Le 25 août
Voici mon 3e TR sous DXM. Plateau 1. Les deux autres
TR ont été décrits dans le forum
DXM. Il y a eu un plateau 1 et un plateau 2.
Cette fois-ci, de façon délibérée, il s'agit bien d'atteindre et de vivre pleinement un plateau 1.
Ce projet n'était pas prévu avec ce calendrier, puisque je me suis astreint à un espace de 3 semaines entre chaque prise. Or mon précédent était le 15 août. Cela ne fait donc que dix jours. Là , j'ai eu une envie pressante. On n'est pas parfait…
Je commencerai par les conclusions pour que les éventuels lecteurs ne soient pas obligés d'aller jusqu'au bout.
J'en vois trois.
1- Tout d'abord, il y a beaucoup d'intérêt sensuel au premier plateau du DXM. 2- Ensuite, le set and setting est fondamental. : il me semble que pas mal d'effets se pilotent mentalement. 3- Enfin, je n'ai pas encore trouvé d'effets désagréables au DXM.Voici maintenant un descriptif avec déroulé.
Le set and setting et le dosage : une heure Je prends mon dÎner à minuit après une visite désabusée à Sken City (Gare du Nord à Paris) où je n'ai vu personne. Je ne dois pas inspirer confiance
. Diner à minuit: Un melon, une boÎte de sardines, et ensuite à 2 heures du matin un verre de 25 cl de jus de
pamplemousse blanc. À 3 heures (H 0), au lieu d'aller dormir, je suis stimulé par la lecture de psycho actif qui me donne des idées… changement de plan donc, et je décide de faire un premier plateau avec 7 comprimés à 30 mg. Je prends un premier gobage de 5 comprimés avec une gorgée de
pamplemousse blanc.
Je commence à mettre en place le Setting : je prépare une playlist de musique qui me plaÎt (ordinateur portable plus casque plus souris), j'étale un tapis de sol de 3 m sur 3 sur la moquette, je dispose mes jouets (un flacon de
poppers, une couette –indispensable–, les chaussures que j'aime particulièrement, quelques vêtements que j'apprécie, genre doudous, 2 ou 3 sex toys), la bassine pour pisser ou gerber éventuellement
, une serviette pour essuyer, le téléphone pour avoir l'heure et pour consulter le site psycho actif si je m'ennuie, une cagoule pour faire l'obscurité, le carnet et le crayon pour noter, la bouteille de
pamplemousse blanc si j'ai soif.
Bien entendu, au plus fort de la bataille, j'aurais perdu tout ça. C'est très amusant de les rechercher dans le noir… j'y reviendrai. Il est donc intéressant de prévoir un backup pour les choses strictement indispensables… par exemple la bouteille à boire est près de la cheminée pour être très facilement accessible, la bassine est assez grande pour que je ne puisse pas la perdre de vue, j'essaye (sans toujours y arriver) de mettre le carnet pour noter près du lit. Il y a un élastique pour servir de marque-pages à l'endroit où j'en suis arrivé. La prochaine fois je l'attacherai au pied du lit avec une ficelle !
3h23 je commence déjà à avoir chaud, cela fait donc un peu d'effet.
3h30 : je gobe un comprimé de plus.
3h46 : je prends le septième comprimé. Soit 210 mg de bromhydrate de
dextrométhorphane, 2,60 mg par kilo.
Je me fais un lavement (rectal) avec 2 poires de 200 ml.
À 3h59, j'ai une sensation de chaleur. Pour enclencher le processus, je verse un peu de
poppers dans une tasse à café que je mets dans un coin de la pièce. (Il s'agit de « rush ultra strong ».)
À 4 heures, soit une heure après la première prise (H+1), le processus est supposé commencer. Extinction des feux, je mets en place un sex Toy, je mets le casque pour la musique.
Je déteste vomir de façon générale. Mais j'ai compris que dans le contexte du
DXM c'est excellent comme signe. Hélas, je n'ai pas envie de vomir. En revanche je transpire beaucoup. Je suis assis en position de yoga (en tailleur). J'attends. Je n'ai aucune vision, je me sens un petit peu défoncé. La zone érogène anale est détendue et stimulée.
