise plus intermittente les ameliore avec le temps. Et evidemment ça reduira automatiquement ta conso et la tolerance.

https://www-pbs-org.translate.goog/wgbh … _tr_pto=rq

https://www.tdah-adulte.org/

Peut etre est un moyen de rassurer ton psychiatre en mettant en place un projet plus positif. Essaie peut etre de lui en parler!

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (04 décembre 2023 à  11:25)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Yam055 femme
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prescripteur a écrit

Bonjour, certains experts parlent de la possibilite de prendre la Ritaline à la demande , par exemple pour des ados qui en prennent la semaine pour le travail scolaire de ne pas en prendre le WE ou alors de n'en prendre que le matin si les activites de l'AM demandent moins d'attention.
ça ne resoudra pas tes pbs de craving mais il est probable qu'une prise plus intermittente les ameliore avec le temps. Et evidemment ça reduira automatiquement ta conso et la tolerance.

https://www-pbs-org.translate.goog/wgbh … _tr_pto=rq

https://www.tdah-adulte.org/

Peut etre est un moyen de rassurer ton psychiatre en mettant en place un projet plus positif. Essaie peut etre de lui en parler!

Amicalement

J’suis désolée mais ça me concerne moi du coup?lol


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prescripteur homme
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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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J’suis désolée mais ça me concerne moi du coup?

C'est un moyen général de faire une consommation plus safe de Ritaline en effet. Mais il faut le vouloir. Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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