Mauvaise expérience suivie d'un besoin de décrocher

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#alcool #Mxpr #dissociatif #Benzo
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SiC homme
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Bonjour.

J'ai posté récemment un TR sur la DMXE que j'avais particulièrement appréciée.

Les dissos ne sont de base pas mes drogues de prédilections.

J'ai testé également le MXiPr, en dosage bas, ça c'était bien passé.

Ce samedi 20.07.24, j'ai testé le MXPr, et je suis totalement partie en cacahuète. J'ai fait un méga hole d'au moins 5h, ou 6h, je ne sais pas si j'ai redosé ou pas.

J'ai fait une EMI, j'ai vu des mondes inconnus se créer devant mes yeux, j'ai totalement déconnecté de la réalité.

J'ai même discuté avec un ami proche qui s'est suicidé le 22.06.24, qui me disait de le rejoindre, que c'était mieux là où il était maintenant qu'ici-bas.

Je n'ai pas fait analyser le produit, de toute facon j'avais tout consommé. Donc je ne saurai jamais si c'est moi qui ai mal réagi, si c'est l'interaction avec l'alcool, si j'ai redosé avec autre chose, genre MXiPr ou DMXE par dessus, ou si le shop s'est juste planté de prod.

Du coup je me suis fait griller par ma compagne. C'est la vue de ma fille de deux ans qui m'a fait redescendre. J'ai eu des after-effect pendant presque 10h, où quand je fermais les yeux je voyais encore des fractales, et surtout des plantes pousser dans un schéma totalement psychédélique.

Je suis heureusement redescendu, mais reste traumatisé par cette expérience non-voulue.

J'ai suite à cela tout avoué à ma conjointe, qui m'en veut énormément, mais qui, heureusement, me laisse une chance de m'en sortir.

J'ai été m'inscrire au service d'addictologie de la ville la plus proche d'où je réside.

Je souhaite totalement décrocher. J'ai jeté tous les dissos et stims qu'il me restait, j'ai conservé une partie des benzos sous conseil de l'infirmière que j'ai vu.

Mon problème vient de l'alcool surtout, j'avais réussi à limiter ma consommation, mais suite au suicide de mon ami, elle est repartie de plus belle.

Dès que je bois un verre de trop, j'ai envie de consommer autre chose.

Cela fait trois jours que je ne bois plus une goutte, et que je m'en tiens à mon dosage benzos le plus bas possible, c'est-à-dire un Pyrazolam 2.5mg, un Bromazolam 2.5mg et un ou deux Xanax 0.25mg par jour. C'est déjà pas mal.

Avez-vous des conseils à me donner pour ne pas replonger, pour ne pas continuer à mentir à l'amour de ma vie, et pour ne plus mettre en danger la vie de ma famille et la mienne ?

Merci

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  20:52)


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marnowi femme
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Hello Sic,
Déjà je te souhaite du courage pour ce que tu traverses qui a l'air difficile.
J'ai lu ta présentation pour essayer d'avoir plus d'éléments, mais j'ai quand même des questions.
Tu semblais dire que les dissos ne te convenaient plus, mais tes posts suivants sont tous dans la section RC et concernent des consos de dissos, ou alors j'ai mal compris?
C'était quoi tes contextes de consos?
Et tu parles de benzos, ils t'ont été prescrits dans le cadre d'un suivi?
Désolée j'espère que ça ne fait pas trop de questions mais j'essaie de comprendre ta situation.

En tous cas je perçois beaucoup de culpabilité voire de honte vis à vis de ta situation et de ces consos, non?
Et si oui, d'où ça vient?

Bonne soirée!

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SiC homme
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Hello marnowi.

Tout d'abord je te remercie pour ta réponse.

Effectivement, entre mon post' de présentation et mes dernières expériences, j'avais changé d'avis sur les dissos, suite à une prise en dose moyenne de K avec mon ami décédé.

J'avais retrouvé un sentiment de bien-être, de paix intérieure. Ça m'avait vraiment reboot le cerveau ( pareil pour mon expérience avec la DMXE ) et comme un enfant je me suis dit, bon pourquoi pas tester d'autres dissos RC.

