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Dernière modification par Terson (14 avril 2023 à 13:31)
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Terson a écrit
Bonjour,
Voila le compromis :
C'est légal, c'est gratuit, c'est toujours de la drogue, au moins je ne perd plus d'argent, je me refait socialement, je suis STABLE.
Qu'en pensez vous ? Prenez soin de vous.
Terson, (oui je suis toujours vivant pour les anciens du site...)
Hello,
Légal certes, mais les benzos que je vois sur la photo (valium) sont très durs à arrêter une fois dépendant, je te déconseille d'en prendre quotidiennement si tu n'es pas réellement atteint de troubles anxieux.
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Mister No a écrit
Super si tu as remonté la pente.
D'accord avec Rando, mais des fois, faut ce qu'il faut et le moment venu, les benzos peuvent aussi s'arrêter facilement.
Facilement, facilement, pas vraiment de mon côté C'est un sevrage difficile.
Sauf pour des petites doses.
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Mister No a écrit
Tu as raison, pour certain, c'est insurmontable ou difficilement.
Je me suis sevré des benzo assez facilement avec un switch sur du tranxène preco par mon généraliste qui m'a donné un programme pour arrêter qui s'est déroulé au millimètre près.
Effectivement, cela faisait plusieurs années que j'étais stabilisé avec une dose assez basse, je prenais mes benzos en respectant dose et heures, sauf les peu de fois où je décidais de consommer de l'alcool.
Je pense aussi que le cannabis m'a grandement aidé aussi à franchir ce cap.
Une conso de benzos qd pas de dérapage, ca peut bien se vivre sur le long terme ou pour la vie.
Perso je trouvais que les benzos ne m'apportaient plus rien et je ne supportais plus cette sensation d'être englué. Alors qu'avec le cannabis, je supporte très bien.
Oui moi je galère, je n'arrive pas à baisser, je suis à 20 de valium, là je suis passé de 24 à 20 en diminuant de 1mg tous les mois... Bien entendu, ça peut être nécessaire, je ne diabolise pas les benzos, mais je le déconseille pour un usage récréatif (je t'avoue que j'ai jamais vu aucun côté récréatif pour ma part mais ça c'est perso). Je vois clairement les problèmes de mémoire que ça engendre après 10 années... En plus j'ai bêtement menti à mon généraliste qui est très cool et il croit que je suis à 15mg... Cool d'avoir un généraliste qui t'a aidé comme ça. Je suis le fameux programme Ashton (diminution lente par pallier) mais j'ai du mal, j'aimerais vraiment me débarrasser de cette addiction ! Peace !
Dernière modification par randobag (18 avril 2023 à 20:52)
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Dernière modification par Mister No (19 avril 2023 à 22:38)
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Mister No a écrit
Effectivement, cela faisait plusieurs années que j'étais stabilisé avec une dose assez basse, je prenais mes benzos en respectant dose et heures, sauf les peu de fois où je décidais de consommer de l'alcool.
Tu avais encore un effet, après plusieurs années à dose basse ? La tolérance avait pas tout effacé ?
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Terson a écrit
C'est légal, c'est gratuit, c'est toujours de la drogue, au moins je ne perd plus d'argent, je me refait socialement, je suis STABLE.
Qu'en pensez vous ? Prenez soin de vous.
Sur la photo, le Valium et le Zopiclone sont les seuls produits que je connais bien
Comme randobag, je souhaiterais te mettre en garde contre l'usage quotidien de benzos, même si c'est pas pour la même raison que lui.
Perso, ce qui me retient de prendre des somnifères tous les soirs, c'est qu'au bout de quelques semaines, ça ne me fait plus dormir du tout. Si j'augmente la dose, ça remarche, mais seulement pour quelques semaines, et je dois augmenter les doses à nouveau. Ca devient vite une fuite en avant, où j'en prends toujours plus, pour des effets de moins en moins convaincants. Je finis par passer mes nuits défoncé aux benzos, mais sans dormir pour autant, et comme je n'apprécie pas l'effet plus que ça... Et contre l'angoisse, ça me fait pareil. Je sais que ma tolérance augmente plus vite que la moyenne, probablement à cause des doses massives auxquelles je m’étais habitué plus jeune. Je constate néanmoins une accoutumance assez rapide autour de moi.
Quand j'ai réalisé que les benzos ne m'apportaient plus rien, j'ai pu arrêter facilement, en prenant mon temps. Mon expérience semble donc similaire à celle de Mister No pour le sevrage.
