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Dernière modification par Mlle*Ordinaire (10 mai 2024 à 12:45)
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Mlle*Ordinaire a écrit
Bonjour à tous,
Quelques nouvelles sur l'avancée de mon sevrage dégressif du tramadol (en libération immédiate).
Je suis allée voir mon médecin en début de semaine, je m'attendais à passer de 300 mg à 250 mg. Et bien, elle m'a encore laissé à 300 mg pour ce mois de Mai. Mon médecin aimerait que je me stabilise à 100 mg le matin, 100 mg le midi, et 100 mg le soir.
Pourtant, je ne sais pas si je ferais mieux que :
-> Du lundi au samedi :150 mg vers 9h-10h (suivant le levé) et 150 mg vers 14h-15h.
-> Et tous les dimanches: 300 mg en prise unique à 11h-12h juste avant de "bruncher", (petit rituel du dimanche). Et d'ailleurs bonne petite sensation de cette dose unique, plus marquée qu'en semaine. c'est mon petit écart autorisé (sans même dépasser la dose journalière ).
Du coups, j'essaierai la semaine prochaine de me mettre en 3 prises (au lieu de 2). Meme si je ne vois pas vraiment l'intérêt de ces 3 prises ..
qu'en pensez vous ?
Sinon, je pense maintenir quand même ma dose unique à 300 mg le dimanche. C'est mon petit écart contrôlé, qui me fait du bien (comme si je mangeais ma petite pâtisserie du week end:) ). Ça passe non ?
D'autre part, étant donné la double fonction du tramadol, mon sevrage est donc double puisque je suis à la fois en sevrage d'un anti douleur opiacé et d'un antidépresseur. J'aimerais savoir, en évoluant dans mon sevrage, si y'avait un moyen de compenser la baisse de sérotonine induit par la baisse du tramadol ?
Après je me dis que peut être qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une compensation et que le corps va s'habituer ...
Sauf, qu'en baissant de 400 à 300 mg, je me suis bien rendu compte qu'il y avait une petite perte de sens, de gout à la vie. Et j'ai bien peur que cela s'accentue au fil que j'avance dans le sevrage.
Alors je me disais, qu'il y avait peut être bien des solutions pour surmonter ce manque de "d'entrain"? En tous cas, si vous avez des solutions, elles sont les bienvenues :)
Déja, j'ai commencé à faire le "deuil" de cette grande plénitude, de cette chaleur particulière bien agréable et de ce petit boost d'énergie qu'induisait artificiellement le tramadol.
Puisque je sais que ce n'est pas de vraies sensations, juste de l'illusion (à mon plus grand regret).
Et qu'au final, je m'écartais un peu de moi même: comment savoir si j'aime vraiment ce que je fais ? Puisque le tramadol me met bien au point de "TOUT" aimer. J'ai l'impression que le tramadol parle à ma place.
En plus, je suis en reconversion professionnelle, et je n'aimerais pas qu'on décide à ma place (ça fait bizarre dit comme ça ...). Il est temps de se reconnecter avec soi, dans ce que j'aime ou je n'aime pas.
J'ai remarqué que quand j'étais "en manque", j'étais beaucoup plus sensible, notamment à la musique même si j'étais extrêmement mal physiquement.
Est ce le manque de tramadol (donc chute sérotonine) qui induit cet état de sensibilité ? Si bien qu'on commence "à se retrouver" avec ces pensées et ses émotions ? Après, le but n'est pas d'avoir un taux de sérotonine ras les pâquerettes pour retrouver quelques émotions, mais bien celui de rééquilibrer les stocks pour être juste bien (sans tomber dans l'hypersensibilité).
Il y a bien des moyens de retrouver gout naturellement sans passer par de la chimie ?
Les stocks de sérotonine ne sont quand même pas déséquilibrés à vie? Les conséquences du tramadol sur les stocks ne sont quand même pas irréversibles?
Post très intéressant.
J’ai jamais réussi à trouver les mots pour poster ce que tu viens de dire.
Mise à part les posts que je vois régulièrement du genre « peut on re aimer la vie après les opiacés ? ».
C’est ce que tu demandes en fin de compte.
Bon je vais te dire, franchement, a l’époque j’adorai le tramadol mais j’étais pas accroc physiquement.
