[ Bad trip ]

Bad Trip De La Mort /diable / Suicide

Bonjour à tous, je voudrai vous raconter mon énorme et angoissant bad trip qui a duré plus de 22 heures.
Je vais essayer d’être la plus claire possible et de donner un maximum de détail car cette expérience de mort a été la plus traumatisante et j’ai vécu les pires instants de ma vie, je ne le souhaites même pas à mon pire ennemie.

Il était prévu que nous fassions une petite soirée mon père, mon meilleur ami et moi. Oui je prenais des drogues avec mon père (pas de jugements svp), nous avons un studio et dedans on y a installé des platines pour écouter de la bonne tekno (mon père mixe), des canapés pour se poser, une table et une salle de bain.
Bref le coin idéal pour se defoncer le crâne et kiffer.

Donc ce soir la, on décide de prendre du LSD. On en avait déjà pris auparavant et ça avait été des trips de folies. On prend un buvard chacun, on buvait tous juste une bière. On fumait des clopes et d’un coup les effets sont arrivés.

Au début c’était rigolo, la sensation était vraiment bizarre comme si mon corps était un accordéon géant qui se dépliait au fur et à mesure. Les boucles infernales ont commencées, on répétait sans cesse les mêmes choses, les mêmes actions sans jamais réussir à aller au bout. Mon père n’arrivait plus à mixer il a du lâcher les platines et venir s’assoir sur le canapé avec nous.
Au début on se marrait c’était vraiment drôle puis là… tout a basculer.

Sans que je m’en rende compte j’avais complètement perdu les pédales et la drogue était la seule leader de mon esprit.

J’ai commencé à voir une lumière bleue et blanche, directement j’ai pensé que c’était les flics qui étaient devant chez nous et qui nous demandait de descendre.
On était tous défoncé on y croyait tous, la panique a pris le dessus on a commencer à s’activer, à enlever la drogue qui était sur la table, mon père répétait qu’on était foutu.
Et  là je n’ai pas réfléchis j’ai voulu vérifier que c’était bien les flics, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai voulu aller voir.
D’un coup mon père et mon pote m’ont attrapés le bras et ils ont crier « qu’est ce que tu fout putain?! Arrête!! » c’est là que j’ai réaliser ce qui était entrain de se passer. J’allais sauter par la fenêtre et me suicider sans même m’en rendre compte. Là j’ai compris que la situation était très grave et que j’étais en danger.

J’ai commencer à halluciner de plus en plus. Je voyais mon père devenir de plus en plus vieux, changer de tête et limite mourir sous mes yeux, je criait que je ne voulais pas qu’il parte, je le tenais je lui criais dessus. Il tentait de me rassurer mais je paniquais. Je voyais mon meilleur pote partir lui aussi, s’affaiblir. Lui aussi disait qu’il se sentait mal et qu’il était entrain de perdre pieds c’était terrifiant. Moi je me sentais partir de plus en plus, je n’étais plus dans mon corps et je me sentais comme aspirer. Comme si on me désactivait, que la partie était finit. Je criais que je ne voulais pas partir, que j’avais peur.

Mon père était terroriser, il tentait de me calmer en me faisant boire de l’eau, en me parlant mais je paniquais toujours.

Cette sensation de mourir est atroce quand tu sais que ce n’est pas ton heure et que tu as tout à vivre encore. Je voulais rester. Je ne sentais plus mon corps ni d’odeur à part celle de la mort.
Je voyais mes mains devenir toutes molles bleues et froides comme celle d’un cadavre, je sentais que la vie quittait mon corps, que mon âme se faisait aspirer et je criais que je ne voulais pas partir.

Mon père et mon meilleur ami étaient paniquer il tentais toujours de me rassurer et de me ramener mais je sentais mon instant venir. Je sentais et je réalisais à quel point la dose était forte et qu’elle allait littéralement me tuer.
J’avais faillit me suicider en sautant pas la fenêtre, quelle allait être la prochaine étape?

