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L'extase (du grec ??, « en dehors », et ?????? , « se tenir » : « être en dehors de soi-même ») désigne un état où l'individu se ressent comme « transporté hors de lui-même » caractérisé par un ravissement, une vision, une jouissance ou une joie extrême. L'extase peut être d'origine mystique ou survenir en d'autres circonstances.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Extase
Et là je ressens l'éternité, ou quasi-éternité à notre petite échelle humaine. Je sens que je ne suis effectivement pas cette envelloppe, pas que. Que tout subsistera à ma mort, moi y compris étant donné que je fais partie du tout, bien que sous une forme différente.
Cette sensation est bien entendu jubilatoire, transcendentale si j'ose dire, ce qui donna la définition actuelle d'"extase" je suppose, la joie et le plaisir au-delà de tout.
Avec une force à peine comparable car drastiquement plus faible, il m'arrive néanmoins d'obtenir le même genre de résultat en mindfulness.
Le dernier type d'expérience je ne peux pas encore bien en parler, je ne l'ai vécu que fugacement très récemment avec la Changa. Je ne sais pas si il y a beaucoup plus de choses à dire dessus, enfin de ma quasi-non expérience en tout cas heu, non^^ Je le comparerais à un hole, avec une sensation similaire mais sans tomber dans le néant, dans l'oubli absolu pour autant. Il y a tout un tas de visions psychédéliques déjeantées et réalistes à la fois qui se sont imposées à moi.
Etait-ce moins intimidant qu'un hole, je ne sais pas car certes c'était moins violent qu'une désintégration pure et simple du soi et parfois du monde (bien que je n'en étais pas loin, une dose plus forte doit pouvoir permettre ça), mais les dissos ont cet avantage de supprimer pas mal l'anxiété, de détendre énormément. Ils n'empêchent pas totalement d'en ressentir non plus, la preuve par mon expérience avec eux, mais le DMT au contraire, je l'ai trouvé assez anxiogène dans sa montée. Donc voilà pourquoi je le mets encore à part: je le trouve différent. Moins violent quelque part, beaucoup plus psychédélique, mais peut-être plus instable quant au bad trip.
Mais celui-là encore une fois, je n'en suis qu'aux portes: à prendre avec des pincettes, donc.
Dans tous les cas lorsque répétée suffisemment fréquemment (enfin sans abuser non plus bien sur), je trouve l'expérience profondément thérapeutique. Elle anesthésie un peu ma peur de la mort justement, puisque j'y suis plus ou moins confrontée. C'est un outil exceptionnel!
xoxo
Dernière modification par Morning Glory (14 janvier 2019 à 12:01)
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Dernière modification par Yopski (14 janvier 2019 à 13:52)
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Dernière modification par bloodistory (21 mars 2019 à 07:15)
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Dernière modification par bloodistory (22 mars 2019 à 11:13)
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Dernière modification par bloodistory (21 mars 2019 à 14:24)
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bloodistory a écrit
Merci, c’est super tout ça.
Je réfléchis à une trame pour aborder la question de l’ego-death.
Ça se met en place doucement dans ce qui me reste de cerveau thymergisé encore en ébullition. Lol.
Je pense qu’en guise d’introduction, il est nécessaire de faire une mise au point épistémologique sur le concept d’ego.
Normalement on commence par définir le sujet au début du topic mon coco.
Tu m'étonnes, les visions sont différentes, les produits ont des "personnalités" différentes...
Perso pour commencer, je pense que se voir mourir ce n'est pas une équation sans ego, au contraire il est au centre de la vision. Ce serait plutôt la partie après cette mort , celle où vous n'êtes plus là, où il est =0 ou presque. Après il y a la partie où l'on revient.
Donc on peut en conclure que c'est en trois phases, éventuellement? Du coup ton sujet est sur la phase où l'on meurt/disparait?
Cela peut être compliqué avec la salvia ou la dmt car c'est des produits relativement rapides. Et c'est déconcertant. Sortir, détruire, recréer, en quelques temps. Mais au cœur du trip le temps peut être perçus radicalement différent donc bon.