La montée en
DXM est toujours lente.
Pour favoriser le décollage, je lis un blog sur psycho actif. Ça m'aide beaucoup en général. En l'occurrence, il s'agit de celui de Invazija, son blog me bouleverse. Il me touche beaucoup.
Enfin ! J'ai une toute petite nausée ! Super ça décolle ! Alors je vire le
poppers en dehors de la chambre et je me mets tout nu. Je crois que je transpire abondamment mais en réalité je suis tout sec. Et ça y est. La montée est finie : je suis au plateau un.
Trois heures de plateau 1 4 heures et quart (environ) : pendant une heure je vais m'émerveiller de mes mouvements. Tout geste que je fais procure un bien-être incroyable. Il n'est donc pas question pour moi, au plateau un, de rester allongé attendre la vision. Par exemple, à 5 heures (H+2), je fais pipi dans la bassine… les yeux fermés, il n'est pas question d'aller aux toilettes. Ce simple geste à 4 pattes au-dessus de la bassine me plonge dans une béatitude céleste. Je me roule dans la couette même si je n'ai pas froid et cela me procure une caresse d'une sensualité extrême sur tout le corps. C'est pour cela que je suis attaché à la couette sous
DXM. Une heure se passe à bouger tranquillement. Je n'ai aucun plaisir être debout, il faut que je sois la tête la plus près du sol, voire même la tête à l'envers. Cela me fait beaucoup plus d'effet. J'ai l'impression de nager sur mon tapis de sol. J'ai toujours le blog de Invazija en tête ; je décide de répondre sur son post le moment venu. J'essaie quelques postures de yoga. Je me mets notamment en harda padanasana (demi Lotus). C'est très bon. Je n'ai pas l'impression d'être défoncé… mais je me sens extraordinairement bien. La musique est fondamentale. Je note d'ailleurs les titres. C'est une musique très répétitive. Et j'ai cette rougeur au jour. Du point de vue psychologique, je me sens plein d'amour pour tous les UD. Fleur bleue, quoi. Le simple fait de me poser le pied sur le mollet : qu'est-ce que c'est bon ! Je ne pense pas être défoncé car je peux être debout, j'ai toute ma lucidité. Il n'y a aucune hallucination, ce qui est normal en plateau 1. C'est difficile à décrire. Je me sens très bien, c'est mieux que bon. J'ai chaud comme si j'étais au soleil sur la plage. Je me roule sur le tapis de sol : bouger est extrêmement jouissif. Ma libido est très faible à ce stade. En général ma libido se réveille à la
descente. Je me rappelle de m'être amusé follement à relever lentement une de mes jambes repliées et à la reposer au sol. Ce simple mouvement de gymnastique assez débile, j'ai eu l'impression de le faire dans un rêve éveillé avec des sensations tout à fait nouvelles. Comme si j'étais un bébé ? J'ai l'impression réelle de nager dans l'air. Ce n'est pas une hallucination, c'est un sentiment de réalité.
À ce moment-là , je flirte avec le plateau 2 pour quelques secondes. J'ai des hallucinations extrêmement faibles : une couleur bleue très belle. Ça ne dure pas longtemps. Peut être l'effet des deux derniers cp ?
Comme je n'ai pas envie de vomir, je m'enfonce profondément les doigts dans la bouche pour déclencher le mouvement de nausée dont j'imagine, peut-être à tort, qu'il amplifie les effets du produit. Bizarre pour un nauséophobe : je recherche pourtant cette sensation. Je danse, ou plutôt j'ai une chorégraphie accroupie sur le sol puisque je reste la tête très près du sol pour augmenter la pression artérielle.
Remarques importantes : être dans le noir est fondamental. Fermer les yeux m'est essentiel. Je rajoute en plus un bandeau. Cela n'empêche pas d'avoir l'impression de voir de la lumière, ce qui est totalement faux, puisqu'il fait nuit noire, que les rideaux opaques sont tirés, que j'ai les yeux fermés, et avec un bandeau.
Mes notes sont évidemment très difficiles à lire du faite de cette obscurité totale. Mais je suis très conscient. Le simple fait de balancer me procure du bien. Je fais glisser doucement mon sex Toy et l'éloigne de moi pour le ranger : ce long mouvement passif me procure un bien-être incroyable. (Je note que cette sensation est « dingue ». ( Libido extrêmement faible, aucun érotisme dans tout ce qui se fait.)