J’ai senti toute mon âme partir comme aimanté en dehors de mon corps, je suis tombé au fond du fond j’étais terrorisée, paralysée et là… j’ai senti d’un coup une odeur de brûler et une sensation immense de chaleur accompagnée d’une lumière rouge qui inspirait pouvoir et sérénité. C’est là que le visage de mon père et de mon meilleur ami se sont totalement transformés. Des voix m’ont dit de me taire et j’ai entendu « il arrive, tais toi, tais toi vite! »  alors je me suis tue, j’ai fermer les yeux et j’ai entendu une voix dire « c’est drôle ça marche à chaque fois tout le monde se tais » je sentais toujours cette odeur de brulé et cette sensation de chaleur comme si j’étais près d’une cheminé. La lumière rouge était de plus en plus vive et elle avait pris toute la pièce. J’ai directement senti à qui j’avais à faire, au Diable. C’était lui, en personne mais dans le corps de mon père, et mon meilleur ami était un de ses disciple. J’ai tout de suite pris peur, mais ils m’ont dit « alors qu’est ce que ça fait de savoir que l’on est du bon côté? » et mon père m’a regardé. Ce n’était plus le même, ce n’était pas mon père. Sa personnalité n’était pas la même, il était taquin, joueur, il ne prenait rien au sérieux et ce qu’il aimait le plus c’est que l’on l’adule. Plus on lui disait qu’il était incroyable, grand et puissant et plus il faisait régner un sentiment de sérénité et de grandeur.

Il m’a rassuré en me disant que je n’allais pas mourir ce soir puisque c’était lui qui avait les commandes. Il n’était plus le même. Quand je commençais à paniquer il me rassurait en me disant de me taire et de me calmer, mais il était si impressionnant et dominant que je n’arrêtais pas de m’excuser. Je me sentais comme une petite chose toute fragile qui demandait au secoure. À chaque fois que je me sentais partir il me récupérait et me ramenait.

C’était extrêmement perturbant car je changeait de dimension tout le temps.

Quand j’étais dans la réalité je voyais mon père tout affaiblit, inquiet, perdu et limite entrain de mourir, pareil pour mon ami et dans l’autre dimension mon père était grand et fort, puissant, moqueur, blagueur et tout ce qu’il voulait c’était que le trip continu parce que lui il s’amusait, accompagné de mon pote qui lui aussi riait, dansait et s’éclatait. Mon meilleur pote et mon père s’entendent très bien dans la vraie vie, mais là ils étaient carrément ultra complices et s’amusait autour de moi pendant que j’étais terrorisé et entre la vie et la mort.

Quand je perdais pied dans mon esprit, mon corps aussi partait. Mon cœur se mettait à battre à mille à l’heure, je respirait très mal alors ils me faisait boire. J’ai bu énormément d’eau.

Cela a durer toute la nuit, je disais que je n’en pouvais plus, que j’étais épuisé et que je n’avais pas la force de me battre, mais ils me ramenaient en permanence.
Je disais que je voulais que ça s’arrête, je demandais combien de temps ça allait durer et ils me répondaient que eux ils s’amusaient et que donc ça allait continuer.
Je sentais qu’il ne fallait pas trop le contrarier, c’était lui le chef, c’était lui le maître et c’était surtout lui qui avait ma vie entre ses mains et comme je ne voulais pas mourir je faisais ce qu’il disait.

Ils m’ont demander de chanter, c’était ce qui me ramenait à la réalité. Ils me mettaient des sons que j’aimais pour faire revenir dans mon corps physique et pour que je ne perde pas pieds.

Je me sentais totalement vide d’énergie et de vie.
À la fin j’ai même supplié pour que ça s’arrête et que je puisse dormir.
Il a finit par accepter de mettre un dernier son, et ensuite il est venu s’assoir sur le canapé, mon pote aussi puis ils ont dit « aller on attache les ceintures » et hop, retour dans la réalité.

Mon père je le retrouve totalement épuisé, vidé, comme s’il se réveillait d’une longue nuit, mon meilleur pote aussi. Ils étaient redevenu eux même.

