Arréter le Seresta

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Britneyspritz femme
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Bonjour,

Je me suis fait pt hier à la pharmacie avec ma fausse ordonnance que je trimballe depuis 3 ans pour 5 boîtes de seresta 50 mg/mois, honnêtement je pense que c’est une bonne chose car maintenant je vais devoir encadrer ma consommation plus sérieusement.

Par contre je suis complètement accroc j’en prends 150 mg par jour au minimum, parfois j’peux être en forme et monter plus mais je me suis calmée quand même, juste minimum 3

J’ai vu une psychiatre ce matin je lui ai tout expliqué, elle me conseille de faire une cure en institut pendant 1,5 mois pour pouvoir réduire.

J’ai envie de réduire mais j’ai hyper peur de pas assumer ni rien, j’ai pas très envie de m’isoler dans un centre aussi longtemps.

Est-ce que quelqu’un a déjà arrêté ce Benzo, ou réduit, et comment ça s’est passé ? J’ai peur d’arrêter même à long terme, étant anxieuse de nature ça m’est quand même utile

Dernière modification par pierre (18 février 2024 à  17:37)

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Stelli femme
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As-tu lu le Psychowiki sur les benzos et celui sur le sevrage des benzos? Car même sans aller jusqu’à l’arrêt, cette méthode peut-être utilisée pour diminuer un peu ton dosage, très progressivement.

Psychowiki benzos : https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … m=similard

Psychowiki sevrage des benzos : https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … C3%A9pines

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Pesteux homme
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Salut Britneyspritz, et bienvenu sur PsychoACTIF smile


Pas de panique ! On est nombreux à avoir arrêté les Benzos sur le fofo. Quand c'est bien fait, ça peut se passer sans souffrances, et tout en douceur smile

Tes 150 mg/jours, tu les prends en une seule fois ou en trois fois ?

En tout cas, rassure-toi, 150 mg/jour de Séresta, ça reste une dose thérapeutique. Ta conso ne représente donc aucun danger immédiat, ça n'est pas au-dessus des posologies recommandées dans le Vidal.

Il n'y a donc aucune urgence à arrêter, hormis le problème de l'approvisionnement. Ta psychiatre a-t-elle bien voulu te faire une ordo pour ne pas te laisser en chien en attendant ? As-tu envisagé de te stabiliser sur cette dose de 150 mg/jour ?

Pour moi, il n'y a pas du tout eu besoin de passer par une cure en institut, et pourtant je prenais beaucoup de Tranxène et j'étais complètement accro. Après une longue période d'abstinence, j'ai pu reprendre les Benzos ponctuellement, et je n'ai plus aucun problème de dépendance ni d'accoutumance. Aujourd'hui, j'arrive à contrôler ma consommation sans difficulté.

Au contraire, en cure, tu risques d'être pressée par le temps. Soit par la structure elle-même, soit parce que tu seras pressée de retrouver ton chez-toi.

Et un sevrage trop pressé, c'est bien souvent un sevrage raté, avec un risque de PAWS à la clef.

L'important est de diminuer les doses très progressivement, sans jamais s'infliger la sensation du manque. Pour moi, ça a été le secret de la réussite. Ayant vécu le cauchemar d'un sevrage brutal en HP sous contrainte auparavant, j'ai été très étonné de la facilité du sevrage quand on prend son temps.

A mon avis, 1.5 mois ça risque d'être trop court, et de compromettre tes chances de réussite. Mais si ça se trouve je me trompe et ça ira très vite pour toi, la durée du sevrage ne peut pas être prédite à l'avance : il faut s'adapter à ce que tu ressentiras. J'insiste encore sur l'essentiel : ne pas s'infliger de souffrances inutiles en voulant aller trop vite !

Il peut également être très utile de switcher vers un Benzo à demi vie longue comme le Valium, le Lysanxia, le Tranxène ou le Victan. Ils restent plus longtemps dans ton organisme, ce qui facilite le sevrage en douceur, et évitera tout risque de manque entre les prises (que tu seras progressivement amenée à espacer). C'est quelque chose dont tu pourrais parler à ta psychiatre.

Le Valium et le Lysanxia ont l'énorme avantage d'exister sous forme de gouttes, ce qui est très pratique en fin de sevrage : ça permet de faire de toutes petites doses que tu ne pourrais pas obtenir en fractionnant des comprimés.

A moins que ça soit une conso uniquement récréative, il reste le problème du retour des symptômes que tu essayais de calmer avec ta consommation de Benzos.

Pour ça, tu peux demander à ton psychiatre de te prescrire du Tercian. Perso, ça m'a bien aidé pendant mon sevrage. Tu peux aussi envisager de diminuer sans aller jusqu'à l'arrêt, comme te le suggère Stelli. Ou tu peux même envisager de rester à 150 mg/jour si cela soulage tes symptômes.