Mourir dans un trip peut être "traumatisant" si on a peur de la mort intensément et ce n'est pas pour moi une étape obligatoire, on peut tout simplement sortir de son corps et laisser une coquille vide. Ce que je trouve étrange c'est que lors des "projections" parfois je pars avec des fragments de moi même, parfois non. C'est pour ça que j'aime les k hole, en général je reste sur le quais et c'est plutôt fascinant d'expérimenter des visions psychédéliques intenses sans se trainer un "boulet". Par contre au niveau du "travail sur soi" c'est le néant absolu, j'ai jamais rien appris ni évolué avec ce type de vision où j'étais absent.
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L’ego, c’est quoi ?
Bein je dirais l'ensemble des fonctions permettant de te définir comme un être à part entière, vivant, séparé du mur que tu regardes par exemple. Je pense qu'il est une partie de la conscience qui contribue à te faire savoir que tu existes.
Cela peut comprendre les fonctions proprioceptives et du toucher, la vue si tu te regardes, mais aussi un ensemble de congitions: tes pensées, tes souvenirs tes valeurs tes goûts, tout ce qui va servir à te définir en tant qu'être en fait. Je trouve que l'égo englobe un panel de fonctions relativement larges pour fonctionner.
Cela dit c'est ma définition perso, selon ma logique. Je n'ai pas fait de recherche pour la poser^^
Ensuite, on pourrait examiner ce qui peut entraîner des perturbations du fonctionnement de cet ego. Modifications, perturbations voire dissolution, en phase ultime.
Pour les dissos les fonctions principales me semblent très simples: tu coupes les cinq et quelques sens du cerveau, donc déjà toute la composante physique de l'ego disparait ou au mois se floute. Tu dégommes aussi les souvenirs à dosages suffisants, donc aussi une partie de ton toi. Tes réflexions aussi sont inhibées, enfin perso je me sens super conne sous dissos, aussi il devient plus difficile de réfléchir à des concepts, ce qui allié au reste ne doit pas aider à se faire une représentation du soi. Et surement d'autres choses.
Les psychés classiques je suis beaucoup plus dubitative. Ils coupent la sensation d'être séparé.e du monde sans pour autant supprimer les cinq sens, ni les cognitions. Peut-être vite fait les souvenirs à la rigueur mais franchement je n'en suis même pas sure, pas à doses classiques en tout cas (sauf le DMT, mais lui il est à part). Bref sensation de se dissoudre mais j'ai beaucoup moins de pistes pour savoir d'où elle peut venir, ils cassent "juste" cette capacité à définir une frontière entre soi et le reste je trouve, toujours aussi intriguants ces psychés <3
Dernière modification par Morning Glory (21 mars 2019 à 14:40)
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Dernière modification par Maska (21 mars 2019 à 15:59)
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bloodistory a écrit
Tu as raison et je m’en excuse.
Mais j’ai réfléchi à cette question sur un mode un peu associatif.
Donc les idées me sont venues comme ça, pas nécessairement dans l’ordre.
Désolé pour le coté brouillon, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois.
tu n'as pas à t'excuser, c'est ridicule. En plus tu n'as même pas créé le topic.
sinon le fait de "fusionner" avec le reste, je me demande si c'est parce que notre cerveau dans notre état altéré.. eh bien il n'est plus capable de tracer une limite entre le "je" et le "vous", le reste.
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Dernière modification par bloodistory (22 mars 2019 à 11:46)
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LSD et MDMA, fournie pour test qualitatif, quantité aucun souvenir après avoir confondu le strass à sniffer avec le tas à côté. J'étais pas déchiré à plus faire la différence, c'est l'effet visuel du LSD augmentait à chaque minute.
Alcool, THC en quantité raisonnable, un verre et un joint à la fois. Je devais être assis ou affalé sur un canapé lorsque l'effet de la MD, d'une intensité telle que j'en ai gardé en mémoire qu'une fraction d'image : le LSD une masse, d'une structure aérée, les feuilles d'un arbre modèle inconnu agitées par le vent. La MD sous forme liquide, l'eau d'une mer des îles de l'hémisphère sud, qui arrive aux genoux, avec les clapotis qui empêchent de définir précisément le niveau. Les deux effets sont géniaux, indicible aux genoux que je me fous de savoir le dire.
