Bonjour à tous,
Avant de me lancer sur le sujet qui me taraude, je vais commencer par une petite mise en contexte ;
J'ai 30ans. De 15 à 25 j'ai consommé pas mal de produits, dans des contextes festifs la plupart du temps (et puis vachement moins à la fin je peux pas le nier).
LSD,
champis,
MDMA,
speed,
coke,
kétamine faisaient partis de mes cocktails pref, et après la vingtaine j'ai consommé surtout des stimulants, beaucoup de
speed, de la
coke mais pas plus fan que ça, du
crack mais pas plus fan que ça, pas mal de
ké puis
MDPV qui a été LA révélation de mon parcours mais qui heureusement a été très restreint par mon entourage du moment qui connaissait bien mieux ce produit que moi.
Au bout de quelques années j'étais plus tranquille de consommer à la maison en comité restreint, et puis c'est devenu de moins en moins rigolo, deux trois potes m'ont fait de sacrés frayeurs alors j'ai freiné tout ça assez naturellement, aussi par lassitude, et j'ai pu en venir a un arrêt total et j'ai arrêté d'y penser avec de l'
opium que je consommais tous les week ends pendant 1an (pas très
RDR comme solution j'en convient).
Je suis naturellement
speed, nerveuse, anxieuse, les
amphets avaient plutôt tendance à ranger et trier mes idées et améliorer ma communication avec autrui, en revanche les
descentes étaient très violentes et longues (3/4 jours pour une grosse nuit blanche) et je me suis pris la tête avec l'entièreté des gens qui m'entouraient à cette époque. L'
opium me permettait d'être sereine et bien, je gobais une bonne boulette et ça me faisait le week end, je ne sentais pas la
descente, je n'étais pas tentée par les gens qui consommaient autour de moi, pas de problèmes de perte d'appétit, de nez bouché, de colère et encore moins de sommeil, je revivais.
Puis j'ai oublié l'
opium en déménageant. Me voilà à 26ans, sobre, la tête pleine de projets avec une nouvelle vie qui s'offre à moi.
(Je passe les détails, les conflits, les états d'âmes et les difficultés le sujet n'étant pas là mais évidemment rien n'a été simple !)
Venons en au fait. Depuis l'âge de 15ans, je consomme du
cannabis principalement le soir, pour dormir. Depuis trois ans je n'en fume qu'un seul avant de dormir juste pour pouvoir dormir. Je n'aime même pas l'effet (j'ai facilement des palpitations et des sensations de malaise lorsque je fume c'est la raison pour laquelle je suis incapable de fumer en journée et n'apprécie pas trop de fumer en groupe).
Malgré mon expérience de 15ans je n'ai absolument aucune tolérance et je suis défoncée au bout de quatre lattes ce qui arrange pas mal mes affaires.
Depuis un petit moment j'ai l'envie d'arrêter au vu de ce que ça m'apporte, j'ai l'impression de dépenser de l'argent pour une substance dont je ne profite même pas, puisqu'après je dors.
Et maintenant j'ai mon permis. Permis que j'ai eu énormément de mal avoir, ça a été un parcours long, chiant et angoissant (la première fois que j'ai passé mon code j'avais 19ans et j'ai eu mon permis à 29).
Je stresse d'autant plus car je déménage de nouveau, cette fois ci à la campagne et je vais devoir prendre ma voiture tous les jours pour aller travailler.
Et là vous le voyez arriver, je suis complètement TERRIFIEE à l'idée de perdre mon permis pour si peu, j'ai toujours dit qu'il était hors de question que je le perde pour ça, en tant que jeune conductrice c'est l'annulation directe et après autant de temps et d'argent dépensé c'est juste inenvisageable.
Et bien figurez-vous que je me sens incapable de me sevrer de ce seul et unique
joint que je fume le soir, la seule fois ou j'ai été contrainte et forcée de le faire c'était lorsque j'étais en déplacement et qu'on m'avait vendu du mauvais
CBD en me faisant croire que c'était de la beu, je vous passe les détails de ma surprise une fois arrivée à destination dans un environnement que je ne connaissais pas ou je ne pouvais pas me fournir.
Sevrage forcée qui a duré trois semaines (j'ai retrouvé de la beu ensuite), après ma première nuit blanche je suis allée voir un médecin qui m'a conseillé le Donormyl.
Ca a plutôt bien fonctionné en en prenant deux le soir mais au bout de deux semaines j'avais de terribles palpitations et je me suis sentie plusieurs fois au bord de l'évanouissement en ville dans des lieux bondés. J'étais terriblement déprimée, plus goût à rien, en fait j'ai eu l'impression d'être en
descente de
speed pendant trois semaines, sensation que je déteste au plus haut point. Et pour clôre le tout je suis une personne qui ADORE dormir, je suis très angoissée à l'idée de ne pas trouver le sommeil et je suis très irritable voire agressive si j'ai pas mon côtat.
J'ai aussi peur de mes réactions étant une grande nerveuse, j'ai peur de dérailler total sans
cannabis, pas terrible pour intégrer une colocation.
Du coup, rien que de penser à ce
sevrage je suis complètement déprimée depuis hier j'ai donc repenser a la façon dont j'avais stopper les prods en prenant de l'
opium puis en changeant d'environnement et j'aimerais trouver une solution pour entamer ce
sevrage sans trop de souffrances un peu de la même façon.
N'étant pas en mesure de partir sur un
sevrage progressif, je me suis dit que je pouvais commencer par du
cannabis de synthèse (j'y ai gouté lors du confinement n'ayant pas d'autres choix et je n'ai rien sentie côté
sevrage cannabique) ça permettrait de virer le
THC présent dans mon corps sans effort sur une période de 2/3 semaines, puis de diminuer le
cannabis de synthèse progressivement voir d'un coup pour ensuite passer sur du donormyl +
Xanax seulement pour les moments où la pression monterait un peu trop (j'ai une plaquette dans un tiroir), puis de la mélatonine et des solutions de plus en plus naturelles jusqu'à être délivrée.
Qu'en pensez-vous ? Auriez-vous d'autres techniques pour que je puisse me débarrasser de ça sans passer par l'étape insomnie/dépression ?
Oups gros pavé, il me semblait nécessaire d'expliquer un petit peu mon parcours pour mieux comprendre ce que je vis aujourd'hui, merci d'avoir pris le temps de me lire jusque là :-)