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Dernière modification par meumeuh (14 septembre 2023 à 21:20)
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Eric 44 a écrit
la tendance actuel est de dire que les psilo sont bon pour la dépression mais
La "tendance actuelle" n'est pas de dire que prendre des doses importantes de psilocybine (entre 30 et 70 fers de lance ça commence à faire...) en contexte récréatif, avec un set défavorable tel qu'un état dépressif, soit profitable. Les essais de traitement de la dépression résistante avec de la psilocybine sont hyper encadrés, accompagnés d'une psychothérapie et réalisés en contexte ultra-sécurisé...L'automédication en vue soigner une dépression, à mon avis c'est un peu casse-gueule
Dernière modification par Cub3000 (14 septembre 2023 à 18:17)
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littlemoon295 a écrit
Bonjour,
Depuis combien de temps ce diagnostic vous a été posé ? Aujourd'hui, tous les psychiatres se sentent obligés de poser un diagnostic de schizophrénie, trouble bipolaire ou borderline dès que quelqu'un franchit leurs bureaux sans même connaître la personne.
Je connais la psychiatrie depuis plus de 20 ans maintenant et j'ai fait un tas de recherches pour me rendre compte qu'on donne des médicaments et pose un diagnostic pour le justifier car c'est la seule réponse des psys. Ils ne vont pas plus loin que ça.
De plus, les antipsychotiques étant des antagonistes comme vous le dites vous-même, les gens se retrouvent sans pouvoir canaliser les énergies dont ils ont besoin pour s'en sortir puisque les médicaments provoquent ça justement. L''incapacité de puiser en soi vu qu'on devient un zombie.
Voici un site web qui explique le réel impact des benzos, neuroleptiques, antidépresseurs et autres sur notre cerveau que je vous invite, si vous le désirez, à consulter par vous-même :
http://psychotropes.info/wordpress/auth … e-advices/
L'auteur a repris les travaux de deux psychiatres qui ont bien compris l'impact négatif des médicaments psychotropes qu'on donne à profusion et parfois à tort.
Voici la page YouTube d'une personne mal diagnostiquée et qui en a payé fort le prix de cette erreur :
https://www.youtube.com/@PSYCHO.CAT.sante.mentale
Je ne fais plus confiance aux psys mais je vous remercie pour votre réponse.
Désolé, mon champi était un peu vénère, je ne veux pas non plus dévaloriser ta propre expérience, c'est juste que je te trouve hyper lapidaire, notamment sur la question du diagnostic. Je bosse avec des psychiatres et vraiment généralement ils sont loin de se précipiter pour poser un diagnostic, ça prend parfois des années. Par contre c'est vrai que malheureusement bien souvent la chimie est un peu la seule réponse, avec des traitements dont les effets secondaires sont loin d'être négligeables.
En revanche...je me répète mais l'auto-médication à la psilocybine pour soigner soi-même une dépression résistante, je pense que c'est un peu quitte ou double. Dans l'absolu ça peut peut-être marcher, mais le cadre thérapeutique des essais de thérapies psychédéliques est quand-même super élaboré, par contre de manière générale la recommandation RdR c'est plutôt d'éviter de prendre des psychédéliques quand on est pas bien psychiquement. Peut-être que ça vaudrait le coup que tu te rapproches de collectifs comme la Société Psychédélique Française, qui serait sûrement à même de te conseiller dans la démarche que tu envisages.
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Salut Cub !
J'allais réagir à ton champis, mais je vois que tu l'as fait de toi-même, et j'apprécie beaucoup :)
Et je précise pour les lecteurs : c'était avant que littlemoon295 n'efface ces messages.
L'OP était très excessive, je suis d'accord. Mais à mon avis c'est dommage de le lui dire avec un jaune. Les personnes psychiatrisées ont de très bonnes raisons d'être braquées à ce point contre les traitements.
Cub3000 a écrit
Je bosse avec des psychiatres et vraiment généralement ils sont loin de se précipiter pour poser un diagnostic, ça prend parfois des années.
