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Dernière modification par Gastox (02 juillet 2024 à 18:36)
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Mynight a écrit
Autre chose: Tu dis te sentir "bloquée" à 300mg.
Comment te sens-tu moralement, physiquement?
Quelle place dans tes pensées, au cours de tes journées, prend ce sevrage?
Disons que la rechute n'est pas loin: moralement, je culpabilisais à propos de la dose unique que je faisais pour les 300, mais à part ça, elle me tenait toute une journée sans en avoir l'envie de reprendre. Je voulais baisser à 250, mais je l'ai pas fais à temps je pense. Et pourtant j'ai voulu me lancer... Mais je suis restée trop longtemps a 300. On peux penser qu'un phénomène d'accoutumance s'est créé si bien que j'ai renoncé à baisser. Et puis le rdv n'a rien favorisé dans ce sens. J'ai compris qu'il faudrait forcer un peu pour baisser et que qu'il ne fallait pas trop s'écouter..ça m'a bloqué.
Pour en revenir à ma façon de faire, je pense qu'elle m'est quand même adapté. Enfin j'ose y croire. Puisque je peux faire autre chose sans être obsessionnelle par la prise suivante. Je n'en ressens pas le besoin que ce soit physiquement que psychologiquement d'en reprense de la journée: une seule prise me suffit à condition qu'elle soit suffisamment bien dosée.
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CaptainCrox' a écrit
Salut
Je réponds en vitesse dans le train.
Ton corps m'a en effet pas BESOIN de la substance. A l'inverse d'un sevrage physique aigu de benzo ou d'alcool (sévère) où les effets physiques peuvent tuer dans les cas graves, il est vrai que le sevrage physique n'est pas directement mortel. Il y a toujours le risque de mort indirect par depression, idées noires, déshydratation die diarhee vomissements mais non en effet tu n'as pas besoin du Tramadol..
MAIS
En aucun cas cela signifie que c'est acceptable de te laisser souffrir comme le faisaient les médecins barbares des années 80/90 ou avant avec les opiacés. Tu n'as pas à finir enfermée chez toi, ou un consommateur d'hero enfermé en cellule à vivre un enfer sur terre.
C'est barbare, inutile et CA ME MARCHE PAS. Un sevrage à sec ou douloureux créé un réel traumatisme (ptsd) et presque plus de 90% des consommateurs (chiffre Arbitraire pour mon propos mais correct dans l'idee) font des rechutes Si le sevrage est fait comme ça: douloureusement ou de force, sans consentement ou adhesion totale du patient.
Ton corps n'a pas besoin du Tramadol comme l'eau ou la nourriture, ce n'est certes pas un besoin vital. Mais voici ce qu'il passe lorsque l'on prend un opioide sur le long terme
1. Le produit va de fixer aux 3(~) récepteurs opiacés, calmer la douleur, avoir l'effet plaisant.
2. Passé un délai, tes récepteurs sont habitués à recevoir le produit qui se pose sur ces derniers. Tes récepteurs deviennent de plus en plus excités car ils ont appris qu'ils recevaient une dose.
2.a) petit à petit tes douleurs sont plus dures à gérer: hyperalgesie.
2.b) tolerance qui s'installe on monte les doses
3. Les récepteurs opiacés sont surexcités et demandent leur dose, ton mental veut aussi sa dose, on realise qu'il y a un souci de dépendance.
De là, BCP essaient un sevrage à sec pensa y y arriver. On déconseille formellement.
Quand tu fais un sevrage à sec non progressif, tes récepteurs sont SUREXCITÉS, ils demandent leur dose et c'est de là que vient le syndrôme de sevrage physique.
Le corps va te rendre malade, te créer des douleurs qui n'ont pas pour cause un trauma physique, tes récepteurs non calmés vont te créer des angoisses immenses, et tout ça, ce n'est que la part opioide du tramal. Je ne connais pas assez sa partie antidépresseure mais ça touche la sérotonine qui risque d'être en dessous des niveaux souhaités.
Alors ta mèdecin ne t'a pas menti en disant que tes sensations sont des illusions que ton corps te crée et pas une maladie dye a un virus ou un trauma... Il n'empêche que la maladie du sevrage est là et tu souffres. Et toute souffrance doit être soignée.
