Dépression, peurs, insomnies post BDA

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Rineka femme
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Bonjour, je me permets de poster un message sur ce forum un peu comme une bouteille à la mer. Pour faire court, mon copain a subi beaucoup de stress à son boulot pour son passage d’intérim à CDI, et a fait une BDA.
Il est resté 2 semaines en HP, cela fait un mois qu’il en est sorti. Il a quasiment tous les effets secondaires des neuroleptiques, et ne les supporte plus.
Au niveau du suivi psy, une fois sorti de l’HP, il est allé dans une association qui s’appelle le PEP’S, mais je n’ai pas trouvé leurs méthodes très efficaces. La première psy qu’il est allé voir n’était pas au courant qu’elle devait s’occuper de son traitement. Il n’y a pas eu de psychothérapie, ils ont beaucoup discuté des médicaments, des effets secondaires… Il y a quelques jours, il n’allait pas bien et a demandé un rdv avec un psychiatre, et ce n’était plus la psychiatre du début, mais un nouvel homme. Le rdv s’est très mal passé, et mon copain ne veut plus aller le voir. Du coup j’ai pris rdv avec un psy dans le privé, mais pas de place avant le 28.
Du coup actuellement, il est censé prendre de la Rispéridone, mais il a arrêté son traitement à cause des effets secondaires (tremblements, manque de concentration, impatiences…), du Temesta (1mg le soir), et c’est tout. Seulement GROS PROBLÈME : il n’arrive plus à dormir, et est en train de sombrer dans une dépression. Il me dit que le mot suicide l’obsède, qu’il pense beaucoup à la mort, qu’il fait beaucoup de cauchemars avec des cadavres. J’ai l’impression qu’il a peur de tout, la voiture, mourir, l’eau, les cadavres… Et il ne dort quasiment plus. Il s’est fait prescrire du Zopiclone ainsi qu’un antidépresseur (Sertraline), mais il ne fait pas de nuits complètes, on est à 4H max par nuit.
Est-ce déjà arrivé à quelqu’un ? Pensez-vous que cela va passer (ses insomnies, sa dépression, ses peurs) ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous remettre d’une BDA ? J’ai besoin de témoignages de gens qui sont passés par là. Il est persuadé qu’il ne va pas s’en sortir, et je ne m’y connais pas suffisamment pour dire quoi que ce soit.

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anonyme 710 homme
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Salut,

Tout porte à croire que ton copain fait un sevrage aux antipsychotiques. Chance pour lui, comme il n'était pas atteint de troubles psychiatriques sévères, ces symptômes ne sont pas des "descentes aux enfers" si je peut dire.

Il faut reprendre le traitement le plus rapidement possible malgré les effets secondaires très lourd que je peux concevoir insupportable. Peux-tu les décrires ? Généralement, des troubles du mouvements, de la pensée, du comportement, etc.

Sans doute que cela nécessite à nouveau une hospitalisation parce qu'à te lire, ne serait-ce que pour l'empêcher d'attenter à ses jours.

Dans les troubles de l'humeur comme tu les décrits, les sédatifs comme Temesta (lorazépam) et zopiclone peuvent accroître les pensées suicidaires et même le risque de suicide. Pareil, il ne faut jamais arrêter du jour au lendemain.

Bonne courage l'ami,

Az

La société se détruit en cherchant son plaisir dans la déchéance

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Morning Glory femme
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J'ajouterai qu'il faut attendre un mois avant de voir les premiers effets du zoloft.

Et ouai faut arrêter progressivement les neuroleptiques, pas d'un coup hmm Reprendre au moins à la moitié du dosage qu'il avait pourra peut-être aider, puis baisser douuuucement, sur plusieurs semaines/mois, si possible avec avis médical.