Ca c'est vrai, mais seulement pour les bons, et malheureusement, c'est souvent mal compris par les patients qui souffrent de ne pas avoir de diag. Ca me semble pourtant une saine attitude.
Le problème, c'est que même quand ils ne communiquent pas leur diag au patient, j'ai l'impression que de nombreux psys se font beaucoup trop rapidement une idée. Ils savent que ça n'est pas vraiment solide parce qu'il est trop tôt, mais semblent incapables de s'empêcher d'y croire dur comme fer. Ensuite, la violence des prescriptions découle de la force des certitudes aveugles.
Cub3000 a écrit
malheureusement bien souvent la chimie est un peu la seule réponse, avec des traitements dont les effets secondaires sont loin d'être négligeables.
En effet, et pour ça, et on n'attend pas d'avoir un diag solide. C'est fréquent qu'on commence direct en bombardant de médicaments. Je trouve ça contradictoire avec l'extrême prudence sur les diags.
Ces médicaments sont souvent prescrits avec une extrême violence, en essayant d'effrayer ou de faire culpabiliser, sans tenir le moindre compte du vécu du patient. Parfois, avec du chantage à l'hospitalisation, à l'AAH, ou carrément de force.
Cette violence conduit de nombreuses personnes en souffrance psychique à se braquer à vie, et à rejeter les médicaments psychotropes en général et par principe, alors qu'ils pourraient être utiles si correctement choisis et dosés en fonction de la personne. Nombreux sont ceux qui sont sortis de tout parcours de soin, et qui se retrouvent sans aucune aide alors qu'ils en auraient bien besoin : l'exact contraire du but visé !
C'est simple, tu imagines la violence du pire des addictos qui veut te forcer à arrêter un prod qui te fait du bien, mais tu l'inverses. Ca revient un peu au même : on t'infantilise et on nie ton savoir expérientiel sur le produit. Si tu ne supportes pas le neuro qu'on te prescrit, t'es la dernière des merdes qui ne veut pas se soigner, et c'est de ta faute si tu souffres. Alors on te force la main pour ton bien, parce que "c'est comme ça qu'il faut faire avec les psychos".
Pour prendre un exemple extrême, mais parlant parce qu'il révèle la logique psychiatrique en la poussant jusqu'au bout : dans des services fermés en hp, j'ai souvent vu des personnes vivant avec des psychoses chroniques, hospitalisés depuis des années, supplier à genoux pour ne pas recevoir leur traitement. Alors oui, c'est pas comme dans "vol au dessus d'un nid de coucou", si la personne n'est pas agitée, il n'y a pas une milice d'infirmiers qui vient faire l'injection manu militari. Non non, on "négocie", on "explique", on fait preuve de "pédagogie" ... Et à la fin, on décide sans le patient (ça te rappelle rien ?). J'ai déjà entendu un psy tout fier de lui qui parlait de "contrainte subjective". En fait, on met la pression jusqu'à ce que le patient cède, lassé, désemparé ou effrayé. C'est comme la contrainte physique, mais poursuivie par d'autres moyens.
Et à la fin, tu récupères un type qui fond larme dans tes bras et qui n'est plus que l'ombre de lui même pendant plusieurs jours, parce qu'il ne peut plus parler au bon dieu, et que les miracles qu'il devait accomplir n'auront pas lieu. Puis, le discours délirant revient comme avant jusqu'à la prochaine injection. De toute façon, l'autonomie semble exclue pour ces personnes, alors où est le bénéfice thérapeutique ?
Ca n'est pas un exemple isolé, j'ai vu des variantes de cette anecdote des dizaines de fois. C'est toujours déchirant à vivre. On se sent sali rien que d'y assister, impuissant...