Au vu des musiques qui passent, il est probablement 6 heures (H+3). On est dans la fin du plateau un. C'est une phase où la libido se réveille peu à peu. À ce stade, je m'allonge sur le sol et passe en situation de relaxation. Je me mets en situation de « yoga nidra ». Je respire profondément. Vais-je réussir à piloter des passages de plateau ainsi ?
J'y arrive un peu, je vois mon professeur de yoga, des arbres au-dessus de moi, de la boue. Je flirte donc à nouveau avec le plateau numéro 2. J'en profite pour faire un petit travail de visualisation de situations positives personnelles et familiales.
À ce stade, sommet de plateau un, le fait de toucher les objets procure des sensations tactiles incroyables. J'ai l'impression de ressentir le cuir ou le plastique, les tissus des effets que je manipule dans mon obscurité comme s'ils étaient des êtres vivants, pleins de chaleur, d'émotion et de vie !
A ce stade également, j'ai besoin de m'exprimer par la bouche. Je me lèche et je m'embrasse partout ! Stade oral du bébé ? Cela me fait tellement de bien ! Rétrospectivement c'est presque comique ! Je note que je crie de joie tellement ces baisers me font du bien et me plongent dans le bonheur. Heureusement, je suis tout seul dans l'appartement. Je recommence à avoir une petite érection. J'embrasse tout ce qui se passe à portée de moi, les objets, le sol ! On dit que le
DXM se pratique tout seul. Je me demande si à 2, le
DXM aurait des effets identiques pour que les baisers procurent le même effet au même moment aux 2 partenaires !
Vous voyez que la sensualité augmente à nouveau et je réutilise mes sex toys. Je ne suis ni endormi ni réveillé.
J'ai perdu mon carnet, je rouvre les yeux. Je les referme aussi sec. Pour me remettre dans le plateau, je suscite le réflexe de la nausée. Je m'enfonce profondément les doigts et d'autres objets dans la gorge.
Il est 7h05 (H+4) et un « petit accident » va arriver. Je ne vomis pas, mais une légère diarrhée se manifeste. Elle s'accompagne d'un vif plaisir, je dois l'avouer. On dit parfois que le
DXM ça ravage l'appartement (de vomi
etc). Là tout va bien, ça n'est qu'un plateau 1, la moquette ne risque pas d'être salie : il y a le tapis de sol qui est là pour ça.
7h10 je me dis qu'il faudrait peut-être aller me doucher. Mais j'ai trop peur de casser le plaisir. Ma langue est très pâteuse. Je suis encore perché. Je peux piloter des hallucinations en me relaxant. Je pense que c'est clairement l'effet placebo. Je n'ai personnellement rien contre l'effet placebo. Je pense même que c'est mieux de jouir sans produit que d'être dépendant des produits. J'ai donc des hallucinations : je revois le quartier de Barbès étais hier soir avec des poupées posées sur le trottoir…
Mon téléphone est perdu quelque part dans la bataille. J'allume la lumière pour le retrouver. Il n'est pas bien loin.
Un quart d'heure après environ : Je vais me doucher, tout en étant toujours perché.
Une descente bien agréable : environ 2 heures 8 heures H+5 : je suis toujours perché est assis dans mon lit, j'envoie des messages sur psycho actif.
Je me rendors un peu. Je me caresse en dormant, mais zones érogènes sont extrêmement sensibles à présent. Les
descentes de
DXM sont hyper sensuelles. À 10 heures, H+10, on peut dire que c'est la fin de la perche ! J'envoie une lessive pour nettoyer la serviette qui est souillée quand même et je range tout. D'attaque pour aller au taf après cette nuit blanche. Heureusement je n'ai pas de réunion ce matin-là .
Et les suites ? La constipation se manifeste ensuite jusque J+2. J'ai aussi très soif ( mais il fait 39 °C). Rien de bien grave, aucune autre séquelle.
Voilà donc ce premier plateau, pas assez souvent vanté, qui offre pourtant beaucoup d'attraits.