Mode d’administration Sevre-long

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Épicure homme
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Bonjour depuis plus de 4 semaines je suis passé de la méthadone au Sevre-long (morphine à libération prolongée) mon Dr. M’a dit de prendre 1cp le matin et 1cp le soir (je ne sais pas pourquoi). Ce qui arrive c’est que j’ai des symptômes de sevrage jusqu’au comprimé du soir.

Que devrai-je faire prendre le traitement en 1X?

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Cypion homme
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Hello,

Alors je ne connais pas trop les protocoles de ton si beau pays (les alpes suisses dans mon coeur drinks) mais peut-être que ton médecin veut te faire un sevrage en douceur. Je m'explique.

La problématique du sevrage de la méthadone est sa durée. Comme elle à une demi-vie longue, le sevrage peut durer entre 2 semaines (limite basse, pour les patients induits récemment) à parfois 2 mois (limite haute). Et le sevrage est dit en "dents-de-scie", une métaphore (pas -done lol) qui est juste parfaite. Un jour horrible, le lendemain mieux, et ça recommence.

Depuis quelques années émergent l'idée, chez certains patients abstinents depuis plusieurs années, de réaliser une rotation d'opioïde de la méthadone vers un opioïde agoniste à demi-vie plus courte.

Donc dans ce protocole, on remplace la méthadone par de la morphine ou de l'oxycodone, généralement en LP, et on attend au moins 2 mois.
Au bout de ce temps la, ton corps à éliminé la méthadone est à transvaser sa dépendance physique à la morphine.

Une fois à ce niveau du protocole soit on arrête la morphine lors d'un sevrage contrôler (en ambulatoire ou en hospitalier mais dans ce dernier cas, la clonidine peut être utilisée rendant le sevrage plus simple) soit on continue à diminuer les doses de morphine jusqu'à arriver à 1-2mg/j et on arrête.

Le sevrage est rallongé certes (de quelques mois) mais beaucoup plus simplifié et ça permet d'y voir aussi plus clair sur sa situation. Mine de rien, beaucoup de patients regrettent la mise en place de la méthadone. Ils n'y voient que le sevrage brutal ou la poursuite à vie comme solutions.
La, le fait de passer sur un autre opioïde peut aussi rassurer le patient et lui faire entrevoir une autre porte de sortie que le sevrage brutal à la méthadone.

Evidemment, à chacun la vie qu'il veux mener et je ne juges personne et d'ailleurs, la meilleure solution c'est celle qui convient au patient.

Mais je trouve interessant que de nouveaux protocoles commencent à se démocratiser et quand on voit les patients qui ont un goût amer envers la méthadone, ça peut être une vraie solution !

Après pour ton cas je ne sais pas. Peut-être que c'est ça, peut-être que non.
Mais le plus important, c'est le contrôle de tes symptômes. Retourne voir ton médecin et demande à augmenter les doses de morphine LP. Mais soit prudent ! Si l'abstinence est ton souhait le plus cher, prudence est mère de sureté !

Je t'envoie toute ma force dans ce combat difficile et prend bien soin de toi :)

Tiens nous au courant,

Amicalement,

Cyp'

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Épicure homme
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Merci Cyp pour ton post,
Un grand bonjour de nos Alpes Suisses. J’ai pas clarifié que je consomme plus d’héroïne depuis plus de 2 ans, et j’avais un dosage de méthadone que je considère plutôt faible (36mg) sur 4 ans. J’ai demandé début Août a changer pour le Sevre-long (400mg) car avec la metha au moindre effort je dégoulinais de, et c’était vraiment un gros handicap de tout les jours. Je me rend compte maintenant a quel point la méthadone reste longtemps dans le corps, bien que j’avais la levomethadone. Chaque jours les symptômes de sevrage diminue, je prends mon mal en patience. Si les symptômes persistent je vais en parler a mon Dr.
Salutations

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Cypion homme
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@Epicure

Re du coup :)

D'accord, ça clarifie bien ta situation.

Et question comme ça, as-tu essayé la buprénorphine ?

