Bonjour à tous,
J'aimerai savoir si certaines personnes auraient vécu une expérience comme la mienne, et pour apporter mon témoignage
Drogues,bad trip, psychiatrie, médocs, dépression
A la
base je suis de nature extraverti, très ouvert d'esprit, heureux, passionné par la vie, la musique, la poésie, le sport.
Suite à une période difficile il y a deux ans j'ai fait une tentative de suicide avec du
seresta à mes 18 ans, en 2018
J'ai découvert pour la première fois de ma vie la psychiatrie,
Les traitements qui m'ont été administré m'ont encore fait plus perdre conscience, et perdre la raison, mon raisonnement, ma lucidité
J'ai été diagnostiqué schizophrène dystimique, tout simplement car j'avais confié à la psychiatre de la clinique que je croyais aux anges et aux démons, qu'ils influençaient pour moi les êtres humains (en gros)
Cependant je n'ai jamais entendu de voix, ou eu d'hallucination visuelle,
La seule chose etait que depuis que j'ai 14ans je fais ce que j'appelle des dépressions saisonnières l'hiver, et à mes 17ans lors d'une rupture amoureuse j'ai fait ce que je voyais comme une
déréalisation, une tristesse bien trop profonde pour être conscient de la réalité et la vivre pleinement..
J'ai quand même eu le bac malgré des mois ou je n'allais plus en cours,
Mais la raison de mon post n'est pas là, je veux juste que vous compreniez en résumé mon parcours jusqu'au problème d'aujourd'hui,
Donc en novembre 2017 moi qui pensait que la clinique allait m'aider à bien, être heureux, reprendre confiance en moi, bah non en faite je passes pour un fou, je deviens un loque, je me comprends encore moins, je perds encore plus confiance en moi, je perds tous mes amis, j'ose pas donner de nouvelles, les medicaments me provoquent des tremblements aux mains aux jambes, je n'étais même plus capable de tenir une cuillère sans trembloter, c'était très perturbant
Je demande à sortir de la clinique, on refuse que je sorte si je n'ai pas pris une injection d'
abilify et que je ne m'engage pas à continuer,
Je ne me souviens plus du tout mais je sais que j'ai eu une injection en décembre 2017 d'
abilify ce qui m'avait permis de quitter la clinique.
Le retour à la réalité a été très dur, vu comme ça c'était passé j'ai préféré ne pas continuer un suivis psy,
J'ai fait la garantie jeune, ce qui m'a permis d'avoir un peu de revenus et de me ré insérer un peu dans la société,
Apres un laps de temps j'ai commencé à aller assez souvent les weekends en rave parties, pendant cette période je me sentais constamment bien,
J'avais de la motivation, je faisais des stages, je faisais de l'intérim en déménagement etc,
Je n'avais plus d'angoisses et j'étais redevenu jovial, et j'aimais ma vie
Septembre 2018 :
Bad trip au
lsd, grosse crise d'angoisse, perte de contrôle, angoisse pleur, tachycardie, transpiration excessive, je pensais être possédé par un démon,
Quelques jours après je devais commencer un cap cuisine en alternance..
Sachant qu'à côté j'avais merdé pas mal à dealer tout ça.. chose qui m'angoissait beaucoup
Les angoisses étaient tellement forte que j'ai finis en clinique, donc c'était mon deuxième contact avec la psychiatrie,
J'ai remarqué pendant cette période que les médicaments ne faisaient pas partir mes angoisses, là j'ai ressentit une psychose encore plus déstabilisante que toutes les dépressions que j'avais connu,
Les médicaments (olanzapine,
risperidone, myrtazapine et autre je crois) m'ont déconnecté encore plus de ma vie, j'étais shooté h24 n'avait plus de libido, Je psychotais sur les bruits que faisaient les voisins, j'étais profondément vide et sans espoir, les medicaments amplifiaient mes troubles,
Le psychiatre qui me suivait voulait me faire partir en centre, ou me faire interner parce que j'étais déréalisé.
Ma mère croyait en moi, elle m'a aidé à passer le permis, m'a acheté une voiture,
J'ai arrêté les médicaments, tout en voyant toujours le psychiatre et en lui mentant sur ça,
J'ai eu mon code avec deux fautes, puis le permis,
Plus le temps avançait mieux j'allais
Après avoir eu le permis,
J'ai trouvé du travail en restauration,
J'ai tenu presque un mois mais j'avais encore des séquelles de cette dure période de dépression, les patrons étaient trop dur avec moi j'ai démissionné ce qui m'a beaucoup attristé
Résultats tous mes efforts pour trouver une stabilité en vain, j'étais très blessé..
