"Carrière" d'une personne souffrant de troubles de l’addiction....
Où quand un produit chassé ouvre la porte à un autre... avec des pauses d'abstinence significativement longues. Puis des rechutes significativement vertigineuses, et néanmoins mieux "maîtrisées", courtes. Mais terrifiantes... épuisantes, bouleversantes.
Comme la "carrière" d'une personne souffrant de schizophrénie, et qui, grosso modo, entre 20 et 40 ans, vivra entre 10 et 20 décompensations-recompensations...
Les dégâts cognitifs à partir de 40 ou 50 ans de "yoyo"... ou pas.
Tant qu'il y a de la souffrance, il y a de la vie. Et tant qu'il y a de la vie... vous connaissez l'adage !
Mais aujourd'hui, 15 ans après mon sevrage, et comptabilisant plusieurs rechutes majeures (dans le sens où j'ai préféré consommer que manger ou entretenir ma vie sociale, tout en étant suffisamment organisée pour rester professionnellement engagée, et continuer de me former)...
Passant de l'adieu aux opiacés et à la cocaïne début 2000, pour plonger dans l'abus de benzodiazépines 5 ans plus tard, m'en sortir.... rester clean 2 ans, puis me ramasser dans la consommation solitaire et ritualisée d'alcool durant 3 ans...
Arrêter l'alcool pendant 2 ans, puis un soir de tristesse, accepter de suivre 2 fumeurs de freebase, découvrir une autre manière de consommer, ultra violente et addictive, claquer toutes ses économies, perdre 15 kilos en six mois... puis arrêter après six mois... depuis 3 mois.
J'ai 42 ans, désormais. J'ai peur... et vous ? comment vivez-vous la chronicité de ce trouble ?
Comme une vie en trois : un tiers en train d'arrêter, dans un grand et puissant élan de vie... un autre tiers comme suspendue, clean et sur le fil... puis un tiers de plongée extrême, de perte de contact... comment vivre cela ?
Comment l'accepter ?
Comment se faire aider, dès lors que l'organisation du trouble est suffisamment "gérée", silencieuse, pour ne plus être perçue par l'entourage ?
Comment accepter les marques de reconnaissance, de fierté, de toutes celles et ceux qui vous montrent en exemple (ELLE, elle y est arrivée...)
Arrivée à quoi ?
A contrôler ma consommation ? A ne la partager qu'avec mon psy ? A fonctionner de façon si conforme aux normes que "cela ne se voit pas"...?
Je serais ravie de lire vos expériences singulières,similaires, différentes...
Je ne prends pas de traitement.
Merci par avance!!
Zazette ;-)
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