ras le bol

Tu dis que tu es "confortablement substitué à  90mg de métha", mais si tu as encore des envies de came, à  mon avis c'est que tu ne l'es pas. Enfin je ne suis pas docteur, mais c'est comme ça que la métha marche: être à  un dosage qui ne te fait plus penser à  la came.

Pour la coke c'est autre chose, là  je comprends, mais pour la métha tu as mon avis. J'aimerais bien avoir d'autres avis.

Mad Professor a écrit

Tu dis que tu es "confortablement substitué à  90mg de métha", mais si tu as encore des envies de came, à  mon avis c'est que tu ne l'es pas. Enfin je ne suis pas docteur, mais c'est comme ça que la métha marche: être à  un dosage qui ne te fait plus penser à  la came.

Pour la coke c'est autre chose, là  je comprends, mais pour la métha tu as mon avis. J'aimerais bien avoir d'autres avis.

Tu sais, Mad, moi aussi j'ai un dosage qui me convient très bien et pourtant, j'ai toujours des envies de came.
Comme je disais à  mon doc, que je sois à  140 ou 50mg, ça n'enlève en rien à  mon envie.
Récemment, j'ai tenu un mois sans rien prendre, 1mois!! Chose qui n'était pas arrivée depuis.....
Et bien lundi matin, je me suis réveillée avec une de ces envie de shooter, terrible
Et j'ai craqué alors que physiquement ça allait très bien.

C'est con, mais c'est pas mon capital santé qui me donne vraiment envie d'arrêter, mais plus le côté financier. Faut bien un truc pour se motiver
Je sais pas pour toi Manouche, mais moi je pense à  des trucs que j'aimerai avoir et je me dis:
bon, ça, ça coûte tant, ça fait l'équivalent de 5gr, que je vais taper en 2-3 jours alors que ce truc là  va me durer 1 ou 2 ans.
C'est sûr que c'est moins cool quand c'est pour payer les factures mais au moins t'es tranquille, tu guettes pas la boîte aux lettres et priant pour qu'il n'y ai pas de lettres de rappels ou d'huissiers. 

Ce que tu peux faire, c'est: dès que tu as tes tunes du mois, tu paies tout ce que tu peux, loyer, edf.. et après, bah, même si t'as plus de sous, au moins tes factures sont réglées et tu es un peu plus serein (ce qui, des fois, motive pour ne pas taper).
Car c'est un cercle vicieux: t'as des soucis par dessus la tête alors ça te soule et tu tapes pour ne plus y penser, ce qui te mets encore plus dans la merde.

Bon courage Manouche, et prends soin de toi.

Pfff...bienvenu au club, je suis comme toi manouch

10 jours heureux avec Hélène et 20 jours a rien bouffer sous 60 de méta et a revendre tout ce que je peu, chiner tout le monde pour des chrome de tunes, de meuca...

ras le bol et en même temps quand la paye arrive je recommence pareil !!!

Même remarque que Mad prof , êtes vous correctement stabilisés ?

Autre question , avez vous prit un TSO par réel désir d'arrêter la came ou "plus ou moins" par obligation pour ne pas être en manque la moitié du mois faute de came/argent ?

Car être sous TSO et consommer régulièrement , il vous sera hélas très difficile d'avancer

Bah, en fait, moi je suis en train de me dire que j'ai un problème d'assimilation (je crois que c 'est comme ça que ça se dit).
Faut que j'en parle au centre, j'ai trop de mal à  faire 24h avec mes 50mg.
Je vois que mes potes peuvent oublier leur traitement quelques heures voire tenir une journée de plus sans être trop mal.
Et bien en ce qui me concerne, mon corps se charge de me rappeler, certains jours une ou deux heures avant l'heure de la prise, que je dois prendre mon traitement.
Je pense que ça joue dans mes envies de conso.

Mais même si ça va pas trop physiquement, c'est quand même mieux depuis que je me suis calmée. Et mon écart d'il y a deux semaines me conforte dans l'idée que je commence à  avoir ce fameux déclic dont tu parlais Lloigor.
Je me suis sentie si mal avec les efforts que j'avais fourni que j'ai même pas apprécié.

Dernière modification par Shaolin (27 octobre 2010 à  10:03)

LLoigor a écrit

Et concernant le "déclic" c'est comme tu l'as dit , le fait d'avoir fait des extra parfois , m'a clairement aidé a ce qu'il vienne ce fameux déclic , j'acheter mon gramme , même de la bonne came , je le tapé , même si je ressentais quelques effets , ca ne m'interressai plus comme avant et une fois le gramme finit , je pleurais les Euro que j'avais mit dedans.

C'est carrément ça!

Tout a fait

Comme l'as dit Big avec d'autres mots que les miens , a un moment il faut faire "un choix" , soit on veux arrêter la came et on sais d'avance que cela va demander beaucoup de sacrifice.

