TRIBUNE. « Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux »

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L'Obs
Par Véronique Radier
Publié le 22 octobre 2019 à 18h27


Il faut bouter la psychanalyse hors des tribunaux : tel est le nouveau combat de Sophie Robert, jeune réalisatrice en lutte contre l’influence de cette discipline depuis plusieurs années, car il y a, dit-elle, urgence. « Il est insupportable d’entendre des “experts” judiciaires prétendre que les bébés ont des “intentions” sexuelles, mettre en cause le désir des victimes d’agressions sexuelles, d’inceste ou que des parents d’enfant autistes se voient retirer la garde de leurs enfants au nom de pseudo-expertises ! »

Elle lance aujourd’hui une tribune en ce sens (voir ci-dessous), déjà signée par soixante psychiatres et psychologues. Parmi eux, on trouve, notamment, des responsables de services hospitaliers ou des membres du Conseil national pour les Universités (CNU). « Les familles, les associations, les avocats que je côtoie au quotidien n’en peuvent plus des dégâts, des drames humains provoqués par cette discipline qui prétend être reconnue comme médicale mais ne repose sur aucun fondement scientifique sérieux », assure-t-elle.

Auteure du documentaire choc « le Mur » qui, en 2011, dénonçait la vision psychanalytique de l’autisme et ses effets au sein du milieu hospitalier, la jeune femme a fait avancer en France le regard porté sur ce trouble et sa prise en charge. Grâce à elle, la parole des autistes et de leurs familles, révoltées par des pratiques telles que « l’enveloppement » dans des linges glacés, par des théories mettant systématiquement en cause l’environnement familial, ont pu se faire entendre.

L’Inserm met désormais clairement hors de cause les parents et en particulier les prétendues « mères réfrigérateurs » dans la survenance de l’autisme. La France est l’un des rares pays à ne pas s’être aligné sur les classifications internationales des troubles psychiatriques, avec une persistance de l’approche freudienne. Ses tenants réfutent notamment la pertinence de l’évaluation des psychothérapies.

Sophie Robert vient de signer un nouveau documentaire, « le Phallus et le néant », actuellement accessible en VOD après plusieurs mois de tournée dans des salles de cinéma. Elle s’en prend cette fois à la vision des femmes et de la sexualité défendue par les tenants de l’orthodoxie freudo-lacanienne et aux dégâts qu’elle provoque sur les victimes de violences sexuelles, d’inceste.

C’est à cette occasion qu’elle a été confrontée aux effets délétères de certaines expertises lors de procès. La tribune qu’elle lance aujourd’hui demande donc l’éviction des tenants de la psychanalyse à des fins d’expertise judiciaire.

Les signataires appellent également à ce que cesse son enseignement au titre de discipline médicale à l’université. Et met en cause, à cet égard, la responsabilité des présidents d’université, appelant à une pratique de la psychiatrie et de la psychologie fondée sur « les preuves et les données acquises par la science ».



Voici cette tribune :


« Nous affirmons que la psychiatrie est une discipline médicale, fondée, comme la psychologie, sur des connaissances scientifiques, devant s’exercer dans le respect du patient et la recherche de son mieux-être, conformément au code de santé publique et au code de déontologie des professionnels de la santé mentale. L’exercice de la psychanalyse à titre privé, pour des requêtes d’ordre existentiel ou philosophique, n’est pas critiquable, sous réserve que cela n’ait pas de conséquences pour la santé physique ou psychique de la personne. Face aux troubles mentaux, cependant, d’autres exigences s’imposent. Notre premier devoir est de proposer un accompagnement adapté, fondé sur les preuves et les données acquises de la science.

Nous refusons que soient utilisés les diplômes de médecine et de psychologie pour diffuser à l’université un enseignement en violation avec la médecine et l’état des connaissances en santé mentale, au profit de dogmes idéologiques, fondés sur des postulats obscurantistes et discriminants sans aucune validation scientifique. Aujourd’hui la psychanalyse a pratiquement disparu dans le monde. En France, des étudiants en psychologie et des internes en médecine reçoivent encore fréquemment à l’université un enseignement psychanalytique livré avec le mépris de la médecine, le rejet de la nosographie internationale des maladies mentales, le refus des traitements adaptés recommandés par la Haute Autorité de Santé, la défiance envers les politiques de santé et le rejet de tout contrôle ou évaluation de leur pratique. Dans certaines universités, les étudiants apprennent à contester le principe même de la démarche scientifique au motif que la science serait une croyance. Ils sont ensuite attirés à l’extérieur pour y recevoir une formation obscurantiste où les pathologies sont réduites au complexe d’Œdipe ou à la mère pathogène, l’ensemble étant masqué sous une rhétorique absconse qui déstabilise ses auditeurs. Nous estimons que ces étudiants sont placés en danger d’emprise sectaire et, plus important, que les patients en psychiatrie paient le prix fort d’une prise en charge digne d’un autre âge.

Contrairement aux patients en soins somatiques, les personnes atteintes de troubles mentaux sont souvent à la merci de la formation de leur clinicien. Le refus de nombre de psychanalystes de poser un diagnostic, l’ignorance volontaire des symptômes, la chosification et la maltraitance des patients et leur famille au nom de dogmes psychosexuels freudo-lacaniens obsolètes sont monnaie courante aujourd’hui. Le traitement de ces personnes comme des patients de “seconde zone” n’est plus tolérable en France.

Dans les tribunaux, les psychanalystes peuvent aujourd’hui utiliser leur diplôme de psychologie ou de médecine (quand ils les ont) pour émettre des expertises qui n’ont aucun fondement médical ni scientifique, en violation complète avec le code de la santé publique. Les conséquences sociales peuvent être dramatiques : diagnostics fantaisistes et non reconnus par les nosographies internationales en vigueur, non prise en compte des besoins des personnes handicapées ou des malades psychiatriques, exclusion scolaire et sociale, culpabilisation des victimes de violences sexuelles et des personnes qui les protègent au nom de l’idéologie psychanalytique selon laquelle la vérité se situe toujours à l’envers de la réalité tangible.