J'ai adopté un chien, ma mère m'a viré de chez moi, je n'avais plus de revenus, ni rien, alors j'ai commencé à vagabonder de villes en ville, faire des teufs presque tous les week-ends, squatter à droite à gauche..
Puis je me suis fait contrôler positif au
cannabis,
Bref les problèmes normal, retention de permis, jeune conducteur etc..
Mais j'avais tout de même de l'espoir et confiance en moi pour l'avenir..
Je donnai cependant toujours de mes nouvelles à ma mère pour lui dire que j'allais bien tout ça tout ca..
Ensuite dans une ville lointaine, parce que dans ma galère je cherchais à avoir des revenus comme le rsa ou l'aah, j'ai demandé au secours catholique comment je pouvais faire pour avoir de quoi subsister, j'ai été interné contre mon grès dans un hp, alors que de
base je venais pour savoir si j'avais le droit a l'aah et comment fallait-il faire..
Et j'ai très mal reagis quand ils m'ont pris toutes mes affaires et m'ont dit que j'allais devoir rester ici car à cause d'eux j'allais perdre mon chien, qui etait normalement dans ma voiture garé sur une place payante que j'avais réglé seulement pour jusqu'à la fin de la journée.
Ils m'ont empêché de partir, m'ont luxé l'épaule, m'ont attaché les quatres membres à un lit sur le ventre,
Je les suppliais juste de me remettre l'épaule en place mais non, ces énergumènes m'ont juste fait une piqure de
loxapac, et m'ont laissé seul agonisant dans la chambre d'isolement, environ une heure après un docteur vient pour me remettre l'épaule en place,
Je suis resté environ trois jours attaché pieds et mains à un putain de lit, et pour pisser on m'étendait un peu les mains et on me faisait pisser dans un urinoir,
Au bout de trois jours ils ont compris que j'étais quelqu'un de gentil et pas dangereux puis de toute facon j'avais plus rien à revendiquer ils avaient toute ma liberté entre leurs mains !
Donc ils m'ont détaché, j'ai demandé comment je pouvais sortir etc,
Ils m'ont dit que je pouvais ecrire une lettre au directeur des libertés ou je ne sais,
Epaule luxé je me suis donné tant bien que mal pour écrire une énorme lettre expliquant la situation et devant répondre de mon passé, mon attirance envers la religion, Dieu, que j'avais pensé être possédé et tout j'ai du tout renié pour pouvoir sortir car sur ma carte vitale on pouvait lire tout mon dossier !
Au bout d'un peu plus d'une semaine le directeur me reçoit et me présente ces excuses et me laisse sortir à condition que je justifie de personnes et adresses qui allaient m'héberger, ca a été fait.
Après celà ca allait je m'etais habitué à la galère et je n'ai plus jamais osé demander de l'aide à des organismes pour avoir de quoi subsister,
J'ai préféré faire la manche, travailler au black, et prendre mes douches aux douches publiques,
J'avais besoin de rien d'autre,
J'avais compris qu'il ne fallait jamais jamais ce confier à un psychiatre, et qu'en plus de ça si jamais c'est inévitable, ne jamais être en désaccord avec eux, car ils rigolent pas, aller toujours dans leurs sens ou ils te le font payer encore plus.
Septembre 2019 je reviens chez ma mère quelques temps en attendant le jugement pour mon permis,
Problèmes, amendes de stationnements, excès de vitesses, fraudes de train sncf, etc une centaines de contraventions à mon nom que ma mère a reçu à son domicile en mon nom,
(Normal en vrai de toute facon j'avais pas de quoi payer donc j'en avait rien mais strictement rien à faire pour moi la société est mal faite)
Ma mere me dit que j'ai un rdv chez le psy, (Que j'avais pas vu depuis fevrier 2018 avant d'aller bien)
Je vais à son rendez vous, il me parle d'internement, de délires et tout, bref..
Dans tous les cas il avait raison, et moi ca sert à rien de lui tenir tête un psychiatre a toujours raison même si il se trompe !
Voyant la merde dans laquelle j'étais le lendemain, je décide de partir au plus vite de chez ma mère je prends le maximum d'affaires, je découpe ma carte vitale, mon permis de conduire (de toute façon le jugement allait faire que je ne l'aurai plus), et ma carte bancaire (de toute façon j'avais pas de revenus et j'étais pas prêt d'en avoir)
J'explique ma vision des choses à ma mère et je lui dit que je vais partir prendre un train quitter la France pour l'Espagne puis ne plus revenir car là elle m'a totalement trahis blessé de vouloir elle même m'interner contre mon gré tout ca parce que je traverse une situation précaire.