Mais prendre un TSO tout en consommant en parallèle (Comme Big l'as dit , ce n'est pas un jugement ... je serai mal placé vu que je l'ai également fait) , sera toujours très difficile a gérer.

Le plus simple est de commencer par faire sa propre "analyse" et de se demander a soit même , au fond de soit , si ca vaux encore le coup de claquer son salaire chaque mois , pour a peine piquer du nez (dans le meilleur des cas quand on va tomber sur du bon produit et encore il faudra en prendre beaucoup plus qu'au début ou le plaisir de l'héro était vraiment excellent).

C'est une question qui mérite que chaque personne se pose a soit même :)

Même si j'en conviens , c'est pas aussi simple que cela , mais c'est déjà  un bon début de savoir ce que l'ont veux vraiment "au fond de soit" :)

16:41 28/10/2010

en lisant tous ces messages où on peut décrypter de la désespérance, où la prise de came en vient à  être maudite, jugée comme un acte dont on ne peut se séparer malgré les multiples inconvénients majeurs qui se posent aux usagers,mais où en même temps, cet acte est celui qui est le plus désiré,intensément attendu, au mépris des jours sans , quand l'argent vient à  manquer pour que la "fête " continue...quand ces jours là  arrivent, on se sent comme dans un désert, seul et abandonné à  un sort peu enviable , temps de vide où la came se fait absence, vide douloureux dans lequel les âmes se perdent, se haissent à  mort,  en lisant ceci disais je je me pose la question:
où est la faille dans laquelle on pourrait glisser un baume agissant à  la fois sur le corps et l'esprit afin que les êtres en souffrance d'usages ,puissent obtenir un peu d'apaisement?

On a cru que les produits de substitution avaient l'immense vertu d'être ce baume là !
qu'avec eux, le tox allait enfin pouvoir sortir de cet infernal cercle qui fait qu'on court après l'argent pour obtenir de la came, qu'on court après la came pour le plaisir qu'elle seule sait procurer; pour finir épuisé de courir surtout quand l'argent vient à  manquer....or il arrive toujours ce moment où il vient à  manquer....et sans lui pas e came, donc pas de plaisir; sans plaisir, c'est le vide, le gouffre de la solitude, celui des dettes et des désespérance...
Certes, les produits de substitution ont été mis dans la palette des soins afin de rompre ce cercle infernal; soit, ils remplissent très bien leur rôle à  partir du moment où l'on est prêt à  suspendre tout intérêt pour la came (et la molécule opoide de la métha aide à  cette suspension); dans ce cas et uniquement dans ce cas là la substitution remplit son véritable role: sortir des usages compulsifs, ceux qui ruinent le porte monnaie (ce qui en temps de crise comme aujourd'hui peut précipiter très vite les usagers dans la rue; la santé, le statut social (perte du travail etc..)
La substitution  permet alors une restauration de l'estime de soi ("je suis capable de faire autre chose que de courir derriere la came") de la santé (avoir le temps de s'y interesser) des moyens financiers ( garder un toit, un boulot) , et donc d'aider à  un réel apaisement des pulsions, le corps n'etant plus sous tension permanente (on sait que la souffrance perturbe à  long terme les équilibres physiologiques et psychiques) ,  l'esprit s'en trouve apaiser.

Or je remarque des plaintes alors que les personnes sont substituées ...qu'est ce qui ne fonctionne pas , alors ?
Les plaintes somatiques, psychiques, morales proviennent de gens qui utilisent leur substitution comme un moyen transitoire, temporaire, de ne pas être en manque, juste le temps de se refaire financierement afin de reprendre de la came.Dans ce cas là  la substitution ne semble plus pouvoir jouer son rôle de baume et se trouve alors "corrompue" dans ses effets: on ne la prend pas assez longtemps pour en tirer tout le bénéfice dont on peut en attendre ; à  la fois elle agit mal car elle n'apaise pas comme cela devrait être, mais en plus elle vient diminuer les effets de la came (puisqu'elle occupe tjs des recepteurs opioides) , ce qui ajoute au sentiment de frustration et risque même d'accroitre le besoin de came en quantité!

Détourner de son but, la substitution en vient à  aggraver le tableau morbide de la toxicomanie: accro à  la fois à  la came et à  sa substitution, l'usager va ressentir alors un désespoir sans fond quand la came ne sera pas présente; certes il ne connaitra plus le manque physique , mais l'équilibre mental qu'on pourrait attendre de la substitution, est aussi absent; la sortir d'une telle impasse s'avère compliquée :l'usager perd foi en la substitution comme voie possible de sortie des usages compulsifs

il reste alors aux professionnels de retravailler autrement la question de ces usages mélées, où la substitution est mise à  mal et assimilée à  une drogue comme une autre.bien des échecs thérapeutiques pourraient trouver là  leur explication.