L'ONU et la dépénalisation de la drogue

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Tomboy
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L’ONU et la dépénalisation de la drogue

Fait sans précédent, le bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDD) a indiqué par un communiqué élaboré en commission, que les objectifs en matière de lutte mondiale contre les drogues n’avaient pas été atteints jusqu’à  présent et, en conséquence, suggérait pour la première fois  » la dépénalisation » de l’usage de stupéfiants.

Selon ce communiqué, la dépénalisation de l’usage de drogue pourrait être un moyen efficace de décongestionner les prisons, de redistribuer les ressources pour les assigner au traitement des consommateurs et faciliter la réhabilitation.

Ce bureau onusien ne souhaite pas faire de commentaires sur le contenu des 22 pages du rapport mais diverses sources diplomatiques spécialisées en politique de drogues confirment que c’est la première fois que l’organisme mentionne la dépénalisation de façon ouverte.

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Intéressant! merci pour le partage! ziztytoo

"Mieux vaut être une exactitude dans la marge qu'une erreur dans le texte..."

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Ziztytoo homme
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Bonsoir,
Je suis très étonné de lire ça! Évidemment ça ne veut pas dire grand chose concrètement, mais c'est une idée qui paraît tellement... Improbable?
Je vais essayer de regarder ça plus précisément!

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Tomboy
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Voici un complément du communiqué, à  priori c'est une vraie info:

L’ONU et la dépénalisation de la drogue

Fait sans précédent, le bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDD) a indiqué par un communiqué élaboré en commission, que les objectifs en matière de lutte mondiale contre les drogues n’avaient pas été atteints jusqu’à  présent et, en conséquence, suggérait pour la première fois  » la dépénalisation » de l’usage de stupéfiants.

Selon ce communiqué, la dépénalisation de l’usage de drogue pourrait être un moyen efficace de décongestionner les prisons, de redistribuer les ressources pour les assigner au traitement des consommateurs et faciliter la réhabilitation.

Ce bureau onusien ne souhaite pas faire de commentaires sur le contenu des 22 pages du rapport mais diverses sources diplomatiques spécialisées en politique de drogues confirment que c’est la première fois que l’organisme mentionne la dépénalisation de façon ouverte.
La dépénalisation pour consommation personnelle qui s’applique dans certains pays européens, au Canada et en Australie, ainsi que dans certaines nations latino-américaines comme le Brésil et le Chili, suppose que l’usage de drogue ne soit plus un délit et qu’il soit sanctionné par des alternatives à  l’emprisonnement comme des amendes ou des thérapies.
La consommation continuerait d’être sanctionnée mais cesserait d’être un délit pénal. La ONUDD assure dans son communiqué que  » les traités encouragent l’usage d’alternatives à  la prison » et souligne que l’on doit considérer les consommateurs de stupéfiants comme « des patients en traitement et non comme des délinquants ».

Jeudi et vendredi prochains à  Vienne, la communauté internationale évaluera au sein de la commission des stupéfiants de l’ONU le problème des drogues et  regardera si les objectifs convenus pour 2009-2019 sont atteints en 2014, mi-chemin du délai.

En 2009, les Etats de la Commission avaient adopté une déclaration politique qui prévoyait que l’offre et la demande de drogues seraient éliminé ou considérablement réduit d’ici 2019, ambitieux projet qui pour le moment est loin d’être réalisé.

Pour le débat de cette année, l’ONUDD a élaboré ce communiqué, signé par son directeur exécutif, Youri Fedotov.

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Tomboy
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Et voici un article extrait du Nouvel Obs:

Drogues : la dépénalisation est plus efficace pour la prévention. Qu'attend la France ?
Publié le 16-03-2014 à  16h34 - Modifié le 17-03-2014 à  08h36

Avatar de Ruth Dreifuss et Michel Kazatchkine
Par Ruth Dreifuss et Michel Kazatchkine
Commission globale des drogues
LE PLUS. La 57ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies s'est ouverte à  Vienne, en Autriche, le 13 mars. Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération suisse, et Michel Kazatchkine, envoyé spécial de l’ONU pour le VIH/Sida, membres de la Commission globale de politique en matière de drogue en profitent pour adresser une message à  la France.

La session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies a lieu du 13 au 21 mars 2014 à  Vienne (F.SCHEIBER/SIPA).

Quel est le bilan de la lutte internationale contre les drogues ? À Vienne, la Commission des stupéfiants de l’ONU a pu constater que la production et la consommation de stupéfiants ont augmenté au cours des trente dernières années et que de nouvelles drogues de synthèse sont créées tous les jours.



La mainmise des organisations criminelles sur ce marché lucratif est plus forte que jamais. Les politiques basées sur le "tout répressif" ont non seulement échoué à  réaliser leurs objectifs, elles ont aggravé la situation en termes de santé publique et de violence sociale.

De sombres réalités

La "guerre contre la drogue" se solde par des dizaines de milliers de morts. Le sida et l’hépatite C s’étendent parmi les personnes qui s’injectent des drogues, partout où l’accès au matériel stérile leur est refusé, notamment en Asie et en Europe orientale.