Quel que soit ton choix, n'hésite pas à revenir donner des nouvelles et/ou poser des questions.


Amicalement.

salut

Dernière modification par Pesteux (19 février 2024 à  05:12)

Reputation de ce post
 
Super explications !!! Merci ça peut servir à beaucoup de monde !

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Britneyspritz femme
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Hello pesteux,

Merci pour ta réponse !

Je comprends rien au site j’ai publié deux fois le même message et je sais même pas si tu verras ma réponse ?

Mon ex avait de gros problèmes d’addictions et on consommait pas mal de drogues ensemble, il me passait également du seresta pour calmer mes redscentes, sauf qu’à force de taper dans son stock j’ai fini par en faire des fausses h24

Pour être honnête j’arrive à survivre avec les doses que j’ai mais je sais que ça me bousille la mémoire à fond et que je peux pas me flinguer la cervelle comme ça à vie.

En parallèle de ça j’ai une consommation de 3m de 2g par semaine, que j’ai expliqué à la psychiatre, ce pourquoi elle a du me conseiller une cure.

Quoi qu’il en soit elle m’a conseillé une structure qui pourrait m’accueillir et me proposer une solution adaptée à mon besoin. Merci de ta réponse ça me rassure un peu ! J’en prends des le réveil, sinon au bout de deux heures je transpire et je tremble. Je consomme 150 par jour et pas d’un coup

Merci pour ton message hésite pas si tu as d’autres reco !

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Pesteux homme
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Britneyspritz a écrit

J’en prends des le réveil, sinon au bout de deux heures je transpire et je tremble. Je consomme 150 par jour et pas d’un coup

Ca, c'est clairement le manque de Benzo. Ca arrive souvent d'avoir du manque entre les prises quand on utilise des Benzos à demi courte comme le Séresta.

Bonne nouvelle : tu peux très facilement te débarrasser de ces manques tous les matins, et du jour au lendemain !

Il te suffit de switcher sur une Benzo à demi vie longue, comme je te disais dans mon message précèdent. Je te conseille vivement d'en parler à ta psychiatre.

Même si tu comptes arrêter les Benzos, tu as tout à gagner à commencer par ce switch. Ta qualité et ton confort de vie vont augmenter tout de suite : tes manques matinaux vont disparaître instantanément smile 

Par contre, tu ne nous dis pas si c'est toi qui tu veux arrêter la 3m, ou si c'est la psychiatre qui veut pour toi ?

Perso, je pense qu'essayer de se sevrer de plusieurs molécules en même temps, c'est s'ajouter des difficultés et augmenter le risque de PAWS. Le cerveau prend encore plus cher, et on a plus de mal à retrouver un équilibre. A mon avis, tes chances de réussite sont bien meilleures si tu arrêtes une substance après l'autre. Ca sera aussi plus facile.

Perso, si c'est ce que tu souhaites, je te conseille d'abord de diminuer la 3m avant de t'occuper des Benzos. Tu dis que tu es déjà anxieuse de base, donc les Benzos t'aideront pendant ton travail sur 3m.



Britneyspritz a écrit

je sais que ça me bousille la mémoire à fond et que je peux pas me flinguer la cervelle comme ça à vie.

Il y a des personnes qui rapportent des problèmes de mémoire à dose thérapeutiques, mais c'est plutôt rare. Perso, avec tout ce que je me suis envoyé de Tranxène et de Rohypnol, je ne constate aucune perte de mes capacités : j'ai toujours excellente mémoire.

Est-ce que tu constates vraiment des problèmes de mémoire, ou bien est-ce une crainte que tu as suite à des lectures inquiétantes à propos des Benzos ?


Amicalement.

Dernière modification par Pesteux (17 février 2024 à  23:16)


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Britneyspritz femme
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Hello, merci pour ton message

Non non pour la mémoire c’est du vécu j’ai des absences réelles quand je force trop, j’ai même l’impression d’être dans une semi démence. Je me rappelle de rien, parfois je fais même des sortes de black-out, je me réveille parfois j’ai l’impression d’être allée en soirée carrément, j’ai l’impression que ça me fait un peu des trous dans la cervelle. J’ai ds absences ou je ne sais plus ce que je dis etc c’est un peu gênant.

Pour ce qui est de la 3m, arrêter totalement brutalement la je sais pas trop mais j’aimerais arrêter d’en prendre seule (mon désir perso et pas celui de la psychiatre), ça me dégoûte et ça me fait trop mal au crâne, je culpabilise à mort ensuite mais parfois j’peux pas m’en empêcher. Mais oui je suis d’accord qu’arrêter les deux en même temps me paraît hardcore, surtout que bon je me vois mal ne plus jamais en taper de ma vie entière, juste ralentir le truc

Les benzo c plus problématique dans le sens où je les prends un peu n’importe comment, je n’encadre pas le truc, j’ai besoin d’être bien conseillée et encadrée finalement

Au plaisir !