Je te dis parce que, de mon expérience en tout cas, c'est moins le bordel au niveau des concentrations plasmatiques.

Personnellement, ça me convient mieux que le tramadol que je prenais 2 à 3 fois par jour. La j'ai une prise unique de 8mg le matin vers 9-10h qui me tiens jusqu'au lendemain. Parfois, des petits symptômes comme bâillements ou larmoiements mais rien de très dérangeant.

Et si tu voudrais prendre ton traitement en une fois, la buprénorphine à aussi cet avantage la.
La morphine c'est un agoniste complet. Si tu prend tes doses en une fois donc 400mg, tu risques un surdosage sévère. Au lieu que tes 200mg agissent la c'est 400 donc deux fois la doses.
Par contre, cette méthode est possible avec la buprénorphine. Comme c'est un agoniste-partiel, à partir d'une certaine dose (> 8mg voir plus), la relation dose-effet n'est plus proportionnel ; tu peux augmenter comme tu peux, tu n'auras pas plus d'effet. On appelle ça un effet "plafond". C'est ce qui rend la buprénorphine intéressante comme TSO. La survenue d'un surdosage est bien plus difficile.
Et encore mieux, chez les patients qui en prennent une certaine dose, ils peuvent les prendre un jour sur trois.
L'effet n'augmente pas mais l'élimination de la buprénorphine suit toujours la règle de la demi-vie.
Si le patient est à 8mg/J, il peut prendre 24mg le jour J+0 et sa prochaine prise sera alors à J+3.
La buprénorphine possède une demi-vie moyenne de 37h (https://en.wikipedia.org/wiki/Buprenorp … rmacology) avec des extrêmes entre 20 et 73h. Donc tes 24mg seront 12mg au bout de 37h, 6mg au bout de 74h. C'est suffisant pour empêcher les symptômes de sevrage pendant 72h. Et l'effet plafond empêche les 24mg de provoquer un surdosage.

C'est une piste à aller chercher, même si ça nécessite de faire un petit sevrage le temps de réguler la posologie de buprénorphine.

Sinon ya plus simple, augmenter légèrement ta posologie de morphine le matin. Au lieu de 200mg pourquoi 220, 240 ou 250mg ?

Enfin comme tu dis, si pour toi les symptômes diminuent au fur du temps, tu peux attendre et ne pas augmenter la dose.

Dans tous les cas, je penses que tu dois voir ça avec ton médecin, l'essentiel c'est que tu soit bien physiquement.

Et une petite chose que je rajoute, c'est génial de voir que nos pays voisins ont un QI un peu plus haut que le notre. Parce qu'ici, la morphine comme TSO c'est...le terme "combat" est approprié je penses. Et en plus, il me semble que l'héroïne comme TSO est disponible chez vous non ? Enfin bref, un pays moderne et conscient de ces problématiques.

Pour finir, je serais curieux de connaître ta vision de l'avenir. As-tu envie d'arrêter ? De diminuer ? ou pas du tout ? Désolé si je poses beaucoup de question mais ça m'intéresse wink

En tout cas, prend bien soin de toi l'ami,

Amicalement,

Cyp'

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Épicure homme
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Effectivement la bupré serait un bon compromis, mon dr m’en a pas parlé, mais je vais lui poser la question.

Alors en Suisse il y a un TSO la diaphine (https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/ge … lung.html) mais qui est pas partout proposée. Dans les grandes villes (Genève, Lausanne, Berne, Zurich) la diaphine a fait ses preuves et est une alternative a un TSO classique. Elle est proposée en deux formes une injectable (IV, IM) avec le même rush d’une bonne héroïne mais qui nécessite un passage au centre deux fois par jour (meme les WE) et une forme en libération prolongée (comprimé) qui est prescrit comme un TSO basique. Je trouve que c’est vraiment une bonne alternative pour les personnes qui rame avec les traitements connus et qui ont de la peine à décrocher surtout que c’est super SAFE. Dans la région ou je me trouve on ne propose pas encore ce traitement, peut-être que ça viendra je l’espère, il y a encore certaines régions de Suisse où c’est l’inquisition envers les personnes toxicodependantes.

