Hello tout le monde,
Ceci est un post assez long et qui vous paraîtra alors accrochez vous !
Si je me confie ici c'est parce que j'ai eu une expérience tout simplement incroyable lors des festivités du nouvel an, et je ne pouvais pas le garder pour moi, car le trip que j'ai vécu pendant cette soirée a été tout simplement incroyable et a vraiment eu un déclic profond (pour l'instant en tout cas) sur moi.
Pour poser un peu de contexte, je suis revenu chez mes parents en région parisienne pour les vacances de Noël, et ces deux semaines ont été riches en retrouvailles, repas de famille très cools, soirées avec des potes de lycée... Cela a été vachement cool et m'a permis de faire un vrai break avec la routine assez stressante des études. J'ai pas mal bu et fumé, (je suis un consommateur modéré en temps normal) mais ces deux semaines ont été riches en défonce x).
Bref, arrive la soirée du 31 où 2 mes amis et moi avons prévu de partir en soirée tech dans un endroit que nous je ne connaissais pas sur Paris, avec pour mon cas une envie de retester la
MDMA. J'avais déjà eu l'occasion de prendre mon premier demi-cachet en
festival il y a 4 mois (dose inconnue) mais je n'avais eu aucuns effets si ce n'est une légère sensation d'euphorie et un petit coup de boost pendant 2/3 heures. Des connaissances avec qui nous étions venu en avaient même pris 2 cachets entiers et avaient eu encore moins d'effet que moi. Cette fois ci, je me suis fourni par un pote qui s'y connait pas mal et m'a assuré que celui-ci était "chargé à bloc"
Il n'a pas menti.
Nous arrivons sur place un peu après minuit alors que nous avions fait un before (très cool) chez l'un des amis qui venait à la soirée. Sachant que j'allais prendre un
TAZ, je n'ai bu qu'une bière vers 20h (j'ai cru comprendre qu'il ne fallait mieux ne pas mélanger ces deux substances) et m'en suis tenu aux joins. Juste avant de rentrer dans le bar/boite je prends environ 1/4 du cachet, je n'avais vraiment pas envie de faire un bad pour la soirée du nouvel an entouré d'inconnus alors j'y suis allé doucement. Sachant que la soirée tech commençais à minuit, l'ambiance était très chill. On commence à s'amuser tranquillement, danser, parler un peu aux gens dehors pendant les poses clopes, je prends un petit verre d'ice tea, tout va bien. Au début je ne sais pas si je me sens euphorique à cause du
TAZ ou parce que j'étais vraiment content d'être là. Vers une heure, je décide de prendre un autre quart et la soirée commence à décoller. Je me mets à vraiment me sentir relâché et plein d'énergie, même à danser avec des groupes d'inconnus, ce que je n'ose que très rarement faire en temps normal. Je commence à avoir un petit coup de chaud, à hyperventiler mais je savais que ça faisais partie des effets secondaires de la montée ce qui m'a permis de ne pas stresser et de très bien le gérer. Je vais aux toilettes pour me rafraîchir un peu, je pose ma veste aux vestiaires et dans un élan d'euphorie je prends mon troisième quart. La suite de la soirée a été magique.
J'avais l'impression que tout les curseurs qui gèrent mes sens dans mon cerveau étaient poussés aux maximum, des halos de lumière entouraient toutes les sources lumineuses, j'avais l'impression que tout brillait autour de moi, tout le monde était magnifique. Il n'y avait pourtant quasiment aucuns jeux de lumière, mais c'était tout comme. Les sensations de toucher étaient folles, rien que le fait d'effleurer des gens m'envoyait une décharge de plaisir intense, mon T-shirt glissait sur moi, comme si je découvrais pour la première fois cette sensation. Et la musique, oh mon dieu la musique. C'est simple, je ressentais chaque pulsation, chaque note, chaque transition avec les plus d'intensité et de précision que jamais. Etant musicien, j'ai tendance à toujours analyser même inconsciemment les musiques, et en perdre le plaisir de l'écoute sans prise de tête. Mais là, il n'y avait aucune autre pensées pour sur-analyser la situation, je vivais la musique, du kiff à l'état pur.
