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Adalana a écrit
Salut.
Déjà courage à toi, je vais suivre ce topic il m'intéresse car je suis en pleine rechute actuellement (pas de weed ça l'fait pas)... et pareil je le vis de plus en plus mal j'essaie de m'abstenir mais je craque = grosse biture = le lendemain malade, je me remets et du coup je rebois... et cætera le serpent qui se mord la queue... Marre.
Il fut un temps ou l'alcool n'avait que peu de place dans un forum d'usagers de drogue ....
Ce temps là est mort.
Tu es embringuée dans une des plus difficiles des dépendances.
Tu racontes là les dernières étapes avant mon passage salvateur par l'abstinence que je ne prône pas particulièrement*.
Le réveil est le moment le plus terrible à vivre avec l'alcool car c'est le manque qui te sort du lit et tu n'as plus qu'à attendre que l'épicier en bas de chez toi ouvre pour pouvoir commencer la journée ..... Je n'ai pas su arrêter ça sans aide médicale.
* pourquoi je ne la prône pas ? Parce que beaucoup d'entre nous ont un besoin vital de correcteurs pour vivre nos vie dans des conditions dites "acceptables". Je sais maintenant qu'il existe des traitements et des thérapies comportementales qui permettent de reprendre le contrôle de ses consommations d'alcool. Je vois autour de moi une partie de mes potes sortir de l'alcool excessif pour ne plus consommer que le strict nécessaire, avec des pauses quand ils ont du cannabis de qualité.
Aujourd'hui, devenu pépère dans mes usages, il était temps à 66 ans, j'ai besoin pour vivre une vie qualitativement chouette de :
- 100 mg de méthadone
- 4 mg de diazepam
- 2 g de weed bio vaporisée.
Et avec ce combo, je suis très stable, ne vis plus jamais de montagnes russes, n'ai aucune appétence pour l'alcool, même pour un verre de très bon vin, alors que je reconstitue une cave de grands bordeaux pour mes enfants. Depuis 10 ans, je n'ai jamais ouvert une de ces bouteilles pour moi.
Si je garde des souvenirs les plus intenses avec les hallucinogènes (champignons et LSD) et l'héroïne ou les speed balls, je n'en garde aucun de bon venant de l'alcool.
Dans mon imaginaire, lorsque la vie sera devenue trop pesante de par l'âge, je sais que je pourrai retourner visiter les mondes enchantés des opiacés, sans souffrance, avec le parachute de la méthadone. Ayant passé beaucoup de temps à étudier les écrits et le vécu de bien des morphinomanes et héroïnomanes célèbres, je n'y ai vu des dégâts que par les coupes immondes parfois et surtout de par la prohibition et les crises de manque, mais vivre sous opiacés n'est pas du tout toxique pour le corps ou l'esprit alors que vivre sous l'influence de l'alcool fabrique du malheur global.
Eu égard au changement d'approche qui se fait au tournant du 21° siècle vis à vis des drogues (quelles qu'elles soient), je crois qu'il est temps de revendiquer un accès facilité aux opiacés puissants pour le 3° âge.
À retenir la réplique du grand-père junkie dans "Little Miss Sunchine" à propos de ses shoots d'héroïne : "il faut être complètement fous pour prendre ça jeune, lais il faut aussi être complètement fou de ne pas en prendre quand on est vieux".
Amicalement et pour faire avancer le "schmilblick".
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Dernière modification par filousky (04 avril 2021 à 09:12)
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Il fut un temps ou l'alcool n'avait que peu de place dans un forum d'usagers de drogue ....
Ce temps là est mort.
Tu es embringuée dans une des plus difficiles des dépendances.
Tu racontes là les dernières étapes avant mon passage salvateur par l'abstinence que je ne prône pas particulièrement*.
Le réveil est le moment le plus terrible à vivre avec l'alcool car c'est le manque qui te sort du lit et tu n'as plus qu'à attendre que l'épicier en bas de chez toi ouvre pour pouvoir commencer la journée .....
Le souci étant que je ne me vois pas dépendante, à moitié dans le déni en fait, je pensais en être sortie depuis 4 ans mais dès que je n'ai pas de weed ben je bois (et je fume parallèlement beaucoup beaucoup trop de clopes en prime) et si je savais m'arrêter à quelques verres encore ça irait finalement mais quand y a plus de bouteilles je retourne en racheter et si c'est trop tard je suis d'une humeur massacrante. Je parviens à m'abstenir quelques jours mais dès que je bois une simple bière ben ça me lance. Ça m'amène rien et mon corps le supporte plus je me rends malade inutilement. Et double problème car je pense que si je vivais seule je pourrais arriver à ne pas en acheter mais mon mec achète de l'alcool et n'est pas content si je ne l'accompagne pas... Au final je craque toujours et impossible de m'arrêter sans me mettre la race. Alors que quand je fume je n'ai pas envie de boire... (d'accord dans l'excès aussi...) j'avais réussi à faire la transition plutôt en douceur après des années et des années à boire comme un trou. Mais période sèche donc je vais devoir tabler sur une grosse autoproduction pour jamais tomber en rade...