Concernant mon avenir, et comment je vois les choses, j’aimerai vraiment arriver a arrêter le TSO dans un avenir proche, j’ai une copine formidable qui me supporte, elle connait pas du tout le milieu de la consommation, et elle m’a soutenue quand j’ai rechuté, quand j’étais en manque, elle est meme allé chez mon dealer (a l’époque) pour me prendre mon sachet d’héroïne car j’étais tellement en manque que je pouvais plus bouger, donc elle mérite quand même bien que je fasse des efforts, surtout qu’on m’a diagnostiqué un diabète de type II y’a une année donc maintenant je dois me shooter a l’insuline ? c’est très paradoxal quand on y pense, est-ce le revers de la médaille a trop avoir joué au con?

Je m’égare un peu, mais pour en revenir a la diaphine j’espère beaucoup que les autres pays vont suivre, mais il faut du temps pour que les mentalités changent.

Et donc tu es sous buprénorphine? C’est un TSO qui te convient bien? Je sais que c’est aussi un peu un garde-fou non? Il y a de la nalaxone dedans qui est un antagoniste de l’héroïne? Ce qui fait que si tu consommes tu as des symptômes de sevrage?
Tu as aussi des effets secondaires aussi marqué qu’avec les autres substitutions? Genre hyperidrose? Constipation? Etc???
J’aimerai vraiment un TSO avec le moins d’effets secondaires et le sevre-long maintenant que je sais que c’est le même laboratoire qui est a l’origine de la crise des Opioides aux USA  (mundipharma, famille Stackler) ça me chagrine un peu

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Cypion homme
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Hello,

Sincèrement désolé de ne pas avoir répondu à ton message, ma fin de semaine était assez chargée !

Épicure a écrit

Effectivement la bupré serait un bon compromis, mon dr m’en a pas parlé, mais je vais lui poser la question.

Tu peux aussi toi-même te renseigner sur cette molécule. Et j'ai l'impression de te l'avoir présenté comme une molécule miracle et j'aimerais revenir dessus. Grossomodo, voila ce que tu devrais savoir :

- Agoniste-partiel : La buprénorphine est un opioïde dit agoniste-partiel, en opposition avec agoniste complet (morphine, oxycodone, héroïne, tramadol, etc.) et antagoniste (naloxone, naltrexone, etc.). Et cette "petite particularité" cache d'énormes différences avec les autres :

    - Effet plafond :

           https://www.naabt.org/images/tech_2.jpg

Cette image décrit super bien ce que je t'expliquais dans mes différents messages.
A partir d'un certain dosage, l'effet n'est plus proportionnel avec la dose. Le risque d'OD est plus faible que pour les agonistes complets.

    - Annulation des effets opioïdes d'autres substances

Dans le cas ou un opioïde agoniste complet est pris APRES (important de dire après) la buprénorphine, cette dernière sera tellement "accrochée" au récepteur que l'agoniste complet ne pourra pas se fixer dessus et provoquer des effets opioïdes.
Donc les extras (même si tu n'en fait plus), la seule solution c'est de l'arrêter temporairement, de laisser passer 24-36 vois 72h pour qu'un agoniste complet puisse provoquer des effets opioïdes.

C'est assez problématique quand on veut obtenir une bonne analgésie. En suisse c'est différent, mais voici un document sur l'HAS (Haute Autorité de Santé en France) sur les recommandations pour la prise en charge de la douleur chez les patients substitués. Je te met le lien ici : https://www.has-sante.fr/upload/docs/ap … _fiche.pdf

    - Sevrage précipité

C'est quelque chose d'assez redouté par les consommateurs et patients substitués par buprénorphine et c'est pour cette raison que je n'ai pas envie de tenter d'extras.

