Catégorie : En passant - 17 janvier 2020 à 21:52
#éthique #fanzine #normalité #violence symbolique
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JPM a écrit
Il n’est pas forcément légitime et naturel de se sentir bien dans notre société.
oui je partage ton regard... et pourtant notre société moderne porte de nombreuses "injonctions" au bonheur
JPM a écrit
’il n’est pas forcément plus légitime et naturel de ne pas consommer que de consommer
OUI! (AMHA)
Matthew 420-247 a écrit
Est-ce que vous arrivez à consommer et de payer votre loyer etc? Si oui pourquoi pas continuer de consommer? J'ai un ami du lycée qui fume du crack depuis 25 ans mais qui se limite à 100 dollars la semaine, lui permettant de mener une vie correcte. Il a du boulot en tant que mécanicien. Un appart, un chien.
Ben je sais plus,
Je dirais pour moi, qu’il n’y a que lui qui peut savoir si de consommer son crack lui convient (le pourquoi, le comment) , ou si il en souffre et comment il gère.
Perso, j’aime pas les risques liés au crack. Surtout ceux là :
« Risques neurologiques (à chaque prise, quelle que soit la fréquence de consommation) :
• Accident vasculaire cérébral (AVC), hémorragie cérébrale, en particulier chez les jeunes.
• Convulsions (raideur du corps et contractions saccadées et involontaires des muscles) »
https://www.drogues-info-service.fr/Tou … iLVmRfjKqk
Mais après tout, on accepte plus ce qui qui vient de l'alcool, du tabac. Je ne sais plus. lol
Et puis nous ne sommes pas obligés de vouloir vivre "longtemps" et terminer en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Matthew 420-247 a écrit
De mon point de vue il n'est pas honteux d'être accro à quelque chose car on est humain et non pas robot. On a des soucis et des faiblesses..des traumatismes à gérer..la pauvreté à gérer etc..
Oui, bien d’accord.
et nous avons tous nos trucs pour tenir.
Moi j’ai le job, je bosse de façon excessive,
et même quand je ne bosse pas, je bosse,
pas pour le fric, « pour bosser ».
Chacun s’accroche aux branches qui lui tombent sous la main.
Il n’est pas plus honteux de s’accrocher à un produit pour tenir,
que de se scarifier,
de vivre pour consommer du rien manufacturé
de vivre devant une télé qui vomit sa liturgie
de vivre pour du fric ,
que de bosser pour bosser
nous nous accrochons tous à quelque chose.
S’accrocher à un produit, se scarifier est même plus honnête :
indirectement on exprime sa faiblesse, sa souffrance du vide
le rien que l’on a pour cacher la faiblesse de ce que nous sommes.
Les gens « normaux » n’aiment pas ressentir leur faiblesse,
pour la tenir loin d’eux, ils préfèrent dire « faibles » ceux qui sont plus honnêtes ?
ils préfèrent considérer les « riens » de la normalité sociale,
comme « valeurs » « sérieuses ».
C’est pour cela que les gens « normaux » sont violents « symboliquement » ,
avec ce qui est « en marge » ?
c’est pour se faire croire qu’ils sont différents ?
Pour tenir loin d’eux ce qui fait souffrir ?
Lu quelque part à propos de la création des asiles :
« Les français enferment les fous dans des asiles
pour se faire croire qu’ils sont entre gens raisonnables. »
Les gens « normaux » n’aiment pas ressentir leur faiblesse,
pour la tenir loin d’eux, ils préfèrent dire « faibles », ceux qui sont plus honnêtes.
ils préfèrent considérer comme valorisant le « rien » palliatif de la normalité sociale,
Sauf qu’actuellement j’ai l’impression que le systèmes craque
les repères semblent fragiles.
Il commence a faire très froid.
« Il fait froid dans le monde
Ça commence à se savoir
Et il y a des incendies qui s'allument dans certains
endroits parce qu'il fait trop froid »
Brigitte Fontaine, Genre humain, Comme à la radio, 1995.
Brigitte Fontaine, Genre humain, Comme à la radio, version 1971...
Dernière modification par JPM (18 janvier 2020 à 19:14)
Anonyme813 a écrit
Peut-être afin de se convaincre eux même qu'il ne sont pas "trop" faible car ils ont honte d'eux même? Je pose le même question que vous depuis longtemps.
Tous que je sais c'est que les gens "normaux" prennent des utilisateurs de drogues illicites pour des zombies.. tandis que beaucoup de utilisateur de drogues illicites prennent des gens "normaux" pour des zombies aussi.
Bonsoir Matthew 420-247
Oui,
et dans les deux cas l’ erreur est la même, tous des zombies !
Le visage de l’autre nous renvoie notre propre limite, notre propre fragilité.
« gros », « moche », « petit », « puant », « zombie » etc.
Nous allons tous finir pareil, lol
Le visage de l’autre nous renvoie notre propre limite, notre propre fragilité.
Je crois tu as raison, c’est proche de la honte.
Le besoin d’enfermer l’autre dans des limites :
- est le reflet, la mesure de notre vide intérieur. cad que plus je suis vide plus je vais être attaché à ce presque rien ? Plus je vais être hargneux ?
- au niveau collectif ou personnel, c’est une violence au minimum symbolique, qui aliène l’autre. CAD que beaucoup crèvent de ne pas avoir d’espace dans nos regard pour exister ?
« S’accrocher à un produit, se scarifier est même plus honnête :
indirectement on exprime sa faiblesse, sa souffrance «
Non seulement c’est plus honnête mais en plus cela montre un espace pour autre chose,
une attente, un besoin d’autre chose.
Alors que les gens normaux, ne se rendent souvent pas compte de l’anormalité de ce qu’ils sont ?
Et on leur vend ou leur verse par les yeux, les oreilles une dope "licite" (pub, sexe, fric, le prêt à penser..)
Etc etc Etc..