En couple avec un cocainomane

Bonjour Sarah

je retiens ça :

Sarah31 a écrit

...En faisant donc comme si je ne voyais rien et en ne parlant plus de sa conso ou de son addiction il s'arrêtera donc par lui même ?!?

Dur dur quand même d'encaisser tout ça je l'avoue... Mais... Je vais tester et on verra si sa change la donne...

parler de la consommation d'un psychotrope à quelqu'un qui sait que c'est problématique, ce n'est que lui mettre sous le nez ce qu'il sait déjà..et ça ne peut qu'agacer à la longue (ce qui a déjà été souligné dans les réponses)

par contre, parler de ce TU vis TOI en lien avec les consommations (et/ou effets) que tu constates, c'est envoyer une autre sorte de message :

- dire "tu devrais te faire aider", ça peut être blessant pour l'estime de soi...surtout si ton compagnon se maintient dans une forme de toute-puissance (que la coke peut maintenir par ses propriétés psychotropes...ça fait flamber l'ego chez certains) avec en plus une ambivalence qui a l'air bien costaude, ambivalence qui va elle-même fluctuer en fonction des circonstances, des contextes..et des prises de produit

- dire "je suis triste/en colère/énervée/blasée/autre truc au choix ...de te voir consommer", ça renvoie à ce que les consos te font à TOI et c'est le seul message qui vaille de mon point de vue du côté de l'entourage...

signifier qu'on reste dispo pour aider, c'est bien aussi
mais jusqu'à quand ?
c'est là qu'on en arrive à l'autre dimension : la co-dépendance affective
je me permets d'évoquer ça parce que tu dis qu'avant cette relation, tu étais avec une personne qui te maltraitait déjà...et qu'il me semble que tu subis à nouveau une forme de "non bientraitance" relationnelle quand il te rejette ostensiblement avant de "revenir" te chercher sans trop mettre de mots sur les conflits...

tu pourrais, de toi-même, aller dans un CSAPA pour une ou plusieurs consultations pour l'entourage, c'est tout à fait possible
tu aurais ainsi un endroit où en parler (comme tu as eu le courage de venir le faire sur le forum)
et tu enverrais un signal fort à ton compagnon que je pourrais résumer ainsi :
" tu as un souci avec la coke, tu le sais, tu ne veux pas qu'on t'aide...mais moi je souffre de te voir consommer alors je vais me faire aider, MOI, pour cette raison et pour trouver comment t'aider si tu le souhaites mais surtout pour m'aider MOI-MÊME à faire avec cette situation"
il se peut que cela passe par une séparation parfois, ça a déjà été dit aussi
mais pas forcément

amicalement

Stelli a écrit

C’est la bonne attitude. Bonne chance. N’hésitez pas (sa mère et toi) à vous faire aider, par des pro, pour vous accompagner et vous soutenir. C’est difficile pour tout le monde. Il me semble que dans certains CSAPA ils font des thérapies familiales ou tout simplement du soutien pour les proches. Tu auras besoin d’aide, qu’il accepte de se faire aider lui ou pas.
Souviens toi que c’est un parcours long et semé d’embûches, de rechutes et de doutes.
Courage, et n’hésite pas à revenir sur le forum, pour poser une question ou vider ton sac!

Merci beaucoup, pour l'écoute et tout les conseils... Je vais effectivement me rapprocher du csapa s'il peuvent m'aider à gérer tout ça, ce serai cool !

Amicalement

Sarah31 a écrit

La cocaïne peut elle avoir des incidence sur la libido?
Manque de libido ???

Bonjour,

Alors oui une consommation forte et régulière de cocaine ou de crack aura facilement une incidence négative sur la libido...

La cocaine a un effet de vasoconstriction donc on imagine facilement que ça ne facilite pas le hisser le drapeau...

Concernant les pantalons couvert d urine aucune idée... dsl.

Ocram

Sarah,

J'ai vu ton problème, et je me permet d'y repondre du point de vue d'une ancienne cocainomane. Cela fait maintenant 3 ans que je suis sevré de la pipe. Il y a seulement 1 ans que j'arrive à gérer cette drogue seulement récréativement. Je tournais à l'époque à 1G par jour environ, maintenant cela se limite à un demi suivant la soirée, sans jamais dépassé 1 ou 2 dans le mois.