Et je vais me faire taper sur les doigts par l'équipe des modos car je vais juger ton médecin et je devrais pas: elle est incompétente.
Si en 2024 elle pense que tu dois souffrir le martyre et prendre sur toi simplement car c'est ton corps qui te crée ces symptômes et que ce n'est pas mortel, alors elle n'a aucune notion en addictologie moderne.
Si demain j'ai un urticaire sans cause, un urticaire non dangereux mais un urticaire car mon système immunitaire déconne du au stress. Ce n'est pas mortel ? Je fais certes pas un choc anaphylactique ou œdème de Quincke mais la libération dhistamine même due au mental est telle: ça gratte, je suis rouge.. je pourrais rester comme ça jusqu'à ce que ça passe ou prendre un antihistaminique/ anti allergique.
Je ne suis pas forcé de souffrir ou alors au on me laisse en souffrance, moi qui fait de l'urticaire chronique du au stress, Si je ne pouvais pas le soulager, je finirais par m'oter la vie au bout de plusieurs années.
Je fais cette analogie car elle est réelle, je la vis tous les jours depuis plus de 13 ans. Mais pour te dire que OUI tu peux te faire confiance a toi ton corps tes sensations.
Le patient connaît mieux son corps. Un sevrage c'est une alliance thérapeutique entre medecin patient.
Tu dis ce que tu ressens et pense, un bon addictologue approchera ça d'une manière plus "Doctoresque" et ensemble vous mettez en place un système qui d'un point de vue médical est juste et d'un point de vue de tes sensations, tu es soulagée. Et mains dans la mains vous sevrez ton corps gentiment sans douleur ou le moins possible.
Ta mèdecin ne semble pas t'ecouter. Elle entend mais n'écoute pas. Elle voit les sevrages comme a l'époque des cavernes.
C'est presque de la maltraitance. Tu as le droit d'être écoutée. D'une opinion. Alors Si tu penses qu'une prise ne te met pas en danger, en attendant le RDV du CSAPA écoute ton corps et soulage toi mais fuis cette sorcière.
Désolé. J'essaie de jamais juger un médecin mais la ce que tu me dis c'est que la tienne te donne des infos a moitié pour servir son narratif.
Et j'ai raté mon arrêt de train en écrivant yaay :)
Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder si tu avais eu le temps de répondre même si je ne suis pas chez moi (je suis en vacances, on est à la piscine avec nos filles.)
Je ne peux donc pas répondre comme il se doit là tout de suite, mais dès que je le peux, cela est placé dans mes priorités.
CaptainCrox' a parfaitement résumé les choses.
Et je suis dans une colère noire en lisant ce que cette sale bonne femme t'a raconté, à ce qu'elle t'a fait subir jusqu'ici.
Oui, effectivement, c'est barbare, à la limite de la maltraitance, et encore, je dirais bien que c'est de la maltraitance, moi, pour savoir à quel point un sevrage mal fait peut être une horreur, l'enfer sur terre, que ce qu'elle préconise NE MARCHE PAS, et que pour couronner le tout: Elle est gravement à côté de la plaque, elle n'a aucune connaissances réelle en addictologie, elle n'est pas APTE à te prendre en charge!!!
Quand je lis le discours à tomber du balcon qu'elle t'a sorti, mais mon dieu, elle a eu où son diplôme de médecine dans une pochette surprise?!?
Je suis navrée de mon emportement, mais c'est trop révoltant, et il y a encore bien trop de praticiens de ce style. C'est inadmissible.
Non, vraiment, malgré le soleil qui m'empêche de voir clair, correctement sur mon téléphone, je n'ai pas pu attendre avant de te le dire.
C'est inadmissible, révoltant, elle te fait vivre un calvaire inutilement, par manque de compétences, de connaissances!
Et elle n'a pas l'humilité de se dire qu'elle n'est peut-être pas au top sur la question, et de t'envoyer consulter un VRAI professionnel du sujet, à savoir un addictologue!!!
Mon psychiatre, pour te dire, qui a de la bouteille, connaît pourtant très bien le sujet, gère la partie addictologie des personnes incarcérées dans la maison d'arrêt dans laquelle il travaille en parallèle avec ses consultations au cabinet, a tout de même préféré que le CSAPA prenne en charge le "début des choses", à savoir dans mon cas une mise sous tso.
