Il y a près d'un an, je rencontrais l'amour pour la première fois de ma vie. Une fille que j'aimais et que j'aime toujours du plus profond de mon être. J'ai rencontré l'amour, oui. Enfin, plutôt un amour. Car je ne saurai jamais combien de temps cela peut durer et quelles formes cette relation prendra. Toujours est-il que j'ai connu et que je connais le bonheur, un bonheur fait d'une vie tout ce qu'il y a de plus banale : un bon sommeil, une confiance en soi, moins d'anxiété, des quotidiens, des hobbys et des voyages à partager.
Il y a près d'un an, je me suis dit que la cocaïne ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir. Pendant plusieurs années je méditais seul dans mes différentes piaules, faisant des va-et-vients constants entre mes pensées, et j'en avais conclu assez naïvement que seul l'amour m'empêcherait de retomber dans la poudre.
Il y a près d'un an, je me voyais déjà faire le tour du monde avec elle, découvrir des peuples et des cultures, partager notre cuisine et notre vaisselle, notre gourbi, notre p'tite vie loin de tous les regards mais pourtant près de tous les hommes. Une vie de citadin ordinaire, tu vois.
Il y a près d'un an, j'ai aussi appris à aimer les gens pour la première fois de ma vie. Ma misanthropie et ma phobie sociale s'étaient comme envolées. Je parlais avec tout le monde, je rentrais dans toutes les discussions avec un plaisir à peine caché, je faisais preuve d'empathie et de bienveillance envers mon prochain.
Il y a près d'un an, je me suis vu grandir. J'étais tel Zarathoustra qui transportait son cadavre le long de son chemin. J'observais avec mépris l'homme que j'étais et avec respect l'homme que je devenais. Mon ancienne vie, faite de dépression et d'hubris, d'excès en tout genre et d'une tristesse permanente, semblait déjà enfouie dans les abysses de mon existence.
Quelle erreur je n'ai pas faite de dissocier le moi d'aujourd'hui du moi d'avant. Car une personne n'est rien sans son passé ni son futur. Le présent ne suffit pas à éliminer le vécu et le à-vivre. Je pensais que je pourrais être quelqu'un de radicalement nouveau mais finalement l'encre avec laquelle j'écris ma vie a toujours été la même. La page d'aujourd'hui est publiée toujours dans le même journal, toujours avec cette plume que je trempe allègrement dans mon sang et dans ma poudre. Et ce sera sans nul doute la même chose pour les prochaines pages.
Quelle erreur je n'ai pas faite de croire que l'amour me transcenderait au point d'anéantir mes vieux démons. Car ces derniers sont bel et bien là ; quand bien même ils sont enfouis, ils restent présent et n'attendent pas grand-chose pour revenir. En fait, ils n'ont pas besoin de mon accord mais de celui de la vie. Si rien ne va, ils reviendront. Et même quand tout va bien, ils reviennent parfois. En fait, les vieux démons c'est comme les champignons : le mycélium se cache pendant plusieurs saisons, il dort je ne sais où. Il n'attend que l'automne pour déployer toute sa force et sa vigueur. Eh bien, précisément moi je me demande : quand est-ce que l'automne de mes vieux démons adviendra?
Quelle erreur je n'ai pas faite de penser que le temps était contrôlable, que je pouvais m'ancrer dans un vécu routinier, fût-il nourri d'amour, sans n'en ressentir aucune frustration, sans finir par m'en lasser. De même, quelle erreur je n'ai pas faite en pensant dompter l'espace, en me concevant comme un fluide qui pourrait aller où bon lui semble et quand bon lui semble alors qu'au final je suis bel et bien enfermé dans mon corps. Je ne suis ni l'être au monde, ni la chair. Je suis un corps, pas plus ni moins.
Quelle erreur je n'ai pas faite en pensant me débarrasser de dame cocaïne. J'avais pourtant tout envisager : les anxiolytiques, le kratom, l'écriture, les voyages, le dialogue, le changement de lieu, le changement de routine, le changement d'entourage et même l'amour... En bref, le changement de MOI !
