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prescripteur a écrit
https://www.psychoactif.org/forum/t1359-p1-protocole-sevrage.html
https://www.psychoactif.org/forum/uploa … 898709.pdf
Dans votre expérience, ça paye vraiment d'être sincère avec l'addicto en disant que pour moi une consommation maitrisée a bien plus d'effets positifs que négatifs ? Que je vais le voir pour pouvoir arrêter...pour continuer ?
Tout au long de mes années de conso, j'ai toujours fonctionné de cette manière...et ça me convient. Là, si ça a dérapé c'est à cause de toute une série de raisons, y compris une nouvelle relation avec une personne qui consomme beaucoup plus que moi.
Mais j'ai l'impression que j'ai très envie tout au moins d'essayer à continuer comme je l'ai fait jusqu'à là...(quitte à passer au TSO, si ce n'est pas possible autrement).
Après je sais que ce n'est pas évident, que le corps s'habitue, etc etc
Mais je voudrais vraiment une aide experte pour maitriser au mieux ma conso.
J'ai l'impression que ça bascule un peu les dogmes de l'addictologie (d'antan ?), mais j'ai cru comprendre que par exemple c'est quelque chose qui est de plus en plus envisagé en alcoologie...
Je plane total à votre avis ?
Avez-vous déjà exprimé une telle requête à un addicto ?
Avec quels résultats ?
Merci beaucoup pour vos retours et avis
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Marco 68 a écrit
Oui tu as tout à fait le droit de vouloir continuer à consommer comme tu le souhaite.
J'étais dans ton cas aussi et j'étais franche avec le centre qui me suive en France ( marmottan) et ils m'ont aidé dans mon sens.
Merci beaucoup, ça me rassure pas mal...
De toute façon il ne me restera qu'à voir leur réaction...
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Meumeuh a écrit
Yep enã espérant que ton Csapa ne soit pas du moyen âge
MM
Plutôt l'âge de pierre, vu les retours des potes et un premier contact que j'avais eu il y a quelques annees...
C'est pour ça que je me pose toutes ces questions !
Merci de vos avis, je vous tiens au courant prezb
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Carambar a écrit
Bonjour,
Mes camarades ont raison.
Ce qu'il faut dire, c'est la vérité.
Sinon il n'y a pas d'alliance possible et tout démarre sur une mauvaise base, qu'il faudra bien un jour rattraper.
Par la suite tu peux être déçue dans ta démarche comme ne pas l'être, mais ce serait une perte de temps que de chercher à feindre.
Bon courage pour ton RV.
Mais en fait la question que je me pose c'est est-ce que ça vaut le coup d'attendre les temps d'une consult en CSAPA où ma démarche ne sera pas forcément comprise ou juste chercher un généraliste vite fait pour un ordo de sub ou tramadol et puis diminuer doucement par mes propres soins ???
Bien sur je sais que la première option est la meilleure en soi, mais avec beaucoup de contraintes et des temps pas cool !
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cependant a écrit
Mais en fait la question que je me pose c'est est-ce que ça vaut le coup d'attendre les temps d'une consult en CSAPA où ma démarche ne sera pas forcément comprise ou juste chercher un généraliste vite fait pour un ordo de sub ou tramadol et puis diminuer doucement par mes propres soins ???
Bonjour,
C'est difficile de savoir à ta place.
Cependant, tu consommes depuis 8 ans, de manière irrégulière et tu as fini par accrocher, si j'ai bien compris.
A toi de savoir si ça te pose problème.
Pour te parler franchement, le risque (ou l'avantage, c'est selon ) avec le CSAPA c'est de se retrouver avec un traitement que tu n'arriveras jamais à arrêter car cette fois ci tu prendras des opiacés de qualité pharmaceutique, et tous les jours.
Comme tu le sais, il est très difficile de se débarrasser de ce traitement, et pour cause. Les témoignages en sont nombreux. Il y a d'autres inconvénients, mais aussi des avantages.
C' est souvent un bien pour l'usager, qui peut néanmoins se transformer en une colère et une rébellion, justifiée ou non, contre la substitution et le système de soin car le traitement peut durer après la stabilisation sans qu'il semble qu'on puisse avoir prise dessus.