Nous affirmons qu’il existe une santé sexuelle. La sexualité est un don de soi entre adultes consentants – quel que soit leur sexe – dont la pratique harmonieuse participe au bon équilibre psychologique d’une personne. Nous refusons que soient instrumentalisées la psychiatrie et la psychologie pour légitimer des dogmes aussi néfastes que prêter des intentions sexuelles aux bébés, prétendre qu’un enfant puisse être consentant à un inceste ou un rapport sexuel avec un adulte, affirmer que tout rapport sexuel serait du registre de la perversion et du rapport de force, prétendre qu’un crime sexuel n’aurait pas de conséquence grave sur sa victime, et déresponsabiliser les auteurs de violences sexuelles. Ceci n’est pas compatible avec notre rôle de médecins, de psychiatres et de psychologues.

Nous dénonçons également des pratiques de non-confraternité généralisées : des psychiatres et des psychologues sont quotidiennement harcelés dans les établissements où ils travaillent (ainsi qu’en libéral) par des croisés du freudo-lacanisme qui utilisent parfois leur titre pour lutter contre toute démarche thérapeutique fondée sur les preuves ; par des personnes qui s’arrogent l’humanisme et n’hésitent pas à recourir à l’anathème, aux attaques personnelles pour faire taire ceux qui ne pensent pas comme eux.

Nous sommes opposés à ce que la psychiatrie et la psychologie soient instrumentalisées pour servir les intérêts d’une corporation engagée dans une démarche antisociale : pathologisant l’amour maternel, enseignant le mépris des règles et des lois, en opposition idéologique avec toute demande extérieure, fût-elle médicale, familiale, scolaire, ou judiciaire. Nous refusons que les psychanalystes se servent de la psychiatrie et de la psychologie pour investir les universités, les comités d’éthique, les institutions de soin et les prétoires au bénéfice de praticiens opposés à la médecine et la science. Ces actes mettent les patients en danger, ils engagent la responsabilité de l’Etat et des tribunaux. Cela doit cesser.

Les présidents des universités portent une lourde responsabilité dans ces problèmes graves de santé publique en continuant d’accorder des postes de maîtres de conférences et de professeurs aux filières qui affichent une orientation exclusivement psychanalytique. La justice, quant à elle, doit changer la procédure de listage de ses experts pour en exclure tout référentiel psychanalytique dans l’intérêt de l’objectivité. »

 
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Plotchiplocth a écrit

je pense néanmoins que la psychiatrie n'est pas la panacée de la Scientificité non plus...

certes mais la psychiatrie, a des résultats (elle)



C'est un lobby très puissant qui a tenté de retiré des articles de l'inserm dénonçant l'absence de résultats sur le plan scientifique.
Mais l'inserm a tenu bon, du coup c'est un peu un sujet tabou surtout en france ou le cancer psychanalytique a gangréné la psychiatrie, les facultés, et d'autres nombreuses institutions.


Bref, si vous voulez comprendre comment on a noter de 1 à 3 , l'efficacité de chaque approche et pour chaque pathologie, sur plus de 1000 études ... c'est le meilleur document :

http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/57

une thérapie "psychanalyste" ça augmente le nombre total de décès par suicide vu que les patients qui ont des pathologies seront très mal pris en charge.
T'es schizophrène? Avec une approche psycho éducative familiale la méta analyse classe le resultat de cette méthode en A donc on est certain qu'il y a des résultats qui seront positifs pour le patient. Avec TCC on va en (B) , il y a parfois du plus... et la psychanalyse? C. On a toujours aucune preuve du fonctionnement de cette approche presque un siècle après..


Cette expertise collective est réalisée sous l’égide de l’Inserm à la demande conjointe de la Direction générale de la santé et de deux associations de patients, l’Unafam et la Fnap-psy. Elle dresse un état des lieux de la littérature internationale sur l’évaluation de l’éfficacité de trois approches psychothérapiques: psychodynamique (psychanalytique), cognitivo-comportementale , familiale et de couple.

Les principaux résultats des études d’évaluation sont présentés pour les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, la schizophrénie, les troubles des comportements alimentaires, les troubles de la personnalité, et l’alcoolodépendance chez l’adulte. Les travaux spécifiques réalisés chez l’enfant et l’adolescent ont également été analysés.

Pour moi je suis passé de "Je pense que les psychanalystes ont provoqué, indirectement, plus de décès que l'affaire du sang contaminé" à "est ce que l'homéopathie tue plus ou moins (que la psychanalyse) chaque année?"


Parce que ces types là ils te sortent des trucs du genre :
"ALZHEIMER est issus du DÉNI du patient dans son vieillissement" (non, tg)
"l'autisme? c'est un choix" (please, stop)

l'intégralité de leur théorie ou presque sont IRREFUTABLES donc impossible de voir si c'est vrai, faux.

Et quand les scientifiques se sont dit "bon allez, peu importe si on ne comprend PAS ENCORE POURQUOI CELA MARCHE, si les résultats sont là..."
Mais les résultats, eux, n'ont JAMAIS été là.
Impossible de trouver du positif dans cette mascarade;

Dernière modification par Rick (24 octobre 2019 à  20:41)

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Merci pour le rapport INSERM / Blast.

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Noble combat mais difficile ! Je pense que l'enseignement de la psychologie universitaire est encore largement d'inspiration psychanalytique.
Voir par exemple

https://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807 … 127_1_1081

Résumé Cet  article  a  pour  but  de  situer  les  sources  historiques  de  l'approche  clinique  d'inspiration psychanalytique. Il montre qu'au-delà de l'étiquette « clinique » que s'octroient certaines disciplines,essentiellement la psychologie et la sociologie, il s'agit aujourd'hui d'un mode de connaissance ayantson autonomie et ses spécificités, tout en maintenant un rapport étroit à la psychanalyse.Cette approche a la double caractéristique de prendre en compte en priorité, dans les situations étudiées, les processus inconscients, au sens freudien, et de ne pas éluder la question de la relationtransférentielle du chercheur à son objet-sujet(s) d'étude mais tout au contraire de travailler à partir de cette relation et de tenter d'en élaborer la dynamique chemin faisant.Ainsi, pour juger de la rigueur avec laquelle elle est utilisée, on ne peut avoir recours aux critères habituels de scientificité qui accompagnent la démarche expérimentale car ses spécificités mêmes les rendent inadéquats et non pertinents.

nb Scientificité, subst. fém.Caractère de ce qui répond aux critères de la science.

voir
http://ife.ens-lyon.fr/publications/edi … cholle.pdf
Amicalement.

