Consommation espacé après un sevrage

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gimmeice homme
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Bonjour,
Voila 1 semaine que je suis en cold turkey de codéine/tramadols (1mois de conso quasiment quotidienne), ca va de mieux en mieux. J'ai la profonde conviction de ne plus jamais vivre un autre sevrage, je vis très mal le manque de sommeil (jambes sans repos), et encore moins avoir affaire à un sevrage après une trop longue période sous opiacés.
Mais voilà comme vous l'avez compris au titre je ne compte pas éradiquer définitivement l'opium de ma vie, il est pour moi la definition de l'exaltation, la tentation humaine.
Je pense qu'il a sa place dans de rares occasions uniques.
Pensez vous qu'une consommation d'opium quelconque (oxy, codeine ou morphine) après 2,3 semaine ou 1 mois sans, provoquerait en moi des symptômes de manques, comme les jambes sans repos : c'est ce qui me terrifie le plus parmis tous les symptômes.
Merci à vous.

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Bingé homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut, j’espère vraiment que tu vas tenir pour ton sevrage car je sais que c’est pas facile du tout.
Pour répondre à ta question je pense que c’est possible à condition d’espacer les prises de 1-2 semaines.
Pour mon expérience personnel je suis tomber dans les opiacés à 16 ans, j’ai commencer par de la codéine, puis la morphine en cachet car j’ai eu la malchance ( ou la chance xD ) de rencontrer une personne qui en avais tout le temps, puis à mes 17 ans après 3-4 mois de consommation journalière de morphine j’ai décider d’entamer un sevrage à la dur. C’était horrible donc je comprends parfaitement que tu le vives très mal. Après mon sevrage je m’autoriser de la codéine une fois par semaine ( le samedi soir en général ) et je prenais environ 200-300mg et je ne ressentais pas le manque le reste de la semaine.
Donc pour répondre clairement à ta question je pense que oui tu pourras consommer des opiacés sans ressentir le manque mais à condition d’espacée les prises ( l’idéal est 2 semaines).
En espérant que j’ai pu répondre à ta question. xD

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gimmeice homme
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Salut, merci de ta réponse.
Avec tes prises espacées tu n'avais pas le syndrome des jambes sans repos du tout ?

Et je réflechissais à la solution des antidépresseurs (vallium), je suis naïf aux benzos à part quelques zopiclones qui ne sont pas vraiment des BDZ.
Je pense qu'ils pourraient m'apporter du bien être, en espaçant les prises bien sûr, je sais que les benzos ne sont jamais concluant sur le long terme quand la conso est trop élevée.
Seulement je manque d'infos sur ces produits, pensez vous qu'avec une consommation raisonnable je risque des effets secondaires types sautes d'humeurs, dépression le lendemain.
Et sachant que je suis en plein sevrage opiacés (bientôt fini), est ce que un AD empirerais mes insomnies sur le long terme ?

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Bingé homme
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Avec les prises espacées je n’avais absolument aucun symptôme de manque, pas les jambes qui tremble, pas de mal de tête, pas de diharré, absolument rien.

Pour te répondre sur les Antidépresseurs je ne pense pas du tout qu’ils aggraveront des insomnies, au contraire, personnellement j’ai du xanax 0.50mg et il m’aide à dormir (les premiers jours j’ai absolument sentis aucun effet mais au bout du deuxième jours sa a a commencer à faire effet), attends quand même d’autres réponse mais je dirais que les Antidépresseurs ne t’empêcheront pas du tout de dormir au contraire.
Par contre si tu penses que tu aurais besoin d’antidépresseurs tu devrais en parler à un médecin, surtout que tu a bientôt finis ton sevrage ( félicitations d’ailleurs ) donc faire un bilan avec ton médecin traitant serait une bonne idée je trouve.
xD

Dernière modification par Bingé (25 juillet 2022 à  19:54)

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gimmeice homme
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Merci de ta réponse, mais disons que je suis en "automédication", je crée des fausses ordonnances x), donc en parler à un médecin n'est pas une solution pour moi.
Je n'ai aucun doutes sur le fait que mon valium va me faire dormir mais je parlais plutôt sur le long terme, après avoir arreter mes consommations si mes insomnies s'aggraveraient.

Je pense que le diazepam à conditions de bien espacer les prises, a quelque chose à m'apporter.

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CaptainCrox'
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Ce ne sont que des pistes mais si tu tiens ton sevrage initial, j'attendais un bon mois pour ne pas casser le processus.

Après cette première attente, espacer toutes les deux semaines.

C'est le plan prudence.

Pouces benzo. Attention à une chose: autant un sevrage opiacé est dur physiquement et mentalement, il ne présente généralement pas de danger vital. Avec les benzo, si tu developpes une dépendance, le sevrage à la dure est à éviter! Risque d'épilepsie et dommages neurologiques. L'aspect des insomnies est compliqué.. il peut y avoir un côté double tranchant.