Aujourd'hui, j'ai le nez dans la poudre. En un an, seulement cinq fois. Mais cinq fois de trop où je me suis vu mourir cinq fois d'affilée. La honte emplit mon esprit, de même que la culpabilité et la peur. Que penserait-elle de moi si elle savait? "Elle? Mais qui c'est elle?" me direz-vous. Elle, c 'est ma chérie ; mais elle, c'est aussi la société.
Je ne peux pas être moi-même. Mon moi a été enfoui par une nécessité conformiste de pouvoir et de vouloir vivre en société, vivre au travail, vivre en couple, vive entre amis... Le tout en m'autorisant quelques petits excès de temps à autre. En fait, ce n'est pas une nécessité mais plutôt une norme contingente : j'aurais très bien pu faire autrement et refuser cette vie. Mais je persiste à croire que cette vie est meilleure que n'importe quelle autre et que l'acceptation de cette norme contingente est devenue une nécessité pour me sauver de la noyade.
Je voudrais être père, avoir un chat, une femme aimante et aimée. J'aimerais avoir cette vie, fût-elle banale et simple au possible. J'aimerais être une fourmi parmi des milliers dans la fourmilière et non pas la reine. J'aimerais être un termite parmi des millions dans une termitière et non la mère. j'aimerais vivre sur terre et non pas chercher la terre-mère. J'aimerais être un homme comme un autre : mon ontologie n'a pas à être différente de mon prochain, le contraire serait prétentieux et dépourvu de sens. L'ontologie de la banalité me plaît.
La question n'est plus là. La question est : comment puis-je avoir une vie banale tout en étant bigrement fada ? J'aime sauter des falaises en parapentes, j'aime sauter des avions en parachutes, j'aime prendre des taz et explorer les tréfonds de mon être, j'aime faire 70h par semaine et trimer comme un dingue, j'aime me poudre le pif pour arrêter de penser et écrire plus. J'aime la vie, je veux la dévorer à pleine dent ; mais cette adoration ne m'orienterait-elle pas vers une forme de contradiction existentielle ?
Peut-on à la fois être père en se poudrant le pif? Peut-on à la fois aimer sa femme et se jeter des falaises? Peut-on être à la fois parfaitement normal et complètement fou? Hermès Trismégiste le trois fois très grand me dirait que tout est dedans mais que dehors, il y a tout aussi. Mais moi je ne suis pas alchimiste, les paradoxes m'épuisent et j'en ai marre de la métaphysique.
Qui suis-je? Voilà la seule question qui persiste et je dois reconnaître que la poudre blanche m'aide à y répondre. En ce moment, je jouis du nez ou de la tête ; j'en sais rien. Je m'imagine au Brésil en train de pécher sur un bateau de fortune. Je vois toutes les couleurs avec une intensité sans précédent, les oiseaux chantent et composent une symphonie sylvestre. Je croise des Indiens sur une pirogue et je me prends pour Aguirre.
Je ne crois pas en Dieu. Je vois les Indiens et pas lui. Je ne suis donc pas la colère de Dieu comme Klaus Kinki. Mais bordel, ne suis-je pourtant pas comme lui, perdu au milieu d'un univers qui n'est pas le mien à la recherche d'un Eldorado qui n'existe pas? Ne suis-je pas là, seul face à mes propres contradictions, en train d'affronter l'invisible, d'essayer de répondre à des questions auxquelles il n'y a certainement pas de réponses?
J'essaie de dire l’indicible et Wittgenstein se moque de moi. Il m'aurait frappé avec sa règle s'il savait que j’abîmais mon corps avec la drogue pour tenter de répondre à des questions métaphysiques. Il me hurlerait dessus en disant que tout ce que j'écris c'est du blabla ordinaire qui ne sert strictement à rien, et que de ce fait, je perds ma vie puisque je ne la mets pas au service de la connaissance mais plutôt au service de l'absurde. Il n'a pas tort. Mais moi je ne veux rien dire, je veux juste montrer ce que je suis ou ce que je pense être.
