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Gloria18 a écrit
Filousky toi qui a arrêter il y a longtemps tu comprend cette rechute ?
Bonjour Gloria,
Je ne peux pas rester connecté toute la journée, mais on est une équipe et Shaolin +Chêne ont apporté les réponses à tes questions (entre autre le "physiquement atteint).
Oui, je comprends cette reprise (je n'appelle plus cela rechute). Ma compréhension est expliquée dans le premier paragraphe de mon post d'hier. La mémoire du corps et de l'inconscient est très forte. Chêne l'a super bien expliqué.
À mon humble avis, le gros problème se situe au niveau du sentiment de culpabilité.
Si tu retires la culpabilité, qu'est-ce qui pourrait s'opposer à une aide dans un CSAPA qui pourrait lui procurer un TSO (traitement de substitution aux opiacés) lui permettant un arrêt immédiat des consommations perturbantes sans passer par la case "sevrage" qui est l'enfant diabolique que je ne souhaite à personne.
Bon courage à toi et à ton homme, Gloria.
Fil
Dernière modification par filousky (27 janvier 2019 à 10:02)
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Dernière modification par Gloria18 (27 janvier 2019 à 21:13)
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Gloria18 a écrit
il a pas arrêter de me dire de le quitter car il ne pourrais pas arrêter qu’il ne voulais pas arrêter parce qu’il avait trop mal et qu’il en avait besoin.
Très franchement, si sa consommation ne fait pas un trop gros trou dans vos finances, autant l'accepter mais en posant un cadre (pas plus de XX€, je préfère que tu le fasses à la maison...).
Lui demander d'arrêter du jour au lendemain ne donnera rien sinon des déceptions parce qu'il continuera en cachette. Donc autant tolérer sa consommation en attendant qu'un vrai suivi psy se mette en place, que le deuil soit accepté, que des perspectives d'avenir soient trouvées et qu'il n'ait plus besoin de cette béquille chimique.
J'insiste : il me paraît très important de parler de ça, de dédramatiser sa consommation afin que cette culpabilité cesse et qu'il puisse se concentrer sur le nécessaire travail de deuil.
Gloria18 a écrit
J’ai l’impression qu’il a rechute par ma faute parce que je suis trop conne de ne pas avoir compris son appel au secours il m’a dit qu’il avait envie de drogue plusieurs fois et plusieurs fois et je n’ai rien fait ...
Non, non et non ! Il n'a pas rechuté par ta faute, mais parce que le choc l'a laissé démuni, et que son cerveau lui a chuchoté "eh copain, l'héro elle file bien des coups de main, elle calme ton anxiété, apaise tes sentiments...". Et c'est vrai !
De plus, tu n'as pas à t'en vouloir de ne pas avoir saisi ses appels à l'aide. Toi aussi tu étais et es encore dans la détresse, tu ne sembles pas avoir vraiment d'aide, il est normal que tu te sois concentrée sur ta personne. Ce n'est pas de l'aveuglement ou de l'égoïsme, juste un réflexe de survie.
Gloria18 a écrit
Chêne tu dit de le laisser se droguer mais comment faire ça ?! Plus il va continuer plus il aura du mal à arrêter non !?
Comment l’encadrer ? Comment le déculpabilise? (Je n’avais jamais vu mon mari pleurer...)
Par le dialogue. "Chéri, je sais que tu te drogues, j'aurais bien entendu préféré que tu ne replonges pas, mais je comprends que pour l'instant ça puisse t'apaiser. Ça me fait peur de te savoir ailleurs, tes absences m'inquiètent, je crains le pire à chaque fois. Aussi je préférerais que tu consommes à la maison, qu'on pose des règles, ça me rassurerait".
C'est sûr que plus il consomme, plus il aura du mal à arrêter ensuite. Mais avec la culpabilité qu'il se traîne et le deuil qu'il/vous n'arrivez pas à faire, un arrêt non souhaité entrainerait automatiquement une rechute à court ou moyen terme. L'arrêt n'est pas une priorité pour l'instant.
Gloria18 a écrit
Avec tout ce que j’ai lu sur les overdoses il est difficile pour moi d’accepter l’idee Qu’il se drogue quelque part sans personne à ses côté....
Le risque d'overdose lors d'une rechute est due au fait que l'usager prend les mêmes doses que lorsqu'il était "à fond dedans", alors qu'entretemps sa tolérance (c'est à dire la capacité du corps à s'habituer au produit et encaisser de plus gros dosages) a fortement baissé.
