Ressentir trop ou être amorphe.

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Boadicea femme
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moiHello à tous,

Ca fait un p'tit moment que j'avais pas posté sur le forum. Bon malheureusement je ne reviens pas forcément avec des chouettes nouvelles, enfin: c'est la vie.

Bref, je suis sous antidépresseurs depuis février.
Pour une dépression sévère qui s'accompagne d'un SPT depuis 10 mois, j'adore ma vie.
J'ai franchement envie d'en sortir, j'en ai marre d'aller mal, surtout que le bonheur je l'ai connu il réside dans des petites choses. Mais là je suis envahie de pensées ruminantes et ça va jusqu'aux idées noires... BREF

Après un p'tit tour en clinique psy en mars parce que la situation devient trop critique, je sors au bout d'un mois, fonctionnelle, j'ai repris du poids, j'ai un rythme de vie c'est ok. Je baisse mon traitement doucement et l'arrête en mai avec accord de ma psychiatre. C'est cool je retrouve de l'énergie, je fais pleins de choses, du sport 4 x par semaines, j'y vais à fond.. Fin juin: Revivescence intense du trauma, crise suicidaire +++ -> par terre la madame.

La médecin générale me remet sous antidep histoire que je redevienne fonctionnelle. Je continue à aller au taff mais parce que je ne peux pas faire autrement sinon je serais retourné en clinique direct... Du coup actuellement je suis sous ecsitalopram depuis 1 mois, donc les effets devraient se faire ressentir et comment dire.

Je me sens amorphe, je n'ai pas la force de quoi que ce soit, ma journée c'est métro boulot dodo, il me faut parfois une force surrestimable ne serait ce que pour me lever. Mais je le fais, et je fais ma journée, et je me recouche. Enfin ça me convient pas car au delà de ça j'ai envie de vivre, ressentir, avoir de l'énergie faire des trucs quoooi même si j'suis poursuivie par ce trauma.
PS: j'ai pas un sommeil réparateur, beaucoup de cauchemar, je prend du seresta le soir pour dormir.

Mes questions:

Pour ceux qui prennent des antidep avaient vous tous des effets similaires? Etre fatigué c'est normal mais pas à ce point. Le but c'est de me permettre d'être fonctionnel pas de me casser.

Je m'interroge quant à l'efficacité des antidep, finalement en faisant plusieurs recherches j'ai l'impression que ces traitements sont administrés sans certitude de leurs bienfaits.

Donc voilà j'ouvre un débat pour recueillir vos avis et vos expériences si vous en avez :)

Merci à vous

“Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin." Henri Laborit

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Vinzz35 homme
Psycho junior
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Inscrit le 07 Dec 2018
223 messages
Coucou,

Pas simple de donner une réponse.

J'ai pris pendant presque 2 ans de la paroxetine qui est un AD combiné avec du lysanxia (benzo), sur le moment je pense que ça m'a certainement sauvé la vie...

J'avais une aversion à l'alcool des années avant ce traitement, j'ai toujours réussi à arrêter avant d'aller trop loin... Mais avec les médicaments je n'y suis pas arrivé... Avant de partir en cure je prenais AD + Benzo + herbe + 1 bouteille de scotch par jour...

Avec le recul j'ai commencé à boire plus car j'étais tellement dans le gaz que je n'arrivais plus à être efficace au boulot. (Très gros rythme, trop... Dépression en parti liée à un burnt out... Enfin entre l hyper sensibilité, les trauma de l'enfance, la maladie de verneuil.. Bref)

J'ai fait 7 semaines de post cure ce qui m'a permis de stopper le lysanxia :switch obligé sur du valium pour l'alcool que j'ai arrêté avant ma sortie. Le Dr ne voulait pas touché à l AD, j'ai arrêté par palier à ma sortie. J'ai fait une rupture conventionnelle et change de boulot.

Je reste bien dubitatif sur les médicaments que j'ai pris. Après presque un an d'arrêt je ne peux pas dire que ça ne va pas vu ce que j'ai connu mais... Je reste apathique, beaucoup de mal à prendre plaisir dans le quotidien... J'en suis à me demander si ça n'est pas une sorte de PAWS lié à l'arrêt de la paroxetine... J'attends encore quelques mois pour voir, ça peut être long.

Une chose est sûre c'est que je ne reprendrai pas d AD. Bizarrement la sophrologie que j'ai découvert à la post cure m'a beaucoup aidé et pourtant je n'aurai jamais pensé...

