Besoin d'aide conseil pour sortir du cauchemar

Hello,

Tu ne dis pas de quelle substance tu parles ?
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Bon j'ai été lire tes autres posts, je pense que tu parles de C.

Déjà bravo et belle avancée de t'être débarrassée de ces personnes toxiques dans ta vie. Je pense qu'être bien entourée est la première étape pour aborder une changement d'habitude tel que celui que tu t'apprêtes à faire.

Ne te dénigre pas, la culpabilité ne sert à rien ! Tu n'as pas gâché ta vie puisque tu as tes enfants, tes neveux et ta belle sœur, tu pars en vac (ou d'ailleurs ?), des choses réjouissantes ! Rien que le fait que tu aies 2 enfants veut dire que tu as apporté du bien sur cette planète que ta vie n'est pas vaine
Est-ce que ta belle-sœur est au courant de ta conso ? Pourras-tu te confier à elle durant cette semaine en cas de craving intense ?

Par contre c'est normal d'avoir besoin de récupérer si tu passes 3 nuits blanches, c'est du manque de sommeil ! Mon conseil pour t'éviter d'être une loc pendant les activités et le voyage serait te reposer au maximum et de passer les 3-4 jours à dormir avant ton départ.
Exemple si tu pars le 25 alors arrête tout le 20 et commence à récupérer, à réduire ta conso, même si cela équivaut à dormir 4 jours. Ainsi le 25, tu pars et te concentre sur les activités et ta famille, car tu auras bien sûr le craving (psychologique) à gérer, mais au moins tu seras physiquement plus ou moins en forme et pas en gros down.

Mimouche a écrit

Comment je fais ?
Si j'arrête d'un coup je vais être une loc es ce que les activités épanouissantes les bons moments pourrait me faire oublier ?
Temporairement, oui selon moi

Un tremplin pour me reprendre en main. Avant que ça finisse mal.
Qu'entends-tu par te reprendre en main ? Veux-tu totalement stopper ou faire une pause pour retrouver des sensations en dosant moins ?

Es ce que j'en prends avec moi ?
A ta place, je ne prendrai rien afin de ne pas avoir de tentation. C'est le but de tes vacances apparemment, te déconnecter et changer d'environnement, donc ajouter de la difficulté à consommer et changer d'habitude. Mais c'est pas non plus une mauvaise idée d'en avoir toujours sous la main, car réussir à s'en passer en ayant la possibilité d'en prendre demande une grande force mentale et si tu réussis cette étape, cela sera plus facile de te contrôler une fois de retour. Car oui malheureusement le craving ne va pas s'effacer en une semaine...

Et si j'en prends pas et que c'est l'horreur ?
C'est le risque. Mais dis toi que cette horreur est psychologique uniquement. Les activités, tes enfants, le climat des vacances est propice à te faire penser à autre chose

C'est psychologiquement que tu vas devoir te battre. Ne pas changer d'avis. Etre sûre de ce que tu veux.

Peut-être qu'écrire, faire une liste de tes arguments, tes motivations, tes bads intersidéraux comme tu les appelles peut t'aider lors des moments de doutes.

Ca serait plus agréable pour toi si tu pouvais en parler à ta belle-soeur, voir même lui confier cette liste pour qu'elle t'épaule en cas de down. A toi de voir si ce n'est pas trop personnel.

Et-tu suivi par un psy ? Un addictologue ? Malgré les longs mois d'attente si tu ne l'est pas, cela peut valoir la peine si tu désires vraiment arrêter définitivement, ou apprendre à mieux gérer ta conso.

Je te souhaite plein de courage. N'hésite pas à nous redonner des nouvelles.

Bien à toi,

Stelkr

Dernière modification par Stelk-r (08 août 2024 à  14:27)

Merci beaucoup

Pour ce message plein de bienveillance.

Je ne suis pas suivie je l'ai été
Je m'y tiens pas.
Et des psy pendant très longtemps au cmp, et j'ai pas l'impression que ça m a servi.

J'ai le sentiment que c'est maintenant qu'il faut arrêtter ou ça va mal terminer
Et pour mes enfants qui sont super et qui méritent de voir maman redevenir qui elle était.
J'aimerais y arriver et plus me retourner et parler de tout ce qui ne va pas.
Et aimer la vie.
Je voudrais ne plus me mettre dans cette prison que deviens ma tête.

J'écris un livre j'ai pu sortir pleins de choses mais beaucoup de merde enfaîte de truc sordide.
J'en ai encore mais je supporte plus.
Je part samedi. Je serais fatigué je lui ai dit , elle sait plus où moins.

Mais c'est difficile pour les gens de comprendre je pense. Que il ne suffit pas de se bouger le cul. Quo. Se comporte en connatd égoïste. J'aimerais tellement le bouger le cul!

On part à barcelonnette faire la fête mexicaine, on dort dans un chalet dans un camping, ferme pédagogique piscine...
Je voulais qu'on y soit tous bien ☺️.et qu'on profite tous ensemble on Se voit pas souvent.
Je me sabote je m'empêche d'être bien et de le vivre bien.
Je n'arrive même pas à faire les valises ça devrait être un bonheur.
Je suis dans une camisole je regarde tout ce que je dois faire sans y arriver.
Mais je devrais tellement être contente.