Courage

Dernière modification par Morning Glory (14 mai 2021 à  17:42)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
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Rineka femme
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Bonjour Azerbarit,
Tout d'abord, merci pour ta réponse!
Le souci étant qu'il ne reprendra pas ses neuroleptiques. Impossible de le convaincre. Ni moi, ni sa mère n'y sommes parvenues. Au niveau des effets secondaires qu'il avait (avec la Risperidone), je peux te citer les tremblements au niveau des mains, yeux, bouche, langue/les impatiences/difficulté à se concentrer/somnolence/vision floue/tachycardie/disparition du désir sexuel.
Avec sa mère nous nous "partageons sa garde": la journée, je travaille donc il est chez sa mère, et le soir je le récupère et nous restons chez nous. En toute honnêteté, je doute qu'il fasses quoi que ce soit pour attenter à sa vie. J'attends avec impatience le rdv avec le nouveau psy au 28 mai en espérant que d'ici là les choses iront mieux.
En attendant, nous faisons de la méditation, du yoga, j'essaie de le motiver à marcher, mais il n'a envie de rien. Pas même de regarder la télé... Parce qu'il n'arrive pas à se concentrer. SI je le laissais agir à sa guise, il resterait couché toute la journée à regarder le plafond.
Mais merci de tes conseils!

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Morning Glory femme
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Pour traiter ça je pense qu'un psychiatre sera plus compétent qu'un psychologue au cas où

Μόρνηνγγ Γλωρύ
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prescripteur homme
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Bonjour, il est difficile de te conseiller sur son traitement. Par contre, on peut te conseiller sur la "bonne utilisation" de la psychiatrie.
Malheureusement la psychiatrie publique est souvent mal financée et du coup fait plutot dans le "prêt à porter".
Je pense qu'un psychiatre privé sera peut etre plus à l'écoute. Et je pense qu'une prise en charge non médicamenteuse associée est utile , non seulement psychologique mais aussi sociale, psychosociale, educative etc..
Et je pense que vous pouvez ne pas seulement faire du "gardiennage" (ce n'est probablement pas le cas mais il y a quand même uun aspect de ce genre) mais aussi l'encourager à faire "quelque chose" (n'importe quoi qui corresponde à ses attentes et à ses projets) et qui lui permette d'envisager l'avenir.
Surtout ce qui est important est de mettre en place une "alliance thérapeutique" , ce qui demande des concessions de part et d'autre, notamment sur les neuroleptiques qui en effet devraient etre prescrits à dose plus faible et ajustés avec l'assentiment du patient.