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eduardo non binaire
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J'approuve à 100% Pesteux.
Commence par passer à un benzo à demi-vie longue comme le valium/diazepam, ça fera disparaitre ton manque entre les prises. Le switch généralement se passe sans souci, en tout cas dans mon cas je n'ai absolument rien senti (passage du lexomil au valium)
Pour la suite, effectivement, si tu envisages un arrêt ou une baisse, il faut que ce soit lentement dégressif, en gros 10% de ta dose tous les 10/15 jours, ou 5% tous les 7/8 jours, il y a différents protocoles qu'on adapte selon sa sensibilité et ses symptômes de sevrage.
Concernant la mémoire, il y a quand même une foule d'études qui montrent une altération des fonctions cognitives pour les consommateurs de benzos au long cours.
Sauf problèmes d'angoisse importants et constants, il vaut mieux viser l'arrêt à terme, mais parfois cela n'est pas possible, et comme le dit Pesteux ce n'est pas non plus forcément grave à dose thérapeutique.
Perso ma mémoire en a pris un coup, mais je fume beaucoup de cannabis et j'ai bu beaucoup d'alcool, donc je ne peux attribuer cela aux seuls benzos.
bon dimanche

Dernière modification par eduardo (18 février 2024 à  17:14)

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Pesteux homme
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Salut !

eduardo a écrit

en gros 10% de ta dose tous les 10/15 jours, ou 5% tous les 7/8 jours, il y a différents protocoles qu'on adapte selon sa sensibilité et ses symptômes de sevrage.

Je le met en gras, parce que j'ai souvent constaté que donner un programme chiffré conduit les personnes à réduire les doses à marche forcé en oubliant de tenir compte de leur propre ressenti.

Les chiffres indiqués par Eduardo donnent une très bonne idée. Mais le plus important à mon avis, c'est d'y aller tout en douceur, à son rythme, ça ne doit presque pas se sentir, ça doit glisser comme sur du velours !



Britneyspritz a écrit

Pour ce qui est de la 3m, arrêter totalement brutalement la je sais pas trop mais j’aimerais arrêter d’en prendre seule (mon désir perso et pas celui de la psychiatre), ça me dégoûte et ça me fait trop mal au crâne, je culpabilise à mort ensuite mais parfois j’peux pas m’en empêcher. Mais oui je suis d’accord qu’arrêter les deux en même temps me paraît hardcore, surtout que bon je me vois mal ne plus jamais en taper de ma vie entière, juste ralentir le truc

J'ai pas d'expérience perso avec la 3m. Mais je te le confirme : quelle que soit la substance, un arrêt brutal est rarement une bonne idée.

Selon moi, ça ne s'impose que lorsque le craving est trop fort pour pouvoir se tenir à la diminution progressive qui est visée, et lorsqu'il y a urgence arrêter (problème de santé grave par exemple, mais ça peut aussi être une question plus subjective). Mais il faut toujours mettre dans la balance "les bénéfices de l'arrêt" contre "les risques d'un arrêt brutal". Les Cold Turkey sont souvent très traumatisants, et les personnes peuvent avoir un syndrome de sevrage prolongé (PAWS) qui dure pendant des années ! On en a plusieurs exemples sur le forum.

Donc la diminution progressive est le plus souvent la solution qu'il faut essayer en première intention.

Viser une reprise de contrôle de ta conso, pour ne plus en prendre tous les jours, mais te limiter à une conso récréative, ça me semble un très bon objectif. Ca pourrait te permettre de garder les bénéfices de ta conso, tout en diminuant énormément les risques et l'inconfort que tu ressens.

Ne culpabilise pas si tu n'y arrives pas du premier coup, on est nombreux à vivre ou à avoir vécu ça ici. La culpabilité n'a jamais aidé personne.

Tu le dis toi même : "parfois j’peux pas m’en empêcher". Je t'invite à prendre plus au sérieux tes propres propos.

L'addiction, c'est pas "dans la tête" ou "imaginaire", c'est un obstacle bien réel, qui résiste à notre maîtrise par la volonté. C'est un peu comme si tu étais dans le noir et que tu te cognais contre un mur : la matière résiste, tu ne peux pas passer à travers ! Dans notre psyché, c'est un peu pareil, on se "cogne" contre l'addiction, même quand elle est purement psychique. Il faut chercher une issue à tâtons, jusqu'à trouver une porte de sortie. Il y a autant de chemin pour sortir de ce labyrinthe qu'il n'y a de personnes dans ce monde ! La culpabilité est rarement une bonne piste...