Merci beaucoup ca me donne de la force tout de même

Ton premier message, et le suivant d'ailleurs, m'ont mis les larmes aux yeux.

Je ressens non seulement cette détresse abyssale qui t'habite, et le manque de confiance en toi qu'il te reste absolument à gagner, pour te voir telle que tu es réellement, en justement, prenant le dessus sur cette substance, visiblement la C, qui a réussi à pourrir ton existence, qui n'agit même plus, même à fortes doses, te donne envie de boire, de fumer...

Je vais essayer de synthétiser les humbles petits conseils que je pourrais te donner, j'essaie de me mettre profondément à ta place, et j'essaie de me dire: "Par quoi commencer? Gérer ces vacances qui peuvent être un moment de reprise de contrôle, et ensuite, gérer "l'après"."

Je n'ai jamais été addict à la C, quoi que j'ai été plusieurs fois à deux doigts de tomber dedans mais dependante très longtemps et à fortes doses, au Tramadol.
Je suis actuellement sous tso, qui a été ma porte de sortie, la fin de l'enfer.

Mais j'imagine fort bien à quoi peut mener une forte dépendance à la C, j'ai toujours été très intéressée par tout ça, j'ai lu des tonnes d'articles, de témoignages...
Et avec ce que j'ai vécu avec le Tramadol (j'ai fini avec des doses de cheval qui n'agissaient presque plus, ma consommation variait selon la période du mois, j'étais au plus mal quand je ne pouvais plus en prendre autant que d'habitude, bref, une horreur.)

-Déjà en ce qui concerne les vacances, qui semblent paradisiaques, il faut IMPÉRATIVEMENT que tu en profites. Au maximum de ce qui est possible pour toi. Et si tu as besoin.de dormir beaucoup, il faut impérativement que cela soit compris par les personnes qui seront avec toi (j'y viendrai ensuite.)

Tu as reçu plus haut de bons conseils sur comment gérer ta conso avant de partir, et emporter quelques grammes pour palier aux gros cravings ou sentiments de manque, ne t'en prives pas.
Ces vacances ne sont pas le moment pour commencer un décrochage, sec de surcroît. Surtout pas.

Autre question concernant ces vacances, comment ta belle-sœur  réagirait elle si tu lui déballais tout ton sac?
Ça pourrait te faire un bien fou, car j'ai l'impression qu'à l'heure actuelle, tu n'en parles à personne et façon libre et décomplexée, ou je me trompe?
Quoi qu'il en soit, il faut que tu essaies de laisser ton corps et surtout ton cerveau, réapprivoiser les bonnes sensations. Le bonheur, pour ainsi dire, là-bas.
Tout ce que tu te sentiras capable faire là-bas (et si tu n'arrives pas à tout faire, c'est normal!) Prends tout ce que tu peux, avec tes capacités actuelles!

-Concernant "l'après", tu n'as pas d'autres choix, à mon sens, que de te faire prendre en charge dans un CSAPA, je pense que c'est le meilleur endroit où tu pourras être prise en charge, évaluée de A à Z, et là où l'on pourra te proposer un maximum de possibilités, pour trouver celle qui te convient le mieux.

Ne reste surtout,  surtout pas toute seule dans cette situation.
Un sevrage sec, je n'y crois pas.
Le CSAPA peut t'aider à changer beaucoup de choses, ils ont beaucoup d'assistantes sociales qui peuvent même t'aider à changer de logement si nécessaire, mais apparemment tu t'es débarrassée des personnes toxiques et c'est une EXCELLENTE CHOSE, la première à faire, je dirais même, lorsque l'on veut sortir de la spirale infernale de la consommation.


Ton estime de toi est encore très basse, et ça me fend le cœur.
Tu as réussi à avoir deux enfants, tu es maman, tu te bats pour te sortir de là.
Et pour commencer, tu n'as pas démarré à prendre des trucs pour rien, visiblement, on ne t'a pas aidée par le passé à être fière de ce que tu es. On ne t'a pas donné les bons outils pour affronter la vie.
J'en sais quelque-chose, crois-moi.
Mes parents mon éducation, l'ambiance dans laquelle j'ai grandi en huis clos avec une mère perverse narcissique dont j'étais la proie...

C'est cela qui nous a mené droit à la consommation.
Basse estime de soi.Pas de bons outils pour appréhender correctement la vie d'adulte.
Ne pas savoir aborder la vie normalement, et nous avons trouvé une aide factice dans les produits stupéfiants.
Le grand classique.

Tu n'as à avoir honte de rien.
Au contraire, tu t'es battue jusque là, et tu oses demander secours.
Je t'assure qu'il existe de très bonnes équipes médicales qui sortent de l'enfer des personnes ayant perdu pied.

J'espère sincèrement que tu viendras nous donner régulièrement des nouvelles de l'avancée des choses.
Même si il y a des retours en arrière, encore une fois, pas de culpabilité à avoir, cela fait partie du processus. Cela ne se fait pas en un jour, loin de là.

Je suis certaine que tu es bourrée de qualités, de volonté et d'envies qui sont bousillées par là où tu en es arrivée avec la C.

Mais il y a un après possible, un bel après,  avec beaucoup de mieux-être.
Un reapprentissage à être soi, et à mieux aimer la vie savoir en profiter...

En espérant lire de tes nouvelles rapidement, je t'envoie tout mon soutien. Myna