http://www.prendresoin.org/wp-content/u … -soins.pdf

Malheureusement en France on est mal équipé pour traiter les affections psychiatriques serieuses !!  L'hospitalisation et peut etre mieux financée, c'est pourquoi une hospitalisation libre en psychiatrie ou en post psychiatrie serait utile.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (14 mai 2021 à  18:48)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Abracabrantesque homme
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Salut!
Ce n'est pas le seul à rejeter les neuroleptiques.
Personellement je suis convaincu que ces médicaments sont trop prescrit et surtout à des dosages trop importants.
Les effets secondaires forts et une efficacité a peine palpable pour le patient fait qu'il le rejette. Je n'ai pas les chiffres exacts mais c'est au moins 50% de rejet dans mon souvenir.
L'ayant vécu franchement je préférerai être en prison que de revivre ça ( mais sous 0.5mg de risperdal ca va). C'est assez proche de la torture comme sensation, de se sentir mal comme pas possible et que de l'extérieur les gens ont l'impression que ça va mieux, de quoi péter un plomb ou devenir toxicomane si on ne l'est pas déjà.
Par contre l'arrêt brusque peut créer un rebond du problème. Il faut lui faire comprendre de prendre au moins la dose minimum, voir lui laisser choisir le dosage de lui-même, provisoirement le temps d'arrêter en douceur puisque c'est son choix.
Attention à l'hôpital en fonction de qui il y aura en face, il risque de lui prescrire une injection de xeplion (risperdal en forme retard) pour être sur qu'il prenne son traitement et ça je crois que ce serai pas bon pour lui.
Il faut identifier ce qui n'allait pas dans sa vie, sur tous les aspects et pas forcément que le travail.
Éventuellement envisager une reconversion.
Lui laisser de l'espace pour s'exprimer, faire des ballades avec lui dehors dans la nature pour parler un peu (insister un peu s'il veut pas).
Il faut aussi que tu le rassures par rapport à sa libido, il doit avoir peur de te perdre à cause de ça.
Dis lui que ca va passer et que tu es la pour lui en attendant.
Je suis convaincu que ce genre de trouble peut se soigner sans neuroleptique, par la parole. Il faut apprendre à gerer les angoisses et les idées délirantes, cela demande beaucoup de sagesse et de self contrôle mais c'est possible. Un psychologue peut-être plus efficace avec sa parole que les psychiatres avec leurs médications.
Enfin si le problème perdure tu peux le rassurer en lui disant qu'il peut prétendre à une allocation handicapé ou une pension d'invalidité qui lui permettra d'être moins stressé au travail voir de choisir une activité sous forme de bénévolat sans contrainte, sans obligation.
Enfin pour la médication ce qui m'avais aidé c'était les axyolitiques et un somnifère le soir, mais ça seulement dans les semaines les plus critiques de la crise.
L'association c'est une bonne idée, celle ci ou une autre, mais c'est d'évidence beaucoup trop tôt. Il faut attendre qu'il soit à peu près bien dans sa tête.
Sinon il faut du temps, beaucoup de temps...
Par curiosité, quel dosage de risperdal lui a été prescrit ?
Es ce qu'il était consommateur d'un produit quelconque?
Sans vouloir conseiller de psychotropes, peut-être que le CBD sous forme d'huile très concentrée pourrait l'aider (mais c'est encore assez cher) sachant que pour sentir un effet bénéfique il en faut plusieurs centaines de mg par jour dans mon cas.

Dernière modification par Abracabrantesque (14 mai 2021 à  21:09)

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anonyme 710 homme
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Rineka a écrit

Bonjour Azerbarit,
Tout d'abord, merci pour ta réponse!
Le souci étant qu'il ne reprendra pas ses neuroleptiques. Impossible de le convaincre. Ni moi, ni sa mère n'y sommes parvenues. Au niveau des effets secondaires qu'il avait (avec la Risperidone), je peux te citer les tremblements au niveau des mains, yeux, bouche, langue/les impatiences/difficulté à se concentrer/somnolence/vision floue/tachycardie/disparition du désir sexuel.
Avec sa mère nous nous "partageons sa garde": la journée, je travaille donc il est chez sa mère, et le soir je le récupère et nous restons chez nous. En toute honnêteté, je doute qu'il fasses quoi que ce soit pour attenter à sa vie. J'attends avec impatience le rdv avec le nouveau psy au 28 mai en espérant que d'ici là les choses iront mieux.
En attendant, nous faisons de la méditation, du yoga, j'essaie de le motiver à marcher, mais il n'a envie de rien. Pas même de regarder la télé... Parce qu'il n'arrive pas à se concentrer. SI je le laissais agir à sa guise, il resterait couché toute la journée à regarder le plafond.
Mais merci de tes conseils!

Ces effets secondaires sont très classiques, notamment les tremblements presque comme un léger syndrome parkinsonien.

J'espère qu'il n'attenteras pas à ces jours, mais le gros problème des pensées suicidaires mélés à des médicaments est une instabilité émotionnelle particulièrement grande.

Comme le dis Prescripteur, nous ne pouvons pas te donner une conduite à suivre, cela mettrais en jeu notre responsabilité directement. La meilleure solution est de reprendre le traitement coûte que coûte et le plus rapidement possible en conformité avec la prescription de son médecin.

Est-il usager d'autre psychotropes ? As-t-il une prescription pour d'autres médicaments que les neuroleptiques et les sédatifs ?


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Akaion homme
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Salut !