Je serai Suisse j'aurais tenté de monter un dossier pour avoir un traitement à la psilocybine en hopital de jour et suivi... Les résultats ont l'air autrement plus probants que les AD classiques...

Plein de courage !

À plus

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aidee femme
parachutiste
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Inscrit le 15 Nov 2022
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Hello ! Sujet délicat mais sache que tu n'es pas seule, hélas c'est souvent le cas avec les AD. J'étais sous prozac (fluoxétine, de la même famille ISRS que l'escitalopram) pendant un moment et justement j'étais vide d'émotions plus rien. Mes parents me décrivaient durant cette période comme pas vraiment moi même. Ils parlaient d'un "couvercle" par dessus mes émotions. Je ne ressentais pas le négatif au moins, mais hélas le positif non plus.

J'ai eu du xanax aussi (alprazolam, un benzodiazépine bien connu) mais là c'était vraiment je pionçais toute la journée en plus de ne plus avoir d'émotions qu'elles soient positives ou négatives alors que je suis hyperactive en temps normal...

En somme ma conclusion après en avoir parlé avec les psy qui m'ont suivi : c'est pas sensé être prescrit trop longtemps genre plusieurs années (même si ça a été mon cas) et c'est sensé être une béquille pour pallier aux idées noires et éviter au patient de passer à l'acte.

En psychiatrie y a parfois plusieurs théories et courants de pensées qui ne se mettent pas toujours d'accord sur comment soigner. On ne soigne pas vraiment avec un AD mais on met le médicament en guise de béquille pour aider à aller au delà de la période critique que l'on traverse. Ça peut paraître paradoxal mais en ne s'exposant à aucune émotion certes on n'a plus le positif mais le négatif non plus.

Pour certains psychiatres à l'ancienne il faut obligatoirement prescrire un AD et pendant de longues périodes, pour d'autres ils étaient horrifiés d'apprendre que je tournais au prozac depuis 2 ans sans interruption, et il y a aussi des courants de niche, des études surtout en Suisse pour faire des essais avec de la psylocibine ou d'autres psychédéliques mais faut être de là bas et remplir de la paperasse il me semble.

Je te dirais d'en parler avec ton psychiatre ou médecin prescripteur et de voir aussi toi si réellement ça t'aide ou non. Perso le prozac m'a sauvée à une période même si je ne souriais pas, je ne pleurais plus au moins et je n'avais plus d'idées noires. alors que le xanax me faisait encore + déprimer de dormir et ne rien faire. Les AD c'est assez propre à chacun, certains peuvent être endormis ou nauséeux avec un traitement et tout fonctionne avec un autre même en partant de mêmes symptômes. A toi de voir le ressenti, vraiment et d'en parler. 

Je te souhaite en tout cas du courage  et que la situation s'arrange pour toi

Aidee [ɑjdi:]

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Boadicea femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 29 Nov 2017
26 messages
Bonjour à vous deux :) Merci pour vos réponses et pour votre soutien.

J'ai donc revu ma psychiatre comme vous me le préconisiez et franchement je ne sais pas trop quoi en penser.
Elle m'a prescrit un AD plus fort, la clomipramine et m'a remis de l'aripiprazole (je déteste ça, pour les tremblements) à une dose de 1mg donc très faible.
A priori je ne suis pas en dépression, j'ai en revanche un SPT qui m'engendre une humeur dépressive et des idées obsessionnelles, dont les envies de suicide. hmm

Franchement je ne sais pas quoi penser, tout cela me donne juste l'impression qu'on essaye de faire une potion magique avec mon cerveau mais je ne suis pas convaincue.
J'ai peur que cela me fatigue d'autant plus, la clomipramine fait parti des plus vieux AD c'est un trycyclique... Vous connaissez ses effets?

Pour ce qui est de la thérapie par psychédélique, j'y ai songé. Et y a peu justement j'ai tripé en prenant en microdosage et j'me suis pris une claque car finalement c'était supert fort, je m'attendais à ce que ça m'ouvre de nouvelles portes pour aller de l'avant et débloquer cette situation de paralysie traumatique, au final ça n'a fait qu'enfoncer des portes ouvertes hmm.

J'hésite à ne pas suivre les conseils de ma psychiatre et juste continuer le même traitement en diminuant jusqu'à l'arrêt car comme je vous le disais j'ai pas l'impression que ça marche de ouf c't'affaire. Je vais faire de l'hypnose et de l'EDMR d'ici peu.. On verra ce que ça donne.
En tous cas la vie c'est pas facile, ni juste x) mais je fais ce que je peux pour m'en sortir.

Encore merci pour vos éclairages.

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