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Opalina a écrit
, on me dit que le Subutex doit être prescrit dans mon cas alors que c'est strictement interdit pour une femme enceinte
D'où tu tires cette information ?
Il n'y a pas de contre-indication à la bupré pendant la grossesse, c'est marqué aussi dans la notice que ça peut-être utilisé pendant la grossesse : https://base-donnees-publique.medicamen … ;typedoc=R
Cela dit, je comprends que tu souhaite avoir un autre TSO que le sub. Malheureusement la fameuse circulaire Girard, dit en effet qu'on peut prescrire du sulphate de morphine en TSO, mais après échec des TSO traditionnels. Si tu n'a pas de prescriptions antérieures de sub et/ou métha ça va être légerement plus difficile. Cela dit pas impossible non plus, car il y a des personnes qui ont réussi à expliquer aux médecins qui avaient déjà essayé ces deux TSO en informel, en chopant au black (pas tous les médecins aiment ça, au contraire !!).
As-tu un suivi de ta grossesse avec une personne de confiance, ouverte sur la question des conso ?
Si non, il y a une base de données d'un collectif féministe qui recense les praticiens non stigmatisants : https://gynandco.wordpress.com/
Je pense (mais je ne suis pas sûre à 100%, cela dit je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas possible) qu'un bon.ne gyneco pourrait renouveler ton traitement Skenan, surtout avec l'argument qu'il est primordial pendant la grossesse d'éviter le manque.
Et que c'est important que tu puisse être bien, l'argument pourrait être aussi que ce n'est pas le moment de faire des inductions vers des nouveaux médicaments dont on ne connait pas la réaction sur ton corps...
Je pense que les médecins entendent mieux l’argument de renouveler un traitement, même si dans ton cas, le passage au black complique pas mal les choses. Les dernières ordonnances que tu as du Sken sont très anciennes ?
Je voudrais aussi te rassurer sur la prise en charge de l'accouchement et surtout sur le traitement des enfants nés de mères avec une dépendance.
Selon les équipes des hosto, ici sur PA, tu as pas mal de témoignages où ça s'est très bien passé pour les mères comme pour les enfants. Ce n'est pas vrai qu'il va forcément souffrir ! Normalement ils mettent en place un sevrage dégressif adapté qui, si nécessaire (car il ne l'est pas toujours même si la mère est dépendante) permet à l'enfant en quelques jours de ne pas avoir besoin d'opiacés.
Je comprends bien ta réticence vis à vis du sub, cependant je t'invite quand même à prendre en considération cette possibilité, ou tout au moins en parler avec des soignants de confiance, car ça serait une des possibilités plus simples pour t'éviter le manque pendant cette phase compliqué.
Par contre, bien évidemment fuis des médecins qui te disent que le cold-turkey c'est inoffensif pour toi comme l'enfant ! C'est extrêmement faux.
Déjà c'est extrêmement traumatisant même en absence de grossesse et deuxièmement ça peut être vraiment dangereux pour la poursuite de la grossesse. C'est presque criminel et ça donne envie de dénoncer à l'ordre des médecins !
Bon courage !
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Prise en charge du trouble de l’usage d’opioïdes et
prévention des surdoses chez la femme enceinte
Dans un contexte de TUO, en raison de taux élevés de rechute de consommation d'héroïne, il est
recommandé de maintenir ou d’instaurer un traitement de substitution aux opioïdes, afin de prévenir
le risque de surdose et de limiter le risque de complications prénatales associé aux cycles intoxication/sevrage et de syndrome de sevrage néonatal.
Le choix du MSO doit être fait en concertation avec la patiente, la méthadone et la buprénorphine étant d’efficacité comparable pendant la grossesse.
Les posologies et le rythme d’administration du MSO devront être régulièrement réévalués et adaptés aux variations pharmacocinétiques et physiologiques au cours de la grossesse (notamment 3e tri- mestre).