Comme dit précédemment, la buprénorphine bloque tout opioïde agoniste complet qui est pris APRES elle.
En revanche, si elle est prise en présence d'un opioïde agoniste-complet donc si un agoniste-complet est pris AVANT elle, alors elle se comportera comme un antagoniste et c'est parti pour 24h de sevrage brutal sans qu'on puisse y faire grand chose.
Ce fait tout sauf anodin pose des questions éthiques, notamment "Devons-nous accepter de recevoir un TSO avec l'obligation intrinsèque d'être abstinent ?"
Ton magnifique pays, par partout certes, à fait un choix bien différent et salutaire mais cela dit, les conditions de délivrances me paraissent assez extrême et c'est bien dommage.

- Legislation et spécialités :

En France, nous avons la chance de bénéficier du statut Liste 1 de la buprénorphine, pouvant être prescrite par n'importe quel médecin. Sa délivrance suit néanmoins le régime des stupéfiants (Ordonnance sécurisée, Spécialité et dose écrites en toute lettre, Pharmacie de délivrance écrite et délivrance restreinte à 28 jours/ordonnance soit fractionné soit en une fois). Tu trouveras plusieurs spécialités, répondant aux besoins individuels des usagers :
    - Subutex, comprimé sublingual à multiples dosages. Tu as pas mal de génériques disponibles sur le marché ainsi que le suboxone (et génériques) composés de naloxone pour éviter les détournements en sniff et IV mais la plupart réussissent néanmoins.
    - Orobupré (ce que j'utilises), en dose de 2 ou 8mg, lyophilisat, prise par voie buccale et bien plus rapide que le subutex. Mais difficilement détournable (sniff et IV à cause de la présence de menthol, bien que certains aient réussis),
    - Buvidal en IV qui permet une libération progressive de la substance sur plusieurs jours. L'avantage est que tu ne le prend pas tout les jours et avec un taux plasmatique toujours constant.

-----------------

J'ai beaucoup parlé purée, je vais répondre à tes questions quand même lol

Épicure a écrit

il y a encore certaines régions de Suisse où c’est l’inquisition envers les personnes toxicodependantes.

Ce terme, qui est exact, est terrifiant et ca me rend triste de penser que des personnes ne peuvent avoir accès à un traitement efficace uniquement parce qu'un dirigeant et une proportion de la population ne veulent pas... Et puis un tel contraste entre deux régions ; l'une ou l'héroïne est accessible et l'autre ou c'est un combat pour un TSO.

Épicure a écrit

Concernant mon avenir, et comment je vois les choses, j’aimerai vraiment arriver a arrêter le TSO dans un avenir proche, j’ai une copine formidable qui me supporte, elle connait pas du tout le milieu de la consommation, et elle m’a soutenue quand j’ai rechuté, quand j’étais en manque, elle est meme allé chez mon dealer (a l’époque) pour me prendre mon sachet d’héroïne car j’étais tellement en manque que je pouvais plus bouger, donc elle mérite quand même bien que je fasse des efforts, surtout qu’on m’a diagnostiqué un diabète de type II y’a une année donc maintenant je dois me shooter a l’insuline ? c’est très paradoxal quand on y pense, est-ce le revers de la médaille a trop avoir joué au con?

Ta copine doit être géniale !!! C'est la même chose pour moi, bon elle à pas fait tout ce que tu me dis mais elle m'a aussi vue dans des états pitoyables et c'était pas très beau à voir. L'amour de nos proches c'est le plus bel encouragement dans notre combat. Et j'en serais éternellement reconnaissant tant je peut savoir que ce n'est pas le cas de tout le monde.

Sérieusement, je t'apporte mon immense soutien envers cette terrible maladie, en espérant que tu aille le mieux possible.
Question que je me poses, tu sais si ça peut avoir un lien ? Alors mes modestes connaissances me feraient sauter sur le bouton "non" mais si tu as des infos la dessus ça peut être très enrichissant.

Épicure a écrit

Et donc tu es sous buprénorphine? C’est un TSO qui te convient bien?

Sincèrement oui. Je suis à 6mg/J et c'est le pied. J'ai ce petit effet opioïde de relaxation bien-être, parfois un peu fatiguant mais assez rarement quand-même.
Aucun craving pour le tramadol et je dirais que je n'y penses plus. C'est vraiment dingue. Mes facultés cognitives sont presque revenues, plus que la mémoire qui parfois faillie. Mais sinon oui, pour moi en tout cas, c'est mon TSO de prédilection.
Mon seul regret c'est de ne pas avoir écouter mon médecin plus-tôt et de mettre entêter à continuer sur une substitution au tramadol (vouée à l'échec) et à tenter une hospitalisation avec un sevrage forcée qui n'a eu d'autres effets que de me mettre très mal.

