Catégorie : Réduction des risques - 11 octobre 2015 à 12:34
1
Robert Paulson a écrit
J'ai donc découvert le cannabis... Voilà mon souci: j'ai peur de devenir dépendant. En fait, non. Je suis dépendant je pense.
Prenons pour acquis que cela puisse effectivement s'avérer dans la réalité, il n'en reste pas moins qu'au bout du compte il ne s'agit pas d'un scénario expérimenté par la majorité des gens. Je me rappelle vaguement la mention de statistiques du genre 1 ~ 2 % concernant le sujet annoncé dans le titre, ensuite il y avait aussi un témoignage vidéo sur YouTube d'un ex-policier converti à la cause pro-cannabique, lequel expliquait qu'on a plus de chances de ce casser le cou dans l'escalier chez-soi comparativement au risque de mourir d'une overdose de "Marie-Juana", comme les bigots aiment l'appeler... La dépendance en tous les cas n'atteint qu'une ridicule marge de la population ne justifiant pas de tuer bêtement un fuyard qui se sent soudainement "serré" alors qu'il transporte de l'huile de cannabis, par exemple.
Euh... Si maintenant le gars émerge d'une ethnie on est pas sortis d'l'auberge - et ça s'adonne que la scène que je relate sans trop bien me la rappeler fesait justement référence à un citoyen, euh... "pas de souche", on va dire. Cela se passait en France il y a à peine quelques années. Les gens de la localité avaient manifesté, etc. Des histoires comme ça il en pleut quand on sait où chercher, à condition que les médias y fassent écho...
Bref, oui ça se peut que tu aies tiré le gros-lot d'une sinistre loterie, mais... Car il y a toujours mieux et pire: ça aurait pu être pire, y'en a qui développent des allergies!
%-b
Robert Paulson a écrit
Je le suis depuis mon premier joint... ... ...comment ne pas devenir totalement accroc?
D'abord faudrait au moins faire l'effort d'éliminer définitivement l'état de poly-toxicomanie, alors ça veut dire abandonner la combustion incluant la fumée des joints de "pot". C'est déjà assez de défi en soi de tenter de s'initier au cannabisme sainement sans en plus y combiner les nombreux poisons issus de matières végétales brûlées en cendres, en goudron et j'en passe, etc.
Autrement dit, le joint même sans cannabis dedans demanderait qu'on s'y attarde avec sérieux. Voilà pourquoi il me semble tout naturel d'insister de prime abord sur l'importance de vaporiser plutôt que de fumer - et il y a plus!
Le mode de consommation donne forme au profil de consommation je dirais, un joint que j'allume va brûler jusqu'au bout, à moins de s'adonner à un rituel, comme de laisser s'éteindre son joint de hashish 2 ~ 3 fois lorsqu'il se trouve dans un ustensile conservant la fumée. Ce que je fis à une époque et c'était sale/répugnant quand j'y repense!
Il reste que l'idée que j'amène ici est surtout affaire de rituel, à toutes fins pratiques. Car avec des joints j'ai souvenir de n'avoir pas eu grand contrôle malgré mon accessoire à fumer. Par rapport à aujourd'hui y'a peu de comparaison, ma pipe commence à refroidir dès le moment où je la repose alors il n'y a pas d'effet "locomotive" prononcé. Le temps, l'effort et les ressources investis dans l'obtention de la bouffée "parfaite" n'obligent pas à y donner suite indéfiniment jusqu'à extraction complète du bol cannabique. Au contraire!
Avec un ballon, dirons-nous, ou sinon un joint dans votre cas... on ne retire pas de plaisir sans se rendre vulnérable à la tentation de passer à travers: l'abus prend racine dans le mode de consommation lui-même, le ballon comme la cigarette procurent tous deux plus d'une inhalation à la fois et ça ne garantit pas la répétitivité du dosage d'une fois à l'autre - mais au moins on sait qu'on a des chances de finir la journée un brin amorti dans l'fond du sofa.
Or moi j'ai une théorie relative à l'interférence prohibitionniste relativement aux moyens de consommation, dans un premier lieu, puis plus généralement la motivation commerciale, faut-il le dire! Éh oui, c'est qu'elles se vendent à prix d'or ces petites machine-là !
Robert Paulson a écrit
Qu'est-ce que « trop fumer » ?
Fumer c'est déjà trop.
Au-delà de ça, on parle "tolérance" et alors ça me fait rappeler comme l'obsession d'un objectif utopiste car en abusant de son niveau de tolérance le consommateur de cannabis en altère la valeur toujours un peu plus jusqu'à réaliser le dépassement d'un plateau au-delà duquel l'expérience cannabique devient autre. Et ainsi on en arrive à manquer la cible puis on s'entête à la façon d'un joueur impulsif, etc... Comme en quête de la douce illusion d'un mirage au milieu du désert.
Évidemment si c'était à refaire je souhaiterais avoir moi-même la chance de m'y prendre autrement pour une première initiation, lorsque l'aventure est encore nouvelle. Aujourd'hui il y a la réelle possibilité de subvenir enfin à un besoin né il y a une bonne trentaine d'années, l'effet locomotive en moins. Quoique...
;-)
Robert Paulson a écrit
A quel moment faut-il se raisonner sur sa consommation?
Quand malgré tout on s'adonne à trop consommer je pense personnellement que pour certaines personnes il vaut mieux aller au bout de la conclusion sans trop tarder, pour mieux reprendre pied ensuite, en s'éduquant soi-même. D'où une autre idée choquante, celle que des fois les jeunes auraient besoin d'être accompagnés et même guidés plutôt qu'envoyés en centre de "ressourcement" (i.e. reprogrammation) individuelle avec peine à purger en collectivité et j'en passe. C'est pas parce que Jésus-Christ s'est fait connaître à travers le globe qu'il faut lancer la mode, hein!...
Donc, parfois quand on ne sait plus où s'arrêter autant passer de l'autre côté du miroir. Après 2 jours à inhaler sans plaisir on commence à regarder à l'addition après plusieures épisodes du genre. Puis vient la vapo qui bouleverse tout ça en procurant un bouquet d'arômes et de goûts qui à eux seuls semblent justifier soudain un tel divertissement. En fait moi je m'attends à ce qu'on voit émerger un marché alternatif du cannabis voué à ceux qui recherchent d'abord une expérience qualitative, presque à la façon du thé Japonais, ainsi que j'aime bien l'illustrer. D'ailleurs le vapo-bâton au CBD aurait été prêt pour entrer en France dès Noël dernier si je ne m'abuse. De là imaginer un substitut du tabac sans THC ou très peu il n'y a qu'un pas.
Mais il demeure une difficulté: le dosage et donc la méthode de consommation. D'où mon conseil, vaut mieux prendre ses distances d'avec le joint et regarder ailleurs!
Robert Paulson a écrit
...je ne recherche pas à dormir...
Bon alors avant tout je trouve qu'un joint invitant justement à le fumer jusqu'au bout ça fait une bien piètre stratégie, surtout si tu fais partie du 1 ~ 2 % des malchanceux!!
Bonne journée, au plaisir!!
Robert Paulson a écrit
je n'aurais jamais poursuivi d'études, je pèserais 150 kilos, je vivrais chez ma mère en jogging tâché de mayonnaise.
Putain! J'ai cru que tu parlais de moi! j'ai pas le brevet, je fais bientôt 150 kg, j'habite seul avec maman dans un très vieil appartement où je vis en jogging... mais je n'aime pas la mayonnaise! ouf...