En prenant toutes mes affaires très lourde en faite elle avait déjà appelé,
Résultat pompiers, gendarmerie qui me suivent, et me disent de les écouter
(Je les ai ecouté j'savais très bien que si j'étais pas d'accord c'était pire !)
J'arrive aux urgences, tout calme et serein conscient qu'il faut que j'aille toujours dans leur sens sinon ils font les bâtards. (Excusez moi du mot mais j'ai vraiment vraiment la haine contre eux après tout ce que j'ai subit)
Ils me disent que les papiers de l'internement sont fait et que je peux plus rien choisir,
Sereins ils mattachent à un brancard, me font une piqûre, je m'endors et je me réveille en hp en minerve secteur fermé complètement perdu, je savais meme plus ou j'étais.. ni comment j'étais arrivé la,
De la ils commencent à me droguer aux medocs à très très haute dose,
J'allais quand même bien j'étais heureux je relativisait je me disais que ca irait ca durerait pas longtemps si je me comportait bien, je m'investissait, je faisais le balais tout ca toujours volontaire, pour être bien vu et sortir au plus vite,
Juge des libertés tout ca j'étais tellement hs aux medicaments que je comprenais meme pas ce qui se passait je pouvais rien dire pour ma défense
Au bout de deux trois semaines, on m'apprend que si je veux sortir de minerve la seule solution c'est de prendre deux injections de Xéplion une fois 150mg puis une deuxieme de je ne sais plus de combien de mg.. J'ai été obligé d'accepter qu'on m'injecte ca dans les muscles,
Je croyait que ca allait pas avoir tant d'incidence que ca sur ma santé mentale,
Et bah non en faite ça m'a complètement déstabilisé fait perdre tout espoir, fait perdre toute ma joie de vivre, perdre mes repères, ma libido, et m'a fait rentrer en psychose,
Je savais plus ou j'étais et je savais pas comment faire pour sortir de ce cercle vicieux, tous les jours vallium et pleins de medocs,
Vraiment ca a été très dur j'y suis resté trois mois en tout, j'ai passé le jour de mes 20ans la bas.. très très blessant
Et je n'étais plus sous contrainte au moment de ma troisième injection, j'ai fait ma troisième injection et j'ai demandé à sortir.
Je n'étais plus le même, je n'avais plus aucune inspiration pour écrire des textes des poèmes, J'avais profondément honte de moi, et moi qui parlait tout le temps je n'ouvrait plus la bouche pour dire un mot...
Je suis resté de fin novembre à fin decembre chez ma mère à dormir tous les jours à me lever que pour manger sans jamais parler,
Puis j'ai passé le nouvel an dans la bas en hp cette fois ci en hospitalisation libre, en faite y'avait rien le Xéplion m'avait tellement detruit que je voulais re aller la bas pour etre encore plus shooté et ne plus du tout être conscient de la réalité..
Alors voilà aujourd'hui ca va un peu mieux, mais je suis toujours pas moi même,
Je ne suis pas d'accord avec le discours comme quoi tout ce qui m'arrive ce serait les symptômes negatifs de la schizophrénie,
Pour moi le Xeplion en injection a complètement déstabilisé mon fonctionnement cérébral et mes connections neuronales, et en plus je souffre de stress post traumatique du à l'internement, voila quoi je n'ai plus l'impression que ma vie m'appartient..
Ca fait maintenant plus de huit mois que je n'ai pas vu mes amis, car j'ai honte et je suis vide, je ne donne plus non plus de nouvelles, je ne réponds plus, et je me complait dans la solitude dans le vide, depuis ces injections je suis mieux seul quand personne me voit, dans l'ombre, j'ai trop honte de moi, j'ai l'impression d'être devenu débile.. je comprends plus rien j'ai beaucoup trop mal.
Voilà tout ça pour raconter mon histoire, je penses que la psychiatre ne devrait pas exister et devrait être condamné, pour moi ils détruisent la vie des gens, ils cultivent le malheur du monde.
J'aimerai aussi savoir si certaines personnes ayant eu des traitements par injection ont eu des symptomes de
sevrages peristant comme moi ? (Plus d'entrain, de libido, plus le sentiment d'être vivant, perte de confiance..)
Merci à ceux qui m'auront lu je suis désolé d'avoir été aussi long, mais pouvoir sortir tout ça au moins par écris ça me fait du bien.
Paix à vous ??