Dernière modification par prescripteur (24 octobre 2019 à  17:43)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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prescripteur a écrit

l'enseignement de la psychologie universitaire est encore largement d'inspiration psychanalytique

oui, beaucoup d'enseignants sont avec cet ancrage conceptuel (j'imagine que ca depend des facs? pas sur), et donc beaucoup de jeunes psychologues aussi.

ocram a écrit

Pu**** mais amen!!!!!!

le cri du coeur lol

je pense néanmoins que la psychiatrie n'est pas la panacée de la Scientificité non plus...

Dernière modification par Plotchiplocth (24 octobre 2019 à  20:05)


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Plus de sociologues dans les tribunaux !

https://journals.openedition.org/lectures/19481

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Hilde femme
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prescripteur a écrit

Noble combat mais difficile ! Je pense que l'enseignement de la psychologie universitaire est encore largement d'inspiration psychanalytique.

Combat difficile en raison d'une énorme inertie du système, la psychanalyse en France étant trop bien introduite un peu partout.

Pour le second point je n'ai pas une vision exhaustive de la chose. Pour avoir regardé il y a quelques années, je sais qu'autant les cursus à Paris 7 étaient gangrénés par la psychanalyse, autant à Paris 5 ou la Catho de Lille elle en était absente (par exemple).  Maintenant que Diderot et Descartes ont fusionné dans l'Université de Paris, ça doit donner lieu à des guerres de pouvoir... cette tribune en est peut-être partiellement la manifestation... (à la lecture de certaines signatures).

Rick a écrit

Bref, si vous voulez comprendre comment on a noter de 1 à 3 , l'efficacité de chaque approche et pour chaque pathologie, sur plus de 1000 études ... c'est le meilleur document :

http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/57

Merci. merci-1

Plotchiplocth a écrit

je pense néanmoins que la psychiatrie n'est pas la panacée de la Scientificité non plus...

Avec ta private joke tu mets (presque wink ) sur le même plan l'imposture totale de la psychanalyse et les conflits d'intérêt ponctuels de la psychiatrie, ce n'est pas gentil.


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Plotchiplocth homme
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Hilde a écrit

Avec ta private joke tu mets (presque  ) sur le même plan l'imposture totale de la psychanalyse et les conflits d'intérêt ponctuels de la psychiatrie, ce n'est pas gentil.

ce n'était pas mon intention. La psychiatrie est une discipline en construction de scientificité récente, n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps l'homosexualité était considéré comme une maladie part cette discipline
alors que la psychanalyse se définit comme échappant à la sciencificité d'emblée
t as raison c est pas pareil

Dernière modification par Plotchiplocth (25 octobre 2019 à  12:40)


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Hilde femme
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Plotchiplocth a écrit

n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps l'homosexualité était considéré comme une maladie parf cette discipline

Et pas que l'homosexualité, l'addiction également!! lol


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Ahhh les psychanalystes, et les pire les pro Freud, sevissent dans les tribunaux comme "expert" eek

Psychiatre et psychologue je veux bien, mais les psychanalystes, surtout que les psychanalystes c ’est pas réglementée

Même le titre de psychanalyste n’est pas protégé.

Monsieur tout le monde peux se proclamer psychanalyste du jour au lendemain et ouvrir son cabinet.

Donc dans les tribunaux cités comme expert , c'est non !!

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Hilde femme
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LLoigor a écrit

Psychiatre et psychologue je veux bien, mais les psychanalystes, surtout que les psychanalystes c ’est pas réglementée

En fait il s'agit de psychiatres ou psychologues qui sont également psychanalystes et qui bien que nommés expert en tant que psychiatre ou psychologue vont exercer en tant que psychanalyste.

LLoigor a écrit

Même le titre de psychanalyste n’est pas protégé.

Monsieur tout le monde peux se proclamer psychanalyste du jour au lendemain et ouvrir son cabinet.

Ce n'est pas plus protégé que le titre de modérateur sur PsychoACTIF: c'est de la cooptation à l'issue d'un parcours du combattant (pas taper... :s'enfuit_en_courant:)
C'est de la reconnaissance par les pairs... wink


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En fait il s'agit de psychiatres ou psychologues qui sont également psychanalystes et qui bien que nommés expert en tant que psychiatre ou psychologue vont exercer en tant que psychanalyste.

Non on peut etre psychanalyste sans etre psychologue.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyste

https://www.cidj.com/metiers/psychanalyste


Études / Formation pour devenir Psychanalyste

Le psychanalyste doit avoir effectué une analyse personnelle lui permettant de bien comprendre les mécanismes de son inconscient.

Parallèlement, la formation est assurée dans le cadre de l’une des sociétés de psychanalyse ou d’écoles psychanalytiques de l’une ou l’autre obédience issues de l’histoire du mouvement psychanalytique.

Il doit en outre commencer à pratiquer les analyses sous le contrôle d’un analyste superviseur ou d’un groupe d’analystes, selon l’école. Il doit également entreprendre un travail de recherche clinique et théorique continu avec d’autres analystes pour compléter sa formation.

Un psychanalyste possède fréquemment une solide formation universitaire initiale en psychologie.

Cependant aucune disposition légale ne réglemente la pratique de la psychanalyse en France. Le plus souvent, les thérapeutes appartiennent à une société affiliée à l’Association psychanalytique internationale (API) liée au courant freudien. Mais d’autres écoles ou tendances existent, tels les courants lacanien, jungien, adlérien etc.


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prescripteur a écrit

Non on peut etre psychanalyste sans etre psychologue.

Je parlais des experts nommés par les tribunaux dont parle la tribune:

Dans les tribunaux, les psychanalystes peuvent aujourd’hui utiliser leur diplôme de psychologie ou de médecine (quand ils les ont) pour émettre des expertises qui n’ont aucun fondement médical ni scientifique, en violation complète avec le code de la santé publique.

quoique le "(quand ils les ont)" me fait douter... je pensais que les experts devaient être soit psychiatre soit psychologue.

Dernière modification par Hilde (25 octobre 2019 à  13:46)


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Je me doute que ceux qui interviennent comme expert ont sûrement des diplômes psy.