De mon expérience à l'époque, saches qu'il n'y a aucuns substitut médicamenteux à la cocaine. Ce n'est pas une dépendance physique comme les opiacés. Tu ne le verras pas avoir des crampes, ni vomir, etc. Mais le problème est surtout dans la tête. Des que tu essaye de lui expliquer les choses, il s'énerve. La discussion est alors impossible voir très violente, ensuite il devient distant. Dis toi, que c'est un des effet de manque du crack.  Expose lui les choses sans trop contrarier son point de vue, faut etre subtile vraiment, le contrarier ne l'aidera pas et ne vous aidera pas non plus, et fera peur aux enfants également. Comme dis plus haut, cela doit venir de lui même. Mais ça prend du temps, le déclic a été pour moi, quand on m'a fait prendre conscience que j'avais vendu mes guitare pour 2g à Cash .... Après mon chien, c'est la chose la plus importante à mes yeux. Il a une faille, à toi de la trouver si tu veux l'aider, avant de vouloir le faire à tout prix arréter, fait lui prendre conscience, qu'il détruit sa vie et celle des siens, cette faille tu doit lui mettre sous le nez, en douceur. lLe processus, doit se faire de lui même. En le braquant, vous n'arriverez à rien. Je parle en connaissance de cause, dans mon cas c'était mes parents, surtout mon pêre qui voulait absolument casser la gueule à tout mes dealers, chose à pas faire surtout ! Je me suis faite aider  par un addictologue, mes parents également ont pris rdv avec moi et séparément. La médiation, ca marche bien. C'est la seule solution au manque psychologique.  Et contrairement à se qu'on peut penser, les manque physique n'est pas toujours le plus difficile à combattre. Le cerveau est une arme devastatrice quand il est question d'addiction ...

Voilà, ce que je peux te dire, j'espère que vous en sortirai tout les 2 sans trop de dégats.
C'est une épreuve, je ne te le cache pas, autant pour la personne qui se bat contre le manque que pour ses proches, personne n'est épargner.

Sarah31 a écrit

Bonjour,
Aujourd'hui j'ai une question...

La cocaïne peut elle avoir des incidence sur la libido?
Manque de libido ???

Autre question,
Apres quasi chaque séance de crack je retrouve soit des pantalon trempé qui pu l'urine soit des pantalon découper et les morceaux découpé plein d'urine aussi...

Je ne sais pas à quoi cela pourrai être du et je ne lui ai jamais dit que j'avais trouver ça, pas trop envie qu'il n'est plus honte que ça ne l'ai déjà.

Merci

Tu est sur que c'est de l'urine ? Ou c'est juste que ca sent l'amoniac ?? La baisse de libido ou une libido au taquet mais pas stable du tout, oui j'ai connu par contre je ne me suis jamais pisser dessus.

Je pense plus si c'est des petit bout et que sa sent l'ammoniac il est possible qu'il base avec !

Plotchiplocth a écrit

Birdie08 a écrit

Je pense plus si c'est des petit bout et que sa sent l'ammoniac il est possible qu'il base avec !

je plussoie cette possibilité

Bonjour, il ne base pas à l’ammoniaque il base au bicarbonate

Plotchiplocth a écrit

Birdie08 a écrit

Je pense plus si c'est des petit bout et que sa sent l'ammoniac il est possible qu'il base avec !

je plussoie cette possibilité

Bonjour, il ne base pas à l’ammoniaque il base au bicarbonate

Birdie08 a écrit

Sarah,

J'ai vu ton problème, et je me permet d'y repondre du point de vue d'une ancienne cocainomane. Cela fait maintenant 3 ans que je suis sevré de la pipe. Il y a seulement 1 ans que j'arrive à gérer cette drogue seulement récréativement. Je tournais à l'époque à 1G par jour environ, maintenant cela se limite à un demi suivant la soirée, sans jamais dépassé 1 ou 2 dans le mois.

