codéine et baisse d'attention

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lolamay femme
Nouveau membre
Inscrit le 04 Oct 2013
3 messages
Bonjour à  tous:)
je suis donc nouvelle et je suis super contente d'être tombée (par hasard) sur votre forum. Je vis une addiction au codoliprane depuis plusieurs années, et je ne sais plus à  qui en parler, comment m'en sortir, comment arrêter... J'ai lu pas mal de posts sur le sujet, bien sûr.
Je voulais simplement témoigner de mon expérience d'addict (j'ai 36 ans), et du fait que je n'arrive pas à  arrêter alors que la drogue en général, que ce soit l'alcool plus jeune et dont je ne bois plus du tout, ou la codéine aujourd'hui, m'ont probablement plus privée de la vie que je souhaitais qu'autre chose. Et puis j'ai un bébé de bientôt 2 ans, j'ai repris le codoliprane quelques mois après sa naissance et je me déteste tous les jours d'être shootée avec ma petite, et de ne pas la voir grandir comme je le voudrais. Je réalise que, même pour elle, je n'y arrive pas. Et pourtant il le faut, d'où ma présence ici... elle est à  présent à  un âge où il faut la surveiller constamment et comme je suis seule avec elle, j'ai peur qu'un jour mon attention soit trop endormie et qu'il lui arrive quelque chose.
Et malgré tout, je n'y arrive pas.
Je consomme, en dehors d'un demi comprimé de lexomil/jour (dont je pourrais, pour l'avoir fait plusieurs fois, me sevrer bcp plus facilement) entre 2 et 8 codolipranes / jour avec tous les risques du paracétamol... Je me demandais à  ce propos si le foie pouvait se régénérer? Comme les poumons après l'arrêt du tabac...:)
Ma conso aujourd'hui est plutôt de 6/jours, et parfois je parviens à  4. Je peux passer une journée à  2. Je ne peux pas imaginer 3 jours sans rien! Ou alors il me faut une grosse coupure, comme chaque fois que j'ai arrêté une addiction (alcool, tabac, et même codo à  10/jours sans effet de manque - compensé par marche à  haute dose ou autre hygiène de vie). Et là , avec mon bébé, je ne peux pas envisager de partir 2 semaines pour ça, n'ayant pas de possibilité de garde.
Je me sens donc complètement coincée et j'ai peur de mes baisses d'attention.
J'adore évidemment l'effet anxio et planant du produit, c'est pour ça que j'en prends... c'est le plus dur à  laisser tomber. Il me parait inutile de préciser que j'ai un tempérament foncièrement addictif, et je me demande si j'arriverai un jour à  décrocher.
J'en ai parlé à  mon psy, qui ne dit pas grand chose ; à  mon médecin, qui m'a envoyé voir mon psy ; à  d'autres médecins qui m'ont tous regardés avec des yeux ronds genre : ha? mais pourquoi tu prends ça?
Bref, j'ai l'impression qu'il n'y a que les pharmaciens qui soient au courant et jusqu'à  aujourd'hui, personne ne m'a jamais permis une vraie discussion sur ce sujet.
Y a-t-il des centres d'aide?... Ou une méthode, par exemple réduire progressivement et venir parler avec vous?wink
Bref, merci pour votre forum, merci pour les conseils...

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour LolaMay.

Tout d'abord, bien venue sur le Forum.

Je vis une addiction au codoliprane depuis plusieurs années, et je ne sais plus à  qui en parler, comment m'en sortir, comment arrêter

Tu n'es pas la seul a être dans cette situation, que ce soit sur ou hors le forum.

Et de même,

J'en ai parlé à  mon psy, qui ne dit pas grand chose ; à  mon médecin, qui m'a envoyé voir mon psy ; à  d'autres médecins qui m'ont tous regardés avec des yeux ronds genre : ha? mais pourquoi tu prends ça?

sont monnaie courante.

Le corps médicale est trop souvent incompétent en la matière.

Il faut que tu trouves, en plus du forum drapeau-blanc un spécialiste ou un centre comme un CSAPA pour rencontrer un thérapeute qui saura entendre les problèmes que tu rencontre avec la Codéine.

Les doses que tu prends ne sont pas énormes, mais, le temps joue beaucoup quand a la dépendance.
Tu trouveras sur le forum des tas de sujets qui en parle, et le Wiki devrait te permettre de mieux comprendre ce qu'est la Codéine.

RicoSon.

Dernière modification par Ricoson (04 octobre 2013 à  16:21)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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lolamay femme
Nouveau membre
Inscrit le 04 Oct 2013
3 messages
Merci beaucoup Ricoson!
Je viens de trouver un CSAPA juste à  côté de chez moi... quand je pense que je passe devant tous les jours... je ne connaissais pas ce type de structure. Je ne sais d'ailleurs pas si j'aurais osé y aller sans tes conseils:) Je sais que les doses que je prends ne sont pas grandes, comme quand je fumais ou buvais de l'alcool, mais comme tu le soulignes l'addiction n'est pas une question de dose.
Le pb avec les codo que je prends, c'est que justement je n'en prends probablement pas assez pour que des professionnels "classiques" considèrent ça comme suffisamment inquiétant pour faire qqchose. ça a été pris au sérieux pendant ma grossesse, mais j'en prenais 10/jour à  l'époque. On m'a mise sous benzo comme substitut avec suivi psy, mais bon, heureusement qu'il y a les hormones de grossesse pour compenser !
Bref du coup je trouve que tant que tu ne prends pas 1 ou 2 boites/jour, on te regarde comme un gentil consommateur, même si pour toi c'est un réel pb et que tu n'arrives pas à  décrocher. C'est pour ça que ça fait du bien de lire le forum, je n'ai plus 'impression de m'inventer un pb!!! Je n'aurais jamais osé aller dans un centre comme celui que tu me conseilles avant, alors que perso, je me considère comme une droguée parce que justement je cherche une sensation par différents moyens, et que je suis incapable depuis presque 2 ans de vivre sans.
Merci!