J'avais déjà un pieds dans les RCs avec les stims, plutôt orientés fonctionnels (2-FA, 2-FMA, 3-FPM, rarement 3-FA), la C me rendant complètement parano, tout ce qui dégomme trop la sérotonine ne me convient pas, et le speed de rue bah.... c'est pas franchement folichon. Et ça éclate le nez même en prenant soin de bien rincer.

Mon premier contact avec les benzos, c'est mon médecin traitant qui me les avais prescrit, Xanax 0.25mg, en cas de crise d'angoisse et d'insomnie, dûes à ma situation professionnelle compliquée, comme expliquée dans ma présentation. Mais la boite y est vite passée, et pour une fois pas dans un but récréatif.

Du coup j'ai commandé plusieurs benzos RCs différents, en me renseignant bien sûr sur plusieurs sites/sources, sur leurs effets et surtout sur leurs demi-vies. Ma conso de benzos est stable, je n'en ai qu'une fois pris un peu trop, et je me suis juste endormi.

Le contexte de mes prises étaient soit festif, avec de vieux potes, entre 20 et 30 ans qu'on se connaît, soit en solitaire dans ma "période sombre" avec la C, soit à deux ou trois personnes de confiance, histoire de faire des expériences. Toujours accompagnées d'une dose d'alcool (que de la bière, quelques fois du vin) plus où moins conséquente. Je sais, c'est pas malin.

Les derniers dissos, je les ai testé seul. Dose pesée, selon toutes les infos que j'avais pu glanées.

En gros mes consos se résument à peu près comme suit :

- stims = faire la teuf, à plusieurs = récréatif

- dissos = découvrir, se déconnecter, tout seul = récréatif

- benzos = addiction dûe à une automédication, tout seul = pas du tout récréatif, conso stable

- alcool = addiction, tous les jours, seul ou en groupe = gros problème

Ma conjointe savait que par le passé j'avais déjà consommé des drogues dures, mais pensait que depuis qu'on était ensemble (5 ans déjà), s'était terminé. Ma culpabilité vient de là. Du fait d'avoir fait ça dans son dos, pendant toutes ces années, et encore plus depuis que nous sommes parents.

A plusieurs reprises j'ai voulu lui en parler, mais j'ai été lâche et je n'ai jamais pu. J'avais trop peur de sa réaction, elle ne consomme rien, même pas d'alcool, donc pour elle les différents effets des drogues sont inimaginables.

J'ai essayé à plusieurs reprises de faire un post' dans la section "Avez-vous une double vie à cause de vos consommations", pour essayer de poser les choses à plat, pour enfin pouvoir arrêter de mentir à la femme de ma vie, quelles qu'en soient les conséquences. Mais je n'ai jamais réussi à terminer ce texte, ni à le poster.

Je te remercie encore pour m'avoir souhaité du courage, j'ai déménagé il y quelques années et mes vrais amis, ma famille, je ne les vois que rarement. Je me sens assez seul et désemparé face à cette situation que j'ai créée tout seul. Je ne cherche en aucun cas un coupable. Juste des solutions, des conseils, des expériences qui pourraient me faire avancer dans le bon sens.

Bref. J'entame mon 4e jour de sevrage à l'alcool, j'en chie mais ça va. Au premier signe de complication j'ai ordre de me rendre immédiatement au service addictologie de l'hôpital proche de chez moi.

Merci

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  11:03)


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marnowi femme
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Merci pour ces précisions!
Bon mais du coup, toi même tu dis que ta seule conso "problématique" concerne l'alcool, avec en plus comme effet de renforcer l'envie de prendre autre chose après quelques verres, c'est bien ça?
Pour le reste, il y a eu ce dernier bad trip, mais finalement le noeud se situe plus autour du non-dit avec ta conjointe que de tes consommations en elles-mêmes, non?
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SiC homme
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Hahaha ta réponse ne plairait pas à ma copine, sans vouloir te vexer bien sur. Elle n'est pas anti-drogue, mais elle ne veut pas cotoyer de gens qui consomment. Ça l'a met mal à l'aise, surtout les gens bourrés.