Mais il n'empêche que de bon psy deviennent parfois de mauvais psychothérapeute (certains attiré par le pognon, genre certains thérapeute de people roll

bref si certains ont pas compris "je" vomis Freud big_smile (pour avoir lu tellement d'aberration sur le personnage et false fact)

PS: le jour ou un modo sera cité comme expert dans une cours est pas encore la wink

PS2 : je rêve d'être juré aux assises, j'attends désespérément mon tour, mais mon petit doigt me dis que c'est pas pour demain sad

Dernière modification par LLoigor (25 octobre 2019 à  20:15)


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LLoigor a écrit

Je me doute que ceux qui interviennent comme expert ont sûrement des diplômes psy.

J'ai réagi dans le contexte de la tribune (et des tribunaux) à ta phrase plus haut, mais bien sûr elle est valable en général puisqu'on peut n'être que psychanalyste pour exercer... en tant que psychanalyste.

LLoigor a écrit

bref si certains ont pas compris "je" vomis Freud big_smile (pour avoir lu tellement d'aberration sur le personnage et false fact)

J'en profite aussi pour préciser si ce n'est pas clair, que je suis très anti-psychanalyse, d'autant plus qu'elle a investi tous les champs, que certains de ses représentants sont hyper médiatisés, que leur parole est quasi sacralisée, que dans l'ensemble la psychanalyse semble indélogeable : psychiatrie, psychologie, philosophie, etc. (si elle restait dans son coin ça ne me poserait pas trop de problème).

LLoigor a écrit

PS: le jour ou un modo sera cité comme expert dans une cours est pas encore la

Quoiqu'au titre de l'expertise en RdR... Non mais il y a une forme de parcours initiatique de formation dans les deux cas, et pas de comptes à rendre au monde extérieur wink

LLoigor a écrit

PS2 : je rêve d'être juré aux assises, j'attends désespérément mon tour, mais mon petit doigt me dis que c'est pas pour demain

J'aurais bien aimé aussi, et si ça arrive un jour, avec un peu de chance ça tombera au mauvais moment.

Au fait les américains parlent de shrink:
https://images.fineartamerica.com/images-medium-large-5/a-shrink-consults-his-patient-about-what-seems-ward-sutton.jpg


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LLoigor homme
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Aux US c'est limite si ils font pas tout pour ne pas être sélectionnés, enfin beaucoup le font.

La demande doit être bien plus importante et ils préfèrent bouffer des tacos devant la NBA big_smile

Même dans mon entourage le plus élargie, amis de la famille, amies de potes etc, je connais personne qui ai était appelé a venir faire le juré thinking

PS/@ Hilde : il m'avait bien semblait que toi aussi t'es pas fan de psychanalyse Freudienne ^^ (Jung en revanche j'aime bien, mais c'est a des kilomètres des bêtises de Freud, il a d'ailleurs arrêté de le soutenir.)

Et Freud c'était un neurologue psychanalyste.

Jung a explorer tellement de choses    
(psychologie, psychologie analytique, psychiatrie, psychothérapie, anthropologie, interprétation des rêves, religion comparée, philosophie, alchimie et l'art, y a du bagage quoi smile)

Ah si Freud a inventé la psychanalyse (arf j'ai un trou de mémoire) genre "écoute passive pendant que je roupille en séance les après-midi" v'la l'escroc...

Bon allez j'arrete avec Freud ça doit être mon 3eme sujet ou je me défoule sur lui en 10ans de PA lol c'est plus fort que moi lol

mais promis j'arrête merci-1 (certaines personnes peuvent apprécier Freud, et c'est que mon avis je le reprecise)

Bonne soirée :)

PS: cadeau ^^

/forum/uploads/images/1572/383d2ccbb85cf70a2f139e3580f38e43.jpg


/forum/uploads/images/1572/fb_img_1572036542722.jpg


Le dernier semble meilleur pour une consultation big_smile

Dernière modification par LLoigor (27 octobre 2019 à  01:19)


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Il ne semble y avoir aucune obligation d'etre psychiatre ou psychologue pour devenir expert judiciaire. La "compétence" est la seule obligation et donc laissée à l'appréciation des juges chargés de faire la liste d'experts. Je ne sais pas quelle est la pratique sur le terrain

https://www.pratique.fr/devenir-expert-judiciaire.html

Inscription obligatoire
Pour devenir expert judiciaire, il convient de s’inscrire sur une liste. D’abord sur celle établie à la cour d’appel où l'on exerce son activité professionnelle principale, où l'on possède sa résidence. Puis, au bout de 3 ans, il est possible de demander son inscription sur une liste nationale, dressée par le bureau de la Cour de cassation.

Formalités
Pour s’inscrire sur la liste d’experts judiciaires dressée par la cour d’appel, il suffit d’en faire la demande auprès du procureur de la République. Celle-ci comprend une lettre, ainsi que toutes les pièces qui permettraient d’apprécier ses compétences.

Prêter serment
L’assemblée générale des magistrats décide ensuite de l’admission à une inscription sur la liste des experts judiciaires, après une enquête du Parquet. L’expert peut donc enfin prêter serment devant la cour d’appel avant sa première inscription.

Qualités nécessaires pour devenir expert judicaire

Disponibilité et professionnalisme
Le titre d’expert judiciaire est un peu particulier : c’est la juridiction civile, administrative ou pénale, qui désigne toute personne physique ou morale pour répondre à une ou plusieurs questions techniques. Mais elle privilégie assez souvent les candidats inscrits sur la liste établie par la cour d’appel, ou sur la liste nationale.

L’expert judiciaire doit donc prendre de son temps pour aider à éclairer le procès. Il doit également être expérimenté et très compétent dans son domaine.

