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Dernière modification par pierre (02 octobre 2020 à 20:12)
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Dernière modification par Biscuit (02 octobre 2020 à 20:20)
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prescripteur a écrit
Pourquoi on ne fait pas comme eux ? Etant frontalier je peux vous assurer que les Suisses ne sont pas des extra-terrestres ou des êtres différents.
Pendant ce temps, au Royaume-Uni
https://www.theguardian.com/society/201 … rst-scheme
programme de délivrance d'héroïne pharmaceutique 2f/j, dans un dispositif expérimental d'un an prenant bientot fin (reconduit? étude?)
on est voisins et largement pareils... pourquoi pas ici?
in UK, l'heroine n'a jamais été bannie de la "pharmacopée" et restait disponible en milieu hospitalier pour des usages très spécifiques (de mémoire, notamment pour prise en charge des douleurs liées à infarctus? a verifier)
Dernière modification par Plotchiplocth (05 octobre 2020 à 21:50)
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Dernière modification par Biscuit (05 octobre 2020 à 22:23)
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Biscuit a écrit
Edit : petite précision, après avoir vérifié l'héroïne medicale est disponible en plus de la Suisse et du Royaume-Uni, en Allemagne, au Pays-Bas, le Danmark a débuté ce type de ttt en 2010 (à ce jour je ne sais pas où ça en est), la Belgique a mené une expérimentation (idem pour l'état actuel, mais il me sembleque c'est fini (?) ).
Je trouvais intéressant de savoir l'état actuel autour de nous. Le Canada a fait aussi une expérimentation qui est finie
merci pour le partage de tes recherches Biscuit :)
a l'occasion, si tu peux garder et partager les liens ici quand tu fais un taf comme celui-là, ca serait vraiment super !
Dernière modification par Plotchiplocth (07 octobre 2020 à 10:37)
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Dernière modification par badlieutnand (07 octobre 2020 à 15:26)
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badlieutnand a écrit
rien non plus dans la presse,j imagine bien que cela doit pas faire l unanimité chez les medecins et politiques du pays
tout à fait
rien que pour obtenir de la métha, c'est parfois la croix et la bannière
là où je réside, c'est presque mission impossible de trouver un généraliste qui prenne le relais de la prescription : certains veulent bien faire des ordonnances pour tout un tas de psychotropes...mais pas la métha !!
encore une fois, la morale, le "on va pas donner de la drogue aux drogués", c'est la position qui résiste...au détriment des "usager.e.s" qui se retrouvent infantilisés, voire maltraités dans leur demande légitime et construite
rien que la méthadone, données en sirop...avec tout un parcours du combattant pour l'obtenir sous une autre forme même quand la prise est stabilisée...du SIROP, sérieux ! Comme à des gosses ! Alors qu'en Suisse (ou ailleurs), c'est la CONFIANCE qui est au centre de l'accompagnement...et ça marche...ça pourrait marche en France, le confinement l'a démontré (un post de Pierre sur le forum parle de ça, je crois) : les ordonnances ont été rallongées et ça a marché pour pas mal de gens...mais le confinement est fini...et les vieilles lunes sont revenues...n'apprends-t-on rien des nos expériences, dans ce pays ?
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badlieutnand a écrit
salut,
je viens d intégré une liste d attente pour avoir accès a un protocole de diacétylmorphine synthétique qui depuis 2 ans fonctionne dans un pays européen.
depuis plus de 10 ans je suis sous morphine, le médecin conseil de la secu me pousse pour que je diminue.faut dire que j ai grave abusé sans que la secu ne bouge et la depuis quelques mois c est convocation sans arrêt pour me faire diminuer.
pas évident de pas exploser le dosage avec la morphine et si personne ne met un frein...
j ai déjà réduit de moitié mon dosage,mais le médecin conseil me dit que les directives viennent de paris et que cela ne dépendait plus trop de lui.
je prend donc les devants pour pas me retrouver sans rien et en demandant a pouvoir avoir de la methadone ,l infirmière me propose la liste d attente pour hero médicale.