Épicure a écrit

Je sais que c’est aussi un peu un garde-fou non? Il y a de la nalaxone dedans qui est un antagoniste de l’héroïne? Ce qui fait que si tu consommes tu as des symptômes de sevrage?

Comme je te l'ai expliqué ci-dessus, l'effet "garde-fou" c'est l'effet agoniste-partiel de la buprénorphine.
Je suis sous Orobupré, 3 fois 2mg/J en une prise donc non, pas de naloxone dedans.
La naloxone franchement c'est un peu une connerie je penses. En gros, ils l'ont mis dedans pour que tu ne tentes pas de détourner le suboxone. Si tu le fait, tu es censé te taper un énorme manque. Mais le forum est remplie de témoignage ou non, le détournement à parfaitement réussie. Donc résultat mitigé.

Épicure a écrit

Tu as aussi des effets secondaires aussi marqué qu’avec les autres substitutions? Genre hyperidrose? Constipation? Etc???

Alors par d'hyperidrose dans mon cas mais constipation oui pas mal. Cela dit, j'ai trouvé un bon compromis avec le Macrogol, 10g/J, assez efficace, bien que mes gazs ont augmentés en quantités et...en odeur (si je puis le dire ainsi).
Il peut arriver à ma compagne de s'en plaindre lol lol lol
Mais sinon non, pas d'autres effets secondaires remarqués en tout cas pas de manière évidente.
J'allais te dire une fluctuation négative de l'appétit (de stable à moins à stable à moins, etc.) mais c'est peut-être du à autre chose comme le stress.

Épicure a écrit

J’aimerai vraiment un TSO avec le moins d’effets secondaires et le sevre-long maintenant que je sais que c’est le même laboratoire qui est a l’origine de la crise des Opioides aux USA  (mundipharma, famille Stackler) ça me chagrine un peu

Je peut pas t'aider plus la dessus, je ne suis pas médecin. Mais je suis sûr que tu finiras pas trouver l'opioïde qui te correspond le plus. Et je comprends aussi ta préoccupation sur le laboratoire qui produit le Sevre-long mais bon, quand on a pas le choix...
Et un générique du sevre-long ? Parce que si vraiment ça te chagrine, ça doit absolument être pris en compte, c'est très sérieux ! Tout doit être étudié pour ton bien-être c'est nécessaire !

Bref l'ami, après ce long message, je pose ma plume, mais la reprend encore quelques phrases pour t'apporter mon sincère soutiens à ta démarche et mes profondes convictions de réussites.

Prend le mieux soin de toi possible et tiens-nous au courant de l'évolution de ta situation,
En m'excusant pour ce long...très long pavé !

Amicalement,

Cyp'

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cependant
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Salut,
Juste pour répondre à la question initiale, je pense bien que, contrairement à la metha/sub, le sevrelong comme le skenan a une durée d'effets de 12h et non pas 24h, raison pour laquelle ton médecin t'as prescrit 2x jour

Après, perso j'ai remarqué que la durée des effets est proportionnelle à la dose, mais prendre en une seule fois un traitement prévu pour 12h, ça ne me suffit pas. Ce que je fais, c'est de prendre plus en journée que pour la nuit.

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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cependant a écrit

Salut,
Juste pour répondre à la question initiale, je pense bien que, contrairement à la metha/sub, le sevrelong comme le skenan a une durée d'effets de 12h et non pas 24h, raison pour laquelle ton médecin t'as prescrit 2x jour

Après, perso j'ai remarqué que la durée des effets est proportionnelle à la dose, mais prendre en une seule fois un traitement prévu pour 12h, ça ne me suffit pas. Ce que je fais, c'est de prendre plus en journée que pour la nuit.

