[ Aider l'autre ]

Mauvaise expérience suivie d'un besoin de décrocher

Je suis tellement contente de lire cela...
C'est vrai que c'est ton 1er jour sans Pyrazolam, tu te rends compte, une des substances que tu prenais est SUPPRIMÉE?
J'espère que tu es fier de toi, moi je le suis.

Dernière modification par Mynight (14 septembre 2024 à  17:33)

Hello l'équipe.

Hier j'ai eu mon deuxième rendez-vous avec mon addictologue. L'entretien s'est super bien déroulé.

Elle m'a félicité pour ma réduction de Pyrazolam, même si j'ai du rallonger le temps de sevrage.

Elle m'a également encouragé pour ma réduction d'alcool, en étant très optimiste pour la suite.

Elle était impressionnée que j'ai pris l'initiative de faire une feuille de conso, elle a dit en rigolant qu'elle aimerait que plus de patients le fassent, ça aide beaucoup les spécialistes à cerner l'évolution de l'usager. Beaucoup plus qu'une simple phrase du style "Oui j'ai réduit mais je peux pas vraiment vous dire quand et combien"

Du coup j'entame aujourd'hui la diminution du Bromazolam. Elle m'a prescrit du Diazépam (Valium), 2mg par soir, et du coup je ne prendrai plus qu'un demi Bromazolam.

Elle me laisse carte libre quant à la réduction de celui-ci.

Je suis entré dans l'hôpital assez anxieux, j'en suis ressorti avec un grand soulagement, je me suis senti revalorisé par ses paroles qui valent de l'or.

D'après elle, vu que le Diazépam possède une longue demi-vie, cela m'aidera à finir mon sevrage au Pyrazolam, à diminuer l'Alprazolam et réduira mon envie de consommer de l'alcool.

Je poursuis toujours mon but de me limiter à 1L de bière par jour, même si ces dernières semaines je suis plutôt à 2L en moyenne.

Ensuite, mon souhait est de ne plus consommer d'alcool la semaine, et lorsque j'en consommerai réussir à me limiter pour ne pas finir complètement déchiré.

Et lorsque que j'en aurai fini avec les benzos RCs, diminuer les benzos légales pour enfin retrouver leur but initial. Je suis assez confiant sur ce point également, car contrairement à l'alcool, je résiste à l'envie de prendre plus de benzos alors que mon armoire à pharmacie en est remplie.

Ce que je suis pour l'instant incapable de faire avec l'alcool, si j'ai un stock dans le frigo, tout y passe. Donc je me déplace tous les jours pour aller acheter mes cannettes, pour ne pas abuser.

Un de mes amis a décidé de couper ses dreadlocks, qu'il a laissé pousser depuis 18 ans. Il a organisé une grande soirée pour l'occasion, le 12 octobre, ce sera pour moi l'occasion de faire un test, pour voir comment je vais me comporter lors de cette soirée.

Ça tombe bien, la semaine d'après je reverrai mon addictologue.

Je sais que mon combat est loin d'être gagné mais j'entrevois une petite lueur au bout du tunnel, et cela me fait un bien fou.

Bises à vous tous, j'espère que vous vous portez bien.

SiC

Dernière modification par SiC (17 septembre 2024 à  15:24)

Bonjour,

Je compatis car, pour l'avoir vécu, je pense que ces symptômes sont d'une horreur absolue.

A la suite d'un abus médicamenteux (alprazolam en surdose parce que je pensais que ça m aiderait enfin à récupérer un peu de sommeil), je me suis retrouvée sans médicaments en ma possession. Honteuse, je n'ai pas osé contacter mon médecin car ma boîte était supposée durer encore quelques semaines. J'ai donc passer une semaine entière avec ces symptômes insupportables, allongée sur mon lit avec des sueurs froides, des spasmes musculaires, des insomnies, des tremblements, une incapacité à marcher tellement mes membres étaient raides, des vomissements.
Enfin, je me suis décidé à contacter mon médecin et, en pleurs, je lui tout expliqué. Elle ne m'a absolument pas jugée ou fait la morale et a compris ma situation. Elle m a dit qu'après avoir reçu une telle dose puis plus rien, mon corps faisait un sevrage brutal et que je devais absolument reprendre mon médicament.
Dans un souci d'honnêteté, je lui ai dit que je ne pouvais pas avoir la boîte en ma possession, que je ne me faisais pas confiance. A ma demande, les médicaments m'ont donc été donné au compte goutte à la pharmacie qui gardait la boîte.
Dès la prise du premier comprimé, en moins de 5 minutes certains effets abominables ont disparu. Et en deux ou trois jours, physiquement j allais mieux (psychologiquement pas du tout) mais c'était déjà un soulagement.