On est comme le jour et la nuit elle et moi. Mais tant que je controlais ma conso d'alcool elle me laissait avoir un verre dans le nez, par contre n'acceptait pas que je sois complément éclaté. Son ex était également un alcoolique, sauf que lui était violent avec elle lorsqu'il était sous influence. Donc je comprends totalement son point de vue.

Effectivement le problème principal est l'alcool, qui me pousse vers d'autres consos. La C je m'en suis sorti tout seul, mes 15 ans de fumette, pareil, je ne ressens pas de besoin physique/psychique de conso des amphets et des dissos.

Par contre l'alcool... C'est l'apocalypse. J'ai failli me tuer en voiture déjà une fois, mais dès que j'ai pu reboire j'ai rebu.

Et oui le conflit est surtout basé sur le fait que j'ai menti à ma conjointe, que j'ai fait ça dans son dos, au lieu de lui faire confiance et de lui avouer dès le départ.

Maintenant se pose aussi le problème de l'automédication avec des benzos RCs pas forcément bien étudiés, qui m'ont ajouter une deuxième addiction. Contrôlable celle-là, mais je ne peux pas dormir sans.

Et je me connais, je ne fais plus confiance, j'ai un gros doute sur le fait de recommencer à boire, progressivement, jusqu'à revenir au point où je perds le contrôle. Et madame aussi ne me fait plus confiance sur ce point.

D'où mon inscription pour un suivi en addictologie, et mon post' sur ce forum.

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  20:59)


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cependant
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Salut,

Comme tu as pu voir dans la discussion sur la double vie, souvent c'est les préjugés face auxquels on doit faire qui mènent au mensonge.

Bien entendu, j'estime nécessaire la confiance dans les rapports, mais également, si décidé ensemble, la possibilité de se laisser un petit jardin secret.

Si j'ai bien compris, c'est elle qui a eu des expériences traumatisantes avec l'alcool. Je l'entend, mais je considéré qu'on mérite aussi d'être aimé pour ce qu'on est...à moins qu'on soit des connards fini justement.
Et qu'elle aurait le droit de donner son ressenti (ex : "j'aime pas quand tu parles trop fort après avoir bu"), mais elle n'a aucune légitimité, même au vu de ses traumas de te dire " choisis c'est moi ou l'alcool". Ce genre de chantage ne met en évidence qu'une profonde méconnaissance des consos et ça n'amène qu'à l'échec la plupart du temps (mensonges et/ou reprise et/ou frustration pour la personne qui renonce). Bref, ce n'est pas tenable !!

Moi je dirais qu'il serait intéressant de mettre les choses à plat : ce qu'elle ne lui va pas et pourquoi (en dehors du préjugé contre l'alcool mais des comportements qu'elle ne veut pas subir) de son coté, trouver des solutions ensemble tout enbentandant de son coté que tu peux faire des efforts, mais une relation ou un des deux veut changer l'autre n'est pas très saine.

Je ne veux pas dire par là qu'il faut accepter l'inacceptable, mais qu'il faut aussi faire tomber les idées préconçues !

As-tu demandé au csapa où tu vas s'il font des consultation pour les proches ? Un écoute pour elle, voire une séance ensemble, peut peut être aider à mettre les choses à plat.

Et quant aux autres consos, si ça n'affecte pas votre vie et tu t'y retrouves, je trouve dur dur qu'elle s'impose d'y renoncer !
Et là aussi pour ne pas mentir il faudrait qu'elle soit prête à ouvrir sa pensée, peut être envisager des règles qui vous conviennent (ex : pas de conso en présence de l'enfant).

Bref, ne te flagelle pas, elle aussi faut qu'elle travaille sur elle et si vous tenez l'un à l'autre que vous travaillez ensemble !
Mais elle ne peut pas t'imposer sa non-conso comme seule voie possible...car les arrêts sans motivation qui part de soi souvent ça ne marche pas. Bref, écoutez vous, tu as omis, certes ça peut bien casser la confiance, mais tu peux te démontrer digne de confiance si elle aussi fait un effort pour changer sa vision des choses...