Donc je pouvais me sevrer à la dure sans soucis.
Rien qu’en touchant au tramadol juste quotidiennement sur 3 semaines, en arrêtant, mon humeur était niqué pour au moins 3 mois, et encore.
J’ai envie de dire que depuis le tramadol je n’ai jamais retrouvé une humeur normal.
À l’époque j’étais HEUREUX.
Puis c’est rentré dans ma vie, maintenant j’angoisse pour rien, je suis en constant questionnement sur moi même, comme si je n’aimais plus rien, que la vie n’avais aucun but et que limite j’aimerai en finir au plus vite (ça c’est mes pensées quand je passe à 0mg de tramadol surtout) .
C’est la baisse de sérotonine qui fait ça.
Donc concrètement, logiquement toutes les deux trois semaines ton cerveau s’habitue à tes doses que tu baisses et ça passe pour lui.
En clair vu que c’est pas un sevrage trop rapide il s’habitue et tu limite la casse de l’humeur on va dire. Tu t’en remettras plus facilement au niveau de l’humeur quoi.
Moi perso les médecins me prescrivent toujours des antidépresseurs et au moment où j’ai suffisamment baissé le tramadol, je suis censé envoyer les anti dep, pour éviter le syndrome séroto.
Ça peut aider un temps, bon perso j’arrive pas à baisser assez donc pour l’instant j’ai laissé tombé l’idée de l’anti dep.
Quoi que la semaine dernière quand j’avais plus du tout d’effets de tramadol je prenai du DEROXAT que je ne supportai pas du tout.
Et je t’avoue que j’avais parfois des petits moments d’euphorie, d’humeur cool mais sa passait après. Faut dire c’était vraiment au début de traitement, normalement les effets c’est après trois semaines.
Enfin bref, baisse très lentement , et y’a moyen que tu retrouves le bonheur plus rapidement après ton sevrage. Si c’est trop dur fait toi aider par la chimie.
Moi perso, le tramadol m´a cree des failles dans le cerveau, j´ai l´impression que c´est irremediable mais, je garde espoir.
Alors a voir.
Bon courage a toi, je suis de tout coeur avec toi.
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Dernière modification par CyberJohns (13 mai 2024 à 09:34)
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Ayden93 a écrit
Enfin bref, baisse très lentement , et y’a moyen que tu retrouves le bonheur plus rapidement après ton sevrage. Si c’est trop dur fait toi aider par la chimie.
Moi perso, le tramadol m´a cree des failles dans le cerveau, j´ai l´impression que c´est irremediable mais, je garde espoir.
Alors a voir.
Bon courage a toi, je suis de tout coeur avec toi.
Merci pour tes encouragements.
Comment ça se passe pour toi en ce moment avec le tramadol ?
J'ai pensé aussi aux AD
Mais je ne te cache pas mon hésitation quant à ce choix.
Pour plusieurs raisons :
- déjà à l'idée de jouer les cobayes pour trouver un antidépresseurs qui me soit adapté. La liste est longue. Le mieux resterait un AD similaire au tramadol.
- pour la prise de poids. Un effet secondaire que j'aimerais éviter.
- repasser une nouvelle fois par un sevrage. Ça me donnerait l'impression de tourner en rond.
En vrai, autant rester sur le tramadol... Après si celui-ci me lâche et que mon moral est au plus bas, ça reste une solution, faute de mieux ..
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Mlle*Ordinaire a écrit
Ayden93 a écrit
Enfin bref, baisse très lentement , et y’a moyen que tu retrouves le bonheur plus rapidement après ton sevrage. Si c’est trop dur fait toi aider par la chimie.
Moi perso, le tramadol m´a cree des failles dans le cerveau, j´ai l´impression que c´est irremediable mais, je garde espoir.
Alors a voir.
Bon courage a toi, je suis de tout coeur avec toi.Merci pour tes encouragements.
Comment ça se passe pour toi en ce moment avec le tramadol ?
J'ai pensé aussi aux AD
Mais je ne te cache pas mon hésitation quant à ce choix.
Pour plusieurs raisons :
- déjà à l'idée de jouer les cobayes pour trouver un antidépresseurs qui me soit adapté. La liste est longue. Le mieux resterait un AD similaire au tramadol.