Je rajouterais une chose que les psychiatres ont tendance à oublier, c'est que la Sertraline doit se prendre de préférence le matin. Moi-même ayant été sous Sertraline (suite à un diagnostic erroné qui plus est), on me la prescrivait parfois le soir. Quand elle est prescrite en soirée il y a beaucoup plus de mal à s'endormir. Elle agit comme un stimulant et en tant qu'ISRS interagit plutôt mal avec les inducteurs de sommeil tel Zolpidem ou Zopiclone. Les notices même de ces derniers décommandent le mélange.

Je ne sais pas si ton ami est dans ce cas.

Au sujet des antipsychotiques, le Rispéridal n'est pas un neuroleptique, c'est précisément un antipsychotique non-neuroleptique (dit "atypique") les effets secondaires sont censés être moins importants que les antipsychotiques nneuroleptiques. Après chacun peut réagir différemment mais l'idée de base du prescripteur est compréhensible dans le sens où les études menées avec placebo placent certains antipsychotiques atypiques à une efficacité supérieure à certains ISRS. L'amisulpride/Solian par exemple est censé être d'action plus rapide et plus efficace que la Sertraline et quasiment égale à la Fluoxétine/Prozac.

C'est peut-être ce qui a motivé son choix, là encore ce n'est qu'une hypothèse et la psychiatrie n'est pas vraiment une science exacte, tout patient étant un "cobaye", le traitement variant d'un psychiatre à un autre et de façon parfois importante.

Bon courage en tout cas !

Ak'

"Tout est poison et rien n'est poison, seule la dose fait le poison" (Paracelse)

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anonyme 710 homme
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Akaion a écrit

Au sujet des antipsychotiques, le Rispéridal n'est pas un neuroleptique, c'est précisément un antipsychotique non-neuroleptique (dit "atypique") les effets secondaires sont censés être moins importants que les antipsychotiques nneuroleptiques. Après chacun peut réagir différemment mais l'idée de base du prescripteur est compréhensible dans le sens où les études menées avec placebo placent certains antipsychotiques atypiques à une efficacité supérieure à certains ISRS.
Ak'

+1 pour le fait que Rispéridal soit un neuroleptique atypique comme la Clozapine, l'Olanzapine, etc. mais antipsychotique est synonyme de neuroleptique. Ils possèdent d'ailleurs des similarités avec les typiques mais moins efficaces sur la dopamine, enfin bref.

Par contre, je te rejoins entièrement la dessus, la atypiques ont beaucoup moins d'effets secondaires. Je me souviens avoir vu des vidéos de psychotiques traités à la Chlorpromazine, au bout de 10 ans c'est une horreur entre diskynésie, tremblements de repos sad


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Akaion homme
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anonyme 710 a écrit

Akaion a écrit

Au sujet des antipsychotiques, le Rispéridal n'est pas un neuroleptique, c'est précisément un antipsychotique non-neuroleptique (dit "atypique") les effets secondaires sont censés être moins importants que les antipsychotiques nneuroleptiques. Après chacun peut réagir différemment mais l'idée de base du prescripteur est compréhensible dans le sens où les études menées avec placebo placent certains antipsychotiques atypiques à une efficacité supérieure à certains ISRS.
Ak'

+1 pour le fait que Rispéridal soit un neuroleptique atypique comme la Clozapine, l'Olanzapine, etc. mais antipsychotique est synonyme de neuroleptique. Ils possèdent d'ailleurs des similarités avec les typiques mais moins efficaces sur la dopamine, enfin bref.

Par contre, je te rejoins entièrement la dessus, la atypiques ont beaucoup moins d'effets secondaires. Je me souviens avoir vu des vidéos de psychotiques traités à la Chlorpromazine, au bout de 10 ans c'est une horreur entre diskynésie, tremblements de repos sad

C'est un abus de langage, aujourd'hui on enseigne aux pharmaciens à distinguer les antipsychotiques neuroleptiques (= de première génération) des antipsychotiques non neuroleptiques (= atypiques), mais il est vrai qu'on emploie à tort antipsychotique comme étant synonyme de neuroleptique. Tu pourras le vérifier :

/forum/uploads/images/1621/1621024951108-1057646117.jpg
.