Voilà pour moi, mes deux cents

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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SiC homme
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Hello Cependant.

On y est pas encore, pour l'instant je suis en mode sevrage d'alcool, je m'aide avec mes benzos sans augmenter les doses, mon rendez-vous avec le médecin du centre d'addictologie n'est pas avant 3 semaines...

Mon médecin traitant doit me rappeler depuis lundi mais j'ai pas de nouvelles. Normalement j'aurai un rendez-vous avec un psychologue du centre d'addicto avant de voir le médecin de ce même centre.

Après, la décision vient également de moi. J'ai 34 ans, j'ai commencé l'alcool aux alentours de 14 ans, et depuis mes 18-19 ans ma consommation est presque journalière, et de plus en plus conséquente.

Après mon accident de voiture (2.23 sur la prise de sang, presque 2h après avoir arrêter de boire), j'avais stoppé. Par miracle je n'ai tué ni blessé personne, et en plus je n'ai eu que des blessures superficielles, et un jugement digne d'un conte de fée (ce n'est pas ironique j'ai eu que de la chance). Mais par la suite, une bière par ci une bière par là...

Après mon expérience au DMXE, et en repensant au Dry January de Cub3000, j'avais fortement réduit. Malheureusement un de mes meilleurs amis avec qui je faisait de la musique, qui était atteint de troubles psychiques, il faut le souligner, a décidé de nous quitter quelques temps après.

Je ne me cache pas derrière des évènements pour justifier mes actes, c'est compulsif, à chaque mauvaises passes, je me réfugie dans l'alcool, et ça dérape.

Pour les rendez-vous en couple c'est une bonne idée, même si c'est un monde qui n'intéresse pas du tout ma conjointe, cela pourrait l'aider à comprendre. J'en parlerai au psy et au médecin lors de mes futurs rendez-vous.

Par contre j'ai de gros doutes qu'elle accepte de me laisser le choix d'un jour, d'un évènement ou d'une fête où je pourrai consommer autre chose qu'une ou deux bières. Et je la comprends.

J'étais en plein hole, j'aurai pu faire n'importe quoi, et pendant ce temps-là ma copine et ma fille dormaient paisiblement... J'aurai pu me croire en camping et foutre le feu à notre appart', j'aurai pu sauter par la fenêtre... Tout ce que je sais c'est que je n'aurai jamais pu leur faire du mal à elles, vu que dès que je les ai entrapercues entre deux arbres en polygones chelous et des ombres mouvantes, cela m'a ramené à moi, pas tout entier d'un coup, mais assez pour être conscient de l'endroit et dans l'état dans lequel j'étais.

Cela m'a beaucoup fait relativiser sur l'idée même de reconsommer n'importe quelle drogue que ce soit.

Le plus dur je pense sera l'alcool. Toutes mes connaissances, famille ou amis, en consomment.

Bref je verrais bien.

Merci de vos réponses.

Prenez soin de vous.

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  23:09)


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SiC homme
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Hello à tous.

Bon bah j'ai craqué j'ai bu 1l de bière aujourd'hui. C'était soit ça soit je m'enfilais plein de benzos.

J'ai rendez-vous demain (cet aprèm) avec le psychologue du service addicto. Je précise, ce n'est ni un CAARUD ni un CSAPA, c'est un centre en accompagnement et addictologie dans l'hôpital de ma région.

J'ai beaucoup discuté avec madame, je lui ai proposé de venir avec moi, pas à la première séance mais peut-être plus tard, histoire que quelqu'un d'externe lui explique certaines choses, pour qu'elle tente de comprendre quelles drogues font quels effets, mais j'ai l'impression qu'une partie de moi le fait avec l'espoir qu'elle me laisse retoucher à certains prods...

Ma conjointe n'a pas cotoyé de PUD dans sa jeunesse, mais beaucoup d'alcooliques qui lui ont fait du mal, surtout physiquement. Pourtant elle ne m'a rien dit quand j'ai bu mes bières aujourd'hui, elle a bien vu que j'en ressentais le besoin physique, et que mon attitude n'en a pas été changée par après, j'étais même plus serein qu'avant. Par contre elle est catégorique sur la drogue. C'est non.