Mais le plus impressionnant selon mon a été la confiance en moi qui a été démultipliée de manière totalement stupide
Moi qui en temps normal n'est pas le plus sociable, marrant ou entreprenant, je me suis transformé en vrai pile électrique. Je dansais avec tout le monde, plus aucune pression pour aller accoster n'importe qui (même les videurs que j'ai remercié ptdr). Et le pire c'est que ça marchait toujours bien, je me suis mis à tchatcher avec des suédoises, des américaines ( j'ai un anglais pas trop dégueu), des mamans de 40 ans... plus aucune pression pour m'assumer, en étant toujours très honnête sans aucuns calculs, sans la petite voix dans ma tête me disant "t'as aucune chances", "tu vas faire une connerie", "Il/Elle va mal le prendre" tout en étant très lucide. Un lâcher prise total. Mes potes qui n'avaient rien pris étaient sur le cul ("Depuis quand t'es devenu Don Juan" XD). Je ne suis vraiment pas le plus beau, musclé ou impressionnant, et sans m'en rendre compte je me retrouve au milieu de la fosse entouré d'un groupe de meufs en Erasmus avec des rapprochements très sympathiques
"You are super hot" qui se glisse dans mon oreille (Ah bon ? Moi ?). Sans aucun doutes les 3 heures les plus intenses de ma vie, avec toutes mes angoisses, toutes mes anxiétés et problèmes qui se sont évaporés. Le bonheur à l'état pur, et je pense la sensation la plus proche de ce qu'est "voir la vie en rose".
Arrive finalement la fin, nous sommes partis un peu avant 6 heures pour choper le premier train direction la maison avec mes potes. Eux sont totalement éclatés de fatigue et moi je pète la forme. Je profite du silence pour admirer la magnifique vue du métro parisien (il est alors splendide). Même un crackhead aggressif venu nous alpager pour rien ne me fait pas redescendre de mon nuage. Je note tout ce que j'ai vécu sur mon téléphone et ça commence à me faire réfléchir. Je pense à tout.. à rien... à moi. Sans y faire attention, je commence à faire une introspection sur ma vie. Je déteste profondément réfléchir sur moi, d'habitude il n'en sort majoritairement que des pensées négatives, des souvenirs désagréables, des doutes et des regrets qui me restent et que je ressasse en boucle dans ma tête. Je suis d'un naturel plutôt introverti et j'enfoui tout sous le silence, je ne parle que rarement de mes problèmes, de mes angoisses à mes potes et quasiment jamais à ma famille qui est pourtant géniale et très aimante. Je me sens alors comme submergé par les émotions et je commence à pleurer en silence. Je me suis rendu compte de la chance que j'avais d'avoir ma famille, mes potes, ma vie. Je me suis senti pour la première fois depuis très longtemps en paix avec moi même, avec une vision claire sur ce qui comptait pour moi. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je pleurais de bonheur et de tristesse à la fois. Rien que que de me souvenir de ce moment j'en ai les larmes aux yeux (sans blague). J'avais l'impression qu'une porte s'était ouverte quelque part en moi et tout s'est mis à défiler. Je me suis mis à me refaire le fil de ma vie, à penser à toutes les personnes que j'aimais, une sensation qui partait du ventre et qui m'inondait tout entier.