Hello cependant,
Et bien si tu lis ça ( https://pro.addictohug.ch/srom/) ils disent bien que la durée de l’action du TSO est de 24h et CYP avait raison, j’ai posé la question pourquoi en 2x c’était pour m’éviter de faire une OD, donc il me l’a passé en 1x par jour.

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Cypion a écrit

Hello,

Sincèrement désolé de ne pas avoir répondu à ton message, ma fin de semaine était assez chargée !

Épicure a écrit

Effectivement la bupré serait un bon compromis, mon dr m’en a pas parlé, mais je vais lui poser la question.

Tu peux aussi toi-même te renseigner sur cette molécule. Et j'ai l'impression de te l'avoir présenté comme une molécule miracle et j'aimerais revenir dessus. Grossomodo, voila ce que tu devrais savoir :

- Agoniste-partiel : La buprénorphine est un opioïde dit agoniste-partiel, en opposition avec agoniste complet (morphine, oxycodone, héroïne, tramadol, etc.) et antagoniste (naloxone, naltrexone, etc.). Et cette "petite particularité" cache d'énormes différences avec les autres :

    - Effet plafond :

           https://www.naabt.org/images/tech_2.jpg

Cette image décrit super bien ce que je t'expliquais dans mes différents messages.
A partir d'un certain dosage, l'effet n'est plus proportionnel avec la dose. Le risque d'OD est plus faible que pour les agonistes complets.

    - Annulation des effets opioïdes d'autres substances

Dans le cas ou un opioïde agoniste complet est pris APRES (important de dire après) la buprénorphine, cette dernière sera tellement "accrochée" au récepteur que l'agoniste complet ne pourra pas se fixer dessus et provoquer des effets opioïdes.
Donc les extras (même si tu n'en fait plus), la seule solution c'est de l'arrêter temporairement, de laisser passer 24-36 vois 72h pour qu'un agoniste complet puisse provoquer des effets opioïdes.

C'est assez problématique quand on veut obtenir une bonne analgésie. En suisse c'est différent, mais voici un document sur l'HAS (Haute Autorité de Santé en France) sur les recommandations pour la prise en charge de la douleur chez les patients substitués. Je te met le lien ici : https://www.has-sante.fr/upload/docs/ap … _fiche.pdf

    - Sevrage précipité

C'est quelque chose d'assez redouté par les consommateurs et patients substitués par buprénorphine et c'est pour cette raison que je n'ai pas envie de tenter d'extras.

Comme dit précédemment, la buprénorphine bloque tout opioïde agoniste complet qui est pris APRES elle.
En revanche, si elle est prise en présence d'un opioïde agoniste-complet donc si un agoniste-complet est pris AVANT elle, alors elle se comportera comme un antagoniste et c'est parti pour 24h de sevrage brutal sans qu'on puisse y faire grand chose.
Ce fait tout sauf anodin pose des questions éthiques, notamment "Devons-nous accepter de recevoir un TSO avec l'obligation intrinsèque d'être abstinent ?"
Ton magnifique pays, par partout certes, à fait un choix bien différent et salutaire mais cela dit, les conditions de délivrances me paraissent assez extrême et c'est bien dommage.

- Legislation et spécialités :

En France, nous avons la chance de bénéficier du statut Liste 1 de la buprénorphine, pouvant être prescrite par n'importe quel médecin. Sa délivrance suit néanmoins le régime des stupéfiants (Ordonnance sécurisée, Spécialité et dose écrites en toute lettre, Pharmacie de délivrance écrite et délivrance restreinte à 28 jours/ordonnance soit fractionné soit en une fois). Tu trouveras plusieurs spécialités, répondant aux besoins individuels des usagers :
    - Subutex, comprimé sublingual à multiples dosages. Tu as pas mal de génériques disponibles sur le marché ainsi que le suboxone (et génériques) composés de naloxone pour éviter les détournements en sniff et IV mais la plupart réussissent néanmoins.
    - Orobupré (ce que j'utilises), en dose de 2 ou 8mg, lyophilisat, prise par voie buccale et bien plus rapide que le subutex. Mais difficilement détournable (sniff et IV à cause de la présence de menthol, bien que certains aient réussis),
    - Buvidal en IV qui permet une libération progressive de la substance sur plusieurs jours. L'avantage est que tu ne le prend pas tout les jours et avec un taux plasmatique toujours constant.