En effet, dans le cas général, les psychiatres du CSAPA auront tendance à "pousser" leur traitement, ils ont leurs raisons, qui sont multiples, et c'est leur métier. Le plus souvent on en est bien content, du moins au début et même plus tard pour certains. Le dégressif, pour ce qui concerne les opiacés en tout cas, c'est pas vraiment dans l'esprit CSAPA ni de la politique générale de santé publique qui comme son nom l'indique fait peu dans la personnalisation. Le plan, c' est la substitution. Et crois-moi c'est subtil , je pourrais t'en parler longuement.
Personnellement j'ai 26 ans de substitution derrière moi. J'ai arrêté, depuis peu de temps, j'ai pas encore compris comment j'ai fait. Et au départ j'étais dans une situation bien moins problématique que toi au niveau de la durée de conso.
C'est à toi de voir, t'as les données.
J'ai même pas d'avis personnel car je ne te connais pas, ni ton histoire, ni tes consos, ni ton état esprit. Je ne peux rien conseiller ni déconseiller.
Malgré tout, dans un cas général j'aurais tendance à dire que, si l'on veut se séparer des opiacés, autant commencer par essayer un sevrage dégressif. Ce que nombre d'usagers à essayé de faire (dégressif ou non), pour reprendre après avoir bien souffert.
À l'opposé on a le CSAPA et sa substitution, un choix plus sûr mais qui engage généralement pour une longue durée. A savoir que tu peux aussi demander la substitution à ton généraliste, qui n'aura pas forcément le même point de vue quant à la durée du traitement.
Mais bref, si tu le sens bien pour toi, que ça marche bien au départ et que tu es satisfait , tant mieux, faut tenter le dégressif !
Il faut juste considérer que t'en prends tout de même depuis 8 ans, et que ça te questionne.
A toi de savoir aussi si ta santé ou ton mode de vie ne sont pas trop impactés.
Tu peux aussi en parler à un généraliste, qui sera peut-être plus ouvert sur les modalités à apporter à ton sevrage. A bien y réfléchir, peut-être peux-tu commencer par cela comme tu l'as dit ? Et puis en parler déjà c'est bien, ça débloque des trucs pour trouver son chemin, ça donne des idées.
Peut-être aussi trouveras-tu un fonctionnaire du CSAPA, oups pardon un médecin psychiatre du secteur public, compréhensif et à l'écoute, et si j'étais toi j'irais tout de même à mon rendez-vous quoiqu'il arrive, ne serait-ce que par curiosité mais en connaissance de cause. T'es pas obligé d'adhérer au discours (s'il y en a un) et tu as une solution de repli, le généraliste.
À noter également que les CSAPA sont des structures qui visent à être complètes (mais pas partout), on y trouve divers intervenants du secteur de santé et on peut y pratiquer la "thérapie de soutien", une forme de psychothérapie plus ou moins abâtardie, et gratos. Certains diront que ça vaut ce que ça coûte et qu'ils le proposent simplement pour fidéliser l'usager mais il faudrait être complètement parano pour penser ça...
Ce que je pense vraiment de tout cela est entre les lignes.
Tiens nous au courant !
Dernière modification par Carambar (29 mai 2021 à 10:50)
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Tu vois ça c'est drôle, le mien c'était tout le contraire.
Réduction des risques à fond, investi en CAARUD, etc, l'essentiel pour lui c'était de ne pas perdre le contrôle, c'est ce qu'il me disais.
Comme quoi l'addictologie c'est pas fait d'un corpus homogène et on ne sait vraiment jamais qui a raison.
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C'est tout à fait ce que j'ai fait la dernière fois. Par contre 150mg de tramadol me suffisaient...
Un peu de tercian avant de me coucher, un prazepam au besoin, imodium+spasfon pour le bide (éventuellement).
Dit comme ça, ça fait beaucoup, mais je me sentais plutôt bien. Le seul souci c'est que j'ai diminué de 150mg à 50mg en une petite semaine et à 50mg j'étais pas au top. Et la raison de la diminution rapide c'était juste par manque d'approvisionnement.
Mais à moins de raconter de bobards (chose que je n'ai pas envie de faire à la base), je ne trouverais pas facilement de médecin qui me prescrive deux boites de tramadol pour que je puisse diminuer toute seule...