Cette violence va jusqu'au point où le neuroleptique est devenu le centre du discours délirant de nombreuses personnes vivant avec la schizophrénie. C'est devenu un thème classique : à côté de dieu, des extra-terrestres, des insectes, rats et autres, tu as le neuroleptique, comme symbole de l'autoritarisme tyrannique, de la violence institutionnelle, de l'hypermodernité empoisonnante, de la surveillance généralisée, ou du contrôle sur les esprits. De nombreux délires de persécution semblent directement induits par le traitement. De véritables maladies psychiques nosocomiales. C'est effrayant.
Mon exemple parle de délires chroniques graves, pas de dépression comme le sujet le voudrait, mais je le trouve révélateur de la logique psychiatrique dans son ensemble. Il y a des exceptions heureusement, mais elles sont dures à trouver.
On en arrive au point où on pourrait entendre un slogan "tout le monde déteste les traitements psys", comme on entend "tout le monde déteste la police". Ceux qui disent "la police avec nous" ne peuvent plus être audibles, tant elle se fait haïr. Le parallèle te semble peut-être douteux, mais je peux t'assurer que c'est ainsi que de nombreuses personnes le vivent. C'est très délicat de tenir un discours du type "les traitements psys avec nous", tu ne peux pas être entendu tellement les gens en ont souffert.
Pour toutes ces raisons, si je partage ton avis sur le manque de modération des propos de littlemoon295, je ne peux pas la blâmer.
D'ailleurs, j'ai proféré des opinions très proches des siennes pendant des années, avant de comprendre que les traitements psys n'étaient pas mauvais en eux même, mais que c'était la violence symbolique (et pas que) avec laquelle ils sont prescrits qui était délétère.
Pour moi, les drogues et médicaments psys sont les deux faces d'une même pièce. La violence de la prohibition des drogues n'a d'égale que celle des prescriptions psy. Un paradoxe, quand tu penses qu'au fond, les deux sont des substances psychotropes, et que c'est juste une décision administrative qui détermine le statut de drogue ou de médicament. Ca n'est qu'une logique d'état civil variable à travers les époques et les pays.
Cub3000 a écrit
Les essais de traitement de la dépression résistante avec de la psilocybine sont hyper encadrés, accompagnés d'une psychothérapie et réalisés en contexte ultra-sécurisé...L'automédication en vue soigner une dépression, à mon avis c'est un peu casse-gueule
Je partage tes inquiétudes, moi aussi je trouve l'absence de psychothérapie très préjudiciable, et l'automédication casse-gueule. Mais les patients n'ont pas toujours d'autres choix. Maintenir quelqu'un sous un traitement qui ne l'aide pas du tout, et ne rien vouloir entendre de ses plaintes, c'est encore plus casse-gueule selon moi. Dommage qu'il faille choisir entre les deux...
En ce qui me concerne, quand une personne en souffrance psychique veut essayer les psychédéliques, je crois qu'il faut l'avertir des risques, essayer de tempérer ses espoirs de trouver la panacée, et l'inciter à des précautions supplémentaires. Mais éviter d'être décourageant, et même, quand il n'existe aucun symptôme évoquant la psychose (dur à dire par internet), être encourageant.
Amicalement.
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Pesteux a écrit
L'OP était très excessive, je suis d'accord. Mais à mon avis c'est dommage de le lui dire avec un jaune. Les personnes psychiatrisées ont de très bonnes raisons d'être braquées à ce point contre les traitements.
Je suis d'accord avec toi, je me suis aperçu après coup que ma réaction était clairement épidermique et pas réfléchie. Littlemoon295 si tu me lis : toutes mes excuses !
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littlemoon295 a écrit
Bonjour,
Depuis combien de temps ce diagnostic vous a été posé ? Aujourd'hui, tous les psychiatres se sentent obligés de poser un diagnostic de schizophrénie, trouble bipolaire ou borderline dès que quelqu'un franchit leurs bureaux sans même connaître la personne.
Je connais la psychiatrie depuis plus de 20 ans maintenant et j'ai fait un tas de recherches pour me rendre compte qu'on donne des médicaments et pose un diagnostic pour le justifier car c'est la seule réponse des psys. Ils ne vont pas plus loin que ça.