Après un arrêt total de 15 ans, j'en reprends occasionnellement depuis 5 ou 6 ans, et en tire de grands bénéfices. Principalement pour gérer mes insomnies la veille d'une journée importante (rdv médical ou autre, rando, etc.). Idéalement, je ne dépasse pas 1 prise par semaine, mais je peux monter à 3 si c'est vraiment une semaine très remplie. Dans ce cas je fais une pause de quelques semaines ensuite. Je partage ma façon de faire pour donner des idées, je dis pas que c'est universel. Et toi, tu t'en sers comment ?
Mister No a écrit
Je n'avais plus d'angoisses, seule certitude
Tu veux dire que les benzos apaisaient encore tes angoisses après des années de traitement ? Ou que ça allait mieux et que tu n'en avais plus besoin, hormis la dépendance physique ? C'est sûrement difficile à dire puisque le cannabis a pris le relais, mais ton ressenti m'intéresse beaucoup.
En effet, ça n'a pas l'air facile pour toi. Ca m'interroge beaucoup, car j'ai déjà conseillé et accompagné un certain nombre de personnes dans leur sevrage, et je n'ai encore jamais été témoins des difficultés que tu rencontres.
Loin de moi l'idée de remettre en cause ton vécu, au contraire, ça m'interpelle, et je veux en tenir compte quand je réponds aux gens sur le forum benzo. On est tous différents, et ton témoignage m'intéresserait énormément (j'ai parcouru tes posts pour chercher si tu en avais déjà parlé, et je n'ai pas trouvé).
Qu'est-ce qui fait obstacle au sevrage, ou plutôt qui freine la diminution des doses, pour toi ? Je me doute que tu n'es sûr de rien, peut être même que tu ne sais pas très bien, mais peu importe, ça m'intéresserait beaucoup de lire ton ressenti sur la question.
Je te donne quelques pistes pour orienter ta réflexion, mais pas de problème si tu sors de ce cadre parce qu'aucune ne correspond à ce que tu ressens. Ce qui m'intéresse, c'est ton vécu subjectif.
Qu'est-ce qui rend ton sevrage si difficile d'après toi ?
1/ Le manque purement physiologique/chimique, et rien d'autre. Même par paliers de 1mg, tu sens les symptômes du manque dès que tu descends.
Tu trembles comme une feuille, tu as mal à la tête, des chaud et froid accompagnés de sueurs froides, des brûlures d'estomac, tes muscles sont raides ou crispés, tu as des difficultés de déglutition, du mal à articuler, tes yeux ont du mal à faire la "netteté" sur les objets (trouble de l'accommodation).
Ca peut être juste quelques-uns des symptômes listés, ou un autre symptôme physique dont je n'ai pas parlé.
2/ Le retour des symptômes que tu voulais soigner avec les benzos. Dès que tu franchis un palier, les insomnies et/ou les angoisses repartent de plus belle. Si c'est le cas, précise-nous si c'est modéré ou si les insomnies/angoisses explosent carrément.
3/ Les idées fixes, l'obsession ou les ruminations sur le produit. Ca te frustre de franchir un palier. Tu es dans l'impossibilité de penser à autre chose qu'à ce 1mg que tu n'as pas pris. Est ce que l'idée même de franchir un palier te contrarie au point de prendre beaucoup trop de place dans ton esprit ? Est-ce que tu te sens comme envahi par tes pensées à ce sujet ? Est-ce que tu as l'impression de vivre le deuil d'un produit que tu aimais bien (mais je pense pas parce que tu dis que tu n'y trouves aucun côté récréatif).
4/ Le craving. L'envie irrépressible, incontrôlable et irrationnelle d'en prendre, à laquelle tu ne peux pas faire autrement que de céder. Je parle bien d'une compulsion sans vraiment savoir pourquoi. Si tu en prends pour apaiser une angoisse, une insomnie, ou les symptômes du manque, j'appelle plus ça du craving, mais une décision purement rationnelle.
5/ Autre chose...
Merci à tous pour vos témoignages :)
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Dernière modification par Mister No (22 avril 2023 à 08:09)
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Pesteux a écrit
Terson a écrit
C'est légal, c'est gratuit, c'est toujours de la drogue, au moins je ne perd plus d'argent, je me refait socialement, je suis STABLE.
Qu'en pensez vous ? Prenez soin de vous.Sur la photo, le Valium et le Zopiclone sont les seuls produits que je connais bien
Comme randobag, je souhaiterais te mettre en garde contre l'usage quotidien de benzos, même si c'est pas pour la même raison que lui.