Impartialité
L’expert judiciaire doit être neutre, en accord avec aucune des parties. Sa conscience professionnelle et son objectivité sont les principaux critères retenus.

voir aussi

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.n … ogique.pdf

Qui peut être expert ?
Quelle  que  soit  la  discipline  concernée,  tout  professionnel  reconnu(c’est-à-dire  possédant  la  qualification  nécessaire  et  ayant  acquis suffisamment d’expérience) est censé être expert dans son domaine.Il peut donc souhaiter mettre son expertise au service de la justice et demander  à  être  inscrit  sur  une  liste,  selon  des  modalités  arrêtées par  un  décret  en  Conseil  d’État  (n°  74-1184  du  31  décembre  1974) qui stipule que pour être expert, il faut, entre autres :

–  « n’avoir pas été l’auteur de faits ayant donné lieu à condamnation pénale pour agissements contraires à l’honneur, à la probité et aux bonnes mœurs. (...) ;–  exercer ou avoir exercé pendant un temps suffisant une profession en rapport avec sa spécialité ;
–  avoir exercé cette profession ou cette activité dans des conditions  ayant pu conférer une suffisante qualification ;
–  n’exercer  aucune  activité  incompatible  avec  l’indépendance nécessaire à l’exercice de missions judiciaires d’experts (...) ».

Les implications de ce texte sont importantes, dans la mesure où il pose  clairement  que  l’expertise  n’est  pas  une  profession  en  soi.L’expert  est  en  fin  de  compte  un  bon  spécialiste  qui  a  une  activité professionnelle  à  part  entière  et  qui  prête  occasionnellement  son concours à la justice. Il est à noter que, s’il est inscrit sur une liste,l’expert  ne  peut  se  dérober  à  sa  mission,  sauf  cas  exceptionnel dûment  argumenté  (conflit  d’intérêt  par  exemple,  ou  impossibilité de  remplir  sa  mission  dans  le  temps  imparti),  et  qu’il  a  un  temps limité pour procéder à son expertise.

Sur les expertises psychanalytiques voir cette charge :

https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroc … edifiant-1

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Heureusement - même si je ne veux pas faire la promotion de ma spécialité ni me mettre à dos mes collègues soignants - les neuropsychologues remplacent petit à petit les cliniciens psychanalystes par nos formations et thérapeutiques validées scientifiquement.

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Plotchiplocth a écrit

La psychiatrie est une discipline en construction de scientificité récente, n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps l'homosexualité était considéré comme une maladie part cette discipline

Tout dépend de quel type de maladie, mais si l'on veut parler d'une maladie de la psyché (sans bases neurologiques),  ce  serait plutôt le contraire; pour savoir le point de vue des freudiens eux-même, voir par exemple  :
https://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-t … alite.html

C'est légèrement enjolivé, dans les faits le psychanalyste considére souvent l'homosexualité  comme une perversion, donc comme une maladie. Le point de vue lacanien, encore  dominant en France, est édifiant à ce sujet.

L'homosexualité reste, dans tous les cas,  au moins un trouble de la personnalité dans le cadre de la psychanalyse.

Ciao.

Dernière modification par blastfunk (26 octobre 2019 à  13:32)


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blastfunk a écrit

Le point de vue lacanien, encore  dominant en France, est édifiant à ce sujet. L'homosexualité reste, dans tous les cas,  au moins un trouble de la personnalité dans le cadre de la psychanalyse.

merci pour cette recontextualisation précise :)


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blastfunk a écrit

Tout dépend de quel type de maladie, mais si l'on veut parler d'une maladie de la psyché (sans bases neurologiques),

Qu'entends-tu par "sans bases neurologiques" ? Et peut-tu m'éclaircir si tu entends maladie de la psyché au sens psychopathologie psychiatrique ?

Je dis ça car un trouble psychiatrique à bien des bases neurologiques au sens qu'il y a des modifications ou structures altérées dans le système nerveux du patient :)


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Bonjour Heashka ,

" Sans bases neurologiques"  fait, d'une manière je le vois un peu obscure, référence à la grande majorité des théories de Freud  du moins les plus connues : le complexe d'œdipe, la horde originelle, l'insonscient lui-même... pas de liaison avec les neurones, les dendrites et les synapses, mais un édifice conceptuel ( Freud est pourtant neurologue) .

Par " maladie de la psyché",  je me suis mal exprimé : j'avais dans l'esprit la somme de grandes ou petites névroses qui conduisent le quidam chez le psychanalyste, les nombreuses  " psychopathologies de la vie quotidienne"  et tous les questionnements existentiels.

Je m'aperçois maintenant que mes propos peuvent effectivement  être perçus comme confus, je m'en excuse.

Il est paru beaucoup de livres ces derniers temps portant la critique sur Freud et la psychanalyse... On peut à ce sujet lire celui d'Onfray  ( et on pensera ce qu'on veut d'Onfray par ailleurs).
michel-onfray-le-crepuscule-d-une-idole.epub. Attention c'est un livre format .epub.

Il est trop lourd pour passer, mais on trouve aussi facilement sur le Net " Le livre noir de la psychanalyse", bouquin très connu, qui a mis le feu aux poudres il y a déjà quelques années.
(Pour ceux que ça intéresse, un lien qui devrait tout de même marcher :
https://drive.google.com/file/d/1iF8SAx … usp=drives dk)

Également, le bouquin de Van Rillaer (les illusions de la psychanalyse) , l'un des auteurs du " Livre Noir "
https://drive.google.com/file/d/1QWFW6o … usp=drives dk, en format. pdf cette fois.

Cordialement et bonne lecture ! 

Blast.

PS: pour les liens Google Drive, pensez bien sûr à télécharger définitivement le fichier.

Dernière modification par blastfunk (28 octobre 2019 à  12:23)

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merci pour les liens. Joel92

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blastfunk a écrit

Bonjour Heashka ,

" Sans bases neurologiques"  fait, d'une manière je le vois un peu obscure, référence à la grande majorité des théories de Freud  du moins les plus connues : le complexe d'œdipe, la horde originelle, l'insonscient lui-même... pas de liaison avec les neurones, les dendrites et les synapses, mais un édifice conceptuel ( Freud est pourtant neurologue) .

Par " maladie de la psyché",  je me suis mal exprimé : j'avais dans l'esprit la somme de grandes ou petites névroses qui conduisent le quidam chez le psychanalyste, les nombreuses  " psychopathologies de la vie quotidienne"  et tous les questionnements existentiels.

Je m'aperçois maintenant que mes propos peuvent effectivement  être perçus comme confus, je m'en excuse.

on trouve aussi facilement sur le Net " Le livre noir de la psychanalyse", bouquin très connu, qui a mis le feu aux poudres il y a déjà quelques années.


Cordialement,

Blast.