Mais bon, si à l'heure actuelle il consomme et n'a pas eu de souci majeur, c'est qu'il a du y aller progressivement.
Gloria18 a écrit
J’espere que tu ne te sens pas mal à cause de mon histoire et merci de ton soutien.
Je te cache pas qu'hier j'ai versé quelques larmes en pensant au drame que vous avez subi et à votre situation actuelle. Également parce que ça me renvoie parfois à ma propre histoire.
Mais ce forum est dédié aux drogues, dans ce qu'elles ont de joyeux et de triste. On est là pour aider.
J'espère qu'il sautera le pas et viendra discuter de tout ça sur le forum.
Dernière modification par Chêne (29 janvier 2019 à 08:10)
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Gloria18 a écrit
Je comprends ce que tu dit mais crois moi pour des personnes hors milieu c’est la réaction logique..j’avoue moi même avoir envie de lui hurler dessus....
Je comprends cette réaction. Étant plus jeune, j'ai vu mon père devenir alcoolique. Je ne comprenais pas, pour moi arrêter était une chose simple, il suffisait de ne pas en racheter, ne pas en avoir à la maison, ne pas en boire et s'y tenir... Je voyais ça comme un simple manque de volonté (bon, y avait un peu de ça aussi).
Autre exemple : ça fait maintenant 10 ans que ma compagne et moi sommes ensemble. Il y a 3 - 4 ans j'ai eu de gros soucis d'addiction avec certains produits. Depuis, c'est abstinence totale ou presque, et ma compagne refuse d'entendre parler de toute nouvelle conso parce qu'elle pense que "conso raisonnable" ça colle pas avec ma personne. Du coup, ben je re-consomme en cachette, en faisant tout pour éviter que l'histoire se répète. Bref, j'ai la sensation de maîtriser (tiens, on l'a déjà entendue celle-là), mais si ma compagne apprenait que reconsomme, elle penserait automatiquement "ça y est il est foutu, de toute évidence il préfère la drogue à sa femme et son fils".
Bref, tout ça pour dire que d'un point de vue extérieur "non drogué", arrêter de consommer tel ou tel produit relève juste d'un problème de volonté ; une nouvelle conso après une période d'abstinence ne peut pas être contrôlée, il s'agit nécessairement d'une rechute grave...
Pour avoir été des deux côtés de la barrière (le "sobre" qui demande au drogué d'arrêter / le toxico qui reprend de façon maîtrisée ou pas), je comprends tout à fait ce que tu dis, cette envie de hurler...
Gloria18 a écrit
Le problème c’est que c’est une famille envahissante les laisser en dehors maintenant qu’ils sont au courant c’est compliqué... Stéphane est harceler par ses frères sa mère depuis....
Si ni ton compagnon, ni toi ne voulez de l'"aide" de sa famille, alors n'hésitez pas à les envoyer bouler, en leur expliquant que ce qu'ils font est contre-productif, que vous allez tranquillement laver votre linge sale ensemble...
Gloria18 a écrit
J’entend ce Que tu dit mais comment l’accepter ? Il n’y a de place pour rien d’autre dans sa vie pas même pour moi Hani l’impression !
C'est assez fort ce que tu dis, cette impression qu'il n'a pas de place pour toi dans sa vie... Je ne vois pas comment l'accepter sans qu'en contrepartie il se recentre un peu sur son couple.
Gloria18 a écrit
Tu parle de béquille chimique qui s’arretera Si il n’est plus « triste » mais il y a 10ans ce n’etais Pas le cas et pourtant il étais accro ?
Tu sais, on prend des drogues pour des tas et des tas de raisons. Lorsqu'il consommait il y a 10 ans, il avait peut-être des fréquentations qui le poussaient un peu, il était jeune et insouciant et trouvait que l'héro apportait un moment de détente (suppositions)... Elle n'avait pas à cette époque un rôle d'antidépresseur, on était dans une pure consommation récréative ; tandis qu'à l'heure actuelle l'héro lui apparaît comme un dérivatif à ses soucis, l'empêche de trop déprimer, bref il fait de l'auto-médication.
Gloria18 a écrit
Oui je l’ai quand même retrouver à moitié inconscient....
Zut, j'étais pas au courant ou j'avais mal lu... Bon après avec l'héro il est fréquent de "piquer du nez" à partir d'une certaine dose, raison pour laquelle c'est bien qu'il y ait quelqu'un à côté si jamais il y a un souci.
