salut patdepai,
je crois que
tout dépend du dosage de metha qu'on essaie de lâcher et aussi d'où on en est avec tout ça.
Lea a bien expliqué sur l'autre fil , si je me trompe pas, qu'elle a passé ces trois dernières années à des doses faibles (moins de 20 mg) et la dernière année à 10 mg.
Et puis pour réussir ce genre d'expérience, il me semble important de savoir ce que l'on ne veux pas. Quand on a déjà fait un
sevrage de substitut et qu'on sait comment cela peut etre très pénible sur la longueur, cela aide à se motiver dans ce type de projet. On sait pourquoi on le fait et ce qu'on a à y gagner. C'est l'impression que j'ai eu en lisant les posts de Lea.
Dans mon cas à l'époque c'était très similaire, cela faisait longtemps que je tournais à une petite dose de bubu (2 mg) et j'en avais marre puis je m'étais tourné vers la metha quelques semaines seulement (10 mg) et ça m'avait saoulé rapidement.
J'avais exploré les options pour arrêter. D'un côté, j'avais réussi un paquet de
sevrage d'
hero les doigts dans le zen (4 jours très mal et puis de mieux en mieux) et de l'autre j'avais une hantise particulière des
sevrages de substitut (en manque continue pendant 25 jours à l’arrêt de 0.4 mg de sub). J'ai donc essayé de mettre les chances de mon côté en trouvant une technique pour réduire la durée du
sevrage, j'avais décidé d'utiliser la
morphine oralement pour me passer de la metha avec comme projet de réduire ensuite les doses de
morphine puis finalement après 3 semaines de
skenan, j'ai décidé d'essayer arrêter 24h, juste pour voir. J'étais en manque mais ça allait et juste pour voir, j'ai essayé encore un peu... je tenais le coup. Une fois arrivé à 48h, ça devenait chaud mais je me suis dit "tiens bon dans 2 jours, tu pourrais etre clean". L'idée m'a séduit alors j'ai attendu encore un peu... je suis arrivé à 72H en carafe total mais là encore, une petite voix qui me disait : "fais un effort et attend jusqu’à demain". Et bing, comme ça juste pour voir, je me suis retrouvé à 4 jours sans rien. Le 5eme jour, j'étais au plus mal, j'en pouvais plus et je commençai à regretter ce projet, j'avais l'impression de perdre pied et à deux doigts de tout foutre en l'air. Mais dans les heures qui ont suivi, je commençai à sentir du changement. Par miracle, le lendemain j'étais mieux et à partir de là , tout est devenu plus facile. Le lendemain j'étais moyen mais déjà mieux. Le temps passait plus vite. Et le dixième jour, c'était dans la poche.
Cela faisait plusieurs années que j'étais abreuvé d'
opiacés en permanence et c'était la première fois depuis des années que je vivais sans soutien
opiacés. J'ai tenu quelques temps dans un état psychologique bizarre et tout s'est effondré quelques jours après à cause d'un extra. J'étais trop fragile et trop fraichement sevré pour pouvoir reconsommer, si bien que j'ai rechuté quasi immédiatement.
alors au bilan je ne sais pas trop quoi penser de cette expérience et de la technique associée.
Quelques mois après, j'ai retenté le coup en y allant bien plus mollo en diminuant la metha. J'ai descendu rapidement les doses et je suis resté 15 jours à 2 mg et ensuite 15 jours à 1 mg. Je n'ai pas le souvenir d'avoir traverser un
sevrage physique à l’arrêt et suite à cela, je suis resté abstinent pendant une période vraiment longue, un an et demi...
aujourd’hui, toujours dépendant, je me tournerai plutôt vers la chinese method quand je me sentirai pret pour un nouvel arrêt...
Dernière modification par ziggy (04 mars 2013 à 00:04)