Je pense avoir eu le bon réflexe et j'ai l'impression qu'en ces moments de sevrage si compliqués, on a une certaine lucidité qui disparaît dès que les médicaments commencent à apaiser notre corps.

Voilà pour mon expérience.

Bon courage à tous qui vivent des instants si compliqués et douloureux.

Merci pour ta réponse et ton soutien.

Je connais ma faiblesse par rapport à ce médoc et la tentation quand je vais vraiment mal donc les laisser à la pharmacie est venu tout naturellement.

Cependant, ayant vachement resombré dans un mal être intense depuis plusieurs jours, je me suis souvenue que j'avais encore une ordonnance pour une boîte et l'envie de faire une autre pharmacie pour me la procurer est omniprésente.

J'espère que j'arriverai à lutter quand même mais c'est chaud...

SiC a écrit

Pennyline a écrit

J'espère que j'arriverai à lutter quand même mais c'est chaud...

Je connais... Je te réitère mon soutien, j'espère que cette mauvaise passe va vite s'estomper pour toi.

Je pensais être mieux, enfin, physiquement je le suis, mais mentalement je suis à fleur de peau... C'est chaud à supporter pour ma conjointe, mais elle y arrive et pour ça je lui tire mon chapeau.

J'espère pour toi que tu es bien entourée, et que tes proches te comprennent et te soutiennent, ça vaut de l'or.

Au pire si tu cèdes, je te conseille d'aller à ta pharmacie habituelle et de continuer le même processus. La tolérance aux benzos augmente vite mais baisse lentement... Je pense que toi aussi tu es bien placée pour le savoir.

Encore une fois, courage à toi. Hésite pas à en parler, on traverse la même galère apparemment.

Grosses bises

SiC

Je trouve cette sensation très compliquée à vivre, se sentir mieux physiquement mais voir son mal être psychologique perdurer et parfois s'accentuer.
Je pense qu'inconsciemment c'est pour ça que parfois je me mets dans cet état de sevrage, pour me concentrer que sur la douleur physique, celle qui a des symptômes visibles que donc personne ne peut nier. Et que pendant ce temps là, le cerveau zappe d autres choses.

C'est bien que ta compagne soit là pour toi, c'est effectivement très dur pour l'entourage.
Moi j'ai perdu le mien, tant familial que mon conjoint et les amis.
Je peux pas trop leur en vouloir, je leur en ai fait baver quand même mais la solitude et l'isolement, c'est sûr que ça n'aide pas.
Et puis, c'est jamais pareil d'en parler à des gens qui peuvent réellement comprendre pour l'avoir vécu.

Merci pour ton intérêt en tout cas et force à toi aussi !

Je suis une pro des pavés aussi donc merci de lire les miens aussi :)

Oui, ça fait même bizarre de se sentir "proche" de parfaits inconnus car on se retrouve dans leur histoire.
Parfois même de se sentir mieux compris que par des médecins, des professionnels de la santé.
Il faut le vivre pour le comprendre et, à mon avis, tout ce qui à trait aux addictions et aux problèmes psychiques restent un tabou que beaucoup de gens ont du mal à aborder.

Parfois, certains le font quand même mais peuvent aussi faire preuve de maladresse par méconnaissance même s'ils ont une bonne intention.

Bref, c'est une vraie galère qui met des gens dans un profond désarroi et les solutions semblent souvent tellement difficiles à trouver.

J'ai découvert le forum il y a très peu de temps mais c'est vrai que la bienveillance qu'on y trouve fait du bien.

Malheureusement, j'ai craqué et j'ai été acheter ma boîte avec l'ordonnance qu'il me restait.

Je suis décue de moi mais c'est comme si j'avais besoin de savoir qu'elle est là...

Petite question, j'aurais voulu t'envoyer un mp pour aborder des sujets dont je ne me sens pas prête à parler en public et par leur d'être reconnue.

Mais je ne sais pas y accéder, quelqu'un peut m'expliquer ?

SiC a écrit

Pennyline a écrit

Voilà, je suis retombée dans les vieux travers, abus d'alprazolam et d'autres choses à la disposition dont je peux me passer normalement. J'ai essayé d'en parler à quelqu'un de ma famille qui a coupé court à la conversation. Grosse sensation d'être revenue au point de départ.