En parlant d'absurde, bordel de cul, ma vie n'est-elle pas celle que Camus décrit avec des mots qui parlent d'eux-mêmes ? La banalité du quotidien me plaît mais elle me dessert : elle laisse couler le temps et m'incite à me poudrer le pif pour rendre ce temps plus agréable. Ne suis-je pas pareil à Sisyphe qui refait sans cesse le même chemin?
Chaque année, je reviens là en tenant le même discours à peu de choses près. La vie n'est qu'un fucking éternel retour et il n'y a rien pour en réchapper. Moi aussi je suis condamné à porter ce rocher jusqu'au bout d'une montagne puis à retomber à l'arrivée de chaque sommet. Moi aussi je suis victime d'un procès dont personne ne connaît l'accusé sauf que je n'arrive pas non plus à voir les juges. Peut-être que je suis à la fois le juge et l'accusé, auquel cas tous ces problèmes n'existeraient pas. Mais je n'y crois pas une seule seconde.
Ma vie n'est qu'une joke, on passe notre vie à vouloir savoir qui on est, tantôt à fuir notre être, tantôt à se réconcilier avec. En fait je ne vis pas, je joue des rôles. Des rôles que je fais vivre puis que je tue pour en faire vivre d'autres. Je suis dans une pièce de théâtre. Bordel, alors dites moi qui est le metteur en scène que je lui donne quelques conseils...
Catégorie : Tranche de vie - 01 février 2020 à 17:11
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En fait je ne vis pas, je joue des rôles.[...]Bordel, alors dites moi qui est le metteur en scène que je lui donne quelques conseils...
On joue tous des rôles consciemment ou non, et de sa vie on est non seulement spectateur quand on y réfléchit mais metteur en scène quand on prend des décisions et acteur quand on les appliques.
Infinie paradoxe de la réflexion. Tout ce qui est dedans est dehors. Les singularités humaines.
Le tout étant d'avoir conscience des rôles qu'on endosse, de les assumer, mais aussi d’accepter l'engagement et les conséquences qu'ils représentent. Et de ne pas avoir peur de changer et d'essayer d'autres choses.
J'aime pas le terme de développement personnel, d'autres lui on préféré la désintégration positive ou encore plein d'autre théories, mais c'est bien de ça qu'il s’agit, de la connaissance de soi et de notre évolution au cours de la vie.
Une sorte de pleine conscience de soi. C'est illusoire sachant que la vision que l'on a de nous même est totalement biaisé et subjective (merci l'ego). Pour moi c'est le travail d'une vie d'accorder son être à ses actions.
Le rêve de tout être humain d'être sans effort qui il veut être, encore une fois pour moi le travail d'une vie.
En tout cas à la lecture j'ai pas l'impression que t'ai tourné en rond depuis un an.
Plotchiplocth a écrit
un témoignage poignant et profond déployé avec une très belle plume.
AMHA Wittgenstein a tort de se moquer de toi, car ce retour de la société a un effet performatif et teinte ainsi ton expérience
je me demande pourquoi le metteur en scène ne te permet pas de vivre sans cette culpabilité qui semble étoufante, et qui t appartient. A bien y réfléchir, je veux bien lui donner quelques conseils aussi.
Prends soin de toi
Tu as tout à fait raison. Je pense que le fait de m'exprimer ici, d'écrire sur un journal est une forme de catharsis qui me permet d'évacuer ce que je ressens pour finalement mieux repartir ensuite. C'est un peu comme la gorgée d'eau lors d'un trail ou la poignée de magnésie en pleine escalade. Ahah, j'adore comme le sport illustre bien nos existences.
Tu utilises l'adjectif performatif. Ce terme qualifie parfaitement ce que j'espère faire lorsque je viens écrire ici, à savoir : essayer de changer mon existence en écrivant, essayer de progresser, de persévérer dans mon être. Pour autant j'ai l'impression de m'apitoyer et de ne rien résoudre, de me bloquer encore plus dans la boue sur le chemin de l'être. Un peu comme quelqu'un qui gesticule inutilement dans des sables mouvants. Ma catharsis a des effets performatifs, certes, mais malheureusement ils ont été plus négatifs qu'autre chose j'ai l'impression.