De mon expérience à l'époque, saches qu'il n'y a aucuns substitut médicamenteux à la cocaine. Ce n'est pas une dépendance physique comme les opiacés. Tu ne le verras pas avoir des crampes, ni vomir, etc. Mais le problème est surtout dans la tête. Des que tu essaye de lui expliquer les choses, il s'énerve. La discussion est alors impossible voir très violente, ensuite il devient distant. Dis toi, que c'est un des effet de manque du crack.  Expose lui les choses sans trop contrarier son point de vue, faut etre subtile vraiment, le contrarier ne l'aidera pas et ne vous aidera pas non plus, et fera peur aux enfants également. Comme dis plus haut, cela doit venir de lui même. Mais ça prend du temps, le déclic a été pour moi, quand on m'a fait prendre conscience que j'avais vendu mes guitare pour 2g à Cash .... Après mon chien, c'est la chose la plus importante à mes yeux. Il a une faille, à toi de la trouver si tu veux l'aider, avant de vouloir le faire à tout prix arréter, fait lui prendre conscience, qu'il détruit sa vie et celle des siens, cette faille tu doit lui mettre sous le nez, en douceur. lLe processus, doit se faire de lui même. En le braquant, vous n'arriverez à rien. Je parle en connaissance de cause, dans mon cas c'était mes parents, surtout mon pêre qui voulait absolument casser la gueule à tout mes dealers, chose à pas faire surtout ! Je me suis faite aider  par un addictologue, mes parents également ont pris rdv avec moi et séparément. La médiation, ca marche bien. C'est la seule solution au manque psychologique.  Et contrairement à se qu'on peut penser, les manque physique n'est pas toujours le plus difficile à combattre. Le cerveau est une arme devastatrice quand il est question d'addiction ...

Voilà, ce que je peux te dire, j'espère que vous en sortirai tout les 2 sans trop de dégats.
C'est une épreuve, je ne te le cache pas, autant pour la personne qui se bat contre le manque que pour ses proches, personne n'est épargner.

Bonjour,
Merci d’avoir partagé avec moi ton expérience, dernière session vendredi dernier et cette fois ci il ne m’a pas menti il est rentré en disant qu’il allait faire sa connerie pour la dernière fois l’espère t il
Depuis pas de re craquage, très énervé très très très actif mais il reste dans son objectif...
J’ai moi pris un rdv au csapa mais pour le moment je n’est pas le courage de lui en parler, je pense que je ne lui dirai que quelques jours avant d’y aller...
Rdv le 23, donc encore un peu de temps devant moi.
J’essaie d’être là plus douce possible quand je lui en parle et choisi mes mots pour qu’il ne se braque pas mais la moindre allusion peu déclencher une tempête...

Enfin voilà, depuis qu’il a décidé de ne pas re  craquer je retrouver l’homme que j’aime ? donc c’est cool...
On verra la suite des événements...
Je m’attend bien entendu à se qu’il craque dans les jours a venir en espérant que ça ne sera pas le cas...
Amicalement

janis a écrit

Hello,

Le fait que tu raisonnes en termes de sevrage-craquage, ça me pique les yeux. Mais il doit avoir tellement de pression. Son problème a l air de tenir davantage a son entourage qu a sa consommation.

L'aider a gérer dans la transparence et la sérénité oui... Lui mettre la pression pour qu il "refasse pas sa connerie"....euh c est lourd. Et tu m étonnes qu une allusion déclenche une tempête.

Après prendre un rdv sans lui en parler....ce n est pas ton fils...il n'est pas en tutelle pour adulte...si?

Enfin j espère que tu ne prendras pas mal ce post.

Prends soin de toi
Janis

Je ne lui met aucune pression, je ME met la pression là est la différence...
Je ne lui parle Pas à lui de craquage de sevrage j’en parle avec vous là elle est la différence aussi...
Et en ce qui concerne le rendez-vous je ne l’ai pas pris pour lui mais pour moi s’il doit aller Csapa c’est qu’il aura décidé non pas que je lui aurais pris rendez-vous mais je me dis que peut-être en y allant moi ça lui donnera une occasion de lui y aller
Je ne fais que suivre les conseils que l’on me donne sur ce site...
Bonne journée

Sarah31 a écrit

janis a écrit

Hello,

Le fait que tu raisonnes en termes de sevrage-craquage, ça me pique les yeux. Mais il doit avoir tellement de pression. Son problème a l air de tenir davantage a son entourage qu a sa consommation.

L'aider a gérer dans la transparence et la sérénité oui... Lui mettre la pression pour qu il "refasse pas sa connerie"....euh c est lourd. Et tu m étonnes qu une allusion déclenche une tempête.