Tu parais une personne très anxieuse, et il me semble que trouver de l'aide te permettrait d'augmenter ton pouvoir d'agir et te faciliterait la vie pour retrouver du contrôle sur ta consommation. C'est plus facile à dire qu'à faire malheureusement, ça prend du temps de trouver un médecin/psychiatre/psychologue/addictologue avec qui on s'entend bien et qui respecte nos désirs par rapport à notre conso. C'est la quête du Graal, mais ça vaut le coup !

Quoi qu'il en soit, on peut déjà t'aider ici, pour te renseigner et pour trouver la force de mieux contrôler ta consommation.


Britneyspritz a écrit

Non non pour la mémoire c’est du vécu j’ai des absences réelles quand je force trop, j’ai même l’impression d’être dans une semi démence. Je me rappelle de rien, parfois je fais même des sortes de black-out, je me réveille parfois j’ai l’impression d’être allée en soirée carrément, j’ai l’impression que ça me fait un peu des trous dans la cervelle. J’ai ds absences ou je ne sais plus ce que je dis etc c’est un peu gênant.

Pour la mémoire, si c'est du vécu ok, il faut le prendre en compte. Je me permets juste de relativiser les raisons de ce vécu, histoire de te rassurer un peu. Les problèmes de mémoire ont des causes multiples et complexes.

Déjà, es-tu certaine que ça vient uniquement des Benzos ? La 3m pourrait aussi causer des problèmes de ce type, on a moins d'études à son sujet, car c'est une molécule beaucoup plus récente que les Benzos, donc on a moins de recul. Si tu as une conso quotidienne de 3m, on ne peut pas exclure que ça ait aussi des effets secondaires.

Tu précises toi-même que c'est quand tu "forces trop" que tu as des absences et des blackouts. Ces phénomènes sont connus et souvent décrits par les forumeurs aux doses récréatives (quand on en prend beaucoup, et c'est accentué par la conso d'alcool en même temps), mais c'est beaucoup plus rare aux doses thérapeutiques (ça peut quand même arriver à certains, comme le témoignage d'Eduardo).

Quant aux études inquiétantes sur "l'altération des fonctions cognitives", il y en a pour presque tous les produits. En général, c'est des études théoriques à partir d'expériences sur des animaux, et c'est souvent difficile de pouvoir détecter ces altérations de façon très concrète par des études cliniques bien foutues sur des humains. 

D'un point de vue pratique, pour les usagers de drogue que nous sommes, je pense qu'il faut différencier la "cognition", notion très théorique, avec la notion de "mémoire" et "d'intelligence" telle qu'elle est réellement vécue par les personnes et leurs proches.

D'un point de vue clinique, les absences ou les moments où on perd le fil de notre propos, c'est très courant que ça provienne de l'angoisse ou d'inhibitions entièrement psychiques. Ca m'est arrivé il y a quelques semaines, quand j'ai fait connaissance avec une nouvelle personne par téléphone. J'étais impressionné, un peu timide, etc, et donc j'ai pas arrêté d'avoir des absences comme tu décris. La personne s'est demandée si ça provenait de ma conso importante de Cannabis, et moi je lui disais que non, parce que ça ne m'arrivait jamais d'habitude. Vu que j'arrêtais pas de perdre le fil de ce que je voulais dire, j'étais pas très crédible^^ Maintenant que j'ai passé ce cap de la première fois, je n'ai plus du tout les mêmes symptômes en parlant avec cette personne. Comme quoi ça n'avait pas grand-chose à voir avec ma conso (qui n'a pas varié entre temps).

En psychothérapie, ça m'arrive assez souvent. Mon psy me fait travailler sur ces absences, et quand tu retrouves ce que tu voulais dire, tu finis bien souvent par comprendre qu'il y avait une idée un peu gênante, que l'air de rien, c'était un propos un peu dérangeant, ou une phrase qui te faisait penser à autre chose d'un peu angoissant ou contrariant. Très souvent, tu finis par piger pourquoi ton idée s'est échappée au moment d'en parler. C'est un genre d'autocensure de l'esprit en quelque sorte.

J'ai déjà eu de longues conversations avec un psychiatre sur ce genre de sujet. Son approche, c'etait de dire que lorsqu'on est angoissé, déprimés, inhibés ou autres symptômes psy, nos capacités "cognitives" sont diminuées. Si on prend juste la bonne dose de Benzo (ou autres médocs ou drogues) pour se sentir mieux, on retrouve une partie des capacités qui étaient amoindries par l'anxiété. C'est vrai qu'en théorie, le top pour la "cognition" ça serait d'avoir aucune anxiété et aucun produit. Mais voilà, on ne commande pas l'anxiété, donc le top du top n'est pas toujours accessible ! Au bout du compte, prendre le bon traitement permet souvent un GAIN de "cognition" par rapport à ne pas en prendre et se démerder avec des symptômes qu'on n'arrive pas à gérer.


Amicalement.


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