/forum/uploads/images/1621/img_20210514_224720.jpg

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anonyme 710 homme
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Akaion,

Ca alors. J'en avais pas la moindre idée. Pourquoi mon rajoutais juste la génération derrière le mot "neuroleptique" ou "antipsychotique".

En tout cas merci pour l'info, +1

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Akaion homme
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Ca fait partie des bizarreries de la nomenclature tout comme le fait que l'Olanzapine est à la fois un antipsychotique mais aussi considérée chimiquement comme une thiénodiazépine (ou thiénolo-benzodiazépine) bien qu'elle n'ait aucun rapport avec les autres thiénodiazépines comme le Clotiazépam/Vératran qui est un anxiolytique à courte demi-vie. Des fois ça revient juste à se compliquer la vie j'avoue.

Mais je m'éloigne du sujet.
(en pensant que l'Olanzapine est une mascarade qui fait scandale dans de nombreux pays au vu des prises de poids et diabètes qu'elle a pu déclencher en surfant sur le marché de la schizophrénie et de la bipolarité qui a visiblement été fructueux financièrement parlant).

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Rineka femme
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Bonjour à tous,
Tout d'abord je vous remercie mille fois pour vos réponses.
Je ne sais pas comment citer des passages de messages précédents donc je vais essayer de répondre à toutes les questions que vous avez pu poser.
Il n'a jamais été consommateur de quoi que ce soit. Pour donner un ordre d'idée, il ne mangeait pas de sucre, pas de sel, faisait énormément de sport. C'est d'ailleurs quand je l'ai vu lécher sa paume remplie de sel parce qu'il avait la tête qui tournait, et manger une part de mon gâteau au chocolat, que j'ai su qu'il y avait un problème. Il ne prenait jamais de médicament, donc c'est sans doute pour ça qu'il essaie de les arrêter.
Au niveau des dosages du risperdal, il était à 1mg, et les choses semblaient aller à peu près convenablement (en tout cas, les effets secondaires ne l'handicapaient pas plus que ça). Sa psychiatre évaluait qu'il pouvait reconduire et possiblement retourner travailler d'ici un mois. Du coup elle l'a augmenté à 2mg. Avec les effets secondaires qui ont suivi. Et à 1mg, il arrivait à dormir sans difficulté. Par contre il avait déjà ses pensées un peu dépressives à ce moment-là.
Il prend la Sertraline le matin, mais ça a tendance à le shooter un peu d'après ses termes.
Sinon, j'essaie de le motiver à sortir, aller se promener dehors. Nous habitons à Lyon, donc pas des masses de verdure, mais nous sommes partis pour le pont de l'ascension à la campagne.
Comme il se plaint beaucoup de ses soucis de concentration, je lui propose des "jeux" pour l'aider à travailler ça: pictionnary, mots fléchés, sudoku, mais ça l'agace assez rapidement.
Là on attaque la 5ème nuit de sommeil compliqué. Ma seule peur c'est qu'il fasse une rechute...
Pensez-vous que je devrais le laisser dormir la journée si il y parvient? Le pousser à faire de la course/vélo?
Merci à vous et bonne nuit!