Pour l'alcool, c'est clair que j'ai un problème. Je voudrais revenir au stade où je pouvais déguster un bon verre de rouge, où deux, lors d'un repas de famille ou entre amis. Mais je ne sais pas si j'en serai à nouveau capable.

Après mon accident de voiture, elle m'a tendu la main en me laissant reboire, je lui ai bouffé le bras jusqu'à l'épaule. Elle en a beaucoup souffert mais a gardé espoir en moi. Espoir que j'ai écrasé sous mes semelles collantes de bière et de résidus d'amphets et de dissos...

Il n'y a pas que la violence physique qui existe. Jamais je ne lèverai la main sur ma copine ou sur ma fille, ni sur notre chien d'ailleurs, mais les souffrances psychologiques peuvent être encore pires.

Il y a deux semaines, j'étais ivre, vraiment ivre, et c'est ma fille de deux ans qui m'a dit "papa 'tention" juste avant que je me casse la figure devant elle. Je ne veux pas qu'elle ait ce genre de souvenirs de son père.

J'ai perdu une grande partie de mon estime de soi, et je commence à penser que je ne serai jamais capable de me limiter à un verre, ou à un trait d'amphet. Du moment que j'y suis, j'y suis. Mais ce comportement n'est pas compatible avec une vie de famille stable.

Je ne veux pas que ma fille ait la même jeunesse que moi... J'ai du aider ma mère à porter mon père de sa voiture à notre maison, je ne sais pas par quel miracle il ne s'est pas planté sur la route. Ma mère et moi, une nuit nous avons finis à l'hôtel car mon père s'était endormi sur le canapé, la bouteille à la main, et nous avait enfermés dehors.

J'ai perdu des amis, morts par overdose, à cause d'accidents de la route ou qui se sont suicidés, ils étaient tous des PUD. J'ai vu des gens bien devenir des pourritures juste pour une simple dose, qu'importe la drogue. Je ne veux pas de cette vie pour ma fille.

J'en arrive à la conclusion que si le reste de ma vie, je dois me restreindre pour que ma petite puisse avoir un meilleur soutien, des parents soudés et présents, bah je le ferai. Quitte à déposer une partie de ma personnalité derrière moi.

Désolé pour le pavé. Fallait que ça sorte.

Bonne nuit à ceux qui dorment.

SiC

Dernière modification par SiC (26 juillet 2024 à  10:25)


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marnowi femme
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Salut Sic,
J'espère que ça va mieux aujourd'hui.
J'ai lu tellement de souffrance, de culpabilité, d'auto-stigmatisation, de jugement à ton égard etc etc dans ton dernier post, que ça m'a fait mal au coeur. Vraiment.

La culpabilité étant une émotion comme une autre, ce n'est ni "positif" ni "négatif" de la ressentir dans l'absolu. Elle vient nous alerter qu'il y a des choses pas alignées dans notre contexte.
Mais comme toutes les émotions, elle est juste là pour nous délivrer un message et nous pousser à nous mettre en mouvement, à ajuster les choses.... Si tu focalises seulement sur l'émotion et pas sur le message derrière, tu te laisses engloutir!

Quand dans une de tes réponses tu me dis que ma réponse ne plairait pas à ta copine, j'entends bien, mais il y a tout de même quelque chose qui me semble très inégal dans cette situation.
Et je crois que si on inversait les rôles, ça te sauterait aux yeux:

Imaginons qu'après ce fameux bad-trip, elle se rend compte que ce qu'elle vient de vivre c pas ok pour elle, et qu'elle veuille s'en ouvrir à toi. Et là, tu te fermes et tu te braques: tes consommations sont ce qu'elles sont, c'est comme ça et puis c'est tout, tu n'as pas à te justifier et tu ne souhaites pas en parler. Son ressenti, ce qu'elle vit en tant que personne qui ne consomme pas, ça ne t'intéresse pas. Et d'ailleurs, à bien y réfléchir, les personnes qui ne consomment pas ne t'intéressent pas, et tu n'as pas envie de les fréquenter. Point barre.

