Sevrage diazépam

Pour me situer, je prends 50 mg de sertraline et 10 mg de diazepam le soir au coucher en plus de 100 mg de méthadone par jour. Le tour arrosé de vaporisations de cannabis, cannabis qui a aidé un bon nombre de potes à diminuer vite l'alcool.

Les benzo, j'en consomme depuis 24 ans. Avant je prenais 1 xanax 0;50 mg le soir au coucher et puis, en lisant des articles sur les dépendances aux benzodiazépines, article qui diabolisent beaucoup à mon avis, ayant été sevré à sec de 300 mg de Tranxène pendant une hospitalisation pour sevrage opiacé en 1989. Ces crétins ne m'ont traité que pour les opiacés alors que j'avais aussi une consommation d'alcool pas triste en plus des 6 tranxènes 50. J'ai payé cher et c'est resté gravé à vie.

Il y a 15 ans, en parlant avec mon addicto, je lui propose de me passer du xanax au Valium qui a une demie vie terriblement plus longue. UN tableau disait que l'équivalence d'un 0,5 mg de Xanax était 10 mg de diazepam. J'ai essayé et me sui retrouvé bien trop sédaté. Je sui passé à 5 mg, impec. Et puis un jour, mon addicto étant absent, j'ai vu l'autre psychiatre du CSPA (nous ne nous connaissions pas) pour le renouvellement de l'ordonnance de Valium  (ce traitement avait été mis en place pendant la première thérapie anti VHC que j'ai vécu). Là, elle me dit, vous savez que ça existe en 2 mg ? Je ne savais pas. elle me propose d'essayer 4 mg au lieu de 5 et c'est passé nickel.

Une pharmacienne m'a bourré le mou en me disant que le 2 mg n'existait plus, j'ai repris du 5 mg. Et eir soir, par exemple, j'en ai pris 20 mg pour assouplir uen descente de speed.

Il est urgent de dédiaboliser les benzodiazépines comme le font les campagnes de presse racoleuses. Si quelqu'un a besoin de virer une anxiété ou une angoisse qui sont des émotions non utiles et douloureuses, les benzodiazépines soulagent très bien. Et je n'ai pas de souci à me faire si j'ai oublié mes médicaments un jour, je dormirai moins bien, ce sera la seule conséquence en ce qui me concerne. On oublie un peu vite qu'avant la découverte de cette famille de médicaments qui ne provoquent pas d'overdoses mortelles, les médecins prescrivaient des barbituriques qui eux étaient mortellement dangereux et provoquaient des dépendances dont le sevrage était quasi pas possible.

Ma fille a fait 9 mois de préventive à Barcelone et on a essayé à tous prix de lui filer de la quiétapine. Son témoignage n'encourage pas à consommer . Elle m'a dit avoir trouvé les effets abrutissants au possible comme tous les neuroleptiques et la dépendance sur elle très rapide. Elle a arrêté vite et a passé une sale semaine sans dormir.

Si tu ne dors pas à 2 mg, passes à 4 mg, c'est pas criminel, à part dans la tête des anti-médicaments primaires. Les benzos sont d'excellents médicaments qui deviennent chiant si on en abuse, mais l'abus n'est pas plaisant pour moi.
Dépendance : et alors ? L'important est de se sentit bien et d'être efficace, avec ou sans l'aide de produits.

Amicalement

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