J'étais en territoire connu, la qualité et le dosage modifie sur le globe la position des îles des mers du sud, tu te retrouves dans la même posture, mais l'eau est celle d'un lac de montagne et le vent imperceptible, par contre tu dégustes tant le soleil t'écrase les épaules. Ou alors l'eau presque noire du pacifique à Lima qui se transforme en eau stagnante d'un étang qui pue la vase. Avec les mêmes produits dosés ceci cela, tu sais où tu vas te retrouver, à peu près.
Et soudain....un tsunami de MD qui provoque dans tout le corps ce qui n'arrivait qu'aux genoux. Plus ça monte plus c'est jouissif plus c'est jouissif plus ça monte plus ça monte plus c'est jouissif. L'effet de trois billes recouvrant toute zone de perception, quattre, six billes sont ressenties pareil, le surplus fait chavirer l'univers entier, rajoutez quelques kilomètres arrachés au néant. Ma tête s'incline légèrement vers l'avant, puis à gauche (j'aurais pas vécu ça du côté droit), je déguste grave mais reste conscient, les yeux ouverts, un feu deux feux trois feux mille feux d'artifice, je dois être proche des limites déjà encaissées, je me sens pas en danger.
L'eau qui recouvrait le feuillage s'écoule selon les lois de la physique, y'a du vent, le feuillage agité je connais aussi, mais putain de moi, là ça fait je sais pas encore comment, des feuilles mouillées ou de l'eau recouverte de feuilles? Le feu d'artifice n'a jamais été le spectacle, c'est juste destiné à fixer ton attention précisément là où c'est plus du cinéma, c'est réel. Je le sais puisque c'est la même chose, donc pas une hallucination, la même chose mais vivante.Sur mon épaule et mon bras jusqu'à hauteur du coude, c'est la fin de mon tatoo, ou le début, ou la fin, c'est les deux en fait, il se regarde dans les deux sens. Des salamandres, des lézards qui évoluent ou dégénèrent, la biomécanique étant composée de technologies futuriste, ben c'est la fesse qui amortit les chocs.Y'a les guerrières, dont une qui est aidée de celle qui sort de son harnais tel un génie, l'autre est blessée mais ne mourra pas parce qu'infectée par l'autre, ben ouais ça existe les lézards-vampires ailés, sinon les salamandres-libellules se sauveraient pas, pour se jeter dans la gueule géante, qui pourrit sur patte puis devient squelette. Avec un bracelet de salamandres normales, avec les couleurs réelles, pour égayer la scène. Christophe a travaillé 60 heures pour que le résultat sois parfait.
Là je réalise que je me suis fait arnaqué, sans jamais rien remarquer. Il a rien tatoué, il a juste mis des vrais lézards machins, des vraies salamandres, parce qu'un tatoo c'est juste une image. Et plus je suis attentif, plus je vois qu'elles font ce qu'elles veulent, vont et viennent, et celle qui est en train de pourrir, la chair qui tombe en lambeaux, elle laisse des trucs dégueulasse partout où elle va. Faudra que je réfléchisse à comment faire quand y'a quelqu'un qui peut les voir. Je les fous dans une boîte et le remets après?
Mais ça m'a fait un mal de chien à chaque séance, donc Christophe il m'a quand même tout tatoué, sauf la dernière partie pour me faire une farce, ou pour quoi. J'ai soulevé mon t-shirt, oh putain merde, il en a tatoué aucune, même les plus méchantes c'est des vraies? Une chose à la fois, alors je remets mon t-shirt en place, faut trouver une solution pour celles du bras. Je regarde, je réfléchis, je regarde, je fixe toute mon attention sur elles. Quand elles ont remarqué que je les observais, la façon dont elles m'ont regardé, défoncé ou pas, tu sais que ce sont des animaux prédateurs, et que déjà face à une seule t'as jamais appris comment réagir pour te défendre, là y'en a cinq, mais celle qui fait bouger les têtes de morts sur son dos, t'as l'impression qu'elles sont légion. Là à l'instant, je me dis qu'un joli dauphin sur un joli coucher de soleil, ok, c'est naze, mais c'est pas dangereux. Là j'ai merdé, parce que plus tu les fixe dans les yeux, plus ça les énerve.