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Bonjour, je pense qu'il faut l'encourager mais à faire ce qu'il veut faire. Donc tu as raison de l'aiguillonner mais il faut aussi essayer de voir ce qu'il fait sans trop se lasser.
Peut etre , pour le moment, n'a t il pas envie de  faire quoi que ce soit  mais j'espere que ça va évoluer. Et en attendant si tu ne le mets pas en colère c'est bien d'essayer.
On dit souvent que les personnes atteintes de troubles mentaux n'aiment pas l'inattendu et demandent des horaires réguliers. Essaie de voir.

quelques references sur l'hygiene de vie. On parle peu des horaires reguliers mais je crois que c'est important. Notamment de planifier et d'essayer de s'y tenir. Y compris la durée de chaque activité qui sera au début réglée assez basse et augmentée en fonction des resultats. Je crois qu'il est important de ne pas avoir de période "où on ne sait pas quoi faire", source évidente d'angoisse. Mais pour ne pas épuiser la personne il faut un temps de preparation et un rythme lent au début. Ce n'est pas grave s'il y a au debut peu d'activites mais qu'on les prevoie et qu'on sait quand elles se feront.

https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce … ne-mentale

https://infirmiere-canadienne.com/fr/ar … canadienne


http://www.cpias-ile-de-france.fr/docpr … Bralet.pdf


https://nospensees.fr/hygiene-mentale-5 … thentique/


https://vidalbox.vidal.fr/files/uploads … 200218.pdf
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (15 mai 2021 à  09:20)


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anonyme 710 homme
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(Yep j'ai bien vu ça sur l'Olanzapine, à croire que les industries pharmaceutiques ne sont la que pour l'argent wink humour, quoique...)

Pour revenir sur le sujet, je comprends tout à fait la peur vis-à-vis des médicaments, étant donné qu'il n'en as jamais pris.

Essaye d'établir une balance bénéfice/risque avec lui. Est ce que son traitement est plus bénéfique malgré les effets secondaires ou il est mieux maintenant sans ? Est-ce qu'il serait dans un meilleur état si, malgré les effets secondaires, il prenait son traitement ?

Tu as plein de questions comme ça, afin d'établir un dialogue et de le conseiller au mieux :)

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Issaia femme
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Bonjour,

J'ai vécu une bda il y a presque 3 ans maintenant.
Chaque situation de BDA est différente, personnelle. Et en dehors des médicaments,
Pour toute personne qui vit une BDA quelle qu'elle soit, c'est un bouleversement extrême sur le plan psychique et physique.

Moi il m'a fallu de longs mois, pour ne plus ressentir d'angoisses permanentes et reprendre peu à peu confiance en moi.

Mon cerveau et mon corps, m'ont lâchés une fois. Et qu'est ce que c'est dur de perdre tous ses repères d'un coup, toutes ces certitudes sur lesquelles je m'étais construite.

Il faut réapprendre à avoir confiance dans les deux. Corps et esrit.

Aujourd'hui encore je me dis s'ils m'ont laché une fois cela peut recommencer....
Même si j'ai mis plein de choses en place depuis cette BDA.
Je me sens extrêmement fragile.

Et le rôle de l'entourage me semble essentiel ( personnel et professionnel).
La bienveillance est primordiale. Et la communication également.

Voici mon petit témoignage de l'autre côté de la frontière...

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Rineka femme
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Bonjour,

Tout d'abord, merci à tous pour vos précieux conseils ainsi que votre bienveillance.
Après une énième nuit compliquée (3 heures de sommeil), nous sommes rentrés chez nous à Lyon, et grosse crise d'angoisse. Je lui ai proposé de sortir dehors où une personne stationnée en voiture nous a demandé du feu. Et là catastrophe, gros stress de la part de mon copain qui a commencé à paniquer parce que cet homme nous fixait.
Du coup, il souhaitait que je l'emmène aux urgences psychiatriques. Donc je lui ai proposé la chose suivante: plutôt que de retourner en HP où il allait être obligé de prendre des neuroleptiques, pourquoi ne pas rentrer, et prendre son Risperdal, son Temesta, et attendre de voir comment les choses allaient se passer.
Au bout de 20 minutes de négociation, il a accepté de rentrer chez nous, il a pris ses médicaments, et il dort profondément.
Issaia, sans indiscrétion, prends-tu encore des neuroleptiques? Un diagnostic a-t-il été posé? Ta phrase "Il faut réapprendre à avoir confiance dans les deux. Corps et esprit." est tout à fait vraie. Combien de temps as-tu mis pour y parvenir? Mon copain sursaute dès qu'un bruit inattendu se produit et me demande sans arrêt si je l'ai entendu également. As-tu eu ce type de réaction également?