Ah et les opiacés j'aime un peu trop ça mais ça me met dans une merde financière pas possible j'ai "réussi" à mettre un gros stop avec période de dèche insupportable puis en diminuant progressivement et il valait mieux avec les bitures qui reviennent en force.
À retenir la réplique du grand-père junkie dans "Little Miss Sunchine" à propos de ses shoots d'héroïne : "il faut être complètement fous pour prendre ça jeune, lais il faut aussi être complètement fou de ne pas en prendre quand on est vieux".
terrible ce film ^^
En tout cas merci, je pense que tout rentrera dans l'ordre dans quelques mois.
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Adalana, j'avais pareil, quand je buvais ne serait-ce qu'un verre ou deux, j'étais parti jusqu'au black-out.
J'ai consommé toutes les drogues les plus communes. J'ai été pendant deux ans de manière intensive dans les opiacés. Chez moi, c'est toujours dans l'excès que ce soit n'importe quel produit. Je ne m'arrête pas tant que je suis encore capable de prendre, ou juqu'au black-out ou jusqu'à ce qu'il n'y ait vraiment plus d'argent.
J'ai essayé des tas de fois de gérer, impossible pour moi. En fait, la consommation, il ne suffit pas d'arrêter, je pense. Ce n'est pas vraiment le problème du produit, ce sont des problèmes plus profonds. Pour évacuer des choses, pour moins ressentir ou que sais-je. C'est aussi un problème d'interactionssociales et de relation avec ses propres émotions, parfois, même souvent, quand c'est profond.
Personnellement, j'éteignais mon hypersensibilité, j'étais aussi moins timide, entre autre, bref, je pensais que c'était ce qu'il me fallait. Mais ça m'empêchait d'être réellement moi-même, je me cachais derrière quelque chose et je pensais pouvoir vivre comme ça toute ma vie sauf que la réalité m'a rattrapé et j'ai bien vu que ça me mettait plus en enfer qu'au paradis.
Même combat, même âge que toi... Parcours assez similaire aussi, usage abusif de drogues communes pour éteindre mon hypersensibilité et étouffer de pénibles souvenirs... Au final il n'y a vraiment que la consommation de cannabis qui a un impact positif sur la plupart de mes problèmes. Cependant c'est toujours à l'excès. Gros travail à faire sur moi même, changer son rapport à la (sur)consommation ce n'est pas évident...
Je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que tu vas réussir à arriver là où tu le souhaites. :)
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Louloute69 a écrit
Bonjour,
J'ai été abstinente pendant 5 ans en prenant la fuite. J'ai tout quitté du jour au lendemain. J'ai beaucoup souffert les premiers mois, le manque, la solitude, l'ennui..
Mais un jour le soleil à commencé à revenir et petit à petit j'ai découvert la vie sans produits. J'ai commencé à 19 ans, ça faisais 16 ans que je me droguais. Polytox les premieres année le weekend et cocaine la semaine, à 30 ans cocaine tous les jours et alcool pour redescendre. Dons la vie sans défonce, je ne connaissais pas. C'était vraiment bien, j'ai même réussis à arrêter de fumer 2 ans après. Le sport, les projets, beaucoup d'activités pour occuper le temps..
Malheureusement j'ai décidé de revenir auprès de ma famille, je pensais que tout allait bien.. 2 mois après, j'ai absolument tout repris et je n'ai jamais été aussi mal que cette dernière année. Deuxième cure, un échec.. Je voudrais trouver une alternative de prise en charge sur plusieurs mois mais pas en clinique. Un peu comme une retraite spécialisée. Quelqu'un connais une asso ou autre??
Merci
Le top, selon moi, ce sont les post-cures style communautés thérapeutiques. En 2018, j'ai passé 9 mois dans une communauté assez stricte et j'ai fait un bond d'évolution énorme. Renseigne-toi dans ta région. C'est un séjour de plusieurs mois en général où tu fais le point sur tes rapports aux autres et où tu peux te centrer sur toi-même. C'est un travail plus profond que de simples sevrages en hôpitaux.
Courage !
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Dernière modification par Abdo-visible (08 octobre 2021 à 05:52)
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[ Forum ] Après le sevrage - Astuces pour consolider son abstinence ?
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