Ah mince désolé pour toi, vraiment. J'espère que ça va aller

Pour ma part je me sens mieux, pas encore au top mais ça avance.

Bises

SiC

Sincèrement contente pour toi que tu te sentes mieux et que tu te voies avancé. Continue, tu es en bonne voie.

Pour ma part, c'est le contraire.
J'ai bien reçu ton mp mais je ne sais pas y répondre, encore trop nouvelle sur le forum je suppose

SiC a écrit

Pennyline a écrit

Voilà, je suis retombée dans les vieux travers, abus d'alprazolam et d'autres choses à la disposition dont je peux me passer normalement. J'ai essayé d'en parler à quelqu'un de ma famille qui a coupé court à la conversation. Grosse sensation d'être revenue au point de départ.

Ah mince désolé pour toi, vraiment. J'espère que ça va aller

Pour ma part je me sens mieux, pas encore au top mais ça avance.

Bises

SiC

Coucou !

J'espère que tu continues à te sentir mieux, comment ça évolue ?

SiC a écrit

Pennyline a écrit

Voilà, je suis retombée dans les vieux travers, abus d'alprazolam et d'autres choses à la disposition dont je peux me passer normalement. J'ai essayé d'en parler à quelqu'un de ma famille qui a coupé court à la conversation. Grosse sensation d'être revenue au point de départ.

Ah mince désolé pour toi, vraiment. J'espère que ça va aller

Pour ma part je me sens mieux, pas encore au top mais ça avance.

Bises

SiC

Pas vraiment bien mais contente pour toi que ça évolue dans le bon sens

SiC a écrit

Hello à tous.

Petites mise à jour de ma situation.

J'ai passé un nouveau cap, je ne suis plus qu'à un quart de Bromazolam par jour.

Il y a des jours où je prends un Xanax en moins sur la journée, mais c'est encore rare.

Ma moyenne de conso dalcool sur une semaine oscille toujours vers les 2L, mais il y a de plus en plus de jours sans, ce qui est un bon point je pense. Je n'ai plus eu de gros pics d'abus d'alcool.

Je revois mon addicto le 18.10, j'espère d'ici-là en avoir fini avec le Bromazolam. Ça devrait le faire.

Point négatif, retour d'insomnies fréquentes et grosse phase de dépression la semaine passée. Mais je n'ai pas couru dans les bras de l'ivresse pour oublier, j'ai réussi à me gérer.

Donc dans l'ensemble je suis assez content. Aujourd'hui j'ai une intervention sur mon genou, je flippe un peu même si c'est une bête injection.

Voilà. Bises à tous j'espère que vous vous portez bien.

SiC

Bravo pour ton parcours !
J'espère que ton intervention s'est bien passée !

SiC a écrit

Hello !

Oui ça c'est bien passé, prise de sang, un tour dans la centrifugeuse et réinjection du plasma dans le genou. Ça picote et ça "pousse" dans l'articulation, mais ça va, c'est supportable.

Je m'attendais à pire, mais ça a duré à peine 20 minutes, j'ai du passer plus de temps avec la secrétaire qu'avec le chirurgien.

Deuxième injection prévue dans un mois. J'espère que ça aura l'effet escompté, même si je ne m'attends plus vraiment à grand chose, avec toutes les promesses qu'on m'a faites depuis le début des "soins" prescrits pour mon genou... qui n'ont aboutis à rien.

Je crois qu'il n'y a plus qu'en mon psychologue et en mon addictologue que j'ai encore confiance ^^'

Et ma médecin traitante aussi, faut avouer qu'elle gère très bien son taf.

Bises

SiC

Je venais aux nouvelles "officielles" si je puis dire.
Pour ton genou, je j'imagine même pas la situation, la galère.
Et comme je comprends que tu perdes confiance en la médecine classique aussi!
Je suis extrêmement méfiante, qu'il s'agisse de la médecine psy, que de la médecine classique.
Je vais aussi rentrer dans un processus dont je n'ai aucune idée pour les genoux, je ne stresse pas particulièrement mais je ne connais que trop les médecins spécialistes.
Je n'hésiterai pas à prendre plusieurs avis si nécessaire.

Là-dessus on va aussi se suivre:lol:, galère des genoux aussi!!!
A très vite en priv. Pensées+++