Je rebondis sur ton second paragraphe. Effectivement, cette culpabilité est étouffante. Je pense que j'hérite d'un manque de confiance en moi, d'une peur de ne pas être à la hauteur face aux autres ou bien pour les autres. Je crains qu'être moi-même soit incompatible avec la vie au sens commun et collectif : dès que je sors des sentiers battus, je me rends coupable d'être moi-même parce que je me vois enfreindre des normes relatives à ce sens commun et à la collectivité, qu'il s'agisse de la société, d'un groupe professionnel, d'un groupe d'amis ou même d'un couple, car bien entendu chaque entité sociale a ses normes. Je hais les normes!
Prends soin de toi aussi, et merci de ton commentaire!
Superbe texte,
A mon niveau :
En fait je ne vis pas, je joue des rôles.[...]Bordel, alors dites moi qui est le metteur en scène que je lui donne quelques conseils...
On joue tous des rôles consciemment ou non, et de sa vie on est non seulement spectateur quand on y réfléchit mais metteur en scène quand on prend des décisions et acteur quand on les appliques.
Infinie paradoxe de la réflexion. Tout ce qui est dedans est dehors. Les singularités humaines.
Le tout étant d'avoir conscience des rôles qu'on endosse, de les assumer, mais aussi d’accepter l'engagement et les conséquences qu'ils représentent. Et de ne pas avoir peur de changer et d'essayer d'autres choses.
J'aime pas le terme de développement personnel, d'autres lui on préféré la désintégration positive ou encore plein d'autre théories, mais c'est bien de ça qu'il s’agit, de la connaissance de soi et de notre évolution au cours de la vie.
Une sorte de pleine conscience de soi. C'est illusoire sachant que la vision que l'on a de nous même est totalement biaisé et subjective (merci l'ego). Pour moi c'est le travail d'une vie d'accorder son être à ses actions.
Le rêve de tout être humain d'être sans effort qui il veut être, encore une fois pour moi le travail d'une vie.
En tout cas à la lecture j'ai pas l'impression que t'ai tourné en rond depuis un a
n.
Je suis d'accord avec toi : on est tour à tour acteur et metteur en scène lorsque l'on se conçoit comme relatif aux autres, à un contexte. C'est un point de vue très pragmatique d'ailleurs, et je le partage pour partie. A ce stade, nos pensées et actes peuvent parfois faire de nous des metteurs en scène, des guides de notre propre existence, voire des leaders ou des leaders d'opinion, auquel cas on ne guide plus seulement soi-même mais aussi les autres ahah... Mais là n'est pas mon but, c'est déjà suffisamment dur d'être maître de soi.
J'ai malgré tout l'impression qu'il existe un autre metteur en scène - et là je ne suis plus du tout pragmatique ; je panique un peu en fait, comme toujours sous cocaïne - que certains ont tenté d'appeler le destin ou le déterminisme, qui fait que finalement on n'est jamais plus qu'un acteur qui obéit aux dictats de ce destin ou déterminisme.
Cela peut sembler totalement abscons, notamment à l'aune de notre société libérale où tout semble permis et dans laquelle le libre-arbitre s'impose de plus en plus comme une évidence. Pourtant, dans certains moments j'ai l'impression de ne plus réellement en avoir. Par exemple, là je viens d'aller retaper de la cocaïne et je ne comprends absolument pas pourquoi j'ai cette envie alors que je regrette déjà, cinq minutes après la première trace. Je suis agnostique, fervent défenseur du conatus et des théories individualistes mais je ne peux pas m'empêcher de chercher une explication quelque part ailleurs. Non pas dans la transcendance, c'est-à-dire dans un registre vertical et métaphysique, mais dans un registre horizontal et physique. En premier lieu, je me crois dépendant des autres, c'est-à-dire de tous ces gens qui composent mon entourage, et qui d'une certaine manière agissent sur moi et m'imposent leurs normes. Pas besoin de donner d'exemples, tout le monde voit de quoi je parle. En second lieu, je me crois aussi dépendant de mon cerveau, car par exemple le craving de cc, jamais je n'ai réussi à le vaincre, c'était tout ce que j'essayais d'exprimer dans mon premier post. Le manque d'affection, autre exemple, jamais je n'ai pu le combler, même avec la femme la plus aimante du monde, la plus présente, la plus gentille.