Je te réponds tranquillement plus en détails lorsque je serai à l'appartement au calme, mais je t'en conjure, débarrasses toi de cette médecin!!!
Quand je pense que tu écris "qu'il va falloir encore forcer pour baisser", j'en ai froid dans le dos.
Trop de personnes se tapent des souffrances atroces du fait de médecins totalement incompétents dans le domaine, et si je peux me permettre, je refuse que cela t'arrive.
Il est urgent que tu prennes rdv dans un CSAPA, dans l'idéal.
Ils sont, pour le coup, formés à fond dans CE domaine bien précis qu'est l’addictologie.
On ne joue pas avec le cerveau des gens, en se moquant en plus de leur ressenti, en passant outre leur malaise, leur mal-être, qu'un sevrage mal fait entraîne de façon certaine... Ça me fout dans une colère, si tu savais!
Je reviens très vite, et tu peux effectivement te confier sans filtres ici!
Je te soutiens à fond dans ta démarche, dans la suite des événements.
Je t'envoie en attendant plein de pensées positives et de soutien, j'espère que tu tiens le coup aujourd'hui!
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CaptainCrox' a écrit
Ton corps m'a en effet pas BESOIN de la substance. A l'inverse d'un sevrage physique aigu de benzo ou d'alcool (sévère) où les effets physiques peuvent tuer dans les cas graves, il est vrai que le sevrage physique n'est pas directement mortel. Il y a toujours le risque de mort indirect par depression, idées noires, déshydratation die diarhee vomissements mais non en effet tu n'as pas besoin du Tramadol..
MAIS
En aucun cas cela signifie que c'est acceptable de te laisser souffrir comme le faisaient les médecins barbares des années 80/90 ou avant avec les opiacés. Tu n'as pas à finir enfermée chez toi, ou un consommateur d'hero enfermé en cellule à vivre un enfer sur terre.
C'est barbare, inutile et CA ME MARCHE PAS. Un sevrage à sec ou douloureux créé un réel traumatisme (ptsd) et presque plus de 90% des consommateurs (chiffre Arbitraire pour mon propos mais correct dans l'idee) font des rechutes Si le sevrage est fait comme ça: douloureusement ou de force, sans consentement ou adhesion totale du patient.
Oups pour ton train
Quand mon médecin m'a rappelé cette idée que le corps n'avait pas besoin de substance (tramadol) pour vivre, je me suis dis que ce n'était pas très délicat se sa part. Il est évident que ce n'est pas aussi simple que de manger ou de boire, où il suffit de manger ou boire pour se satisfaire. Et que se priver de l'un ou de l'autre peut être mortel. J'en suis consciente que ma dépendance n'est pas liée à un produit vital. Et c'est ce qui me fait d'autant souffrir et je ne serais pas venu chercher son aide si cela ne me gênait pas... Mais la réalité est telle que je me suis créé un besoin quand même et que quand je ne l'ai pas, c'est une vraie torture physique, et ça prend sur mon humeur. Preuve que je ne suis pas encore libre du produit. Parfois, je me dis que je devrais m'estimer heureuse qu'elle me tolère quelques prises, et j'aurais bien aimé me satisfaire de ces petites prises, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Et si ça méthode me conduit qu'à une demi liberté, ça ne vaut pas trop le coup ...
Et je ne peux pas faire comme si la douleur n'existe pas ?
En faisant déni de ce que je ressens, je risque de passer à côté d'un indice qui me permettrai de baisser consciemment. Mais au lieu de cela, tout ce que je vais récolter c'est une chute .... Et malheureusement, j'ai perdu un peu pied, ces derniers jours: j'ai monté entre 350-400. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris puisqu'en vrai ce n'était pas trop nécessaire: mon corps se suffisait bien de 300 de tramadol, sans manque physique. Alors peut être que j'ai chuté par le ras bol de sa méthode, de la frustration que cette méthode a engendré à force de contrôle. Un contrôle qui n'avait finalement aboutit à rien ... Puisque je stagne à la même dose journalière.