Le livre noir de la psychanalyse ahah oh oui ! C'est une vrai bombe à l'encontre des anciens ou (futurs)retraités chercheurs et psychologues de terrain pratiquant la psychanalyse.

Y a pas de soucis ahah ne t'excuse pas ça arrive à tout le monde moi le premier d'être confus

La réalité scientifique, académique, universitaire et professionnelle de la psychologie en France c'est que les psychanalystes sont incapables - et je ne porte aucun jugement dans mes propos ni de péjoration - de démontrer l'efficacité de leur approche théorique.

Sigmund Freud a eu le mérite d'initier une nouvelle discipline et de faire s'intéresser et étudier le cerveau d'un point de vue neuroanatomique fonctionnelle. Mais les limites de ce qu'il a imaginer et initier sont largement démontrer et il faut passer à autre chose avec les nouvelles connaissances que l'on a.

D'ailleurs, comme toute théorie la règle d'or étant qu'elle doit être réfutable - et plus empiriquement qu'elle se fasse remplacer par une théorie plus exacte à postériori - je suis de ceux (d'où ma spécialité neuropsychologie / neurosciences) qui considèrent juste cette multiplication des critiques.

Et les neuropsychologues remplacement de plus en plus les psychanalystes car on se rend compte en France (enfin !) qu'on a les connaissances universitaires pour des diagnostics médico-psychologique validés scientifiquement.

Mais je m'égarre. Il est possible que je sois pas du tout clair du coup car le sujet et même le débat est très lourd car il y a beaucoup d'enjeux


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Je dis ça car un trouble psychiatrique à bien des bases neurologiques au sens qu'il y a des modifications ou structures altérées dans le système nerveux du patient

Excuse moi Heashka mais je trouve que tu manifestes l'enthousiasme de la jeunesse. Mes rencontres avec la maladie mentale ont un peu douché mon enthousiasme initial que ce soit sur le plan des explications (anomalie biologique ou neurologique ?) ou de l'efficacité des traitements.
Même si la plupart des affections psychiatriques ont en effet des corrélats biologiques (serotonine, dopamine, anomalies cérébrales etc..) l'interaction entre le biologique et le "psychique" (vécu,langage, environnement, apprentissages) reste du domaine du complexe. Je pense que tes enseignants seront d'accord avec moi.
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Dernière modification par prescripteur (26 octobre 2019 à  16:35)

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prescripteur a écrit

Même si la plupart des affections psychiatriques ont en effet des corrélats biologiques (serotonine, dopamine, anomalies cérébrales etc..) l'interaction entre le biologique et le "psychique" (vécu,langage, environnement, apprentissages) reste du domaine du complexe.

merci prescripteur pour ses mots, qui resume bien ce que je voulais dire par scientificité en devenir :)


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LLoigor a écrit

Même dans mon entourage le plus élargie, amis de la famille, amies de potes etc, je connais personne qui ai était appelé a venir faire le juré thinking

Moi non plus! Cela n'arrive qu'aux autres. big_smile

LLoigor a écrit

PS/@ Hilde : il m'avait bien semblait que toi aussi t'es pas fan de psychanalyse Freudienne ^^ (Yung en revanche j'aime bien, mais c'est a des kilomètres des bêtises de Freud, il a d'ailleurs arrêté de le soutenir.

Pour être tout à fait juste, ça m'a intéressée il y a plus de 20 ans entre une fin de stage en entreprise et une rentrée universitaire, et suite à une rupture sentimentale avec un être très très étrange... je suis allée chercher des explications dans ma bibliothèque de quartier et j'ai dû lire tout leur petit rayon psy, et il y avait un peu de tout mélangé, de l'ancien (Freud...) et du récent (Psychologie clinique...), mais surtout à la sauce psychanalytique, France oblige, quoiqu'à l'époque je ne faisais pas la distinction et n'en aurais pas été capable.

Il faut avouer que les écrits psychanalytiques étaient séduisants, brillants même souvent, leurs concepts flatteurs, et sans recul sur le sujet ou formation à la démarche scientifique c'est piégeux. Jung, sa psyché et ses archétypes (si je me souviens bien...) ne me semblait pas absurde, pas plus que les idées d'inconscient, de conscient, de ça, de moi, ou de surmoi. Les délires de Lacan ne sont pas passés en revanche wink

Un peu plus d'un an plus tard j'ai découvert l'école de Palo Alto et tous leurs ouvrages publiés au Seuil, ça a été le coup de foudre, et si je me souviens bien j'avais, pour ce qui me concernait, refermé le chapitre psychanalyse un peu avant ce moment-là, probablement aidée par deux ouvrages d'un psychanalyste (qui apparemment l'est resté...) : Qu'est-ce que la psychanalyse ? et L'expérience psychanalytique, enfin surtout l'un des deux mais je ne sais plus lequel...

On ne peut pas échapper au fait que plusieurs décennies durant dans la seconde partie du XXè siècle, la psychanalyse a imprégné toute la vie intellectuelle française, et qu'il en reste des traces indélébiles un peu partout, ne serait-ce que conceptuelles ou sémantiques, qu'aujourd'hui des psychiatres et psychanalystes très médiatisés, auteurs de best-sellers, diffusent encore haut et fort les thèses psychanalytiques sous couvert de médecine ou de philosophie, et qu'à moins d'un génocide, et encore, il faudra encore du temps pour totalement effacer les influences qui ne relèvent que de l'élucubration...

D'ailleurs il y a des concepts que je trouve intéressants et que j'aimerais pouvoir manipuler dans un sens épuré sans avoir à trimballer en même temps toute la connotation psychanalytique et les théories sous-jacentes qui leur sont attachées, comme attachement justement, mais il y en a un un tas d'autres: catharsis, déni...

Qui n'a entendu parler de Boris Cyrulnik par exemple, célèbre neuropsychiatre?

Si on pouvait les éliminer du service public de l'audiovisuel ça ne ferait pas de mal. La macronie pourrait s'y coller.


prescripteur a écrit

Il ne semble y avoir aucune obligation d'etre psychiatre ou psychologue pour devenir expert judiciaire. La "compétence" est la seule obligation et donc laissée à l'appréciation des juges chargés de faire la liste d'experts. Je ne sais pas quelle est la pratique sur le terrain

Logiquement une expertise psychiatrique fera appel à un psychiatre, et une expertise psychologique à un psychologue diplômé, mais c'est à confirmer.

prescripteur a écrit

Sur les expertises psychanalytiques voir cette charge :

https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroc … edifiant-1

Oui, et en totale impunité.