En cas d’instauration d’un traitement par méthadone, il est recommandé d’augmenter la dose par pa-
liers de 5 à 10 mg par semaine. Le but est de maintenir la dose la plus faible qui contrôle les symptômes
de sevrage et minimise le désir de consommer des opioïdes supplémentaires. Le traitement en deux prises est plus efficace et a moins d'effets indésirables qu'une prise quotidienne. Au fur et à mesure de la grossesse, la diminution progressive des concentrations plasmatiques de méthadone et l’aug- mentation de la clairance peuvent nécessiter une augmentation de posologie ou un fractionnement en
bi-prise des doses. Il peut être nécessaire de réajuster les doses en post-partum
La Methadone et le Subutex sont utilisables mais la Morphine est aussi recommandée en cas de traitement existant.
http://www.lecrat.fr/4552/
Traiter une femme enceinte
On préférera si possible avoir recours à un autre antalgique, notamment en cas de traitement prolongé (cf. Antalgiques – Grossesse).
En l’absence d’alternative il est possible d’utiliser la morphine quel que soit le terme de la grossesse, en limitant la durée du traitement au strict nécessaire.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (18 décembre 2024 à 19:45)
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Hello ! Merci pour ton éclairage : mon gynécologue et ma sage-femme m'avaient effectivement donné des informations un peu erronées, c'est bien le Suboxone qui est contre-indiqué et le Subutex n'avait pas d'AMM officielle en cas de grossesse il y a plusieurs années (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui et "pas autorisé" est très différent de "interdit". Mais il y a effectivement une action antalgique trop peu suffisante pour me soulager et les risques de problèmes respiratoires/symptômes de sevrage plus sérieux sont présents pour l'enfant
pierre a écrit
Pour le skenan, tu le prends comment et à quel dosage ? Est ce que tu as dans la région parisienne ?
Je le prends en voie orale/per os uniquement (je n'en ai jamais pris d'une autre manière), en le mâchant parfois si la douleur est trop forte et qu'il faut une action immédiate : pour le dosage, je suis entre 400mg et 600mg par jour que je répartis dans la journée, donc par tranche de 200mg toutes les 12h environ et un autre si nécessaire dans la journée ou la nuit. (Et oui, je suis effectivement en région parisienne)
C'est très rassurant de savoir que ce sont effectivement des personnes lâches ou clairement incompétentes qui trouvent des excuses ridicules pour ne pas prescrire, je te remercie de confirmer mon ressenti !
Je suis malheureusement au courant que la Circulaire Girard n'est qu'une recommandation qui n'a pas de valeur juridique, je ne m'attends pas du tout à ce que ce soit un argument implacable : je le mentionnais surtout pour montrer le ridicule de l'excuse "Non c'est interdit on peut pas". Surtout lorsqu'il est suivi d'une explication fantaisiste pour justifier qu'il ne soit jamais évoqué, en disant que "c'est que pour ceux qui se l'injectent quand l'injection manque trop pour que ça marche après de nombreuses années" alors que les très rares patients qui ont eu la chance de se le faire prescrire doivent bien souvent s'engager à ne pas le faire
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Opalina a écrit
Car pour le moment, mes seuls échanges étaient avec l'accueil des hôpitaux/CSAPA ou des médecins généralistes qui disent ne pouvoir rien faire ou prescrire.
Salut,
Y a t-il des csapa qui t'on proposé des rdv ?
Car je crois que dans ta situation tu as tout à y gagner à y aller, même si à l'accueil ils disent qu'ils ne pourront pas prescrire. C'est au médecin de décider...
Je sais que c'est extrêmement épuisant de faire face à des refus, mais je pense vraiment qu'on a tout intérêt à y essayer !
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Opalina a écrit
Par contre, les risques de problème respiratoires chez l'enfant sont avérés et le syndrome d'abstinence est plus réduit que pour la méthadone, qui est en fait le moins "safe" des deux avec des risques de problème de croissance et/ou de naissance prématurée, mais plus risqués et sérieux que pour la morphine (Pas vis-à-vis de la substance en elle-même bien sûr, car il y a encore moins de recul/études/informations que pour les TSO qui n'en ont déjà pas beaucoup, mais vis-à-vis des facteurs dosage/grossesse avancée/découverte tardive). Il y a donc un bénéfice/risque peu équilibré
Je ne sais pas ou tu as trouvé cela ?
Il n'y a à ma connaissance aucune littérature qui recommanderait l'un ou l'autre des TSO pour les femmes enceintes.
Par ailleurs, en parlant de ce témoignage avec ma compagne hier soir, elle m'a signalé qu'une femme enceinte avec une maladie chronique avait pris rdv dans ses deux CSAPA (93 et 95) pour du skenan, et ne s'y était pas rendu plusieurs fois de suite. Estil possible que ca soit toi ?
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