d'après elle,il y a 6 a 7 personnes devant moi,pas de délai pour le moment.
je doit la voir prochainement pour mettre en place le protocole methadone.
il y a quelques contraintes:faut se rendre tout les jours dans le centre pour consommer sur place, j en saurais plus quand j aurais me prochain rdv.
je cherche depuis pas mal de temps a avoir des infos sur les programmes hero medicales et depuis 2 ans cela se passe a 2 pas de chez moi sans que j en sache rien.
rien non plus dans la presse,j imagine bien que cela doit pas faire l unanimité chez les medecins et politiques du pays
Tu es en Suisse ?
D'apres ce que tu dis , j'ai eu l'impression que tu étais en France , sauf à propos de la diacetylmorphine !
Mais j'ai du mal à croire qu'il y ait un programme d'hero médicale en France !
Pendant des années j'ai demandé à mon medecin , qui me presrit mon traitement Oxy, de me prevenir si il y avait un programme test en France mais il m'a toujours dit qu'il n'y en avait pas en prévision .
Dernière modification par Acid Test (08 octobre 2020 à 22:30)
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Dernière modification par Stelli (09 octobre 2020 à 05:31)
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Marco 68 a écrit
vous en rendez pas compte, mais c'est normal, on veux toujours du mieux
je crois que beaucoup s'en rendent carrément compte, sans aucun doute, mais visiblement, on est pas les meilleurs dans tous les domaines
mais comme tu le dit "on veut mieux", legitimement! tu te trouves ici dans un lieu militant aussi!
stp je pense que tu ne dois pas douter de notre perception là-dessus, de nombreux membres sont très documentés, vivent/ont vecu ailleurs; tiens la preuve, toi et d'autres sont par ici!
Dernière modification par Plotchiplocth (09 octobre 2020 à 15:11)
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Plotchiplocth a écrit
Marco 68 a écrit
vous en rendez pas compte, mais c'est normal, on veux toujours du mieux
je crois que beaucoup s'en rendent carrément compte, sans aucun doute, mais visiblement, on est pas les meilleurs dans tous les domaines
mais comme tu le dit "on veut mieux", legitimement! tu te trouves ici dans un lieu militant aussi!
stp je pense que tu ne dois pas douter de notre perception là-dessus, de nombreux membres sont très documentés, vivent/ont vecu ailleurs; tiens la preuve, toi et d'autres sont par ici!
Pardon Plotchiplocth mais mon " vous en rendez pas compte " c'est plutôt tourné vers le vision générale des soins et la Sécu. Venant ditalie pour moi la France est le paradis car tout est remboursé (Italie je paye 23€ chaque boite de oxycodone , en France rien) autre exemple, ma mère 82ans pour faire une échographie au ventre Rdv dans 3mois à 6h30 du matin dans hôpital à 13km de chez elle quand il y en une juste à côté.
Je ne connais que le système français ayant vécu seulement ici et en Afrique donc je me base sur mon expérience, laissez moi le dire, on est bien lotis ici..mais on peut avoir mieux et il faut se battre pour
Bon week-end
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Dernière modification par badlieutnand (18 octobre 2020 à 15:52)
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badlieutnand a écrit
des que j ai du neuf je vous en fait part.
merci de venir nous en raconter un mot c'est super sympa
en esperant que tu trouveras une situation plus harmonieuse bientot
bien à toi
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badlieutnand a écrit
salut,
je reviens d un rdv avec le médecin,j ai un traitement methadone en comprimés de 5mg (55mg)pour 14 jours,délivrance par semaine.
j ai demander pour la morphine mais il faut un accompagnement d un centre style CSPA.
je vais insister et essayer d avoir leurs appuis.
cela me permettra d avoir des infos en plus sur ce protocole d hero medicale.
je pense qu' étant donner la législation du pays,en insistant cela doit pouvoir se faire.
enfin je vais voir.
La metha t est prescrite par ton médecin traitant ?