Ca pique non? D'autant que quelqu'un finirait peut-être par te faire remarquer que "de base", tu savais qu'elle ne consommait pas, et que c'est assez gros de faire comme si tu le découvrais aujourd'hui et que ça ne te convenait pas? Non?

Et puis tout ça n'est pas qu'une question de "principe", ça a des conséquences terribles: ce regard biaisé qu'elle mais aussi que TU portes sur tes consommations, je crois que ça vous empêche de prendre du recul et d'avoir une vision globale et complète de la situation.

Tu as évoqué la perte d'un ami très proche, là tu évoques ton passé et ce que tu as vécu en tant qu'enfant, ta conjointe elle-même fait des projections par rapport à d'autres personnes avec qui elle a eu des relations néfastes....... Ca fait beaucoup de choses à démêler.

Penser que le problème se résume au fait que tu consommes, et que s'il n'y a plus de consommations il n'y a plus de problèmes, ça relève quasiment de la pensée magique non?

En tous cas, un peu de douceur pour toi aujourd'hui même si hier tu as consommé 2 pintes de bière!

Prends soin de toi, mais en vrai!
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Un message très parlant, merci
 
Merci, ta vision des choses me fait réfléchir dans le bon sens. SiC

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linec13 femme
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Hello,
Ne t’en veux pas d’avoir menti
Si tu n’avais pas eu à te cacher tu ne l’aurais pas fait
Que ta compagne ne veuille pas être en compagnie d’une personne alcoolisée ou qui a consommé des produits ça se comprend
Il n’y a pas moyen que tu puisses consommer en dehors de sa présence ?
Le père de ma fille était alcoolique, j’aurais accepté qu’il aille faire le relou ailleurs que devant moi, qu’il fasse ses crises de violence sans moi
Je n’ai jamais jugé ses consommations, mais je n’avais pas non plus à subir ses humeurs sombres liées à sa prise d’alcool
S’il m’avait dit ce soir on ne se voit pas, je vais consommer, c’est mieux pour toi,  je l’en aurais remercié
Et j’aurais largement préféré qu’il consomme d’autres produits que l’alcool, des produits qui l’auraient détendu ou rendu euphorique ne m’auraient pas dérangée

A kiss makes my whole day, anal makes my hole weak

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SiC homme
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Hello.

Merci pour vos réponses et conseils absents de jugements. C'est exactement pour ce genre de conversations et d'échanges que j'ai créé ce post'.

Hier j'ai eu un premier rendez-vous avec un psychologue spécialisé en addiction, mais je ne sais que penser de cet entretien. Lundi son collègue revient de vacances et je demanderai un rendez-vous avec lui, pour voir lequel me conviendrait le mieux.

Quoiqu'il en soit j'ai pu parler avec cette personne sans retenue, et cela m'a fait du bien. Je suis conscient que ce n'est pas en une séance que tout s'arrange, mais en discuter avec un spécialiste qui sait de quoi il parle, ça décharge un peu.

Ma copine est très présente pour moi ces derniers jours, elle m'écoute et essaie de comprendre. Ça m'aide aussi beaucoup. Elle n'est pas réticente à la proposition de faire un entretien à mes côtés, pour se renseigner sur les drogues que j'ai consommées. Mais elle m'a dit que c'était encore un peu tôt pour elle. Je lui laisse tout le temps de digérer l'avalanche d'informations qu'elle s'est prise en pleine poire en si peu de temps.

Je déculpabilise, lentement. Déjà, le fait de ne plus avoir à me cacher pour prendre mon benzo du soir, c'est également un poids en moins.

Tu as raison Marnowi, même en arrêtant toutes consos, les problèmes ne seront pas tous réglés. Il y a une part en moi qui aime l'autodestruction, et avec ou sans drogues, c'est possible que je reperde le contrôle, sur d'autres plans. Je suis quelqu'un de passionné dans tout ce que j'entreprends, donc il est fort possible qu'une nouvelle occupation, non liée aux drogues, puisse me pousser à continuer à faire de la merde, excuse-moi du terme. Mais je suis également d'accord sur le fait que je ne peux pas renier une partie entière de moi pour me calquer sur les idées et les valeurs de ma copine.