De plus, les antipsychotiques étant des antagonistes comme vous le dites vous-même, les gens se retrouvent sans pouvoir canaliser les énergies dont ils ont besoin pour s'en sortir puisque les médicaments provoquent ça justement. L''incapacité de puiser en soi vu qu'on devient un zombie.
Voici un site web qui explique le réel impact des benzos, neuroleptiques, antidépresseurs et autres sur notre cerveau que je vous invite, si vous le désirez, à consulter par vous-même :
http://psychotropes.info/wordpress/auth … e-advices/
L'auteur a repris les travaux de deux psychiatres qui ont bien compris l'impact négatif des médicaments psychotropes qu'on donne à profusion et parfois à tort.
Voici la page YouTube d'une personne mal diagnostiquée et qui en a payé fort le prix de cette erreur :
https://www.youtube.com/@PSYCHO.CAT.sante.mentale
Je ne fais plus confiance aux psys mais je vous remercie pour votre réponse.
Bonjour.
Je ne sais pas combien de temps à mis mon ancien psychiatre ( partie en retraite) à mis a me poser un diagnostique.
Je suis retourné le voir il y'a une dizaine d'année suite à une incarcération ou j'avais une obligation de soin. Cette obligation à durée très longtemps car j'ai été jugé 3 ans après la detention provisoire et au tribunal j'ai eu le droit à 2 ans de mise à l'épreuve avec soin obligatoire ( donc 5 ans d'obligation de soin). Par la suite j'ai continuer à le voir.
Pendant des années il me parlait de de pression. Puis un jour il ma proposé d'essayer le lamotrigine. J'ai été le chercher mais je ne l'ai pas pris en lisant les effets secondaires.
Le jour où il à pris sa retraite il ma demandé si je voulais récupéré mon dossier. En le récupérant j'ai vu le diag psychose maniaco dépressif.
Bon j'avais compris depuis longtemps ma pathologie. A ce jour je n'ai jamais pris de regulateur de l'humeur et il na jamais insisté.
Je me contente de benzo pour calmer l'anxiété quand on neuroleptiques c'était bien avant vers mes 18 ans suite
à des prises de taz beaucoup trop frequente je faisais énormément d'attaque de panique donc j'avais été le consulté il m'avait prescrit du solian. Ça m'a bien aidé mais au bout d'un an j'ai eu une gynécomastie donc arrêt du solian.
Bonne journée.
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Dernière modification par prescripteur (15 septembre 2023 à 12:37)
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prescripteur a écrit
au profit d'une prise en charge psychosociale coordonnée en ville quasi inexistante.
C'est précisément mon job et c'est pour ça que parfois je pète un peu les plombs
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prescripteur a écrit
Ravi de l'apprendre. Es tu d'accord avec ce que j'ai ecrit ou as tu des corrections à faire ? Amicalement
Je ne dirais pas que la "prise en charge psychosociale" en dehors de l'hôpital est inexistante. Des dispositifs existent pour permettre un accompagnement hors hospitalisation (équipes mobiles de psychiatrie, Un Chez Soi d'Abord, les GEM....), chacun avec leur spécificité et des approches complémentaires au traitement, mais on ne fait pas de miracles, particulièrement dans un contexte de démantèlement de l'hôpital public, avec une psychiatrie moribonde. Quand tu te retrouves à devoir assumer ce que le secteur psychiatrique n'est plus en mesure de prendre en charge, c'est compliqué de proposer aussi des alternatives.
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prescripteur a écrit
Je n'ai pas dit inexistante mais quai inexistante. Dans mon coin, il y a quelques années, les infirmiers psychiatriques ne pouvaient pas passer tous les jours, même quand c'etait clairement necessaire ! Je ne crois pas que ça ait évolué dans le bon sens, avec, comme tu le souiignes, un sous financement. Amicalement
Oui concrètement c'est la merde.
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