Perso, ce qui me retient de prendre des somnifères tous les soirs, c'est qu'au bout de quelques semaines, ça ne me fait plus dormir du tout. Si j'augmente la dose, ça remarche, mais seulement pour quelques semaines, et je dois augmenter les doses à nouveau. Ca devient vite une fuite en avant, où j'en prends toujours plus, pour des effets de moins en moins convaincants. Je finis par passer mes nuits défoncé aux benzos, mais sans dormir pour autant, et comme je n'apprécie pas l'effet plus que ça... Et contre l'angoisse, ça me fait pareil. Je sais que ma tolérance augmente plus vite que la moyenne, probablement à cause des doses massives auxquelles je m’étais habitué plus jeune. Je constate néanmoins une accoutumance assez rapide autour de moi.
Quand j'ai réalisé que les benzos ne m'apportaient plus rien, j'ai pu arrêter facilement, en prenant mon temps. Mon expérience semble donc similaire à celle de Mister No pour le sevrage.
Après un arrêt total de 15 ans, j'en reprends occasionnellement depuis 5 ou 6 ans, et en tire de grands bénéfices. Principalement pour gérer mes insomnies la veille d'une journée importante (rdv médical ou autre, rando, etc.). Idéalement, je ne dépasse pas 1 prise par semaine, mais je peux monter à 3 si c'est vraiment une semaine très remplie. Dans ce cas je fais une pause de quelques semaines ensuite. Je partage ma façon de faire pour donner des idées, je dis pas que c'est universel. Et toi, tu t'en sers comment ?Mister No a écrit
Je n'avais plus d'angoisses, seule certitude
Tu veux dire que les benzos apaisaient encore tes angoisses après des années de traitement ? Ou que ça allait mieux et que tu n'en avais plus besoin, hormis la dépendance physique ? C'est sûrement difficile à dire puisque le cannabis a pris le relais, mais ton ressenti m'intéresse beaucoup.
En effet, ça n'a pas l'air facile pour toi. Ca m'interroge beaucoup, car j'ai déjà conseillé et accompagné un certain nombre de personnes dans leur sevrage, et je n'ai encore jamais été témoins des difficultés que tu rencontres.
Loin de moi l'idée de remettre en cause ton vécu, au contraire, ça m'interpelle, et je veux en tenir compte quand je réponds aux gens sur le forum benzo. On est tous différents, et ton témoignage m'intéresserait énormément (j'ai parcouru tes posts pour chercher si tu en avais déjà parlé, et je n'ai pas trouvé).
Qu'est-ce qui fait obstacle au sevrage, ou plutôt qui freine la diminution des doses, pour toi ? Je me doute que tu n'es sûr de rien, peut être même que tu ne sais pas très bien, mais peu importe, ça m'intéresserait beaucoup de lire ton ressenti sur la question.
Je te donne quelques pistes pour orienter ta réflexion, mais pas de problème si tu sors de ce cadre parce qu'aucune ne correspond à ce que tu ressens. Ce qui m'intéresse, c'est ton vécu subjectif.
Qu'est-ce qui rend ton sevrage si difficile d'après toi ?
1/ Le manque purement physiologique/chimique, et rien d'autre. Même par paliers de 1mg, tu sens les symptômes du manque dès que tu descends.
Tu trembles comme une feuille, tu as mal à la tête, des chaud et froid accompagnés de sueurs froides, des brûlures d'estomac, tes muscles sont raides ou crispés, tu as des difficultés de déglutition, du mal à articuler, tes yeux ont du mal à faire la "netteté" sur les objets (trouble de l'accommodation).
Ca peut être juste quelques-uns des symptômes listés, ou un autre symptôme physique dont je n'ai pas parlé.
2/ Le retour des symptômes que tu voulais soigner avec les benzos. Dès que tu franchis un palier, les insomnies et/ou les angoisses repartent de plus belle. Si c'est le cas, précise-nous si c'est modéré ou si les insomnies/angoisses explosent carrément.
3/ Les idées fixes, l'obsession ou les ruminations sur le produit. Ca te frustre de franchir un palier. Tu es dans l'impossibilité de penser à autre chose qu'à ce 1mg que tu n'as pas pris. Est ce que l'idée même de franchir un palier te contrarie au point de prendre beaucoup trop de place dans ton esprit ? Est-ce que tu te sens comme envahi par tes pensées à ce sujet ? Est-ce que tu as l'impression de vivre le deuil d'un produit que tu aimais bien (mais je pense pas parce que tu dis que tu n'y trouves aucun côté récréatif).