Dans tous les cas, il est important de te fixer des règles précises et s'y tenir.

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Lilas24 femme
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J'ai souffert d'impatiences terribles lors de mon sevrage dégressif de la codéine.

J'étais une consommatrice dépendante depuis très longtemps et j'ai alors pensé que la durée de conso et la quantité avaient un lien avec le trouble.

Pendant la fin du sevrage, j'ai été aidée avec du lyrica qui a été très efficace sur les jambes sans repos.

Après la fin du sevrage, j'ai pris 10 mg de Diazepam pour gérer à la fois les impatiences et toutes les tensions musculaires des bras et jambes.

J'ai arrêté les 2 médocs l'un après l'autre sans réelle difficulté, en douceur, en réduisant.

J'avoue que ta question me touche car je me la pose aussi mais dans un autre contexte.

Jamais je ne reprendrais de codéine à titre récréatif ou plutôt, en ce qui me concerne, pour supporter mon anxiété et un cerveau trop bavard. J'ai la conviction de m'être débarrassée de la dépendance psychologique. Je peux me tromper mais depuis 5 ans, je n'ai jamais eu l'envie de consommer, un peu de nostalgie parfois mais pas d'envie.

Par contre, je me demande ce qui se passera si un jour je dois prendre un opiacé pour soulager une douleur intense ou après une opération. Je n'ai pas de réponse à cette question. Pour l'addictologue et mon psychiatre actuel, une prise ponctuelle une fois sorti de la dépendance physique ne devrait pas générer de trouble du type impatience.

Le risque selon eux serait plus du côté dépendance psy si je retrouve les sensations des premières consommations. Pour me rassurer je me dis donc que les opiacés n'étant pas en vente libre je ne pourrais jamais replonger car je suis incapable de faire du nomadisme médical ou d'acheter des produits illicites !

J'envie vraiment ceux qui sont capables de consommer ponctuellement des opiacés, juste pour la sensation qu'ils procurent quand on est réceptif. J'avoue ne pas entrer dans cette catégorie de personne qui sait contrôler ses envies donc pour moi, pas d'autre solution qu'une abstinence totale et définitive.

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CaptainCrox'
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Salut

Félicitations pour ton processus de sevrage qui s'est bien déroulé. Cela n'est pas évident à achever.

Si un jour tu dois prendre des opiacés pour un usage purement medical, sur une durée très courtes, le risque physique est infime. Cela fait plusieurs années que tu n'as plus touché au produit, tu es considéré comme naïf aux opioides. Les doses d'avant ne te sont plus applicables.

Si tu reprends lors d'une urgence, il te faudra la dose la plus basse sur une durée très courte. Comme on te l'a dit, le plus dur c'est le mental. Reprendre des opiacés va raviver tes bons souvenirs, sensations. Il y a le risque de retomber dans le cercle vicieux.

Si tu devais avoir besoin d'opiacés dans le futur, fixe-toi des règles avec le médecin, règles que le médecin ne doit pas briser même si tu l'en supplie:

- dire que tu as consommé dans le passé et parler des peurs
- fixer des objectifs thérapeutiques (durée max, Dosage max)
- si prise d'opiacés à domicile, mettre en place un système ou tu ne te retrouves pas avec 36000 comprimés qui te tenteraient. Selon ton mental d'acier ou selon si tu as peur de replonger, organiser la remise du médicament pas une infirmière.

Pour une personne ayant déjà consommé dans sa vie, même après un sevrage, on est à risque d'y succomber à nouveau tout le long de notre vie.

Exemple, recevoir 1x de la morphine iv car jambe cassée, risque faible. Si tu reçois un opiacé en iv en urgence, privilégier les perfusions qui coulent sur quelques heures en douceur plutôt que des bolus surpuissants qui auront une montée et te rappeleront tes consommations. De plus, les bolus devant être répétés, tu t'exposes à des pics. Le but est d'avoir l'antalgie sans les effets euphorisant.

L'idéal étant d'utiliser d'autres antalgique - anti-inflammatoires puissants, produits anesthésiques pocaux utilisés comme antidouleur, plus rarement i y a la ketamine qui a aussi son risque d'addiction psy mais pas après une prise et cela aurait l'avantage de ne pas raviver les souvenirs opiacés.

Désolé pour le texte décousu... j'ai répondu en vitesse.

Dernière modification par CaptainCrox' (05 août 2022 à  12:33)

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Bons conseils à mon humble avis, g-rusalem

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g-rusalem non binaire
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Un autre garde de fou supplémentaire que j'ai lu plusieurs fois ici ou sur bluelight, c'est en cas de traitement opiacé nécessaire, de donner si possible les opiacés à une personne de confiance pour qu'elle te donne à heures fixes ce qui a été prévu entre toi et ton médecin.

