#11 Posté par :
Amarnath 17 juin 2014 à 11:21
Tu viens de trouver la réponse à ton mal !
Rendre service, est le carburant le plus surprenant que je puisse connaître.
Les personnes les plus heureuses, sont celles qui servent les autres, sans monnaie de retour. Mais cela fait très peur. Si j'annonce que je vais vouer ma vie au service de la vie, de nombreux commentaires diront : au non fais attention de ne pas te perdre, il faut prendre soin de soi et ne pas s'oublier... Ce n'est que de la crainte !
Il est possible de s'abandonner totalement à cela, ce qui pourrait même donner des réponses sur l'univers.
Pas des réponses comme on le croit.
La réalité sans les voiles de l'esprit, décoiffe sérieusement.
Mon vrai visage est loin d'être acceptable, car il est le vide, absence totale.
Ce que je suis pour moi même, n'a rien à voir avec ce que peuvent percevoir les autres.
Je suis la conscience impersonnelle et vivante, avec juste une minuscule étiquette, marquée "Amarnath".
La vie perçue à partir de soi (physiquement, matériellement), est différente de ce qu'en disent les autres.
Etre au service des autres, nettoie les pensées inutiles, qui constituent la construction egothique, unique en chacun.
A l'avance je suis désolé pour ceux et celles, qui risque de trouver le temps un peu long.
Attention d'essayer de comprendre ce qui va suivre, non pas intellectuellement mais intuitivement. Sinon cela va devenir, un pavé très très lourd !
Pour comprendre les mots, il est nécessaire de faire abstraction de nos définitions émotionnelles.
Je vais te donner un exemple, de ce que l'on peut percevoir à partir de soi même et de ce qui est vu de l'extérieur. C'est pour tout le monde pareil. Ce qui est vue à partir de soi et non pas depuis une vision extérieur.
C'est comme la voix, elle est très différente quand on l'écoute en enregistrement, n'est ce pas ?
Si je suis au volant d'une voiture, assis sur mon siège avec le pare brise et les fenêtres devant moi, si je me fis réellement à ce que je vois, je peux le décrire ainsi : quand j'accélère, le décor se met à défiler et plus j'accélère et plus il devient mouvant. Les objets les plus proches de la voiture, (maisons, poteaux électriques, arbres...)ne sont pas reconnaissables, car les images se mélangent. Pour voir les objets qui avancent doucement, il faut regarder au loin. Plus on regarde près et plus les objets filent à toute vitesse sur les côtés, sans qu'il ne soit possible de les distinguer. C'est une vision délirante, que les jeunes enfants aiment à contempler. Ils ne s'imaginent jamais ou très peu, la voiture qui avance
Par contre pour les autres, la vision est totalement différente.
Sur le trottoir en dehors de la voiture, ils voient une voiture qui file à toute vitesse, sur un paysage fixe.
C'est la voiture qui se déplace. Ce qui est absolument vrai.
Avec le temps, cette vision extérieure, la vision des autres, est devenue ma réalité centrale. Je m'imagine dans une voiture qui avance, alors que je suis au volant sans bouger.
Alors oui dans l'absolu, la voiture avance quand tu es dedans, mais pour toi, ce qui est vu, si tu n'imagine pas et ne fais pas acte de mémoire ?
Attention de bien comprendre ce que j'exprime.
Par le conditionnement, l'imagination, nous nous trompons nous même chaque jour.
Est ce que je vois ce que je vois ou est ce que je vois ce que je pense voir ?
En fait pour soi, notre vision du monde est naturellement magique, elle est vivante, le monde est vivant, vibrant, mais à force d'illusions, nous avons fini par zapper la réalité en faveur de l'imaginaire collectif. Maintenant le monde est devenu statique et c'est nous qui sommes en mouvement.
Car ce qui se passe en voiture est la même à pieds. Notre corps fait des mouvements, mais reste fixe et fait défiler le paysage comme avec un tapis mécanique. Un peu à l'image d'un tapis de course, dans les salle de sports. Il suffirait de rajouter des écrans (ça doit exister d'ailleurs) et l'illusion de courir serait parfaite.
Un jeu de formule un en FPS, avec le volant les pédales, avec lesquels on peut conduire un véhicule, que ce passe t-il ? Est ce que nous bougeons avec le cockpit, en se baladant dans le salon chez nous ou bien sommes nous immobile, avec sur l'écran de la télé, le décor qui défile pour nous donner l'illusion de conduire ???
Les coureurs automobile le disent parfois que le plus hallucinant c'est de voir le décor qui disparaît presque, tant les images se mélangent, alors que les avants bras, le volant et le reste, ne bouge pas d'un poil ! Mise à part pour tourner, bien-sûr !
Sérieusement, vérifie par toi même. Prends ta voiture et regardes ce qui se passe vraiment.
La vie, c'est un grand jeu vidéo !!!
Une autre chose et pas des moindres.
Prends un miroir, et regardes où se trouve ton visage, visuellement, physiquement. Je ne demande pas d'utiliser l'imaginaire et la mémoire, c'est ce que nous faisons déjà tout les jours, et c'est ce qui nous embrouille.
En restant présent et conscient à ce qui est visible, lorsque je prend un miroir, je vois mon visage qui se reflète sur ce support en verre. Mais l'image est là , à un mètre de mon propre visage, sur le miroir. Mais moi, ici et maintenant, là où je me trouve et où se trouve ma tête, à partir d'où je regarde, puis-je voir quelque chose ? Physiquement. De la même façon que l'on pourrait décrire la couleur de l'ordinateur, du clavier, de nos vêtements. Regardes l'écran de l'ordinateur, est ce que matériellement tu vois ton visage ? Ne réfléchis pas à ce que je dit, surtout pas, ça va t'endormir dans tes pensées. Regardes vraiment.