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Dernière modification par Biscuit (02 novembre 2020 à 16:41)
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Dernière modification par Biscuit (03 novembre 2020 à 10:16)
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Dans un premier temps, nous devons mettre fin à la criminalisation des personnes qui consomment des drogues. La décriminalisation est en cours dans de plus en plus de pays à travers le monde - et a été approuvée sans ambiguïté par 30 entités des Nations Unies dans leur Position commune des Nations Unies sur la drogue de 2019 approuvée par le Conseil des chefs de secrétariat du Secrétaire général. Pourtant, si la décriminalisation est un catalyseur essentiel de toute réponse significative en matière de santé et de décarcération, elle a peu d'impact sur les marchés de drogues illicites.
L'application punitive de lois injustes est inefficace et contraire à la justice sociale. Nous devons fonder notre réflexion sur la réalité que l’usage de drogues est déjà répandu dans la société. Que cela nous plaise ou non, la consommation de drogue est une réalité qui doit être gérée de manière responsable. Nous ne pouvons pas souhaiter la suppression des drogues - mais nous pouvons les rendre plus sûrs ainsi que leurs modes d’utilisation.
Cela, à son tour, nécessite d'accepter que réglementer légalement les marchés d'accès des adultes pour les drogues actuellement illégales est le seul moyen d'atténuer les dommages causés par le marché illégal. Nous ne pouvons pas choisir si nous vivons dans une société avec ou sans drogues, mais nous avons le choix de savoir si et comment le marché est contrôlé. Au fur et à mesure que le consensus grandit sur l’échec de la «guerre contre la drogue», il en va de même pour la nécessité d’une exploration franche des alternatives. Nous avons tous la responsabilité de réfléchir à ce qui pourrait remplacer le statu quo, et nous devons réfléchir à la manière dont cela s'applique à toutes les drogues. Une exploration significative de la régulation des médicaments stimulants est un élément clé de ce processus.
Dans ce modèle, le critère pour prescrire et délivrer des molécules n'est donc pas d'opposer les "bonnes" aux mauvaises" molécules mais d'orienter la consommation vers un usage le moins dangereux possible pour l'usager, mais aussi pour son entourage et la société. C'est la Réduction des Risques (et des Méfaits diront les quebecois) dans son sens élargi (voir derniere citation).
Personnellement , bien que médecin et donc élevé dans la vision que cite Biscuit, je souhaite qu'on évolue vers le vraie RdR.
Pour les opiacés la cible serait de favoriser les usages plus "safe" (injection bien encadrée si necessaire mais, si possible favoriser les usages non injectés, produit de qualité pharmaceutique, information, naloxone etc..). Mais pour le choix des produits, même si la Methadone et la Buprenorphine sont proposés en premier choix, preferer une consommation autre (Skenan par exemple) plutot que le retour à la conso illégale et non sécurisée.
Amicalement
La RdR
IL N'Y A AUCUNE DÉFINITION UNIVERSELLEMENT ACCEPTÉE DE LA «RÉDUCTION DES RISQUES», BIEN QUE le principe clé soit la réduction des méfaits associés à la consommation de drogues.
Harm Reduction International (HRI) définit le terme comme suit:
La réduction des méfaits fait référence aux politiques, programmes et pratiques qui visent à minimiser les impacts sanitaires, sociaux et juridiques négatifs associés à la consommation de drogues, aux politiques en matière de drogues et aux lois sur les drogues. La réduction des méfaits est fondée sur la justice et les droits de l'homme - elle se concentre sur des changements positifs et sur le travail avec les personnes sans jugement, coercition, discrimination ou exigeant qu'elles arrêtent de consommer de la drogue comme condition préalable au soutien. 1
Comme évoqué dans cette définition, le concept de réduction des méfaits inclut souvent utilement la prise en compte des facteurs structurels du dommage. Cela inclut les facteurs économiques et sociaux, mais peut également inclure de manière significative les préjudices subis par la politique et la loi, tels que les effets de la criminalisation de la consommation de drogues et de l'application de la loi correspondante. Les «préjudices» peuvent également aller au-delà des méfaits pour la santé subis par la consommation de drogues pour inclure les «préjudices sociaux ou économiques tels que la criminalité d’acquisition, la corruption, la sur-incarcération, la violence, la stigmatisation, la marginalisation ou le harcèlement». Les documents de politique des Nations Unies mettent également en évidence ce contexte plus large, faisant référence plus récemment aux «lois et politiques de soutien» comme l’un des «catalyseurs essentiels» d’une réponse politique efficace de réduction des risques. 4 Notamment, la Position commune des Nations Unies sur les drogues de 2019 plaide fermement en faveur de la dépénalisation des consommateurs de drogues. Cependant, les positions des Nations Unies, tout en reconnaissant les méfaits de l'interdiction, ne soutiennent pas encore la disponibilité des médicaments légalement réglementée au-delà de la prescription médicale dans un contexte de traitement.