Exact. Je ne nie pas ma dépendance psychologique bien ancrée, mais à niveau de l'accroche physique, mon manque n'est pas de plus horribles pour l'instant. Je n'ai jamais (encore) eu d'impatiences, les symptômes sont désagréables mais pas handicapants : j'arrive à dormir, « juste » une grande fatigue, le moral dans les chaussettes et tout est compliqué, je suis à fleur de peau, désagréable pour les autres, les éternuements et le nez qui coule passe pas bien en public à cause du covid, les larmoiements aussi, les frissons et le froid intérieur c'est le plus difficile à supporter et j'ai une sacrée tendance à me réfugier dans la bouffe.
Un traitement sur le long terme avec des molécules puissantes (BHD ou métha) augmenteraient surement ma tolérance et empireraient le manque à un éventuel arrêt. C'est pour ça que je souhaiterais plutôt du dicodin par exemple, en plus j'ai toujours eu un rapport thérapeutique avec la codéine, alors que le sub ou la métha j'en ai consommé plutôt en récréatif.
Et vu que mon but c'est plutôt de pouvoir continuer à me défoncer de temps en temps, j'ai tout à gagner à ne pas exploser la tolérance...
Oui, mais c'est bien là la question. Non, je ne veux pas me séparer des opiacés, je voudrais pouvoir continuer ma conso occasionnelle. Juste j'amerais avoir de l'aide pour la maitriser comme j'ai toujours fait. Et là, si ça ne passe pas par un arrêt progressif pour une pause, je vais avoir bien plus envie de consommer juste pour me mettre bien.
Comme je disais, j'ai bien réussi à diminuer avec le tramadol, mais la diminution ça a été trop rapide par manque de prod, du coup j'étais pas bien et j'ai craqué pour de la came.
Si j'arrive à diminuer doucement sans trop d'effets désagréables, ça sera plus facile pour moi de gérer mon envie de défonce et me concéder un kiff de temps à autre.
J'aimerais bien diminuer, puis faire une pause de genre un mois et espacer de plus en plus en arrivant à appliquer le conseil RdR de ne pas enchainer deux jours de suite et laisser au moins deux semaines. Mais peut-être c'est trop tard, mon corps et ma tête y sont trop habitués ?
Carambar a écrit
si j'étais toi j'irais tout de même à mon rendez-vous quoiqu'il arrive, ne serait-ce que par curiosité mais en connaissance de cause. T'es pas obligé d'adhérer au discours (s'il y en a un) et tu as une solution de repli, le généraliste.
Oui, c'est ce que je compte faire...
Carambar a écrit
pratiquer la "thérapie de soutien", une forme de psychothérapie plus ou moins abâtardie, et gratos.
J'ai déjà un suivi psy depuis quelques année et un très très mauvais contact avec le psy qui bossait au centre (parti à la retraite heureusement)
Abracabrantesque a écrit
Tu peux très bien dire que tu souhaite te sevrer vraiment et ensuite revenir pour la même raison prétextant une rechute. Ce ne sera pas très éloigné de la réalité et au moins tes attentes légitimes trouveront leur réponse.
Oui, comme tu dis, ça me fait chier de ne pas être sincère, mais je suis consciente que mon parcours n'est pas très commun aux yeux des médecins...même si bien plus de ce que l'on croit, (j'avais trouvé une super étude sur des consommateurs de longue date d'héro en occasionnel, si je le retrove, je vais mettre un lien), mais biaisé par le fait que ce n'est pas forcément des UD qui s'adressent à des médecins/CSAPA en général, du coup ça passe à la trappe de l'addictologie, comme si ça n'arrivait pas et jamais...alors que oui, c'est possible et ça existe (et d'ailleurs, pour l'alcool, qui est quand même un produit très addictif, avec une dépendance lourde, est socialement accepté).
Ah, le voici : https://www.psychoactif.org/forum/uploa … 637101.pdf
C'est justement là : https://www.psychoactif.org/forum/t1532 … roine.html
Breffff, on verra
Merci en tout cas :)
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Marco 68 a écrit
Mais une boîte de 30cp est suffisant pour une bonne semaine
Ça fait 30cp une boite de 50 de tramadol ?
J'avoue j'en ai toujours eu en dépanne mais jamais vu une sortir de la pharma...
Bon je verrais, si je me fais envoyer chier par l'addicto, je sais que j'ai déjà eu une tendinite des coiffe des rotateurs pour lesquels à l'époque j'avais réfusé une prescription d'antalgiques
Nan je déconne, je trouverais une si=olution j'espère
mais de vivre sans opiacés du tout ça m'en semble pas une
monde de merdeee ???
(sorry je suis petée un peu)
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