Nous avons retrouvé un peu nos esprits et mon père s’est mit à pleurer. C’était tellement angoissant. Il m’a dit « là, on a faillit se perdre ».
Ce n’était plus du tout l’homme blagueur, puissant, sûr de lui et confiant qu’il était.

Durant toute la nuit l’autre version de lui n’avait pas eu peur une seule seconde, il savait qu’il maîtrisait la situation et il était plutôt entrain de kiffer sa soirée.
Mon père a son réveil n’avait pas du tout le monde discours, il était en larme, complètement sonné, il semblait perdu et surtout il avait eu la peur de sa vie en pensant que j’aurai pu mourir.
Mon meilleur pote pareil, un tout autre discours, même la voix n’était plus la même.

Je ne vous dis pas à quel point c’était bizarre et étrange.

Puis, la nuit était terminé et la journée la plus longue et angoissante de ma vie à commencer.

Au petit matin je n’avais toujours pas dormis et je n’étais toujours pas entièrement dans mon corps.
Je voyais double, tout me paraissant fictif et le pire c’était quand je me regardais dans la glace, je me voyait moi mais morte. Cadavérique, transparente, sans vie.
Je ne sentais plus les odeurs, les sensations. Je me sentais morte et je pense que quelque part je l’étais.

J’ai retrouvé ma mère et je lui ai tout racontée. J’avais besoin de lui dire ce que je venais de vivre et j’avais besoin qu’elle me rassure. Ma mère est la femme la plus compréhensive et bienveillante du monde, elle a compris que c’était grave que je pouvais repartir à tout moment et qu’il fallait qu’elle soit là.

Idem, j’avais besoin de la présence de mon père.
Il avait encore les deux personnalités. Lorsque je me sentais de nouveau partir, il redevenait cet homme puissant, rassurant et blagueur qu’il avait été la nuit, et d’un coup il redevenait normal.
Même sa posture changeait, sa voix changeait absolument tout. Et en claquement de doigt il redevenait lui même, le père fatigué et chamboulé par tout ce qui s’était passé.

Nous sommes allés tous les trois, ma mère, mon père et moi dans un centre commercial. Même si je me sentais morte et que je savais que je pouvais partir à tout moment, le fait d’être avec eux me rassurais quand même, et je sentais que j’avais besoin de leur énergies pour rester.

Je ne voulais pas fermer les yeux de peur de définitivement partir, je luttais encore et encore et je ne demandais qu’une seule chose, retrouver mon corps et ma vie. Cette sensation d’être à moitié morte est absolument horrible et je ne la souhaite à personne.

À peine je fermais les yeux dans la voiture, que je sentais ma mère s’agiter au volant et limite perdre le contrôle. On me faisait comprendre que si j’arrêtais de me battre maintenant, nous allions avoir un accident de voiture et je mourrais dedans. Je ne serai donc pas morte de la drogue, mais d’un accident de voiture.

Cette sensation d’être morte me faisait comprendre que je vivais peut être mes derniers instants avec mes proches et qu’on me laissait au moins la chance de leur dire au revoir. Cetait abominable.

Je errait dans les magasins comme une âme en peine, et lorsque je me sentais partir je regardait mon père qui se transformait à nouveau pour me rassurer et me sauver.
Je me souviens d’un moment dans un magasin, je me sentais à nouveau partir et épuisée, je dis à mon père « tu crois pas qu’il faudrait aller aux urgences là? » à ce moment là mon père me regarde et me dis « Non mais ça va pas, tu fais pas ça maintenant! »
Comme si rien que le fait de penser à ça, allait me faire partir.

Nous sommes allés au restaurant tous les trois, c’était terrible. Un aussi beau moment en famille, entouré de mes proches. Je sentais que si je ne me stimulais pas en buvant de l’eau, en bougeant ou en parlant, mon âme allait quitter mon corps. Mais je n’avais plus de force, plus d’énergie. Je sentais simplement que la fin était proche, que je n’allais sûrement pas finir la journée et c’était les moments les plus pénibles de ma vie. Je regardais ma mère et je me disait à quel point j’avais de la chance de l’avoir et de passer ces instants avec elle. C’était vraiment affreux.