En marchant jusque chez moi avec mon pote (l'autre nous a quitté un peu avant pour raccompagner sa copine) je suis un vrai gamin X), je m'arrête pour observer des décorations de Noël (on aurait dit une pluie de lumière), je m'allonge sur un rond point en herbe pour voir si il est aussi doux qu'un matelas... Je n'avais plus de
beuh pour la
descente qui je pensais allait être dure car je voyais bien que je planais totalement. Mon pote m'a déconseillé de reprendre des substances sachant que j'avais pas mal fumé en plus du
TAZ pendant la soirée, et comme il n'avait plus beaucoup sur lui je n'ai pas insisté (peut être un peu :p). Finalement, je rentre chez moi à 8h après m'être arrêté pendant 5 minutes qui m'en ont paru 30 sur la place de mon village qui est très joli, je redescend un peu. Je me suis endormi vers 10h après avoir fait ce qui doit être fait avant de dormir (bordel comment j'ai pu tenir 2 heures Oo).
Mais le plus troublant, c'est que le lendemain je me suis levé à 14h, frais comme un gardon. Je me regarde dans le miroir, mes pupilles sont redevenues normales, j'ai des petits yeux mais ils ne sont pas suspects. Je suis un peu engourdi mais sans plus. Je n'ai pas eu d'effets secondaires comme le serrage de dents et aucun maux de tête. Il faut savoir que tous les 1er janvier, mes parents organisent une grande fête avec toute la famille étendue, le genre de personnes que vous ne voyez que très rarement et dont vous ne vous souvenez jamais du prénom... D'habitude c'est toujours une corvée, plein de moments gênants où on ne sait pas trop de quoi parler, on se réfugie avec les personnes qu'on connait le mieux, je ne passe pas un super moment... Mais là, je ressens comme une envie de parler aux gens, c'est le fait de rester seul dans ma chambre qui me paraît stupide. Je prends une douche, j'enfile un costume et je descends dans le salon avec les gens qui sont là. J'ai passé un super moment. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je souhaite "bonne année et bonne santé" avec autant de sincérité... Je prends alors conscience de toutes les barrières que je me suis mis par le passé dans les relations aux autres, pourquoi est ce que tout me paraissait si dur et qui me parait si facile d'un coup? Alors attention, on ne parle pas d'un niveau comme celui lors de la soirée, j'étais d'ailleurs plutôt calme mais rien que le fait de ne pas ressentir de gène lorsqu'on se trompe dans le prénom d'une grande tante qu'on a déjà vu des dizaines de fois c'est énorme pour moi XD.
Au moment de rentrer dans ma ville étudiante, j'ai bien pris le temps de dire au revoir à mes frères et mes parents, avec encore une fois l'impression de ne jamais avoir bien saisi jusque là le but de se dire au revoir, accepter sa sensibilité et dire à l'autre qu'il va vraiment nous manquer...
Je suis encore un peu sous le choc et troublé vis à vis de ce que je ressens actuellement, je me pose beaucoup de questions...
Mais le plus fou dans tout ça, c'est que je suis certain d'une chose :je ne veux absolument pas reprendre de la
MD dans l'immédiat.
C'est complètement bizarre et illogique non? Je viens de vivre une des expériences la plus dingue de ma vie grâce à cette substance (qui est addictive non ? ) et l'idée d'en reprendre ne me tente pas du tout. Je pensais que mon cerveau allait devenir complètement barge et me redemander encore plus tout de suite ! Et non !Je sais que ça peut paraître fou mais c'est bel et bien ce que je ressens. Si on m'avait dit que prendre 3/4 de cette petite pilule allait avoir autant d'impact sur moi je ne l'aurait jamais cru.
Qu'est ce que vous en pensez ? Est ce que c'est normal de vivre des moments aussi profonds lorsqu'on est sous
TAZ ? Est ce que l'addiction peut se déclencher plus tard (genre à retardement?) Je me suis également posé la question de l'insensibilité si on ne prend plus de
MD, est ce qu'à force on devient insensible aux émotions "naturelles" ?
Est ce que d'autres gens ont eu des expériences similaires ? En tout cas merci de m'avoir lu et n'hésitez pas à partager vos propres expériences je serais très content de vous répondre !