Je sais pas laquelle a commencé, je veux pas le savoir, je me suis fait mordre une première fois. Et encore, puis elle se sont jetées sur moi, j'ai été bouffé, et juste après a recommencé, Ben c'est logique , si elles sont mutantes, y'en a une c'est un dragon. Alors la bonne nouvelle c'est que se faire bouffer vivant, c'est pas douloureux. Elles changeaient d'apparence, moi j'avais aucune chance de rien. Elles sont telles que je les ai voulues, mais elles devaient juste être dessinées, pas réelles. Je sais pas combien de temps ça a duré, j'avais conscience qu'elles me tuaient pas.
Mon pote m'a sorti de là en me secouant un peu, parce que j'écoutais pas quand il me disait qu'il fallait que je boive de l'eau. Je lui ai demandé un pull a longues manches, elles pouvaient pas traverser le tissu. Déchiré mais pas con, j'ai avalé ce qui aide à dormir, j'ai versé pas longtemps après.
C'était il y a deux ans environ. Le lendemain, je me souvenais de tout, mais je savais que c'était pas réel, c'est juste un tatouage. Qui m'a mangé, mais je suis pas mort quand même. Moi et mon ego avons quand même pensé que par sécurité, fallait garder le pull le plus longtemps possible. Trois jours je crois, puis j'avais plus envie d'une douche que des lézards. Tout ça c'était dans ma tête hein....j'ai gardé le pull, je sais exactement où il est rangé dans mon armoire. Au cas où. Juste au cas où...
Non, je me suis pas fait tatouer des filles nues sur l'autre bras
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ego-death , chais pas si c'est la meilleure définition lorsqu'on consomme certains produits. ego-maïpenraï (t'as qu'à apprendre le thaï pour traduire), ou courage, la mort n'est rien comparée à ce qu'il me coûte, et sûrement aux autres, de mettre par écrit ces expériences de vies chimicopsynapsiques.
te dis ça parce que j'ai l'impression d'avoir raconté le plus débile racontable à disposition de non-initiés, ainsi que la plus réelle expérience de vie via LSD-Airways
merci à toi d'avoir demandé de raconter ces expériences, je l'ai fait sans savoir si c'était une ego-mourir, ego-suicide ou ego homo ergo sum 2.0., mais j'ai je saurai la différence qu'il demande à beaucoup, dont moi, à écrire du trahs réel sans implication perso autre que mentionner ce qui ne se saurait jamais su, de l'artificiel bien réel sur l'instant, qu'il soit spectaculaire ou pitoyable.
Je sais pas ton feed-back si on te dit que dire sa réalité est plus facile que dire ses trips, ou comme moi, l'est pire?
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Dernière modification par Nimlo (22 mars 2019 à 22:57)
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ou alors est ce que ça vous fait utiliser des parties du cerveau qu'ont utilisent pas en tant normal, car nous utilisons environs 15 % de notre cerveau… est ce que sous certaines substances vous réveillez les parties endormies ?
c'est une légende urbaine :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythe_de_ … du_cerveau
Dernière modification par Strych9 (24 mars 2019 à 23:20)
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Anonyme4535 a écrit
mais dans ce cas, comment expliquez vous que certaines personnes aient des "capacités" ou dons, que d'autres n'ont pas ? Enfin bref c'est pas le sujet apres tout
Effectivement c est un méchant hors sujet et jusqu'à preuves scientifiques du contraire ( double aveugles, larges échantillons, reproductibilité toussa toussa ) les histoires de dons ou de soit disant capacité de jesaipaquoi ce n'est qu'un ramassi insupportable de conneries qui n'a certainement pas sa place ici. Merci.
Ocram
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Dernière modification par bloodistory (26 mars 2019 à 00:41)
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