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J’ai honte de comment mon « addiction » me fait lme comporter 



Je n’ai pas consommé autre chose qui ne soit pas du kratom niveau opi depuis décembre. Mon père a découvert mon stock de benzos et d’opis et à tout montré à son médecin, des amis à lui qui conso toujours et de tout (l’oxy a dû les alerter), il a appelé ma mère, ma sœur, mon psychiatre pour les alerter.
Ils m’ont dit qu’ils me faisaient toujours confiance et que ma mère savait que je pouvais arrêter mes conneries.

Sauf que je recommence à prendre trop de benzos, j’ai commandé des ré benzo et opi en ligne que je fais livrer à mon appartement étudiant ou je vais à la bibliothèque. Je dois voir une amie « pour une soirée chill » elle sera aussi mon plug.

Quand je vais chez des amis ou des personnes âgées, je fouille leur armoire à pharmacie....

On ne peut pas arrêter pour les autres. Je ne suis pas encore trop loin dans le truc, mais je n’arrive pas à arrêter pour moi. Quand je m’y résoudrai c’est qu’il sera trop tard...

Des fois je le demande, car j’en ai rencontré, comment font les gens qui assument leurs consos, voire en font un tableau de chasse. Je n’ai jamais osé leur demander tellement leur opinion de moi est haute à cause de mes consos.

Catégorie : En passant - 24 avril 2022 à  18:21



Commentaires
#1 Posté par : Sufenta 24 avril 2022 à  19:29
J’ai eu une consommation de ouf de benzo j’en ai testé des dizaines presque tout le Vidal en bzd même en injection midazolam, valium, rivotril (en ampoule) et je prenais 10 à 12 cp de xanax 0,5mg par jour pdt des années ..

Jusqu’à un jour ou je n’y voyais plus que des inconvénients et la j’ai eu le déclic et j’ai diminué progressivement jusqu’à l’arrêt.

Bien sûr il m’arrive encore auj qlq fois par an de prendre une ampoule de midazolam ou qlq cp qu’on m’offre mais j’évite pcq à chaque fois je le regrette sauf pour le mida qui de part sa demi vie très courte fait que si j’en injecte le soir le matin c’est fini et je suis frais et dispo pour aller bosser.

En tout cas ne te culpabilise pas ça ne fait rien avancer mais essaye de savoir ce que tu souhaites ? C’est important

J’ai voulu arrêter d’être accroché aux bzd et j’y suis arrivé mais les opi je ne souhaite pas les arrêter car j’y trouve un bénéfice comme de prendre qlq fois par an du midazolam..

Je te mets un wiki que j’ai écrit sur le sevrage des bzd tu pourras y trouver des infos

Courage dans tes démarches

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … diazépines

 
#2 Posté par : Anaya 25 avril 2022 à  02:51
Bonjour,

D’abord tu n’es pas seule dans cette démarche et tes proches ne sont pas dans le jugement à ce que je peux lire. Ton père est réellement inquiet pour toi ce qui peut se comprendre. Peut être que dans quelques temps tu te sentiras prête pour en parler librement avec lui ?

De par ma propre expérience, arrêter pour les autres ne fonctionne pas, c’est même assez culpabilisant. Le simple fait d’accepter de ne pas y arriver à ce moment là, pour différentes raisons est parfois aidant.

Tu dis que quand tu te résoudras à arrêter il sera trop tard? Que veux-tu dire par la ?

Sufenta décrit bien son arrêt progressif, il existe aujourd’hui d’autres solutions que le sevrage sec.

Peut être que tu pourrais juste prendre un temps pour penser aux conséquences de ces prises, est-ce que cela te bloque dans tes études, ton travail ?
T’es tu déjà interrogée sur tes consos, pour faire une sorte de petit bilan avec toi même ? Celles ci répondent peut être à un besoin, les prends-tu pour t’automedicamenter ? Si c’est le cas, une prescription adaptée peut être possible.

Assumer ses consos oui mais en faire un tableau de chasse non, il me semble que les gens ici ne sont pas là pour ça: car il s’agit surtout de ne pas se juger soi même.

Bises

 
#3 Posté par : Unposcaille 25 avril 2022 à  14:36
Quand je le verrais cet été nous pourrons en parler plus librement. En attendant je suis confinée chez mes parents (ma mère, qui s’est montré tout aussi compréhensive) et ne peux faire mes consos qu’en cachette, ce qui conduit à une certaine culpabilité.

Cela ne m’a jamais bloqué, mais elles viennent répondre à un soulagement d’un sentiment dépressif que deux ans de thérapie, d’hospitalisations (3), de centre de jour et de médication psychiatrique n’ont pas su combler. Alors quand les idées sont trop noires, c’est plus facile de prendre un petit cachet de temps en temps plutôt que de sombrer

 
#4 Posté par : AnonLect 25 avril 2022 à  22:25
Salut,

Ce qui me frappe perso, c'est que tu ne cites pas d'impact négatif sinon celui de consommer "en cachette" et la culpabilité.

Pourtant le titre est : "j'ai honte de comment mon addiction me fait me comporter".

Donc comment ton addiction te fait te comporter ? Es tu imbuvable avec tes proches ? Violente ? Trop "loque" ? Je veux dire à part fouiller les armoire à pharmacie... y a pire quand même !

Quelle fréquence de conso as-tu ? Quels dosages utilise tu ?