Dernière modification par Hilde (26 octobre 2019 à  17:51)


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@ Hilde : un peu pareil, y a plusieurs années je m'intéresse a Freud en lisant certaines histoires sur lui. Spoiler

Et donc je griphone et je tombe sur des trucs avérés de Freud, qu'il transpose dans son élaboration de certains concepts de psychanalyse (Œdipe hum).

Et j'ai "pratiquement" lu le "livre noir de la psychanalyse" alors j'ai carrément halluciné avec des extraits de sa correspondance douteuse, la liste des 10 cas, le plus connus "le petit Hans" (ils portent un nom le passage des 10) de psychanalyse raté, celle qui ont détruit.

Un "petit" extrait tiré du livre noir :

Après s’être répandue comme une traînée de poudre dans la première moitié du XXe siècle, surtout aux États-Unis, la psychanalyse a vu sont autorité se réduire comme peau de chagrin. L’histoire officielle du freudisme a été progressivement remise en cause par ceux que l’on appelle en anglais « Freud scholars », soit, en traduction littérale, les « érudits de Freud ». Ceux-ci ont révélé bien des mensonges dans l’œuvre originelle.

Parallèlement, la psychanalyse a été déconsidérée en tant que thérapie. Dans l’Europe du Nord et les pays anglo-saxons, elle n’est quasiment plus enseignée en faculté de psychologie et a trouvé refuge dans les facultés de lettres ou de philosophie.

Au Pays-Bas, nation où l’on consomme le moins d’anxiolytiques, la psychanalyse est quasi inexistante en tant que thérapie. Aux États-Unis, seulement 5.000 personnes suivent une psychanalyse : un chiffre qui, rapporté aux 295 millions d’Américains, apparaît aujourd’hui tout à fait marginal. La célèbre Société psychanalytique de New-York peine chaque jour davantage à recruter des candidats. Le Myers, l’un des manuels les plus utilisés par les étudiants de psychologie outre-Atlantique, ne consacre que 11 pages aux théories freudiennes, sur les 830 qu’il comporte !

La France et l’Argentine auraient-elles raison, seules, contre le reste du monde ? »

Bien sur un groupe de psychanalystes a fait bloc (vis a vis du livre noir et des gens osant critiquer Freud et la psychanalyse) avec beaucoup de malhonnêteté et de l'influence dans les médias.

Après j'ai aussi regardé ailleurs, même constat, et encore d'autres absurdités de Freud.

Puis connaissant de nom Carl Jung, je m'y suis penché, bon je le qualifie pas de psychanalyste et lui non plus (comme dit en haut il a tellement de bagage... il a soutenu Freud au début, pour retropedaler pour diverses raisons, bref)

Et Jung quand je lis des trucs a lui, ca résonne, "la psychanalyse s'arrête quand le patient est ruiné" fallait la sortir big_smile

https://citation-celebre.leparisien.fr/ … ustav-jung

Après voila je suis pas aller plus loin, tu as l'air bien plus renseigné sur la globalité en tout cas, moi c'était surtout un anti-Freudisme dirigé par ma soif (cf spoil) et un coup de coeur pour Jung (que je connais peu finalement)

Bonne soirée merci-1

EDIT: je suis venu ici via la citation j'avais pas vu que Blastfunk avait déjà parlé du "livre noir" super

Franchement ce livre mérite d'être lu wink

PS: Freud aussi vis a vis de l'homosexualité c'était pas jojo... roll

PS2: qqun se souvient du nom que Freud a inventé pour justifier le fait qu'il s'endormait en séance les après-midi ? big_smile
Marie Bonaparte (une fervente admiratrice en plus et qui va le défendre jusqu'au bout, l'a grillé plusieurs fois) et Freud c'est justifié par la méthode de "l'ecoute inconsciente ou endormi ou je sais plus quoi" arf j'ai un trou et je l'ai cherché et retrouvé y a pas longtemps mais la entre ma manie a tempérer et mon manque de temps, je vais m'abstenir de fouiller mes bookmark ^^

Si quelqu'un se souvient du nom exact, merci de me citer wink

C'est le comble du ridicule ^^

Dernière modification par LLoigor (27 octobre 2019 à  01:30)


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prescripteur a écrit

Je dis ça car un trouble psychiatrique à bien des bases neurologiques au sens qu'il y a des modifications ou structures altérées dans le système nerveux du patient

Excuse moi Heashka mais je trouve que tu manifestes l'enthousiasme de la jeunesse. Mes rencontres avec la maladie mentale ont un peu douché mon enthousiasme initial que ce soit sur le plan des explications (anomalie biologique ou neurologique ?) ou de l'efficacité des traitements.
Même si la plupart des affections psychiatriques ont en effet des corrélats biologiques (serotonine, dopamine, anomalies cérébrales etc..) l'interaction entre le biologique et le "psychique" (vécu,langage, environnement, apprentissages) reste du domaine du complexe. Je pense que tes enseignants seront d'accord avec moi.
Amicalement

Je ne comprends pas ton message car ce que tu exprimes est exactement ce que j'évoquais, nous sommes d'accord que dans les affections psychiatriques il y a des substrats neurobiologiques.

Du coup je ne comprends pas trop car c'est bien ce que je disais, non ?


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Oui mais tu disais aussi

Heureusement - même si je ne veux pas faire la promotion de ma spécialité ni me mettre à dos mes collègues soignants - les neuropsychologues remplacent petit à petit les cliniciens psychanalystes par nos formations et thérapeutiques validées scientifiquement.

Je ne pense pas que la neuropsychologie, à ce stade, soit capable de "guérir" la plupart des maladies mentales à partir des connaissances sur la physiopathologie. Ce que je regrette, bien sûr. Actuellement les TCC et les thérapies familiales sont probablement les plus efficaces, et ne font pas référence à des modifications biologiques ou neurologiques.

Pour exemple je prends la dépression où le rôle de la serotonine est avéré. Mais les AD serotoninergiques sont inefficaces chez au moins 30% des patients et les psychiatres doivent souvent tester plusieurs AD sans pouvoir prévoir à l'avance l'effet de tel ou tel AD.
Donc entrevoir des mécanismes biologiques a fait avancer le traitement mais, malheureusement, est encore insuffisant.

