Etant un petit peu créatif, il m'arrive de me fabriquer des
bangs, plus ou moins complexes, pour fumer du
shit ,et plus occasionnellement de la
beuh, quand j'ai envie d'une petite claque. Mais cette claque est-elle due au
bang en lui-même ou aux conditions de ma prise ?
Récemment j'ai (re)pris conscience de l'action du
THC sur le corps. J'ai en ma possession une
douille artisanale faite par mes soins, et une autre achetée en magasin. La première est faite d'une petite bouteille de Cristaline pour le corps, d'un effaceur pour la
descente et d'un bout de tuyau en cuivre pour le foyer, le tout entouré de ruban Barnier. Quant à la deuxième, c'est une
douille en verre à corps rond, avec une
descente large et courte et un petit foyer en V.
Et une différence très notable est ressentie au niveau de la montée, mais aussi dans la qualité du plateau entre ces deux-là. Ma
douille artisanale libère des vapeur de plastique quand je la chauffe, et cela a pour effet de me clouer au sol dans les cas les plus intenses. Ma petite création me met vraiment cher, et étrangement la destruction qu'elle m'apporte sur le moment est l'effet que je recherche. C'est puissant, violent, limite écrasant, et je me suis déjà retrouvé par terre à ne plus pouvoir bouger pendant quelques minutes, totalement confus.
Ma
douille industrielle m'a rappelé qu'un trip de
cannabis au
bang c'est avant tout une montée progressive sur une ou deux minutes, qui n'arrive pas à son point culminant sitôt la fumer recrachée. J'ai repris plaisir à sentir des effets progressivement, plutôt que d'attendre qu'ils deviennent supportables.
Une question se pose alors : est-ce que je trip sous plastique ?
Je sais très bien que j'en ingurgite, mais est-ce lui qui me procure ce "shoot" ? Est-ce la crasse collée à une drogue qui la rend violente ? Et la
coupe, ne serait-elle pas celle qui nous fait apprécier et accepter une certaine douleur, malsaine et assumée ? Car même avec de la
beuh, aussi bonne soit-elle, ma petite
douille artisanale ne me met pas par terre. Il faut de la
coupe dans le
shit et du plastique dans la fumée. Deux-trois ans en arrière, je mettais mon corps à l'épreuve avec des
bangs industriels en plastique et crasseux, qui me procuraient, avec du
shit, des effets similaires à ma petite
douille.
Ce qui ressort de tout ça, c'est que les plaisir pris pour être ressentis immédiatement me font tolérer une marge de destruction plus importante que ceux qui sont faits pour l'être progressivement. C'est surtout un plaisir physique qui-plus-est, et non une satisfaction due à l'expérience vécue. Les vomissement, les sueurs froides et l’asphyxie sont devenu mes sources de plaisir, celles qui me disent qu'ai mon compte et que j'ai bien exploité les effets du petit bout de matos que j'ai balancé dans mon foyer, effrité de la plus petite taille possible pour que tout fonde avant que le plastique ne chauffe trop.
La conclusion est cette réalité que j’accepte pour m’abîmer un peu plus la santé et recevoir mon trip plus vite et plus fort. Bien sûr, un simple geste peut me faire arrêter tout ça sans conséquence, ce n'est pas du
crack que je fume. Mais je sais pourquoi je ne le fais pas. Je sais pourquoi je préfère décéder 5 minutes plutôt que de les attendre à monter au ciel. Alors sans vouloir moraliser, la
RDR, c'est une mentalité à adopter de toute urgence, à théologiser s'il le faut pour que ça rentre dans le crâne de ceux se vouant à consommer régulièrement. Car on ne veut pas que notre consommation nous transforme en auditeur TF1, et surtout pas vis-à-vis d'elle-même. Juste le petit effort d'ouvrir les yeux, de ne pas tout accepter pour son plaisir, de s'auto restreindre avant et non pendant l'action peut être salvateur. Je m'exprime ici avec une certaine ardeur, même si pas mal de
RC et les psychés surpuissants me sont inconnus en termes d'effets personnels. Ça me tenait à cœur, et si j'ai dit trop de bêtises tenez-m'en rigueur !
Voilà voilà, merci de m'avoir lu ! Vous pouvez apporter vos propres réponses aux questions soulevées sur ce blog. J'ai bien entendu mes propres réponses, et le point de vue d'autrui m'aide à les améliorer chaque jour. Merci donc également pour toute intervention, aussi subtile puisse-elle être.
Judas des oranges