-----------------

J'ai beaucoup parlé purée, je vais répondre à tes questions quand même lol

Épicure a écrit

il y a encore certaines régions de Suisse où c’est l’inquisition envers les personnes toxicodependantes.

Ce terme, qui est exact, est terrifiant et ca me rend triste de penser que des personnes ne peuvent avoir accès à un traitement efficace uniquement parce qu'un dirigeant et une proportion de la population ne veulent pas... Et puis un tel contraste entre deux régions ; l'une ou l'héroïne est accessible et l'autre ou c'est un combat pour un TSO.

Épicure a écrit

Concernant mon avenir, et comment je vois les choses, j’aimerai vraiment arriver a arrêter le TSO dans un avenir proche, j’ai une copine formidable qui me supporte, elle connait pas du tout le milieu de la consommation, et elle m’a soutenue quand j’ai rechuté, quand j’étais en manque, elle est meme allé chez mon dealer (a l’époque) pour me prendre mon sachet d’héroïne car j’étais tellement en manque que je pouvais plus bouger, donc elle mérite quand même bien que je fasse des efforts, surtout qu’on m’a diagnostiqué un diabète de type II y’a une année donc maintenant je dois me shooter a l’insuline ? c’est très paradoxal quand on y pense, est-ce le revers de la médaille a trop avoir joué au con?

Ta copine doit être géniale !!! C'est la même chose pour moi, bon elle à pas fait tout ce que tu me dis mais elle m'a aussi vue dans des états pitoyables et c'était pas très beau à voir. L'amour de nos proches c'est le plus bel encouragement dans notre combat. Et j'en serais éternellement reconnaissant tant je peut savoir que ce n'est pas le cas de tout le monde.

Sérieusement, je t'apporte mon immense soutien envers cette terrible maladie, en espérant que tu aille le mieux possible.
Question que je me poses, tu sais si ça peut avoir un lien ? Alors mes modestes connaissances me feraient sauter sur le bouton "non" mais si tu as des infos la dessus ça peut être très enrichissant.

Épicure a écrit

Et donc tu es sous buprénorphine? C’est un TSO qui te convient bien?

Sincèrement oui. Je suis à 6mg/J et c'est le pied. J'ai ce petit effet opioïde de relaxation bien-être, parfois un peu fatiguant mais assez rarement quand-même.
Aucun craving pour le tramadol et je dirais que je n'y penses plus. C'est vraiment dingue. Mes facultés cognitives sont presque revenues, plus que la mémoire qui parfois faillie. Mais sinon oui, pour moi en tout cas, c'est mon TSO de prédilection.
Mon seul regret c'est de ne pas avoir écouter mon médecin plus-tôt et de mettre entêter à continuer sur une substitution au tramadol (vouée à l'échec) et à tenter une hospitalisation avec un sevrage forcée qui n'a eu d'autres effets que de me mettre très mal.

Épicure a écrit

Je sais que c’est aussi un peu un garde-fou non? Il y a de la nalaxone dedans qui est un antagoniste de l’héroïne? Ce qui fait que si tu consommes tu as des symptômes de sevrage?

Comme je te l'ai expliqué ci-dessus, l'effet "garde-fou" c'est l'effet agoniste-partiel de la buprénorphine.
Je suis sous Orobupré, 3 fois 2mg/J en une prise donc non, pas de naloxone dedans.
La naloxone franchement c'est un peu une connerie je penses. En gros, ils l'ont mis dedans pour que tu ne tentes pas de détourner le suboxone. Si tu le fait, tu es censé te taper un énorme manque. Mais le forum est remplie de témoignage ou non, le détournement à parfaitement réussie. Donc résultat mitigé.

Épicure a écrit

Tu as aussi des effets secondaires aussi marqué qu’avec les autres substitutions? Genre hyperidrose? Constipation? Etc???