Pour de nombreuses autres maladies (autisme, schizophrénie) les mécanismes neurophysiologiques sont encore mal connus et même leur présence encore discutée.

Mais si à travers tes lectures et tes enseignements tu as de meilleures perspectives, je serai ravi de les découvrir.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (27 octobre 2019 à  12:03)


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Oui mais tu disais aussi

Heureusement - même si je ne veux pas faire la promotion de ma spécialité ni me mettre à dos mes collègues soignants - les neuropsychologues remplacent petit à petit les cliniciens psychanalystes par nos formations et thérapeutiques validées scientifiquement.

Je ne pense pas que la neuropsychologie, à ce stade, soit capable de "guérir" la plupart des maladies mentales à partir des connaissances sur la physiopathologie. Ce que je regrette, bien sûr. Actuellement les TCC et les thérapies familiales sont probablement les plus efficaces, et ne font pas référence à des modifications biologiques ou neurologiques.

Pour exemple je prends la dépression où le rôle de la serotonine est avéré. Mais les AD serotoninergiques sont inefficaces chez au moins 30% des patients et les psychiatres doivent souvent tester plusieurs AD sans pouvoir prévoir à l'avance l'effet de tel ou tel AD.
Donc entrevoir des mécanismes biologiques a fait avancer le traitement mais, malheureusement, est encore insuffisant.

Pour de nombreuses autres maladies (autisme, schizophrénie) les mécanismes neurophysiologiques sont encore mal connus et même leur présence encore discutée.

Mais si à travers tes lectures et tes enseignements tu as de meilleures perspectives, je serai ravi de les découvrir.

Amicalement

Bonjour,

Tout à fait d'accord.
Par contre, il me semble que le rôle de la sérotonine ( sans parler de dopamine ou noradrénaline) a été récemment remis en question.
Peut-être à cause du manque de résultats tout à fait probants dans l'étude de l'efficacité des antidépresseurs, qui reste comme tu le dis inférieure à d'autres thérapies.
Par exemple :
http://www.psychomedia.qc.ca/depression … e-en-doute

Bon d'accord, c'est psychomedia...
J'ai trouvé ça rapidement, et l'on doit pouvoir trouver d'autres sources plus complètes et plus fiables.

Mais effectivement, certains membres du corps médical semblent ne plus se contenter d'incriminer en priorité les neurotransmetteurs/neuromédiateurs  , pour proposer quelle autre explication à la place ? Je ne sais pas... Sont-ils sur la bonne voie ? Je ne sais pas non plus.

Mais les choses bougent, dirait-on.
C'est déjà ça.
Espérons seulement que cette remise en question des perturbations biologiques ne nous reconduise pas à la Psychanalyse...

Cordialement,
Blast.

Dernière modification par blastfunk (27 octobre 2019 à  21:35)


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LLoigor a écrit

Bien sur un groupe de psychanalystes a fait bloc (vis a vis du livre noir et des gens osant critiquer Freud et la psychanalyse) avec beaucoup de malhonnêteté et de l'influence dans les médias.

Il y a clairement une sorte de lobby, du moins des réseaux suffisamment influents pour réussir à faire plus ou moins censurer ce qui les gêne, tout en trustant certains canaux de communication (du genre l'expert sur plateau TV). Leur motivation est essentiellement crapuleuse je pense: ne pas tuer la poule aux oeufs d'or, surtout pour ceux qui pondent des essais, et puis ça doit être assez jouissif de réussir à faire asseoir un inconnu sur un divan tout en lui prenant son argent. Dans les confessionnaux c'est resté gratuit. 

Quand on regarde la longueur de linéaire qui est réservée à la psychanalyse, soit dans les rayons psychologie, soit en développement personnel, c'est totalement effrayant. Chaque jour continuent de sortir des ouvrages de développement personnel à la sauce psychanalyste à destination du grand public. Et les librairies continuent de les acheter. L'hydre de Lerne en comparaison c'est du rêve!

LLoigor a écrit

Après voila je suis pas aller plus loin, tu as l'air bien plus renseigné sur la globalité en tout cas, moi c'était surtout un anti-Freudisme dirigé par ma soif (cf spoil) et un coup de coeur pour Jung (que je connais peu finalement)

Si je n'ai pas lu Le livre noir etc., (un jour, si je le trouve à emprunter*) et ne connais pas tous les détails, je n'ai absolument aucune sympathie pour Freud que je considère un imposteur intégral (ce qui n'est pas le cas de tous les psychanalystes), mais il est mort depuis longtemps et ce qui me pose problème est l'influence résiduelle de la psychanalyse aujourd'hui, au XXIè siècle, en France (et je ne pense pas en savoir beaucoup plus que toi sur le sujet^^). Comme si les gens se retrouvaient désemparés dans un monde post-monothéiste (enfin presque...) alors qu'il y a tant à faire avec le climat...

Enfin il y a un tas de questions légitimes, ce qui n'est pas normal est de se contenter de réponses commerciales et d'en redemander.

Je me souviens d'un ancien collègue qui avait arrêté la cigarette et tenait avec des gommes de nicotine tout en taxant une clope de temps en temps. Toutes ses économies de tabac passaient dans un psy(chanalyste) qu'il allait voir une fois par semaine...

prescripteur a écrit

Pour de nombreuses autres maladies (autisme, schizophrénie) les mécanismes neurophysiologiques sont encore mal connus et même leur présence encore discutée.

Qu'est-ce à dire que leur présence est encore discutée?

En ce qui concerne la schizophrénie comment cette non-présence serait-elle compatible avec l'effet constaté des traitements médicamenteux qui viennent perturber les mécanismes?

De toute façon ce n'est pas qu'une question de mécanismes différents sur une même base, ça démarre avec l'embryologie (donc les gènes et l'environnement jouent un rôle), le neurodéveloppement, donc la structure elle-même peut différer, pas seulement la biochimie, le fonctionnement des réseaux de neurones une fois à maturité, etc.

*Edit: du coup puisque joel a pointé vers le lien de blastfunk, la question ne se pose plus.

Dernière modification par Hilde (27 octobre 2019 à  19:31)

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