Normalement si tu es comme tout le monde, tu dois voir un écran et un clavier, tu peux remonter le long des bras en partant des mains. Pour ma part, je vois mon clavier, mes mains et mes avant bras, au-delà ça ce corse. Je ne vvois pas vraiment mes biceps, je continue à suivre du regard mes bras, que je vois physiquement, matériellement. Au-delà de ce point flou, je ne vois pas mes épaules et encore moins mon visage.
L'imagination va dire "il y a mon visage !", mais le regard juste, n'a rien à voir avec cette réponse.
Quand je prend un miroir, je vois bien mon visage là , à l'extérieur, sur le support réfléchissant, mais quand je retourne mon attention dans la direction de mon visage, je ne peux pas me voir, mis à part une ou deux tâche de couleur, sensées représenter mon nez.
Et alors ? Et bien tout ! Car de percevoir ce fait avec présence, procure un sentiment de grande paix, la tension au niveau de la tête, descend dans le coeur pour s'évanouir.
La vision de la vie est incroyablement fascinante. Le fait d'avoir un espace grand ouvert et visible dès maintenant, à la place d'une tête, offre une place immense pour le reste du monde.
Quand je discute avec une personne, son visage devient le mien, il est comme dans un miroir, là à un mètre environ de moi.
C'est difficile de comprendre ce que j'explique, car en fait, cela ne se comprend pas mais se vérifie. Cela ne demande pas d'être intellectuellement intelligent (presque au contraire...)Il est indéniable que lorsque nous sommes dans une voiture, c'est le décor qui bouge, quand je me regarde dans un miroir, cela me montre que de mon côté, il n'y a que l'espace. Pour voir mon visage, il me faut toujours être à une certaine distance du reflet, pour qu'il soit visible.
Lorsque j'explique cela aux enfants, ils le comprennent très bien, ils le perçoivent tout de suite (enfant de 2 à 7 ans). Ils ne sont pas encore dans l'imaginaire totale. Ceux qui ont le plus d'imagination, sont les adultes, car ils sont capables de vivrent cette illusion puissante et en plus collectivement !!! Cela s'appelle une hallucination collective.
Je vais passer pour un fou en expliquant cela, mais cette découverte est gratuite pour tous, jamais cachée, toujours visible, mais par une faute d'inattention, on s'emmerde tout les jours dans nos voitures, sans prêter attention à ce qui nous ai donné de voir. De vraiment voir.
Essayer avec un assez jeune enfant, avant qu'il ne bascule dans l'imaginaire collectif, et qu'il ne devienne, ce que je parait être et non pas ce que je suis.
Nous avons complètement figé le monde, nous l'avons tué.
Le décor de la voiture est devenu figé, on ne perçoit plus cette magie.
Quand j'étais enfant, je percevais des couleurs, des lumières sur les choses, et je trouvais innocemment cela, très beau. Mais un jour, vers huit ans, j'ai compris que tout le monde ne voyait pas ça, alors j'ai fini par me couper de cette vision enchanteresse, que je me suis interdit sous prétexte que ce n'étais pas la norme. Si les autres ne le voient pas et si je veux être comme eux, je ne peux plus porter d'attention à ce genre de chose !
Nous passons de l'enfance merveilleuse de walt disney, à Robocop avec son cerveau programmé.
Quand des personnes prennent des hallucinnogènes ou même une herbe bien forte, ils s'émerveillent de voir des couleurs puissantes, tout parait flashi. Mais c'est une vision beaucoup plus proche de la vérité que de l'emprise d'une drogue.
La drogue la plus puissante est l'imaginaire.
Nous pouvons voir les enfants, s'amuser avec un morceau de bois, devenu la plus belle épée du royaume. Mais l'adulte est encore pire, il se croit être, au centre de lui même, celui qu'il parait être dehors...
Tout ce que je viens d'écrire, d'expliqué ne se comprend pas, mais s'expérimente. Ce n'est pas ma vérité ni ma réalité, mais une réalité disponible pour tous, elle est juste non reconnue.
Nous sommes tous extérieurement des humains, à l'apparence humaine, mais intérieurement c'est une histoire totalement différente.
Les gens nous disent parfois des choses terribles, et nous prenons leurs mots pour argent comptant et nous construisons un monde intérieur, à partir de ce bric à broc, d'idées saugrenues à notre sujet.
Les briques de l'édifice se place dans des instants, dont on garde souvent une mémoire, dû aux souffrances contractées. Tu n'es qu'un con ! Résonne dans nos cellules, produisent des images, des impressions, liées à la mémoire de l'image que l'on se fait d'un con. L'impression est en place, le masque est au bon endroit, nous pouvons maintenant parcourir le monde pour vérifier si cette impression est vrai.
Nous allons devenir encore plus con, pour que les autres nous renvoie à nouveau cette information et pour qu'elle finisse par se cristalliser et devenir une réalité.
Les exemples sont si nombreux.
Si tu prends le temps de découvrir le monde tel qu'il est et non plus tel que tu le pense, tu risques de te retrouver un peu comme moi, presque seul dans le paradis terrestre, entouré de zombie, mais le coeur débordant de joie, d'avoir retrouver ce que l'on chérit étant petit.
Les animaux étaient magnifiques, les arbres, le ciel, les montagnes, les immeubles, les maisons... Tout était vivant, tout était simple et amusant, sans jamais aucun jugement, susceptible de tuer la vision.
Have a nice day.
Amarnath