Alors par d'hyperidrose dans mon cas mais constipation oui pas mal. Cela dit, j'ai trouvé un bon compromis avec le Macrogol, 10g/J, assez efficace, bien que mes gazs ont augmentés en quantités et...en odeur (si je puis le dire ainsi).
Il peut arriver à ma compagne de s'en plaindre lol lol lol
Mais sinon non, pas d'autres effets secondaires remarqués en tout cas pas de manière évidente.
J'allais te dire une fluctuation négative de l'appétit (de stable à moins à stable à moins, etc.) mais c'est peut-être du à autre chose comme le stress.

Épicure a écrit

J’aimerai vraiment un TSO avec le moins d’effets secondaires et le sevre-long maintenant que je sais que c’est le même laboratoire qui est a l’origine de la crise des Opioides aux USA  (mundipharma, famille Stackler) ça me chagrine un peu

Je peut pas t'aider plus la dessus, je ne suis pas médecin. Mais je suis sûr que tu finiras pas trouver l'opioïde qui te correspond le plus. Et je comprends aussi ta préoccupation sur le laboratoire qui produit le Sevre-long mais bon, quand on a pas le choix...
Et un générique du sevre-long ? Parce que si vraiment ça te chagrine, ça doit absolument être pris en compte, c'est très sérieux ! Tout doit être étudié pour ton bien-être c'est nécessaire !

Bref l'ami, après ce long message, je pose ma plume, mais la reprend encore quelques phrases pour t'apporter mon sincère soutiens à ta démarche et mes profondes convictions de réussites.

Prend le mieux soin de toi possible et tiens-nous au courant de l'évolution de ta situation,
En m'excusant pour ce long...très long pavé !

Amicalement,

Cyp'

Hello CYP merci pour ton msg que j’adore lire, t’es une mine d’informations toi. La question suis-je devenu diabétique type II parce que je prenais des drogues, je crois que ça a plutôt un lien avec « la qualité de vie » j’ai shooté de la C beaucoup d’H. Et j’ai pas toujours eu une vie super clean. J’ai aussi eu une Hépatite C a mes 19 ans guerie avec l’interferon A et ce traitement a du fragiliser mon pencreas, l’hépatite aussi d’ailleurs et aussi le mode de vie que j’avais, quand on est un peu dans ce monde on est pas trop regardant sur la bouffe. Ce que je sais, car j’ai un capteur de glucose en continue patché derrière le bras, et bien a l’heure de ma prise de TSO 1h a2h j’ai ma glycémie qui grimpe en flèche j’arrive a des 10-12 mmol/L sans avoir mangé quoi que se soit. Il serait interessant de regarder sur internet si sa dit qq chose peut-être plus des articles Americains ou Anglais ??♂️

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cependant
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Épicure a écrit

cependant a écrit

Salut,
Juste pour répondre à la question initiale, je pense bien que, contrairement à la metha/sub, le sevrelong comme le skenan a une durée d'effets de 12h et non pas 24h, raison pour laquelle ton médecin t'as prescrit 2x jour

Après, perso j'ai remarqué que la durée des effets est proportionnelle à la dose, mais prendre en une seule fois un traitement prévu pour 12h, ça ne me suffit pas. Ce que je fais, c'est de prendre plus en journée que pour la nuit.

Hello cependant,
Et bien si tu lis ça ( https://pro.addictohug.ch/srom/) ils disent bien que la durée de l’action du TSO est de 24h et CYP avait raison, j’ai posé la question pourquoi en 2x c’était pour m’éviter de faire une OD, donc il me l’a passé en 1x par jour.

Eh bah, désolée, j'étais persuadé d'avoir lu que le sevrelong était comme le skenan mais effectivement pas du tout !!
En effet, je ne connais pas les tso suisses, d'où la confusion.
Il y a bien marqué 24h d'action dans ton doc.

J'avais dit je pense, mais je pensais mal...!

Par contre dans ce qui disait Cypion je ne sais pas s'il prenait en compte que le LP suisse était de 24h et non pas 12h ?

Dernière modification par cependant (15 septembre 2024 à  01:21)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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