Gloria18 a écrit
Je ne sais pas / n’arrive pas à me déculpabilisé car jnessaie déjà de comprendre et d’accepter moi même !
Je me répète, mais tu n'as pas à culpabiliser. Je te trouve très forte de faire face à ta propre déprime et de venir ici trouver des réponses pour ton homme. Comprendre l'addiction du conjoint est une chose compliquée, ça renvoie à nos propres échecs (réels ou imaginés) et il est difficile de trouver les mots et les actes justes.
Ne culpabilise pas, on voit bien que tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour l'aider et reconstruire ton couple. C'est admirable, ton conjoint a de la chance de t'avoir, vraiment. J'espère qu'il en est conscient.
En attendant qu'il vienne discuter et décide d'accepter de l'aide, tu peux déjà commencer par prendre contact avec un CSAPA ou un CMP (Centre Médico-Psychologique, ils proposent des consultations psy gratuites) pour expliquer la situation et préparer le terrain pour qu'à un moment vous puissiez y aller à deux.
Mais surtout, ménage toi, ne te laisse bouffer par tout ça. Vois des amis, extériorise ta peine, prends soin de toi.
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Dernière modification par Shaolin (30 janvier 2019 à 19:24)
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Shaolin a écrit
Nan mais attends Gloria, on va pas te lâcher en cours de route parce que toi tu ne consommes pas
Blabalabli blablabla
Shaolin a écrit
As-tu déjà discuté avec un professionnel ces 3 derniers mois, ou quelqu'un à qui ça te fait du bien de te confier?
Et patati et patata.
Amicalement
Fil
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filousky a écrit
@Gloria : utilises le bouton "citer". Tu sélectionnes la partie que tu veux citer,
Fil
Oki ?
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Porygon a écrit
@Gloria: Nickel
Mdr maintenant que j’ai plus grand chose à faire/dire sur le forum c’est dommage lol !
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Gloria18 a écrit
désolé mais j’ai pas la moindre envie de voir un psy en ce moment qui m’explique comment continuer ma vie sans ma fille....
Un bon psy n'est pas du tout censé te dire quoi faire. C'est juste un pro (qui a eu une formation pour ça) qui est là pour t'écouter. Petit à petit aussi pour aider à décortiquer les pensées et les fonctionnements qui font du mal, il peut être une aide pour comprendre, mais jamais il ne doit intervenir pour t'expliquer comment faire quelque chose.
Justement, c'est là aussi la différence avec des « vidages de sac » avec des proches : il va pas donner son avis sur les questions, il est censé ne pas apporter de jugement. C'est quelqu'un qui nous connaît pas et nous connaît que par ce qu'on lui dit. Certaines fois les proches (amis ou famille) sont bienveillants mais démunis face à la détresse, ils sont souvent maladroits et même si ça fait du bien de se confier, la réaction peut faire du mal. Face à un pro, c'est une relation complètement différente, il n'y a rien en jeu, on peut juste parler, sortir les trucs qui nous font du mal.
Je dis ça parce que j'ai été très longtemps bien réticente à l'idée de pousser la porte d'un psy, l'idée d'y faire avec ça m'angoissait à l'avance. Puis je l'ai fait et je ne regrette pas. Ça fait quand même du bien pouvoir être écoutée sans contrepartie, arrêter d'avoir l'idée de faire chier les proches avec nos douleurs. Après, c'est pas une solution miracle, mais en vrai ça ne coûte pas grand chose d'essayer (à part les CSAPA dont les autres ont déjà parlé, il y a aussi les CMP qui fournissent un suivi psychologique gratuit, non en lien avec les consos).
Cela dit, vraiment du courage pour faire face à tout ça !
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Dernière modification par Shaolin (30 janvier 2019 à 20:43)
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Pour les psychiatres et les médecins, le toxicomane est un malade.
Pour la justice, il est un hors-la-loi.
Pour la police et les citoyens, il est un danger.
Pour le gouvernement, il est un problème.
Pour la sécu, il est un gouffre.
Pour la famille, bien souvent il est un connard qui cause du souci à tout le monde.
Pour les amis, il est comme déjà mort.
Pour les embaucheurs, il est un fainéant auquel on ne peut pas faire confiance.
Et après sur les plaquettes d'information on vient lire que le toxicomane est quelqu'un qui s'isole socialement.
Voilà, j'espère que ça te fera sourire un peu, car bien sûr, tu ne fais partie d'aucune de ces catégories
Dernière modification par Shaolin (31 janvier 2019 à 17:52)
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