Puis tu dis :

Unpoiscaille a écrit

Cela ne m’a jamais bloqué, mais elles viennent répondre à un soulagement d’un sentiment dépressif que deux ans de thérapie, d’hospitalisations (3), de centre de jour et de médication psychiatrique n’ont pas su combler. Alors quand les idées sont trop noires, c’est plus facile de prendre un petit cachet de temps en temps plutôt que de sombrer

Deja, ce n'est pas seulement que c'est "plus facile", c'est qu'il est "préférable" de prendre un cachet plutôt que de sombrer ! Si le prix de l'abstinence est l'impossibilité de vivre, honnetement, mieux vaut ne pas être abstinent.

Tu parles d'"arrêter tes conneries", mais si ces conneries c'est de consommer de temps en temps pour ne pas "sombrer" dans la dépression... je suis pas sûr que les "conneries" soient vraiment le problème ici.

En plus tu sembles de bonne volonté, et avoir essayé de combattre ta dépression via diverses méthode qui n'ont pas fonctionnées... A mon avis le problème est la, car je vois pas vraiment comment arrêter si c'est ton seul "rempart contre la dépression".

Donc AMHA le problème prioritaire à traiter c'est bien ça !  C'est comme si tu voulais arrêter les anti-hypertenseur sans résorber l'hypertension au préalable, ça paraît complexe...  sad

Si le Kratom avait une AMM pour la dépression/ l'anxiété, ce serait acceptable et il n'y aurait pas de problème ? thinking .

Il n'y a pas de vrai différence entre drogue et medicament si ce n'est la légalité et le cadre de prise en charge, en soi. Donc que tu sois sous 2 anti-dep et 3 benzos ou Kratom, je suis pas sûr que le pire soit la seconde option ; même si c'est ce que pensent les autres.

Et tu n'arrives pas à "arrêter pour toi" , car, AMHA, il n'est pas souhaitable, pour toi, d'arrêter. Dans le sens où tu te rend compte que tu te sens mieux à long terme en consommant que sans consommer, donc comment pourrais-tu arrêter ?

Si ta qualité de vie se dégrade fortement et au long cours à l'arrêt.... c'est compliqué.

Je veux pas promouvoir l'usage de drogue ou t'inciter à consommer ; simplement, j'ai l'impression que c'est purement une medication et que sans ça, les conséquences pourraient être graves.

Aussi, dans de telle condition, il ne peut être qu'extrèmement difficile de ne pas consommer. Et à part continuer à chercher une prise en charge qui soulagerait ces problèmes de dépression au préalable...

Mais j'ajoute que cela ne signifie pas non plus qu'il faille tomber dans l'absence de self contrôle et la fatalité sur la consommation. C'est à dire que tu peux tout au moins déjà maîtriser, réguler, ta consommation.

Tu peux déjà trouver la discipline de prendre la dose la plus adaptée à te soulager sans pour autant être complètement éclatée à ne plus pouvoir se lever, par exemple wink. D'éviter de consommer quand ce n'est pas nécéssaire quoi (Sauf décision de se faire un extra bien sûr).

A mon avis en somme, il faut que tu maîtrise ta conso et ses raisons d'être pour ensuite pouvoir en faire ce que tu veux…

Bref après je suis pas addicto ou psy, ce que je dis vaut ce qu'il vaut :p

Courage, prend soin de toi.

drogue-peace

Reputation de ce commentaire
 
Pareil pour moi, automédication. Même si risky ça m'aide. MG ~
 
Une réponse pleine de sens. Merci Anon. Plotch

 
#5 Posté par : Sufenta 25 avril 2022 à  22:51
Oui Anon tu as bien résumé et c’est pour cela que je lui demandais ce qu’elle souhaite vraiment avant de penser à l’arrêt ?

Car bien souvent on pense que l’arrêt résoudra tout alors que c’est faut si on pense à l’arrêt c’est qu’à côté on est posé dans sa vie et qu’à ce moment on ne trouve plus de bénéfice à cette consommation ou même que des inconvénients..

Mais avant ça il y a un travail à faire qui peut être fait seul ou avec l’aide d’un professionnel et seulement à ce moment si tout les voyants sont au vert on peut penser à stopper mais si derrière rien n’est mis en place et que rien ne va c’est très compliqué et bien souvent voué à l’échec ..

Allez je n’en dirais pas plus car le post d’anon est carré et reprend beaucoup de pistes à explorer.

 
#6 Posté par : Figuration 26 avril 2022 à  08:44
Oui je me posais la question aussi. Quel est l'impact direct sur ton entourage? tu titubes, tu racontes n'importe quoi, tu n'es pas toi même? Tu fais des conneries? (à part aller piquer dans les boîtes à pharma aux mamies)

 
#7 Posté par : Unposcaille 27 avril 2022 à  08:09
Je fais de très longues siestes qui impactent ma capacité à interagir avec eux et j’ai l’ai dans le coaltar des fois. C’est tout. Je me sens mal de leur mentir surtout apres leur avoir fait peur une première fois. J’ai peur qu’il n’y ait pas de conséquences pour le moment mais qu’il y en ai sur le futur.
Sinon non, pas de conséquences sur eux, je conso quand ils sont pas là etj’essaie de faire en sorte d’éviter tout ce qui est manque.

C’est pas mon seul rempart, mais une aide. J’en ai parlé à un ami et il m’a dit pareil que vous, Jvais rester rdv et prier pour le mieux

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