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Benjamin Armerion a écrit
Très souvent, cette substance me permet de relativiser mes problèmes, car elle calme d'une manière tout à fait particulière. Les benzos n'ont pas cette propriété par exemple.
Tout à fait d'accord avec toi, le canna donne beaucoup moins cette impression d'"artificialité" que les benzos... Les angoisses restent là mais elles sont relativisées.
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Dernière modification par freemind (25 février 2015 à 01:07)
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Caïn a écrit
En me retournant sur mon parcours, je crois pouvoir dire que la came a changé ma vision de la vie. Il y a du positif dans cette modification de ma pensée. Par exemple je ne suis jamais dupe des faux besoins que veut nous imposer notre société de consommation. Je sais parfaitement que la possession du dernier I.Phone, je m'en carre complet. Jamais un objet n'a été et ne sera capable de m'apporter la moitié du bonheur contenu dans un pochon de bonne came.
Je sais aussi que la société ment. Parce qu'elle m'a menti dans sa présentation de la drogue. J'ai vite vu que l'image négative du toxico (voleur, menteur, immoral) qu'elle promeut généralement ne correspondait pas à la réalité. En fait, il n'y a pas plus de pourris chez les toxs qu'ailleurs.
Je sais aussi que la société ment quand elle prétend soigner des gens avec des médicaments inefficaces ou des thérapies comportementales ridicules.
Mais il y a aussi beaucoup de changements de personnalité compliqués à maîtriser, à accepter, à cause de la came. C'est trop compliqué, trop dur de se dire que les plaisirs considérés comme "sains" seront toujours incapables d'atteindre l'intensité de ceux procurés par la dope.
Voilà , il y a évidemment beaucoup à ajouter, à débattre sur ce sujet. Ce sont des pistes. Mais je vous laisse réagir, avant de poursuivre la réflexion.
Caïn
Salut Cain,
Tu n'expliques pas très clairement le rapport entre "la came" et ta désillusion vis-à -vis du consumérisme. Mais, disons que l'expérimentation avec le cannabis (et l'expérience par soi-même de ses effets), a fait d'écrouler le chateau de cartes de la "drogue d'office délétère pour la santé et le cannabis menant obligatoirement à l'escalade vers les drogues dites dures et souvent une profonde déchéance (=>discours officiel des prohibitionnistes).
Donc, pendant des décennies le discours officiel dans sa dimension catastrophiste, éloignait les jeunes les moins enclins à l'expérimentation de la drogue avec plus ou moins de succès. Mais d'un autre côté, les jeunes ayant vu ces campagnes et étant passés outre en pensant que leur volonté ou leur libre-arbitre leur permettrait de se montrer plus forts que l'addiction pseudo-inéluctable (dont ils remarquaient souvent chez leurs ami(e)s qu'elle était tout à fait gérable et ne menait pas à tous les coups aux drogues dites dures).
Maintenant, mettre sur le même plan le bonheur et le plaisir que l'on peut retirer d'un pochon d'héroïne ou de cocaine, est inexact. Même si cela t'a permis (comme à moi) de relativiser le rôle de l'argent, de la richesse et la possession matérielle dans l'accès au bonheur, tant mieux. Je vais donner quelques exemples pour expliquer mon propos: on est toujours le riche de quelqu'un et le pauvre d'un autre; tout l'argent dont il disposait n'a pas réussi à sauver Steve Jobs; la richesse (même réduite) fausse toutes les relations humaines entre les personnes (un jeune homme fortuné doutera toujours de la véracité de l'amour ou de l'amitié à son égard); les questions d'héritage ne cessent de déchirer des familles auparavant unies; etc.
Si je devais donner ma formule du bonheur, je dirais qu'il a commencé a apparaître lorsque je me suis rendu compte que mes (très) proches étaient devenus plus importants pour moi que moi-même et que le plaisir que je pouvais lire sur leur visage lors de réunions ou de fêtes de famille équivalait n'importe quelle somme d'argent.
Depuis longtemps je sais que la vie peut s'arrêter du jour au lendemain et savoir que mes proches sont au courant qu'ils sont ce qu'il y a de plus important pour moi, vaut pour moi toutes les richesses du monde.
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freemind a écrit
Je croyais que ca parlerait de trips ou quoi... Les changements philosophiques, je les attribuerais plus aux psychés voir aux stimulants psychés perso.
Haha mais oui clairement... L'explosion de l'ego et la reconstruction qui s'ensuit, l'analyse du fonctionnement de sa propre psyché en fonction de ses interactions avec l'environnement (social ou autre), la prise de conscience aussi que certains êtres te "tirent vers le haut" tandis que d'autres te plongent la tête sous l'eau par faiblesse narcissique... Et tutti quanti.
