cloud
poème de la
codéinemardi 18/10/2011 04:24
Qu´il est doux de s´abandonner ainsi, en fermant les yeux
Qu´elle est bonne, cette chaleur sous le crâne
Quand le cœur est prêt à lâcher
Et qu´il faut le retenir
Quels délices infantiles de rétention
Mêlés aux ravages de cette paresse artificielle
Je n´ai plus besoin d´ouvrir une fenêtre sur de nouvelles idées
Ou de nouvelles complexités de la pensée
Quel luxe honteux pour les autres
Quel vaste appauvrissement de moi-même
Là , le jeu se ralentit, et la lampe éclaire comme une bougie
Un repos caché des yeux du monde
Je ne souffre plus d´attendre en vain un signe de fer
Tatoué sur mon front
Mon front se projette en avant, à l´intérieur de mon crâne
Mes yeux se plissent pour rien
J´ai peut-être l´air chinois
J´attends de pied ferme la venue du sommeil : je lui jouerai un bon tour
Dont il se soûlera
Ha, si tous les jours passaient ainsi
Entre des paysages chaotiques et des tableaux d´amis
Et des poèmes de femmes murmurés
La force seule de les écouter
Bien, établi, comme un prince qui a égaré sa vertu
Et son vice dans un même mouvement salutaire
Loin de la beauté et de son autre nom, la laideur