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Issaia femme
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Bonsoir, chaque personne et chaque decompensation sont très personnelles
Dans mon cas, le retour à la réalité a été aussi brutal que la perte de contact... 72 heures après la décompensation, je savais déjà que tout ça n'était pas normal.
Et que mon cerveau m'avait joué un tour.
J'étais déjà revenue à la réalité.
Les vrais neuroleptiques je ne les ai pas pris longtemps c'était du loxapac 3 semaines.
Depuis j'ai toujours un traitement mais plutôt soft et surtout un suivi psy.
Par contre ma vie a complètement été modifiée, depuis ce jour.
Enfin peut-être ma vision de la vie.
Quand tes barrières s'effondrent et que tu dois recomposer dans l'incertitude ce n'est pas simple.
Pour la situation de ton conjoint, il a l'air d'être encore bien chamboulé et y'a de quoi.
Un bon suivi médical niveau psy est un de mes indispensables... je mets des mots et j'ai un traitement adapté.

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Espoirolympe femme
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1 message

Rineka a écrit

Bonjour, je me permets de poster un message sur ce forum un peu comme une bouteille à la mer. Pour faire court, mon copain a subi beaucoup de stress à son boulot pour son passage d’intérim à CDI, et a fait une BDA.
Il est resté 2 semaines en HP, cela fait un mois qu’il en est sorti. Il a quasiment tous les effets secondaires des neuroleptiques, et ne les supporte plus.
Au niveau du suivi psy, une fois sorti de l’HP, il est allé dans une association qui s’appelle le PEP’S, mais je n’ai pas trouvé leurs méthodes très efficaces. La première psy qu’il est allé voir n’était pas au courant qu’elle devait s’occuper de son traitement. Il n’y a pas eu de psychothérapie, ils ont beaucoup discuté des médicaments, des effets secondaires… Il y a quelques jours, il n’allait pas bien et a demandé un rdv avec un psychiatre, et ce n’était plus la psychiatre du début, mais un nouvel homme. Le rdv s’est très mal passé, et mon copain ne veut plus aller le voir. Du coup j’ai pris rdv avec un psy dans le privé, mais pas de place avant le 28.
Du coup actuellement, il est censé prendre de la Rispéridone, mais il a arrêté son traitement à cause des effets secondaires (tremblements, manque de concentration, impatiences…), du Temesta (1mg le soir), et c’est tout. Seulement GROS PROBLÈME : il n’arrive plus à dormir, et est en train de sombrer dans une dépression. Il me dit que le mot suicide l’obsède, qu’il pense beaucoup à la mort, qu’il fait beaucoup de cauchemars avec des cadavres. J’ai l’impression qu’il a peur de tout, la voiture, mourir, l’eau, les cadavres… Et il ne dort quasiment plus. Il s’est fait prescrire du Zopiclone ainsi qu’un antidépresseur (Sertraline), mais il ne fait pas de nuits complètes, on est à 4H max par nuit.
Est-ce déjà arrivé à quelqu’un ? Pensez-vous que cela va passer (ses insomnies, sa dépression, ses peurs) ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous remettre d’une BDA ? J’ai besoin de témoignages de gens qui sont passés par là. Il est persuadé qu’il ne va pas s’en sortir, et je ne m’y connais pas suffisamment pour dire quoi que ce soit.

Bonjour, je connais exactement la même chose que votre ami depuis ma décompensation de septembre 2023. Comment va votre copain depuis votre dernier post. Est-ce qu'il a retrouvé le sommeil ? Je suis exactement dans la même galère et je cherche des solutions pour m'en sortir.

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