4/ Le craving. L'envie irrépressible, incontrôlable et irrationnelle d'en prendre, à laquelle tu ne peux pas faire autrement que de céder. Je parle bien d'une compulsion sans vraiment savoir pourquoi. Si tu en prends pour apaiser une angoisse, une insomnie, ou les symptômes du manque, j'appelle plus ça du craving, mais une décision purement rationnelle.
5/ Autre chose...
Merci à tous pour vos témoignages :)
Hello,
Merci pour ta réponse. Tout d'abord, en préambule, la difficulté du sevrage des benzos est un fait tout de même établi, il est de façon générale considéré comme un sevrage difficile, je parcours aussi les forums et je suis loin d'être le seul à le considérer comme compliqué, surtout lorsque que comme moi on est à des doses relativement importantes depuis de nombreuses années (15 ans). Je suis un peu étonné que tu le considères comme une chose simple. En outre en France les médecins sont peu formés à ce sevrage et préconisent des baisses trop rapides, c'est donc seul que je me suis tourné vers les protocoles anglo-saxons de baisse graduelle et minime. Ceci étant posé et pour te répondre, je dirai dans le désordre :
1/que je gère une polytoxicomanie avec l'alcool et le cannabis (1g/jour) et que chaque rechute alcool entraine ensuite un sevrage qui me font remonter les dozes de benzos et rendent la stabilisation compliquée sinon impossible. Exemple cette année j'ai réussi à passer de 24 à 20 pour remonter à 23 et redescendre à 20...
2/que je souffre de douleurs chroniques dentaires et qu'à chaque baisse de 1mg je suis confronté à une hausse de ces douleurs pendant plusieurs jours qui me font craindre une nouvelle baisse du valium et ralentissent sinon stoppent mon plan de sevrage...
3/oui j'ai un retour de l'état anxieux à chaque baisse mais sur ce point j'admets une part de subjectivité, un effet psychologique qui me laisse à penser que je suis plus anxieux car je viens de baisser... Ce qui n'est sans doute pas forcément exact...
4/Enfin, et ça rejoint le point 3, et c'est sans doute la principale raison, j'anticipe beaucoup ces baisses sur un plan psychologique, j'ai peur en somme d'affronter ce sevrage.
Je serais peut-être étonné de sa facilité si je me lançais vraiment et je me dirais j'espère un jour "bon sang Pesteux avait raison" ! :)
Voilà en gros ce que je peux te répondre.
Amicalement
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randobag a écrit
3/oui j'ai un retour de l'état anxieux à chaque baisse mais sur ce point j'admets une part de subjectivité, un effet psychologique qui me laisse à penser que je suis plus anxieux car je viens de baisser... Ce qui n'est sans doute pas forcément exact...
4/Enfin, et ça rejoint le point 3, et c'est sans doute la principale raison, j'anticipe beaucoup ces baisses sur un plan psychologique, j'ai peur en somme d'affronter ce sevrage.
Peut-être que je me fais des idées, mais j'ai l'impression que tu sous-estimes l'IMPORTANCE CAPITALE de la dimension psychique dans un sevrage, que tu t'excuses presque de ta subjectivité, de ne pas être une machine seulement capable de suivre un protocole.
C'est dans ton texte : tu "admets" une part de subjectivité, tu dis que tu "penses" être plus anxieux, alors que ça n'est "sans doute pas forcément exact". Comme si tu te trompais, que tu doutais de tes propres affects, et que tu te sentais un peu honteux.
On entend souvent "tu ne veux pas vraiment arrêter", "c'est psychologique", ou "c'est dans ta tête", d'un air de dire que c'est du vent, que c'est presque rien, une simple question de volonté. C'est souvent les proches ou les médecins qui se sentent impuissants à nous aider qui nous disent ça. Parce que leur impuissance les angoisse, et que c'est plus confortable de remettre ça sur le dos du proche ou du patient.
Perso, je suis convaincu que la dimension psychique, c'est souvent le plus important, et rarement le plus simple à gérer. C'est bien dans notre subjectivité que nous vivons en premier lieu. C'est pas parce qu'elle est invisible qu'elle n'existe pas ! C'est bien nos ressentis intérieurs qui commandent, et qui nous déterminent.
Je ne peux que t'inviter à affirmer ta subjectivité et ton ressenti avec force, tu ne dois d'excuses à personne d'être un être sensible et doté d'une psyché complexe !
Mister No a écrit
Je vais tellement mieux depuis que j'ai décidé que je ne passerai plus un jour sans cannabis que je peux même m'en passer.
J'adore la formule J'aimerai pouvoir en dire autant...
Merci encore pour vos témoignages :)
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Dernière modification par Pesteux (24 avril 2023 à 20:18)
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