De plus, j'ai un mal de dos (intercostale droit) qui revient pendant les moments de douleurs physiques (sevrage): ces douleurs sont arrivées il y a un an suite à des toux très violentes (complication de grippe, séquelle d'une pneumopathie). Sur la radio, tout semble normal. Pourtant les douleurs sont toujours là. Avant de faire cette radio, mon médecin m'avait dit qu'elle doutait de voir quelque chose à la radio, et qu'un scanner serait plus adapté car plus précis pour voir si y aurait un problème. Alors je m'attendais à ce qu'elle me fasse une nouvelle ordonnance pour un scanner, puisqu'on n'a rien vu sur la radio. Et rien, pour elles les douleurs sont normales, et même quand ces douleurs sont plus fortes lors du sevrage, pour elle, rien d'anormal.
Mais alors pourquoi m'avoir parlé du scanner ?
Aussi, quand je serais un peu plus bas dans mon tramadol, il serait nécessaire pour elle d'aller voir un kiné de sport pour renforcer mon dos. Je ne suis pas contre, bien au contraire ... Mais j'aimerais être rassuré quand même: savoir que mon dos va bien. Heureusement que j'ai le tramadol parfois, parce que les douleurs sont pas toujours facile à gérer..
Hier, j'ai appelé le CSAPA pour quelques informations: le 1e RDV aurait lieu en fin août, seulement pour rencontrer l'infirmière... Ça veut dire qu'au cas où je confirme le rdv, je ne peux pas quitter mon médecin comme ça, sinon je me retrouverais sans rien.
Et je n'ai pas vraiment à me plaindre puisque je peux essayer d'avoir ce qu'il faut en entendant ce premier RDV pour ne pas être trop en manque. Mais je n'imagine pas ceux qu'ils doivent attendre sans rien en entendant les soulager ? Quelle angoisse ! Comment est-ce possible?
Je n'ai pas encore confirmé le RDV: je me suis laissée ce week-end pour réfléchir,si ça vaux vraiment la peine d'y aller compte tenu de ce délai.
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (06 juillet 2024 à 12:41)
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silae a écrit
Il y a donc à la fois un protocole général où on va prendre le traitement, y compris si on a pas mal donc même quand le corps n'exprime pas le besoin, et un traitement en libération immédiate qui permet de s'adapter au ressenti.
On va bien sûr aussi individualiser le rythme de baisse du traitement de fond mais en laissant le si besoin pour ne pas que la personne souffre en cas de rebond de la douleur.
Je ne sais pas si on peut raisonner pareil pour les addictions mais ça me semble intéressant.
Je ne sais pas non plus...
Et puis je doute que mon médecin me prescrive un traitement de fond ... Qui peut être intéressant puisque m'éviterait l'arrivée trop rapide des douleurs du manque (courbatures, jambes douloureuses, frissons, sueurs). De toute façon, mon médecin a tendance à ignorer mon ressenti quand je me suis permise de dire que j'avais du mal à tenir avec sa méthode de sevrage à petites doses. Déjà, j'ai l'impression qu'elle ne me croit pas quand je lui ai dis que mon dos me faisait mal sans tramadol. Un mal de dos qu devient très fort quand je suis en manque physique. Et je sais reconnaître un mal de dos (intercostale droit) à des courbatures douloureuses liées au manque.
Et puis, elle m'a bien fait rappeler que mon état ne justifiait pas une consommation de tramadol puisque ma radio ne montrait aucunes lésions visibles. Sauf que la douleur dorsale est bien réelle, je la sens bien, je ne suis pas folle ?
D'ailleurs, ce n'est pas parce que la radio ne montre rien, qu'elle doit aussi renoncer à toutes autres techniques qui me permettrai de confirmer qu'il y a bien une atrophie du muscle? C'est un diagnostique qu'elle suppose, de sa tête. Sans avoir fait d'autres examens. La seule solution, selon elle, pour soulager mon dos est d'aller voir un spécialiste pour muscler mon dos (dos plus solide). Je ne suis pas contre si c'est la solution. Mais j'aimerais être sûre de son diagnostique.
Je n'aimerais pas me retrouver à reprendre du tramadol pour un dos mal soigné, alors que j'avais réussi à m'en libérer ..
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