- pour la prise de poids. Un effet secondaire que j'aimerais éviter.
- repasser une nouvelle fois par un sevrage. Ça me donnerait l'impression de tourner en rond.
En vrai, autant rester sur le tramadol... Après si celui-ci me lâche et que mon moral est au plus bas, ça reste une solution, faute de mieux ..
Hello, et bien écoute moi j’avance à reculons, 550 Mg entre 15h et 00h00 en ce moment.
Alors j’ai remarqué que clairement quand on essaye de changer les habitudes via le tramadol, je replonge encore plus !
Alors la en clair le médecin a voulu me faire mes prises toutes les deux heures, je déteste ça donc j’ai plongé encore plus…
Complètement d accord avec toi pour les AD.
Je suis pareil, y’en a trop, et la prise de poids non merci, comment on pourrait savoir le quel fonctionne comme le tramadol ?
Mon médecin me dit que la bulrenorphine serait un deux en un, à la fois effet opiacé et à la fois AD, pourquoi ne pas se tourner vers cette molécule ?
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Ayden93 a écrit
Alors la en clair le médecin a voulu me faire mes prises toutes les deux heures, je déteste ça donc j’ai plongé encore plus…
Pourquoi ton médecin te fait prendre du tramadol toutes les 2 heures?
Comme quoi un médecin ne fait pas l'autre... Après certainement qu'il a ses raisons. Mais si cela te convient pas, et pire encore, te "fais replonger" davantage, autant abréger cette méthode de cette "prise toutes les 2 heures", et revoir avec ton médecin à une autre façon de faire, qui te soit plus adaptée. Le but étant de gagner ta liberté face à la substance.
Ayden93 a écrit
Complètement d accord avec toi pour les AD.
Je suis pareil, y’en a trop, et la prise de poids non merci, comment on pourrait savoir le quel fonctionne comme le tramadol ?
Mon médecin me dit que la bulrenorphine serait un deux en un, à la fois effet opiacé et à la fois AD, pourquoi ne pas se tourner vers cette molécule ?
Je ne savais pas que la buprénorphine avait une action AD.
Après, on revient toujours à la même finalité. Celle de repasser par un sevrage dégressif pour arréter la buprénorphine.
A moins qu'elle possède un potentiel moins addictif que le tramadol n'aurait pas?
A me renseigner!
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (19 mai 2024 à 15:22)
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Mlle*Ordinaire a écrit
Ayden93 a écrit
Alors la en clair le médecin a voulu me faire mes prises toutes les deux heures, je déteste ça donc j’ai plongé encore plus…
Pourquoi ton médecin te fait prendre du tramadol toutes les 2 heures?
Comme quoi un médecin ne fait pas l'autre... Après certainement qu'il a ses raisons. Mais si cela te convient pas, et pire encore, te "fais replonger" davantage, autant abréger cette méthode de cette "prise toutes les 2 heures", et revoir avec ton médecin à une autre façon de faire, qui te soit plus adaptée. Le but étant de gagner ta liberté face à la substance.Ayden93 a écrit
Complètement d accord avec toi pour les AD.
Je suis pareil, y’en a trop, et la prise de poids non merci, comment on pourrait savoir le quel fonctionne comme le tramadol ?
Mon médecin me dit que la bulrenorphine serait un deux en un, à la fois effet opiacé et à la fois AD, pourquoi ne pas se tourner vers cette molécule ?Je ne savais pas que la buprénorphine avait une action AD.
Après, on revient toujours à la même finalité. Celle de repasser par un sevrage dégressif pour arréter la buprénorphine.
A moins qu'elle possède un potentiel moins addictif que le tramadol n'aurait pas?
A me renseigner!
Alors pour mon médecin, le but c’est de me faire prendre du Tramadol toute la journée pour ressentir les effets mais ne plus ressentir les pics de défonce qui eux me rendent complètement dépendant.
Il veut simplement que je n’ai aucun effet du tramadol, tout en ayant ma dose de la journée, puis baisser de 50mg toutes les deux semaines, car le cerveau met deux semaines environ à accepté la baisse de dosage.
Contrairement aux sevrages forcé ou le cerveau n’y comprends plus rien et te fait replonger plus.