Pour rebondir sur la notion de conscience dont tu parles, je ne pense pas être un zombie philosophique : j'ai une conscience et j'ai conscience des rôles que j'endosse pour reprendre cette métaphore du théâtre. J'ai bel et bien conscience de mes actes, de leurs effets, fussent-ils négatifs ou positifs, mais pas de leur cause! Car précisément, je ne sais pas pourquoi j'agis contre ma conscience ; je n'arrive pas à rationaliser cette conscience, à la rendre efficience, c'est-à-dire à faire en sorte de prendre les bonnes décisions. En fait, je me mens à moi-même puisque j'ai conscience que je prends des mauvaises décisions qui devraient être évitées si je suivais ma conscience. Ici par exemple, je dois passer plusieurs heures sur une synthèse pour les études, gérer l'administratif et préparer une présentation pour mon taf... Eh bien je ne devrais pas chercher par tous les moyens à trouver deux ou trois heures de calme pour m'enfiler de la cc et faire cinquante choses à la fois mais juste compter sur mes capacités normales pour réaliser ce travail, chose que je ne fais pas, bien que j'ai conscience du fait que je devrais.
Je suis tout à fait d'accord avec ton avant-dernière phrase, c'est un véritable combat d'être qui on est ; ce n'est pas pour rien qu'un certain Nietzsche disait "deviens ce que tu es". Cela pourtant semble être tautologique dans le premier cas : être ce que l'on est, rien ne semble plus simple : c'est x = x. Dans le second cas, cela semble antinomique car le futur n'est pas le présent, et pourtant c'est bien en se projetant dans le futur que l'on dépasse sa présente condition humaine. A noter aussi que, comme tu le rappelles, notre connaissance de nous-même est nécessairement biaisée par la subjectivité. Et j'irais plus en loin en rappelant que ce ce raisonnement est applicable à toute la connaissance. Kant disait bien que la chose en soi est inaccessible : on ne perçoit rien de plus que des phénomènes, nécessairement relatifs à la manière dont on les perçoit. Pour autant, on ne doit pas rechigner à connaître et à se connaître sous prétexte que l'objectivité est un leurre, sous prétexte que l'on atteint que des veri-similitudes dirait Popper. C'est donc effectivement le combat d'une vie de savoir qui l'on est, quoique cela paraisse évident pour beaucoup et impossible pour d'autres.
Merci beaucoup de ton constat en dernière phrase. Effectivement, en y repensant je pense que je ne suis plus totalement le même. Mais d'un autre côté, je retombe toujours dans mes travers alors que je n'ai aucune raison de le faire. Tantôt j'avance, tantôt je régresse. C'est terriblement frustrant de ne pas en trouver les causes. Car tout va bien dans ma vie, je pourrais être l'homme le plus heureux mais je me drogue et je me crée des problèmes inutiles. On est plus dans un registre logique, c'est certain. On est plus non plus dans l'absurde, mais dans le grotesque je dirais : c'est juste ridicule car ce que je fais n'a strictement aucun sens.
Ygrek a écrit
Quelle erreur je n'ai pas faite de croire que l'amour me transcenderait au point d'anéantir mes vieux démons. Car ces derniers sont bel et bien là ; quand bien même ils sont enfouis, ils restent présent et n'attendent pas grand-chose pour revenir. En fait, ils n'ont pas besoin de mon accord mais de celui de la vie. Si rien ne va, ils reviendront. Et même quand tout va bien, ils reviennent parfoisur
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Le plus grand problème de ma vie, la coke quand ça va mal, et quand ça va bien on arrose de coke pour que ça aille encore mieux.
Moi parfois j'ai l'impression d'être la pute de mes circuits de récompense cocaïne