Les condamnations à  mort, les incarcérations de masse (y compris de simples consommateurs), les traitements forcés bafouent les droits de l'homme. La lutte contre les producteurs et les trafiquants et la guerre des gangs en Amérique latine se soldent par des dizaines de milliers de morts et une violence quotidienne sans précédent.

Voilà  quelques-unes des sombres réalités auxquelles les participants à  la session de la Commission des stupéfiants ont été confrontés.

Une question à  l'agenda international

Pendant un demi-siècle, l’idéologie et une morale répressive ont conduit à  occulter les données scientifiques et à  bloquer un débat rationnel.

Celui-ci s’impose dorénavant. Après Vienne, il se poursuivra à  Moscou, au sein du G8 ; il s’amplifiera au cours des prochains dix-huit mois jusqu’à  l’Assemblée générale extraordinaire que l’ONU consacrera aux politiques en matière de drogues.

Dans ce débat, que dira la France ?

Pour que la France s'engage

Confrontée à  un niveau élevé de consommation, la France, dès les années 90, a réalisé des programmes largement accessibles d’échange de seringues et de traitements de substitution. Elle a inscrit la réduction des risques dans une loi de santé publique.

La France associera-t-elle sa voix à  celle des pays, notamment européens, qui plaideront pour que la santé publique, la sécurité des populations et les droits de l’homme soient placés au centre des politiques internationales en matière de drogues ?

C’est notre premier espoir.

Les arrestations et les condamnations nuisent à  la santé des usagers

Le second espoir, c’est de voir la France poursuivre la réforme de sa propre politique en matière de drogues. Les arrestations et les condamnations n’ont pas freiné l’usage de drogues, en particulier celui du cannabis qui est consommé par 550.000 personnes quotidiennement selon les chiffres de la MILDT.

Ces mesures nuisent par contre à  la santé et à  l’intégration sociale des usagers ; la qualité de vie dans les quartiers défavorisés en souffre.

La dépénalisation de la consommation pour prévenir

La dépénalisation de l’usage de drogues, telle que la pratiquent le Portugal et la République Tchèque, s’est révélée plus à  même de le prévenir, d’en soigner la dépendance et d’en réduire les dommages, individuels et collectifs.

Les salles d’injection supervisée contribuent non seulement à  éviter nombre de décès par overdose et à  empêcher la transmission du VIH/SIDA et des hépatites, elles sont également une offre à  bas seuil, thérapeutique et sociale, accessible aux consommateurs les plus marginalisés. Les habitants des quartiers environnants sont moins exposés aux risques que représentent des seringues souillées et abandonnées dans les lieux publics.


La politique du "tout répressif" ayant échoué, des projets pilotes et de nouvelles mesures ont été mises en place et leurs effets évalués.



Ayant remis la santé publique et la baisse de la violence au cœur de ces changements ponctuels, ceux-ci ouvrent la voie à  des politiques plus cohérentes, plus efficaces et plus humaines. Le débat international qui s’est ouvert à  Vienne ne devra pas se limiter à  faire le bilan du passé, il lui faudra aussi stimuler la recherche, basée sur des faits avérés par l’expérience, de solutions adaptées à  la complexité des problèmes liés aux drogues.

Par Ruth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération Suisse, et Michel Kazatchkine, Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le VIH/Sida en Europe de l’Est et en Asie Centrale. Membres de la Commission globale de politique en matière de drogues.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
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Merci :) Je jubile !Mais j'ai l'impression qu'avec le VALLS au power, ça risque d'être... très compliquée.  5 ans de sarko ou ce dernier a remis l'idée qu'il fallait arrêter de soigner le TOXICO mais bien le SANCTIONNER et VALLS même si il le dit moins fort, le pense et le dit aussi parfois quand il évoque sa grande sœur...

Life on Mars ..........................................

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@lex homme
Exemplary Сasual Dating Legitimate Girls
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Bah oui, faudrait nous enfermer dans une chambre pendant 10j a nous laisser creuver, ca serait tellement plus constructif :)

Nan franchement, ca fait 10ans qu'on entends la meme chose mais que rien ne se fait a ce niveau là  ... Perso j'ai du mal a y croire ...

Aprés ils parlent de dépénnalisation mais a la place mettre des amendes. Des amendes a des SDF ?? lol lol
Faut etre realiste 2sec ..

L'autre alternative, injonction therapeuthique ... Ah, c'est pas ca qui "baffoue les droits de l'homme" quelques lignes plus haut ?? bref .. Pi encore une fois, ce systéme d'amende/Obligation de soins, ca va se passer d'une facon simple : d'un coté les (tres tres) marginalisés qui s'en branlent parce qu'ils n'ont pu rien a perdre, et de l'autre, ceux qui sont un minimum insérés, qui taff etc .. et qui vont manger des amendes a chaque sortie came ... Autant dire que le prix de la came va doubler quoi, pour faire simple. Donc encore une fois, celui qui serait le plus touché, c'est celui qui est DEJA sur la voie de la re-insertion etc ...C'est débile a souhait..


M'enfin, autant de craintes que d'espoir sur ce coup là .

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