Malheureusement, on peut pas gérer 30 chantiers compliqués en même temps, une chose après l'autre et on verra bien.

Pour répondre à Linec, je suis quelqu'un d'impulsif, souvent je démarre au quart de tour pour pas grand chose, mais redescends très vite en pression. Je ne m'estime pas être quelqu'un de violent. Bien que comme je l'ai dit plus haut, la violence peut, et est, souvent psychologique.

Et pour l'instant, non, il n'y a pas de moyen que je consomme sans retomber dans les mensonges et les cachotteries. Sauf pour les benzos et l'alcool, à faible dose. Ma conjointe a bien vu que j'éprouvais un manque, physique et psychique, donc elle me laisse un peu de liberté en attendant de voir comment établir un programme de réduction de consommation avec mon médecin traitant et mon médecin en addicto. Le psy m'a dit qu'ils se connaissaient bien et qu'ils allaient travailler de concert pour m'aider au mieux.

J'ai décrit mon "hole" à mon psychologue, et particulièrement la partie où j'ai vu mon ami récemment décédé. Selon lui, et je suis entièrement d'accord, mon bad-trip m'a renvoyé en pleine face tous les traumatismes que j'ai pu vivre, et tous les événements dont je n'ai pas encore réussi à faire le deuil.

Ça avance, gentiment. Une pierre après l'autre, comme on dit. Mais je me sens encore terriblement seul dans cette épreuve, et incompris de mon entourage.

Je garde espoir. Enfin, jessaie.

Bises à vous, et encore merci d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre.

SiC

Dernière modification par SiC (28 juillet 2024 à  00:05)


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marnowi femme
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Salut Sic, bien contente d'avoir lu ton message hier soir, ça fait plaisir ces nouvelles!
Donne toi du temps, tu vas réussir à trouver le fil et démêler tout ça!
Et surtout n'hésite pas à revenir, tu sais que tu as une bulle safe ici!

Marnowi

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SiC homme
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Hello à tous.

Hier soir j'ai eu rendez-vous avec mon médecin traitant, auquel ma conjointe m'a accompagnée.

Je voulais informer mon médecin de la situation, avant qu'elle ne l'apprenne par le médecin en addicto que je vois le 16.08.24.

Elle n'a pas trop mal réagi, je m'attendais à me faire engueuler, j'avais peur de son jugement. Surtout que j'étais sensé il y a deux semaines entammer un traitement ISRS, que je n'ai pas suivi.

Je commence donc ce matin par un comprimé de Sertraline 25mg par jour, ce pendant deux semaines, ensuite la dose journalière passera à 50mg.

Sa réaction par rapport aux stims et dissos a été encourageante, elle m'a aussi félicité d'avoir aussi drastiquement et rapidement diminué ma conso d'alcool, et de m'être inscrit au service addictologie.

Elle a expliqué à ma copine que dès qu'une personne avait un comportement addictif, par rapport aux substances, aux jeux d'argent, au sexe ou autres, elle présentait plus de risques que des addictions s'accumulent, qu'il fallait donc traiter les causes et non les consos séparément.

Par contre sa réaction sur les benzos m'a étonné. Elle connaissait les molécules, mais n'a pas tenu compte des posologies. Elle voudrait que je passe d'un Pyrazolam 2.5mg, un Bromazolam 2.5mg et un ou deux Xanax 0.25mg par jour, a simplement un Xanax 0.25 matin, midi et soir. Elle m'a ordonné de jeter tous les benzos RCs en ma possession qu'il me restait.

Je trouve la diminution assez abrupte, surtout si on prend en compte que l'alcool joue aussi sur les récepteurs GABA.

En sortant, ma moitié, voyant que je stressais à mort, m'a dit de ne pas prendre en compte l'avis du médecin sur les benzos, de continuer comme je pouvais en attendant mon entretien avec l'addicto.

J'en ai été agréablement surpris, car elle continue de me soutenir et a fait un pas dans ma direction, alors qu'une semaine auparavant c'était impensable pour elle. Je l'aime tellement cette femme. En rentrant, elle s'est même arrêtée à une supérette pour m'acheter une cannette de bière. Ça faisait deux jours que j'en avais envie.

