Parent alcoolique, rupture relationnelle

Hello,

Mon père était/est manipulateur et culpabilisant, en mode passif-agressif, aucun soutien, que du rabaissement pendant mon enfance et adolescence, et pourtant il n’est pas alcoolique.

Je veux dire par là que ce n’est pas la dépendance alcoolique de ton père qui a nécessairement créé ses problématiques psy (mais peut-être plutôt l’inverse)

Je pense qu’une des choses qui peut t’aider est une psychothérapie ou une analyse pour avancer de ton côté et tenter de lâcher tout ce poids.
Mon père est âgé et je sais qu’il ne changera jamais. Trop tard. Moi aussi je le tiens pour responsable d’une part de ma vie gâchée par manque de confiance, peur de l’abandon et j’en passe.
Malgré tout, c’est en prenant conscience de toute sa souffrance, de son enfance, de pourquoi il est devenu ce qu’il est, que j’ai pu commencer à lui pardonner, du moins à comprendre les mécanismes de ce marasme. En avoir chié n’est pas une excuse pour faire souffrir les autres, et en premier lieu ses enfants, malgré tout la compréhension de tout cela a permis dans une certaine mesure de calmer ma colère.

Maintenant j’ai le choix comme toi, soit j’accepte ce qu’il est et le vois en me protégeant du mieux que je peux, soit je ne le vois plus, ce qui a été le cas pendant plus de dix ans.
Encore une fois, même si ton père arrêtait de boire, cela ne changerait pas nécessairement sa problématique et ta rancoeur.

De mon côté, oui, je partage et j’ai partagé des bons moments, mais je garde en tête qu’il peut vriller à nouveau, et malgré le travail que j’ai pu faire, il peut encore réussir à m’atteindre et me blesser. Donc je reste prudent.
Enfin, par rapport au précédent commentaire, je pense pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises personnes.
Si tu sens quand tu es avec lui que tu ne te sens pas bien, que son emprise te blesse encore, garde tes distances.

Tu as 42 ans, ton père j’imagine dans la soixantaine ou plus, je doute qu’il change comme par miracle pour devenir un père aimant, sain et respectueux.
Encore une fois, il n’y à mon avis qu’un travail psy sur toi même et ton enfance et autres qui puisse t’aider à te débarrasser de ce poids, ou du moins à l’alléger.

Où trouver la force dans le quotidien pour avancer ? En construisant, en aimant, en avançant et en te disant que tu es aussi responsable de ta vie et de tes choix d'adulte. Le fait de te dire que tous tes problèmes sont liés à ce que t’a infligé ton père ne réglera pas ton mal-être et te fait rester dans une boucle qui t’emprisonne. Enfin, est-ce vrai à 100% ? Moi-même je me pose la question...
C’est dur de laisser derrière soi les douleurs de l’enfance, dur et compliqué. J'ai compris que je n'y parviendrai jamais totalement.

Un professionnel neutre, formé, intelligent, peut t’y aider. Même si tout cela ne se règle pas en trois séances chez un psy, ça vaut le coup d’essayer de faire un peu le ménage dans tout ce bordel névrotique :)

Bien à toi

Dernière modification par eduardo (06 février 2024 à  11:32)