Je ne dirai pas que la bupré a de l’AD en elle, mais lui dit qu’elle fait « office » d’AD, je suis pas sur qu’elle contient un AD comme le tramadol en tout cas, à vérifier.
Lui me dit que la bupré c’est simple à prendre, une prise tous les jours voir tous les deux jours, il me dit qu’on se prends pas la tête à savoir où on va la chopper vu que c est prescrit, et que y’a moins cette ambiance de « faut j’augmente les doses pour me defoncer ».
Le côté toxicomanie je dirai (même si je n’aime pas ce mot ).
Et en soi le tramadol c est vraiment pas fait pour être pris quotidiennement je crois qu’on s’en rends compte quand on en consomme tous les jours, ça tue le corps…
D’ailleurs en parlant de ça, psychologiquement j’ai un énorme blocage pour faire les choses que je dois faire dans ma vie c est un désastre, j’ai beau le vouloir je n’arrive à rien !
Je déménage dans une grande maison dans deux semaines, impossible pour moi de faire les cartons ni rien! Alors que j’en meurs d’envie et que je suis trop content de déménager
Dernière modification par Ayden93 (20 mai 2024 à 01:52)
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Ayden93 a écrit
Alors pour mon médecin, le but c’est de me faire prendre du Tramadol toute la journée pour ressentir les effets mais ne plus ressentir les pics de défonce qui eux me rendent complètement dépendant.
Il veut simplement que je n’ai aucun effet du tramadol, tout en ayant ma dose de la journée, puis baisser de 50mg toutes les deux semaines, car le cerveau met deux semaines environ à accepté la baisse de dosage.
Contrairement aux sevrages forcé ou le cerveau n’y comprends plus rien et te fait replonger plus.
Son idée est d'avoir à peu près une action similaire à celle du tramadol LP. C'est une prescription qui se comprend médicalement mais qui peut aliéner davantage, comme on peux le voir chez toi .. Je sais que moi je n'y arriverai pas : j'aurais les yeux suspendus à l'horloge, attendant la prise des 50 mg. Ce qui m'empecherait de vivre. Et clairement ca irait à l'encontre de ce que j'attends d'un sevrage: celui de "REVIVRE" en regagnant ma liberté.
Et la solution des 100 mg toutes les 4h ne te serait pas plus adaptée?
Ayden93 a écrit
Je ne dirai pas que la bupré a de l’AD en elle, mais lui dit qu’elle fait « office » d’AD, je suis pas sur qu’elle contient un AD comme le tramadol en tout cas, à vérifier.
Lui me dit que la bupré c’est simple à prendre, une prise tous les jours voir tous les deux jours, il me dit qu’on se prends pas la tête à savoir où on va la chopper vu que c est prescrit, et que y’a moins cette ambiance de « faut j’augmente les doses pour me defoncer ».
Le côté toxicomanie je dirai (même si je n’aime pas ce mot ).
Et en soi le tramadol c est vraiment pas fait pour être pris quotidiennement je crois qu’on s’en rends compte quand on en consomme tous les jours, ça tue le corps…
D’ailleurs en parlant de ça, psychologiquement j’ai un énorme blocage pour faire les choses que je dois faire dans ma vie c est un désastre, j’ai beau le vouloir je n’arrive à rien !
Je déménage dans une grande maison dans deux semaines, impossible pour moi de faire les cartons ni rien! Alors que j’en meurs d’envie et que je suis trop content de déménager
Pour gagner un peu plus de liberté, la buprénorphine peut etre intéressant. C'est vrai que l'accoutumance que crée le tramadol, personne ne semble y échapper.
Même quand le tramadol est prescrit en tant que AD. Son effet finit par disparaitre si on ne rehausse pas la dose.
Alors c'est reparti pour la spirale : on hausse toujours plus, pour ne pas se sentir mal.
Le tramadol comme AD oui, mais limité par cette affaire d'accoutumance. Dommage qu'on ne pas contrer cette limite.
Et la bupré ne t'intéresse pas? Peut être plus adapté puisque évite de multiplier les prises. Ce qui peut te stabiliser psychologiquement, et donc te redonner de l'entrain pour tes activités? Comme ton déménagement ..
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