Personnellement je trouve qu'une prise de psyché dépasse le simple usage récréatif, les réalisations dans les semaines qui suivent peuvent avoir un effet durable sur la personnalité et les choix de vie, et peuvent être très positives ou négatives. Dans tous les cas, il faut les prendre à bras le corps et toujours s'écouter au risque de s'oublier. Bon, après tout dépend du set&setting, deux paramètres qui sont d'ailleurs facteurs l'un de l'autre. Yen a bien certains qui vont bouffer des gouttes pdt des années avant d'arriver à l'illumination, tandis que d'autres l'auront du premier coup.
@Topmax: Assez d'accord avec ta vision, à quoi sert d'être plein de thune si tu perds la santé à les gagner... Dixit el dalaï lama.
@Caïn et Tommy: Il y a surement plein d'accès au bonheur, si on arrive à le choper dans l'instant présent plutôt qu'à le poursuivre comme une chimère. Le truc c'est de trouver le sien, c'est vrai que la drogue peut être un outil pour ça... Mais parmi beaucoup d'autres. Et pour définir le bonheur, tu peux y aller ^^
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Donc tout ce qui est "éphémère" comme l'ivresse, les drogues, la richesse, la notoriété sont des facteurs de plaisir mais pour moi pas de bonheur, du moins pas sans une transformation interne qui les incorpore au bonheur, avec une tempérance nécessaire pour que leurs effets secondaires ne s'opposent pas au bonheur.
Exactement ! les drogues peuvent etre une source de bonheur si leurs effets subjectifs amène à une transformation de l'etre. Il faut noter quand meme que la volonté de transformation peut etre inconsciente ou semi-consciente. J'ai commencé à abuser des drogues pendant que j'étais prof de math. Plus tard je me suis aperçu que que cet abus était une façon de foutre cette vie en l'air parce qu'elle ne me rendait pas heureuse. Et finalement, ce sont les drogues qui ont été pour moi le chemin du bonheur, ce que je vis depuis 10 ans.
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Un jeune moine demanda un jour à son maître Zen :
"Qu'est-ce que l'éveil, pour vous ?"
Celui-ci lui répondit : "Quand je mange, je mange. Quand je dors, je dors".
Un autre point est que, comme pour le sommeil, le bonheur ne s'atteint pas quand on le VEUT mais quand on a fait tout ce qu'il faut (pas de café, obscurité etc..) mais qu'on oublie tout ce qu'on a fait pour "s'abandonner au sommeil". Sinon, si on décide qu'on va dormeir, c'est le meilleur moyen de rester éveillé !!
De façon plus proche du problème , on peut citer Staniwlaski et son école du théatre qui explique dans "la formation de l'acteur" que l'acteur doit travailler son texte, ses gestes etc.. mais qu'une fois en scène il doit tout oublier pour laisser jouer sa spontanéité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Stanislavski
je touve ce wiki sur le bonheur qui me plait assez
http://fr.wikibooks.org/wiki/Philosophie/Bonheur
Le bonheur (étymologiquement la bonne chance) est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, l'inquiétude et le trouble sont absents. C'est une notion des plus difficiles à déterminer :
dans la mesure où le bonheur est un état empirique, soumis aux aléas de la fortune et aux changements imprévisibles de l'humeur, donc un état temporel ; en tant que tel, le bonheur ne saurait se réduire à un concept.
Il y a de fortes chances pour que chacun ait sa propre estimation de ce que c'est qu'être heureux. On peut tenter de distinguer quatre sortes de satisfactions liées au bonheur :
La satisfaction du désir : désirs liés au corps, recherche des biens matériels, etc.
La satisfaction du devoir : accomplissement du bien.
La satisfaction du vrai : désir de connaissance.
La satisfaction du beau : contemplation esthétique.
Ce qui suppose également une satisfaction de certains besoins.
Ces idées sont assez vagues, et soulignent surtout l'état de manque de l'existence humaine. Le bonheur semble en fait tirer une partie de son sens de son contraire, car, comme le remarque Sénèque, peu d'hommes savent l'atteindre en fait ; les hommes savent surtout faire leur propre malheur. Ce qui peut se formaliser par le raisonnement suivant :
Si le bonheur est un état de satisfaction durable et entier,
et si l'homme est un être doué de raison et affecté sensiblement,
alors le bonheur n'est qu'un rêve de l'imagination.
Il est de ce fait plus facile d'étudier le malheur que le bonheur.
Le bonheur se distingue du plaisir, par la durée et parce que le plaisir concerne ce qui est agréable, et de la joie, en tant que cette dernière est un état plus dynamique que le bonheur. La félicité est un bonheur parfait.
Amicalement
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