J’ai passé le reste de la journée à voir ma mort arriver, à la sentir venir, à tout tenter pour retourner entièrement dans mon corps et pour ne pas partir.

Je répétais que je n’allais plus jamais toucher à la drogue, que j’avais compris, que je voulais vivre, que j’avais encore tellement de belles choses à faire ici et que je ne pouvais pas partir comme ça.
Comme si, j’étais entre la vie et la mort et que l’on attendais que j’ai des arguments convaincant pour me laisser vivre.

Ça a durer comme ça toute la journée.
Cette sensation d’être sans vie, cette sensation de mort. Sentir son corps devenir peu à peu un cadavre, mon père et mon meilleur ami qui se transforment, ma tentative de suicide,… tout ça. Je peux le dire, j’ai vécu les pires 24H de ma vie.

Pendant ses 24H j’ai réalisé énormément de choses.
J’ai réalisé la chance que j’avais de vivre et d’être ici. Lorsque j’étais à moitié morte et sur le point de quitter ce monde, je me suis rendu compte que j’aurai donné tout ce que j’avais, tout ce que je pouvais pour pouvoir vivre encore quelques instants avec mes proches.

Ça a encore duré jusqu’à tard dans la soirée, petit à petit je retrouvais possession de mon corps, et ce n’est que vers 23h que j’ai réalisé que je n’allais pas mourir aujourd’hui, que ce n’était pas mon heure, que j’avais été sauvé et en réalisant ça, je me suis effondrée. C’était des larmes de soulagement, de bonheur mais aussi d’angoisse car je réalisais tout ce qui s’était passer.
Je ne voulais pas vraiment en parler durant la journée car dès que je parlais de quelque chose qui me faisait peur ou de négatif, je me sentais repartir.

C’est pour ça que durant toute la journée j’ai dû focaliser mon esprit sur tout le positif. Me promener avec mes parents, faire des câlins à mes chiens, les rayons de soleil, les blagues de mon père, les décorations de noël, le restaurant, le spectacle à la télé,… toutes ces petites choses de la vie qui font du bien et me rende vivante.

J’ai pu dormir hier soir, avec ma mère qui me tenait la main et qui m’a rassurée, et ce matin en me réveillant j’avais retrouver pleine possession de mon corps, adieu l’autre dimension, je ne toucherai plus jamais à ça, finit les drogues, ce bad trip m’aura fait tellement peur qu’il est la meilleure cure de désintoxication possible.

Je suis tellement reconnaissante de vivre, j’apprécie tellement chaque instants. La vie est tellement belle que lorsqu’on est sur le point de la perdre c’est là qu’on le réalise vraiment.
Avec mes parents au restaurant, je pleurai intérieurement en me disant que c’était sûrement mes derniers instants avec eux, et je peux vous assurer que maintenant que j’ai la chance d’en vivre encore pleins, je vais tous les apprécier comme jamais.

Merci de m’avoir lu, si quelqu’un a déjà vécu ce cas de « possession » je serai vraiment curieuse de lire vos témoignages car je pense aller voir un prêtre pour lui en parler. Si mon père est posséder je dois l’aider, donc dans le doute je préfère me renseigner.

Merci à tous et prenez soins de vous, d’une dose à une autre on ne sait pas ce qui peut se passer ni comment on va réagir.
Personne n’est invincible ou « super résistant » à la drogue comme je pouvais bêtement le dire.
Mourir ce n’est pas terrible si c’est notre heure et que l’on a rien à regretter. Pour ma part, mourir à 24 ans d’une overdose, ça aurait été absolument horrible et j’aurais eu toute les raisons de m’en vouloir et d’avoir honte. Maintenant je vais tout faire pour que le jour où je partirais, je sois fière de moi et en paix.

Faites attention à vous.