J'ai peur de dire des conneries comme je ne suis pas médecin, que c'est un sujet délicat qui peut prêter à conséquences et en plus qui doit varier suivant les personnes.

Mais l'idée de souffrir pour rien quand je lis des NA refuser systématiquement tout antidouleur à vie m'apparaît overkill. C'est à toi de décider, mais je pense que c'est l'intention derrière qui est importante et c'est ça dont il faut être vigilent. Peut-être effectivement que de prendre la dose minimale avec la ROA la plus douce possible, et toujours vraiment attendre, pour limiter à mort les risques d'une montée euphorisante qui redéclanche la machine.


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CaptainCrox'
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g-rusalem a écrit

Un autre garde de fou supplémentaire que j'ai lu plusieurs fois ici ou sur bluelight, c'est en cas de traitement opiacé nécessaire, de donner si possible les opiacés à une personne de confiance pour qu'elle te donne à heures fixes ce qui a été prévu entre toi et ton médecin.

J'ai peur de dire des conneries comme je ne suis pas médecin, que c'est un sujet délicat qui peut prêter à conséquences et en plus qui doit varier suivant les personnes.

Mais l'idée de souffrir pour rien quand je lis des NA refuser systématiquement tout antidouleur à vie m'apparaît overkill. C'est à toi de décider, mais je pense que c'est l'intention derrière qui est importante et c'est ça dont il faut être vigilent. Peut-être effectivement que de prendre la dose minimale avec la ROA la plus douce possible, et toujours vraiment attendre, pour limiter à mort les risques d'une montée euphorisante qui redéclanche la machine.

Dans l'optique de la remise par une personne de confiance, je - personnellement- déconseille de passer par sa famille ou des amis au risque de se les antagoniser (jeu de mot pourri bonjour) si cela se passe mal.

Les options existantes sont:

1. l'infirmière à domicile pour remise, évaluation et vérification que le traitement est pris et non pas gardé pour des extras.

2. Remise fractionnée par la pharmacie. Après évaluation et selon l'état physique, recevoir ses médicaments en semainier ou quotidiennement. Les pharmacies de quartier pas trop loin peuvent livrer. Il n'y a cependant pas d'évaluation infirmière ou de vérification que le comprimé ait été utilisé conformément à l'usage recommandé

3 Cas extrême: dans certains services addicto en Suisse, possibilité d'avoir une visite médecin infirmier quotidienne si risque de rechutes. Si un jour tu reçois des opis en ambulatoire et que tu as peur, contacter un addictologue qui organisera la remise.

Le souci avec les amis étant le passif émotionnel. L'ami pourrait céder ou tu pourrais briser une amitié en cas de cravings.

Je plussoie 100x g-rusalem. L'intention de la prise détermine en grande partie l'avenir joué. Ton traitement, tu ne dois pas vraiment le sentir. Tu dois chercher uniquement l'antalgie. Objectif atteint ? Stabiliser les douleurs sur une très courte période puis avant de développer une depekdance physique. Arreter sur max 2-3 jours, baisser pour remplacer par un antalgique moins addictif.

A noter, on prend les médicaments à heure fixe. On n'attend pas que la douleur revienne pour prendre son traitement. Prévenir la douleur est plus simple que de corriger le tir à haute dose.

Un médicament très puissant et peu connu est la Novalgin (metamizole Noramidopyrine). Est-ce utilisé en France?

Un point que j'oubliais: la douleur ne se traite pas qu'avec des antidouleurs. On peut corriger les causes.

Exemples:
Douleur de dos, tendu -> relaxant musculaire, bain chaud, physio et si besoin anti-inflammatoire (AI non stéroïdien 1ere intention, corticoides en infiltration ou cp.
Migraine 10/10 : anti migraineux plutôt que de se jetter sur un antalgique trad.
Post-op: si tu as le choix entre anesthésie locale ou générale, privilégier la locale car une fois l'opération finie, l'anesthésie locale va être éliminée petit à petit, il y a donc une action contre la douleur. Cela permet d'éviter de se réveiller en sursaut et en pleine douleur après le bloc. En salle de réveiller privilégiez la ketamine à dose médicale.
Douleur abdominale: selon le type, utiliser des inhibiteurs de la pompe à Proton si brûlures d'estomac, antispasmodique en cas de crampes violentes (peut être dû à une intoxication alimentaire ou plus douloureux, des calculs rénaux ou biliaires)



Su besoin reel opiacé, ne pas prendre ton penché mignon, commencer par le pallier 2 et en dernier recours le 3. On a fait tellement de progrès sur la gestion de la douleur que l’opiacé peut et devrait être remplacé aussi souvent que possible.

Je suis conscient que c'est du théorique

Dernière modification par CaptainCrox' (05 août 2022 à  23:40)


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