Après prendre un rdv sans lui en parler....ce n est pas ton fils...il n'est pas en tutelle pour adulte...si?

Enfin j espère que tu ne prendras pas mal ce post.

Prends soin de toi
Janis

Je ne lui met aucune pression, je ME met la pression là est la différence...
Je ne lui parle Pas à lui de craquage de sevrage j’en parle avec vous là elle est la différence aussi...
Et en ce qui concerne le rendez-vous je ne l’ai pas pris pour lui mais pour moi s’il doit aller Csapa c’est qu’il aura décidé non pas que je lui aurais pris rendez-vous mais je me dis que peut-être en y allant moi ça lui donnera une occasion de lui y aller
Je ne fais que suivre les conseils que l’on me donne sur ce site...
Bonne journée

Ok je comprends, c est important pour lui de se sentir soutenu dans ses décisions.
S il te déclare vouloir continuer a consommer de temps en temps, de façon récréative, ça ne te pose pas de souci ?

Bises
Janis

Bootspoppers a écrit

Tu peux aller voir un psy poiur t aider aussi.

il te dira de le quitter.
Il veut arrêter et ne peut pas, et pas ne veut pas (à moins que tu penses qu'il te ment alors qu'en fait il n'est pas question de volonté mais d'addiction). Et le mensonge fait partie de l'addiction, tu as donc un mec rare, qui ne te cache pas son addiction, c'est déjà 99%!
Car vous êtes encore en dialogue. Il souffre, c'est obligé. Il t'aime ou sinon il te promettrait rien.

J'ai été comme lui, en pire, ma femme s'attendait à un coup de fil de la morgue tout le temps, et s'il n'y avait eu les OD et les mensonges, aurait fini par ne plus supporter mes humeurs, je criais, même si j'étais discret et gentil, je souffrais de notre éloignement, de ma solitude avec ce secret.
Mais là pas de secret, alors soit il concilie (en limitant) soit vous allez avoir mal et souffrir tous les deux, alors qu'il n'est pas de coupable.
Cette situation sans dramatiser, dans ton cas je pense que tu as des chances de le ramener avec toi, mène à un couple qui s'aime qui doit se séparer, l'un laissant l'autre dans sa misère (qui empirera) pour se libérer de la sienne, qui passera. Triste pour lui, enfin pour moi, car même clean, la confiance n'est plus, c'est fini. Mais l'amour lui n'a rien à voir...La came isole, est de trop et fait le vide, surtout la coke comme une maitresse insatiable, et onéreuse. C'est son cerveau reptilien qui lui ordonne de consommer, c'est chimique, il n'y a pas de traitement, comme les TSO pour l'héro (si du mucomist...anti craving! ET...les cannabinoïdes. Essaie de le faire switcher au cbd et thc, ça enlève les craving de coke, et ça enlève l'irritabilité et l'agressivité, puis on réduit et s'investit dans sa vie de famille. Sinon c'est le contraire, plus il y a pression, plus il y a conso, plus il y a de cravings, plus le conflit devient réel, alors qu'au départ, le problème n'est pas un problème de couple.
On peut considérer qu'il est malade, et faire avec ses rechutes futures éventuelles
après un bon stop de 15 j au vert. Voir 2 mois...
Mais ne pas lui reprocher ses symptômes, double peine, triple même, l'effet, le "manque", les troubles comportementaux, la dépression induite, celle qui précède (on ne fume pas chaque semaine ou jour pour le fun, d'ailleurs ils ne sourient jamais, et la C apporte un effet bref, qui laisse place à une sensation de malaise, personne n'en prendrait s'il allait bien et avait assez de dopamine dans les circuits...). C'est l'addiction la plus redoutable, mais aussi la drogue qui n'affecte pas ceux qui ne sont ps prédisposés socialement, génétiquement, épigénétiquement...Bref, tu as de la chance tu peux en parler avec lui, c'est déjà ça. Les ultimatums ne marchent que pour le pire (sauf exceptions, il y en a plein, mais bon).
C'est à lui de passer la porte d'un CSAPA, il sera aidé mais même avec toute la bonne volonté il n'y a pas de remède miracle, le plus gros atout tu l'as, la franche parole (rare). J