La réduction des méfaits des stimulants comprend des interventions visant une utilisation à faible risque dans les contextes sociaux (voir par exemple le chapitre 3 sur la MDMA), ainsi que des interventions distinctes ciblant une utilisation à haut risque, notamment le tabagisme et l'injection - qui sont au centre de ce chapitre.
Comme discuté dans les chapitres précédents, ce livre ne propose pas de modèle de vente au détail pour les stimulants classés comme niveau de risque 3, y compris: les amphétamines fumables ou injectées; cocaïne injectée ou crack fumé / base de pâtes / basuco; et d'autres stimulants fumés ou injectés à haut risque.
Au lieu de cela, nous proposons un modèle de réduction des méfaits sans commerce de détail, qui serait enraciné dans les principes et les exemples décrits dans ce chapitre.
Cela reflète le fait que, même avec des efforts visant à encourager des modèles de consommation de stimulants à faible risque (y compris en rendant disponibles des produits à faible risque sur un marché strictement réglementé), de nombreuses personnes choisiront toujours de fumer ou de s'injecter des drogues stimulantes. Comme indiqué dans la section sur le crack, ces personnes ne devraient pas être criminalisées. Au lieu de cela, il devrait y avoir une réponse concertée axée sur la santé publique, associée à un soutien social approprié. Il est essentiel de s'attaquer aux conditions sociales qui sous-tendent l'utilisation la plus problématique des stimulants pour réduire les comportements à haut risque à long terme, mais la réponse immédiate doit être fondée sur la réduction des méfaits, afin de mieux protéger le droit à la santé des personnes qui utilisent des stimulants.
L'accent historique des efforts de réduction des méfaits a été sur l'injection d'opioïdes, en particulier dans le contexte de la riposte au VIH. Cette focalisation sur les personnes qui s'injectent des drogues a eu tendance à marginaliser les problèmes de tabagisme et de reniflement de drogues plus couramment associés aux stimulants. Compte tenu de la forte augmentation des niveaux d'utilisation de stimulants à haut risque et des méfaits associés ces dernières années, cette situation est intenable. Il est urgent de se concentrer davantage sur la recherche sur la réduction des méfaits et les ressources sur les questions liées aux stimulants. Cet appel intervient notamment à un moment où le financement de la réduction des risques va plus généralement dans la mauvaise direction, sous la menace d'une combinaison de facteurs tels que l'austérité, le retrait des donateurs et l'évolution des priorités politiques.
Dernière modification par prescripteur (04 novembre 2020 à 14:34)
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Personnellement , bien que médecin et donc élevé dans la vision que cite Biscuit, je souhaite qu'on évolue vers le vraie RdR.
Toutefois quand j'étais médecin au CSAPA nous avions un staff hebdomadaire, donc les décisions de l'équipe n'étaient pas forcément ce que je souhaitais. Et, dans ce cas, il me fallait suivre.
Il faut aussi tenir compte du fait que les pouvoirs publics en sont encore à l'ancienne vision, par exemple sur le Skenan comme TSO. Donc tout n'est pas possible.
D'où l'importance de militer pour le changement de paradigme.
Amicalement
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