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
J'ai un pbème un peu similaire (voir mon post en présentation) étant un cas léger (1 g d'héro par semaine avant d'être traité au suboxone), j'avais tendance à  penser que je n'étais pas un "vrai toxico". Mais le jour où j'ai été obligé d'arrêter (dealer en vacances), je me suis rendu compte que le pbème est réel même si il est très minime en comparaison de toxico "lourd". Quoiqu'il en soit mon conseil est de consulter un toubib et de partir sur un traitement se substitution, type suboxone en dosage minime, qui présentera l'avantage d'être encadré, de ne rien, ou presque, te coûter et de t'imposer un suivi.

Dernière modification par Caïn (06 octobre 2013 à  00:27)


La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
salut lolamay!
d'accord avec rico pour ce qui est d'aller consulter en csapa! et si tu en a trouvé un pres de chez toi, n'hesites pas a les soliciter, ils sont là  pour ca, ce sont des professionnels....
et ne t'inquietes pas de savoir si tu es un cas "minime" ou pas, quand on parle d'addiction, il n'y a pas de "minime", juste une habitude de consommation d'un produit psychoactif qui a une incidence sur ta vie de tous les jours et ta santé.....
pour citer un petit exemple, la derniere fois que je me suis rendue a mon csapa, un couple de parents venait pour la conso de cannabis de leur fils (majeur) qui n'avait rien de bien "mechant" (oui, j'ecoute aux portes, et non, c'est pas bien), et ils ont trouvé ecoute, attention et rendez vous avec la toubib du centre, donc toi avec ta conso de codo.....ca passe "large"! n'hesites pas!

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Au fait tu filtres le codoliprane pour éviter les maux de ventre ?

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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lolamay femme
Nouveau membre
Inscrit le 04 Oct 2013
3 messages
salut et merci pour vos posts, du coup ça y est j'ai pris rdv pour dans 2 semaines (pas de place avant) et effectivement Snoopy, on m'a prise vraiment au sérieux. L'infirmier que j'ai eu au tel m'a confirmé l'anonymat de la démarche, m'a confirmé que c'était super dur d'arrêter tout seul la codéine; quand j'ai dit que je pensais avant que ces centres étaient destinés plutôt à  ce que je considérais comme des drogues dures, type héroïne justement, il m'a répondu que la codéine et l'héroïne étaient de la même famille et que c'était une des raisons pour lesquelles c'était si traître et difficile d'arrêter. Il m'a dit que sur mon quartier, une cinquantaine de personnes étaient traitées dans ce CSAPA pour ce pb là !!!... Je suis tombée des nues... Enfin voilà .... Et non Caïn, je ne filtre pas, je ne savais même pas qu'on pouvait filtrer en fait... j'avais juste super mal au ventre, effectivement. Bon donc voilà  je me prépare à  l'entretien et à  prendre le chemin du sevrage. Dur dur! On aime ça malgré tout! Mais la baalnce penche trop du côté moins, là ... en tous cas la personne que j'ai eu au tel a tenu le même genre de propos que les vôtres, et ceux que je lis sur le forum. Je crois que c'est la première fois que je sens que je peux lâcher, je ne sais pas si ça vous a fait ça... je sais que le chemin à  parcourir n'est pas tapissé de roses, évidemment, mais je me sens SOU-LA-GEE. A suivre! Merci encore

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour.

mais je me sens SOU-LA-GEE

Et bien, en voila des bonnes nouvelles.

C'est fou comment la stigmatisation peut influer jusqu’à  notre propre image.
Renversons la vapeur avec Psychoactif. On est ni plus beau, ni plus vilain.
On EST.

"A consommer sans modération". Sauf les modos, ca va de soit.....

Rico et ses images.


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
bien contente que tu ai fais la demarche lolamay! effectivement, ce n'est pas facile de decrocher, mais pour moi, le premier pas est le plus dur a faire, justement a cause de la stigmatisation de l'usage de substances et donc, de l'image de nous meme que nous avons (au debut)....
heureusement, apres, on comprend!
tu verras, dans les csapa (du moins je pense qu'ils ont tous la meme "politique"), les soignants et accompagnants sont tip top: aucun jugement, de l'ecoute, de l'aide, des solutions, bref, tout ce qu'il faut!!

et rico, quand tu dis "ni plus beaux, ni plus vilains"....arf! j'ai envie de dire si si on est beaux (belles) gosses quand meme! mais bon, jviens de taper une pointe d'ethylphé, alors je suis pas objective....roll
allez, je sors....salut

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