Voilà pour les nouvelles. J'essaie de ne pas dépasser une pinte de bière tout les deux jours. Je m'en tiens à mes benzos, mais c'est beaucoup plus souvent que je prends deux Xanax par jour, en plus des deux RCs.

Et qu'est ce que c'est dur de se passer de mes bières du soir... Mais pour l'instant j'y arrive.

Bonne journée à vous.

SiC

Dernière modification par SiC (Aujourd'hui à  08:04)


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SiC a écrit

Elle voudrait que je passe d'un Pyrazolam 2.5mg, un Bromazolam 2.5mg et un ou deux Xanax 0.25mg par jour, a simplement un Xanax 0.25 matin, midi et soir. Elle m'a ordonné de jeter tous les benzos RCs en ma possession qu'il me restait.

Ouch c'est chaud!
Quoique tu décide surtout ne stoppe pas du jour au lendemain, je pense que tu connais les risques avec le sevrage à sec des bzd RC ou de Big pharma :)


Bien à toi

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Hello Meumeuh.

Ça me fait plaisir que tu ais pris de ton temps pour répondre, j'ai toujours trouvé tes conseils avisés sur énormément de post'.

Oui je suis bien au courant des risques d'une diminution trop rapide des benzos, et également de l'équivalence (approximative) des dosages entre benzos, RCs ou non, je ferai attention.

Merci, prend soin de toi également.

EDIT - 11h30 - J'ai tout de même tenté l'idée de mon médecin, par curiosité. J'ai pris un Sertraline 25mg et un Alpraz' 0.25 ce matin. Du coup je suis tendu comme un string. Je viens donc de prendre un demi Pyrazolam, ca devrait me détendre. La différence de posologie est trop grande à mon avis. Après mon médecin m'avait prévenu que la Sertraline, ça pouvait tendre un max' en début de traitement, il y a sûrement un peu de ça.

SiC

Dernière modification par SiC (Aujourd'hui à  11:28)


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marnowi a écrit

Imaginons qu'après ce fameux bad-trip, elle se rend compte que ce qu'elle vient de vivre c pas ok pour elle, et qu'elle veuille s'en ouvrir à toi. Et là, tu te fermes et tu te braques: tes consommations sont ce qu'elles sont, c'est comme ça et puis c'est tout, tu n'as pas à te justifier et tu ne souhaites pas en parler. Son ressenti, ce qu'elle vit en tant que personne qui ne consomme pas, ça ne t'intéresse pas. Et d'ailleurs, à bien y réfléchir, les personnes qui ne consomment pas ne t'intéressent pas, et tu n'as pas envie de les fréquenter. Point barre.

Ca pique non? D'autant que quelqu'un finirait peut-être par te faire remarquer que "de base", tu savais qu'elle ne consommait pas, et que c'est assez gros de faire comme si tu le découvrais aujourd'hui et que ça ne te convenait pas? Non?

Et puis tout ça n'est pas qu'une question de "principe", ça a des conséquences terribles: ce regard biaisé qu'elle mais aussi que TU portes sur tes consommations, je crois que ça vous empêche de prendre du recul et d'avoir une vision globale et complète de la situation.

Il m'a fallu un moment pour comprendre où tu voulais en venir. Bah je l'ai compris hier soir quand madame m'a dit en gros "Rien à foutre de ce que t'as dit le médecin, continue avec tes benzos jusqu'à ce que tu vois avec le médecin en addicto."

Elle s'est sûrement beaucoup renseignée de son côté ces derniers jours, elle est redescendue en pression et a pu prendre du recul sur notre situation. Et comme je l'ai dit plus haut, elle a fait un pas vers moi.

De mon côté je lui ai montré que je pouvais faire des efforts, assez conséquents, sur ma conso d'alcool.

Je pense que dans un futur, qu'il soit proche ou lointain, on trouvera un terrain d'entente où les cachotteries n'auront plus leurs places.

Bises à toi.

SiC

Dernière modification par SiC (Aujourd'hui à  14:29)


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